L’Unicef a besoin de près de 98 millions de dollars pour la Corne de l’Afrique

L’absence de pluies depuis deux ans détruit les récoltes et les pâturages. Les dernières ressources en eau s’assèchent. Les bergers sont les plus en danger : en perdant leur bétail, c’est leurs ressources qui disparaissent. Les fonds que réclame l’UNICEF sont destinés à répondre immédiatement aux besoins en terme de santé, d’eau et de nourriture.

L’appel lancé par les Nations Unies pour secourir la Corne de l’Afrique s’élève à 426 millions de dollars. Sur ce total, l’UNICEF a besoin de 97,7 millions (environ 81 millions d’euros).

Les fonds serviront à l’aide d’urgence apportée aux régions touchées par la sécheresse à Djibouti, en Erythrée, en Ethiopie, au Kenya et en Somalie. Près de 15 millions de personnes sont affectées par le manque d’eau. Sur les 8 millions qui ont le plus besoin d’aide et dont la survie est menacée, environ 1,6 sont des enfants de moins de 5 ans (sans compter les chiffres de l’Erythrée qui ne sont pas encore connus). Ce sont d’ailleurs ces enfants les plus vulnérables, puisque c’est au-dessous de 5 ans que la malnutrition et les maladies courantes comme la rougeole et la diarrhée peuvent présenter le plus de risques mortels. La communauté la plus en danger est celle des bergers, qui, même si les pluies revenaient, a déjà perdu une partie de son bétail et donc de ses moyens de subsistance.

L’appel de fonds a été lancé par Jan Egeland, le coordinateur des affaires humanitaires et des secours d’urgence du Secrétariat Général des Nations unies. Constatant que les ressources étaient nécessaires « pour hier », pour contrer les effets de cette crise qui s’est installée peu à peu parmi les populations pastorales des cinq pays touchés, M. Egeland a indiqué que l’appel consolidé rassemblait 22 partenaires, parmi lesquels figurent les agences de l’ONU et plusieurs ONG.

Ces fonds permettront d’éviter que la crise ne prenne une ampleur catastrophique. Il s’agit de répondre aux besoins immédiats en terme de santé, de nourriture, d’eau et d’assainissement. Les fonds seront également affectés à des interventions de plus long terme afin que, selon les mots de Jan Egeland, soit mis un terme au « cercle vicieux de la pauvreté et de l’urgence ».

L’UNICEF et ses partenaires se concentrent sur l’approvisionnement en eau, la nutrition et la santé (vaccination contre la rougeole, distribution de vitamine A, protection contre le paludisme par la distribution de moustiquaires).

Cette aide reste indispensable même si les pluies reviennent : la disparition du bétail laisse en effet la population sans ressources pour les prochains mois et donc largement dépendante de l’assistance internationale.

pdf: http://www.unicef.fr/accueil/sur-le-terrain/themes/situations-d-urgence/...

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