8 février 2010 - CRINMAIL 95
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- Comité Africain: Elections 2010 – Informations pour les ONG [nouvelles]
- Human Rights Watch Rapport mondial 2010 : Les auteurs de violations s’en prennent aux messagers des droits humains [publication]
- ARABIE SAOUDITE: Les autorités doivent empêcher la flagellation d'une adolescente [nouvelles]
- BELGIQUE: Condamnée pour l'enfermement d'enfants tchétchènes [nouvelles]
- Cour Pénale Internationale: Les enfants soldats ont tous menti, selon la défense de Thomas Lubanga [nouvelles]
- TURQUIE: UNICEF recommande de ne pas appliquer les lois antiterroristes aux enfants [nouvelles]
- HAÏTI: Haïti interdit les nouvelles adoptions [nouvelles]
- ZIMBABWE : Former des enseignants pour s’occuper des élèves séropositifs [nouvelles]
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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
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Comité Africain: Elections 2010 – Informations pour les ONG [nouvelles]
Le Comité Africain sur les Droits et le Bien-être de l'Enfant est un comité d'onze membres, mandaté de veiller et d'établir des rapports sur les droits des enfants en Afrique. Le comité est un organisme de contrôle potentiellement puissant et un défenseur des droits de l'enfant.
Le mandat de six membres s'achèvera en juillet 2010. La société civile a un rôle prépondérant à jouer, en pouvant recommander des candidats qualifiés et compétents à leurs gouvernements respectifs, afin de remplir ces postes. Très peu de candidats ont été nominé pour ces postes importants lors des élections précédentes.
Une fiche technique a été établie par le Forum des Organisations de la Société Civile sur la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l'Enfant pour informer la société civile du processus de nomination, souligner les critères spécifiques pour les membres potentiels et pour encourager la participation de la société civile.
Malgré le fait que les organisations de la société civile ne peuvent nominer des candidats, ils peuvent néanmoins exercer de l'influence sur la sélection:
- en identifiant des candidats qualifiés et les encourager à envisager de servir au comité;
- en recherchant du soutien pour leurs candidats proposés auprès des officiels du gouvernement qui travaillent sur les dossiers des enfants ou auprès du ministère chargé du suivi de la mise en œuvre de la Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l'Enfant;
- en envoyant une lettre au Ministère des Affaires étrangères avec des arguments clairs et convaincants pour expliquer les raisons pour lesquelles cette personne serait un bon candidat;
- en faisant pression sur leur gouvernement pour garantir un processus de nomination véritablement transparent et que les États-membres choisissent des candidats selon leur mérite et non pour des considérations politiques;
- en encourageant leur gouvernement de présenter des candidats compétents et crédibles.
Les États sont invités à soumettre les noms et les CV de leur candidats nominés au Bureau du Conseiller Juridiques de l'Union Africaine pour la fin février 2010.
Le processus de sélection des candidats sera différent selon les États. Les membres sont élus par le Conseil exécutif (qui se compose des ministres des affaires étrangères des États-membres de l'UA) par vote secret lors d'une réunion en amont du sommet de l'UA. Leur décision sera alors transmis à l'Assemblée de l'UA pour approbation finale et adoption.
Notez que des ressortissants du Nigeria, du Madagascar, du Bénin, du Burkina Faso et d'Égypte ne peuvent être nominés pour ce tour d'élections, puisque ces pays ont déjà des ressortissants siégeant au Comité.
Le processus de nomination des experts du Comité Africain n'est qu'une d'un nombre de possibilités identifiés par le CRIN pour stimuler des processus ouverts et transparents, destinés à identifier des leaders avec l'engagement, les compétences et l'expérience pour travailler efficacement sur les droits des enfants. Retrouvez plus d'informations sur cette campagne ici.
Plus d'informations:
Pour de plus amples informations, contacter:
1) Bureau du Conseiller Juridique de la Commission de l'UA
Commission de l'Union Africaine
P.O. Box 3243
Addis Ababa, Ethiopia
Tel: + (251) 1 51 35 22
Fax: + (251) 1 53 57 16
2) Secrétaire du Comité african d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant
Département des affaires sociales
Commission de l'Union Africaine
PO Box 3242
Addis-Ababa, Ethiopie
Tel: + (251) 1 51 35 22
Fax: + (251) 1 53 57 16
Email: [email protected]
http://www.africa-union.org/child
Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=21630
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Human Rights Watch Rapport mondial 2010 : Les auteurs de violations s’en prennent aux messagers des droits humains [publication]
Chapitres du Rapport mondial 2010 traduits en français:
Algérie
Burundi
Chine
Côte d'Ivoire
Etats-Unis
Guinée
Israël
Liban
Maroc
RD Congo
Rwanda
Syrie
Tchad
Tunisie
Union européenne
(Washington, le 20 janvier 2010) - Les gouvernements qui se sont rendus coupables de graves violations des droits humains au cours de l'année passée ont intensifié leurs attaques contres les défenseurs et les organisations de défense des droits humains qui rendent compte de ces violations, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui lors de la publication de son Rapport mondial 2010.
Le rapport de 612 pages, qui constitue le 20e bilan annuel rédigé par l'organisation au sujet des pratiques en matière de droits humains dans le monde, résume les principales tendances relatives aux droits humains dans plus de 90 nations et territoires, reflétant le travail d'enquête considérable réalisé en 2009 par les équipes de Human Rights Watch. Dans le chapitre introductif qu'il a rédigé, le Directeur exécutif, Kenneth Roth, soutient que la capacité du mouvement des droits humains à faire pression au nom des victimes s'est considérablement accrue ces dernières années, et que cette évolution a engendré de la part des gouvernements responsables d'abus une réaction qui s'est particulièrement intensifiée en 2009.
« Les attaques contre les défenseurs des droits humains pourraient être interprétées comme un hommage involontaire au mouvement des droits humains, mais cela n'amenuise pas le danger qu'elles représentent », a déclaré Kenneth Roth. « Sous divers prétextes, les gouvernements responsables d'abus sont en train d'attaquer les fondements mêmes du mouvement pour les droits humains. »
Les attaques contre les défenseurs des droits humains ne sont pas le seul fait de gouvernements autoritaires tels que la Birmanie et la Chine, a indiqué Human Rights Watch. Dans plusieurs pays où des gouvernements élus sont confrontés à des insurrections armées, il y a eu une forte hausse du nombre d'attaques armées contre des défenseurs des droits humains. Malgré l'accalmie dans le conflit armé en Tchétchénie, une série dévastatrice de meurtres et de menaces contre des avocats et des militants luttant contre l'impunité a eu lieu dans le Nord-Caucase.
Human Rights Watch a observé que certains gouvernements sont si répressifs à l'encontre de personnes et d'organisations qu'aucun mouvement des droits humains ne peut effectivement fonctionner dans les pays concernés, notamment l' Érythrée, la Corée du Nord et le Turkménistan.
L'introduction du rapport précise que des observateurs des droits humains ont été assassinés, afin de les réduire au silence, en Russie et au Sri Lanka, ainsi que dans plusieurs autres pays dont le Kenya, le Burundi et l'Afghanistan.
Human Rights Watch cite le Soudan et la Chine comme des pays dont les gouvernements interdisent régulièrement des organisations de défense des droits humains, ainsi que l'Iran et l'Ouzbékistan parmi les pays qui harcèlent ouvertement et détiennent arbitrairement des défenseurs des droits humains et d'autres personnes exprimant des critiques. La Colombie, le Venezuela et le Nicaragua menacent et harcèlent les défenseurs des droits humains. Ces derniers sont également en butte à des violences dans des pays tels que la République démocratique du Congo et le Sri Lanka. Des gouvernements comme ceux de l'Ethiopie et de l'Egypte recourent à des réglementations extrêmement restrictives pour entraver les activités des organisations non gouvernementales. Pour faire taire les voix dissidentes, d'autres pays recourent à la radiation des avocats (la Chine et l'Iran par exemple), à des accusations criminelles basées dans de nombreux cas sur des agressions montées de toutes pièces (l'Ouzbékistan et le Turkménistan), ainsi qu'à des lois pénales contre la diffamation (la Russie et l'Azerbaïdjan).
Les organisations locales et internationales de défense des droits humains travaillant en Israël ont connu un climat plus hostile que jamais après avoir documenté les abus commis tant par le gouvernement que par le Hamas au cours des combats de décembre 2008 - janvier 2009 à Gaza et en Israël, et en relation avec le blocus actuel de Gaza par Israël.
Kenneth Roth a déclaré que le seul moyen de mettre fin à la répression des défenseurs des droits humains par les gouvernements responsables d'abus serait que d'autres gouvernements qui soutiennent ces droits en fassent une partie centrale de leurs relations bilatérales.
« Les gouvernements qui soutiennent les droits humains doivent prendre la parole et faire du respect de ces droits humains la pierre angulaire de leur diplomatie, et de leur propre pratique politique », a affirmé Kenneth Roth. « Ils doivent exiger un véritable changement de la part des gouvernements responsables d'abus. »
Kenneth Roth a indiqué que l'administration Obama, en particulier, était confrontée au défi de restaurer la crédibilité de l'Amérique en matière de droits humains. Jusqu'ici, a-t-il déclaré, les résultats sont mitigés, avec une amélioration notable des discours présidentiels, mais une traduction incomplète des paroles en actes dans le cadre des politiques et des pratiques de l'administration américaine.
Le gouvernement américain a mis un terme au programme d'interrogatoires coercitifs de la CIA, mais il devrait en outre respecter les lois nationales et internationales contre la torture en ouvrant des enquêtes et en menant des poursuites contre les individus qui ont ordonné, facilité ou exécuté des actes de torture et autres mauvais traitements, a insisté Kenneth Roth. Le délai fixé pour la fermeture du centre de détention à Guantanamo a déjà été repoussé, mais un point encore plus important est la façon dont ce centre sera fermé. Human Rights Watch et d'autres organisations ont exhorté l'administration soit à faire juger les suspects détenus devant des tribunaux fédéraux ordinaires, soit à les rapatrier ou à les réinstaller en sécurité ailleurs. L'administration Obama a persisté à maintenir des commissions militaires dont les normes judiciaires sont insuffisantes, et à maintenir indéfiniment des suspects en détention sans chef d'accusation ni procès - deux mesures qui selon Kenneth Roth risquent de perpétuer l'esprit de Guantanamo.
Human Rights Watch a par ailleurs expliqué dans l'introduction de son Rapport mondial que l'émergence d'un système de justice internationale, dont la Cour pénale internationale (CPI), avait été la cible d'attaques. Ces attaques se sont produites après que la Cour a émis un mandat d'arrêt en mars contre le Président Omar el-Béchir du Soudan pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis par les forces soudanaises et leurs milices alliées contre les populations civiles du Darfour.
Après l'émission du mandat par la CPI, de nombreuses démocraties africaines ont initialement choisi le confort de la solidarité régionale plutôt que d'adopter une position de principe de soutien à la justice internationale, note Human Rights Watch dans l'introduction au rapport.
Au lieu de féliciter la CPI pour son action visant à accorder réparation pour les tueries et les déplacements forcés de tant d'Africains au Darfour, l'Union africaine a décidé en juillet de ne pas coopérer à l'exécution du mandat d'arrêt visant le président soudanais, et plusieurs dirigeants africains se sont associés à cette décision de protéger el-Béchir plutôt que les victimes d'abus au Darfour.
Les enquêtes menées par Human Rights Watch au cours de l'année dernière ont porté sur une gamme étendue de violations commises dans pratiquement chaque région du monde.
L'un des chapitres publiés dans le Rapport mondial, intitulé « Abusing Patients » (« Abus commis à l'encontre de patients »), décrit les politiques gouvernementales en matière de santé qui soumettent les patients à des actes de torture ou à des mauvais traitements, et met en avant l'incapacité des associations médicales nationales et internationales à empêcher la complicité des prestataires de soins dans ces maltraitances. Ce chapitre s'appuie sur les recherches menées par Human Rights Watch en Egypte, en Libye, en Jordanie, au Kurdistan irakien, en Chine, au Cambodge, en Inde et au Nicaragua.
Dans de nombreux pays, Human Rights Watch a documenté les violations de droits humains infligées aux femmes et aux filles, notamment les violations liées à la grossesse, à la naissance, et au rôle des femmes comme prestataires de soins. Par exemple, la mortalité et l'invalidité maternelles évitables découlant de lois et de politiques négligentes tuent et entrainent l'incapacité de plus de femmes annuellement que l'impact des conflits armés, a expliqué Human Rights Watch.
En Iran, Human Rights Watch a effectué des recherches sur la répression gouvernementale en cours contre les activistes pacifiques après l'élection présidentielle contestée de juin 2009. Human Rights Watch a documenté les arrestations de milliers de personnes ordinaires et éminentes, fournissant des éléments détaillés sur la violence de l'Etat contre des protestataires pacifiques, sur la détention arbitraire de défenseurs des droits humains, ainsi que sur des abus et des actes de torture perpétrés dans les centres illégaux de détention iraniens.
En Chine, au-delà de son travail régulier visant à documenter les attaques contre les défenseurs des droits humains et leur emprisonnement, Human Rights Watch a publié un rapport décrivant l'existence secrète de « prisons noires », où les autorités incarcèrent des personnes qu'elles enlèvent dans les rues de Pékin et d'autres grandes villes chinoises. La plupart des personnes détenues sont des pétitionnaires qui demandent réparation pour des abus allant de la corruption du gouvernement à des tortures infligées par la police.
À Cuba, Human Rights Watch a documenté la façon dont le gouvernement de Raul Castro, au lieu de démanteler les dispositifs répressifs des années Fidel Castro, les a fermement maintenus en place, gardant en détention un grand nombre de prisonniers politiques et arrêtant des dizaines d'autres dissidents.
Au Zimbabwe, les chercheurs de Human Rights Watch ont continué à observer et rendre compte des violations des droits humains commises par l'ancien parti au gouvernement du Président Robert Mugabe contre ses partenaires et leurs partisans au sein du gouvernement decoalition. Human Rights Watch a aussi documenté les méthodes brutales employées par l'armée et par la police dans les mines de diamants de Marange pour contrôler l'accès aux mines et pour s'emparer de l'exploitation et du commerce non autorisés des diamants.
Un rapport sur la Birmanie a présenté les cas de dizaines d'activistes politiques de premier plan, de moines bouddhistes, de militants ouvriers, de journalistes et d'artistes arrêtés depuis les manifestations pacifiques de 2007 et condamnés à des peines de prison draconiennes à l'issue de procès inéquitables.
À Gaza et en Israël, Human Rights Watch a documenté des violations des lois de la guerre commises tant par Israël que par le Hamas. L'attaque militaire d'Israël contre Gaza il y a un an a comporté l'utilisation illégale de munitions au phosphore blanc, des meurtres de civils avec des missiles lancés par des drones, et des tirs dirigés contre des civils arborant des drapeaux blancs. Le Hamas ainsi que d'autres groupes armés palestiniens ont tiré des roquettes contre des centres de population israéliens ; le Hamas a tué des collaborateurs présumés et s'est rendu coupable d'abus contre des opposants politiques pendant la guerre.
En Libye, Human Rights Watch a publié un rapport contenant des critiques envers le gouvernement lors d'une conférence de presse à Tripoli. Il s'agissait de la première conférence de presse ouverte en Libye. Le rapport expliquait que malgré la mise en place de certaines améliorations limitées, comme l'élargissement de l'espace de liberté d'expression, des lois répressives continuent à entraver les libertés d'expression et d'association, et les abus commis par l'Agence de sécurité intérieure demeurent la norme.
En République démocratique du Congo, Human Rights Watch a documenté les meurtres délibérés de plus de 1 400 civils, la récurrence de viols brutaux, ainsi que d'autres exactions commises par les forces gouvernementales et rebelles lors de deux opérations successives de l'armée congolaise contre une milice hutue rwandaise dans l'est du pays. Human Rights Watch a aussi rendu compte de graves défaillances dans l'opération de maintien de la paix de l'ONU au Congo qui ont limité sa capacité à protéger efficacement les civils.
En Guinée, Human Rights Watch a publié un rapport détaillé sur les meurtres, les agressions sexuelles et autres exactions commises majoritairement par des membres de la Garde présidentielle d'élite lors de la répression d'un rassemblement de l'opposition dans la capitale. Les preuves recueillies laissent supposer que les attaques étaient planifiées à l'avance et correspondent à des crimes contre l'humanité.
Human Rights Watch a conclu qu'en dépit du développement du mouvement des droits humains, les défenseurs de ces droits demeurent vulnérables et ont urgemment besoin du soutien des gouvernements respectueux des droits humains.
« Les gouvernements qui se considèrent comme des partisans des droits humains restent trop souvent silencieux face à des exactions commises par des gouvernements alliés, invoquant des priorités diplomatiques ou économiques », a déploré Kenneth Roth. « Mais ce silence les rend complices des abus commis. La seule réponse appropriée aux graves violations des droits humains est d'exercer une plus grande pression sur leurs auteurs. »
Pour de plus amples informations, contacter:
Human Rights Watch
350 Fifth Avenue, 34th floor
New York, NY 10118-3299
Tel: 00 1 212 216 1837; Fax: 00 1 212 736-1300
Email: [email protected]
Website: www.hrw.org
Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=21724
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ARABIE SAOUDITE: Les autorités doivent empêcher la flagellation d'une adolescente [nouvelles]
Amnesty International demande instamment aux autorités saoudiennes de renoncer à infliger une flagellation publique à une jeune fille de treize ans accusée d'avoir agressé un membre du corps enseignant dans son établissement scolaire.
Ayant été déclarée coupable par un tribunal de la ville de Jubail le 19 janvier, l'adolescente devra semble-t-il recevoir 90 coups de verge devant ses camarades de classe et purger une peine de deux mois de prison.
« Le roi Abdallah bin Abdul Aziz al Saoud doit immédiatement intervenir pour que cette condamnation à la flagellation soit annulée sans délai, a déclaré Claudio Cordone, secrétaire général par intérim d'Amnesty International. Il doit également prendre des mesures dans le but de réformer la législation et la procédure pénale en vigueur en Arabie saoudite afin d'interdire les châtiments cruels, inhumains et dégradants, en particulier la flagellation de mineurs. »
Le détail des charges retenues contre la jeune fille, ainsi que la nature de l'agression présumée, sont actuellement peu clairs. Il semble cependant que l'agression se soit déroulée après que l'adolescente eut été surprise à l'école en possession d'un téléphone portable équipé d'un appareil photo. Ce type de téléphone est interdit dans l'établissement.
Cette affaire fait suite à une information relayée par les médias en décembre, selon laquelle le ministre de l'Intérieur a ordonné l'exécution de peines de flagellation prononcées contre une femme âgée et deux hommes reconnus coupables du khilwa en mars 2009. Le khilwa est une infraction correspondant au fait de se trouver seul en compagnie d'une personne de sexe opposé qui n'est pas un parent proche.
Khamisa Mohammed Sawadi, une Syrienne âgée de soixante-quinze ans, et l'un de ces hommes ont été condamnés à 40 coups de verge et quatre mois de prison. L'autre homme a été condamné à une peine de 60 coups de verge et six mois d'emprisonnement par un tribunal de la ville d'al Shamli, au nord de Riyadh.
« L'incrimination du khilwa constitue une violation des droits à la liberté d'expression et au respect de la vie privée définis par les engagements internationaux en matière de droits humains, a rappelé Claudio Cordone. Les condamnations à une peine de flagellation prononcées contre Khamisa Mohammed Sawadi et les deux hommes condamnés en même temps qu'elle devraient être annulées. »
En Arabie saoudite, la flagellation est une peine impérativement prévue par la loi pour un certain nombre d'infractions et peut également être appliquée à la discrétion des juges en remplacement ou en complément d'autres sanctions.
Les peines vont de plusieurs dizaines à des dizaines de milliers de coups de verge et sont généralement infligées en plusieurs fois, à intervalles de deux semaines à un mois. Le plus grand nombre de coups de verge prononcé dans une affaire portée à la connaissance d'Amnesty International a été de 40 000. Un homme jugé pour meurtre y a été condamné en 2009.
Le recours aux châtiments corporels tels que la flagellation viole l'interdiction absolue de la torture et des autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, prévue par la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, un traité auquel cet État est partie.
Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture a déclaré à ce propos : « Le châtiment corporel est en contradiction avec l'interdiction de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »
Pour de plus amples informations, contacter:
Amnesty International
1 Easton Street, London WC1X 0DW
Tél: +44 20 7413 5500; Fax: +44 20 7413 5823
Email: [email protected]
http://www.amnesty.org/fr/contact
Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=21689
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BELGIQUE: Condamnée pour l'enfermement d'enfants tchétchènes [nouvelles]
La Belgique a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l''homme pour avoir enfermé pendant plus d'un mois quatre enfants tchétchènes dans un centre de détention pour étrangers.
La juridiction du Conseil de l'Europe rappelle que "la situation d'extrême vulnérabilité de l'enfant est déterminante et prédomine sur la qualité d'étranger en séjour illégal".
Elle conclut que l'incarcération, même avec leur mère, de ces quatre enfants âgés de sept mois à sept ans, dans un centre situé près de l'aéroport de Bruxelles réputé inadapté aux mineurs, était illégale et constituait un traitement inhumain.
Cette famille de Russes tchétchènes était arrivée en octobre 2006 en Belgique pour demander l'asile.
La mère et ses enfants avaient été placés en décembre dans un centre fermé dans l'attente de leur refoulement vers la Pologne, leur point d'entrée dans l'Union européenne où ils sont actuellement hébergés dans un camp de réfugiés.
La Cour de Strasbourg leur accorde 17.000 euros, en réparation de leur dommage moral.
[Source: Lexpress.mu]
Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=21687
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Cour Pénale Internationale: Les enfants soldats ont tous menti, selon la défense de Thomas Lubanga [nouvelles]
Les témoins présentés comme étant des enfants soldats par l'accusation au procès de Thomas Lubanga, poursuivi devant la Cour pénale internationale (CPI), ont tous menti, a affirmé mercredi la défense de l'ancien chef de milice de République démocratique du Congo (RDC).
"La défense entend démontrer que la totalité des individus qui ont été présentés comme des enfants soldats ainsi que leurs parents dans certains cas ont délibérément menti devant cette cour", a déclaré Catherine Mabille, l'avocate de Thomas Lubanga.
"La défense entend démontrer que six d'entre eux n'ont jamais été des enfants soldats, le septième a menti sur son âge et les conditions de son enrôlement, le huitième n'a jamais appartenu à l'UPC", l'Union des patriotes congolais, la milice de l'accusé, a-t-elle poursuivi.
Selon l'avocate, "les témoins ont été appelés à mentir sur leur âge, leur nom, le nom de leurs parents, les écoles qu'ils auraient fréquentées afin de rendre plus difficiles les vérifications à leur égard".
"Des faux témoignages ont été fabriqués avec l'assistance d'intermédiaires et la collaboration du bureau du procureur", a-t-elle affirmé : "cette situation nous paraît extrêmement grave".
Seize témoins vont être cités pour "démontrer ce processus frauduleux d'élaboration de faux témoignages", a annoncé Mme Mabille qui présentait les arguments de la défense de Thomas Lubanga, 49 ans, accusé d'enrôlement d'enfants soldats, un crime de guerre.
A l'issue de ces auditions, la défense demandera à la chambre de "tirer les conclusions juridiques de cette situation", a annoncé l'avocate.
"Comment les juges peuvent-ils assumer leur rôle fondamental de recherche de la vérité si les témoignages qui leur sont soumis procèdent d'un processus concerté visant à les tromper?", s'est-elle interrogée.
"Si le processus judiciaire se poursuit", a poursuivi l'avocate, la défense de Thomas Lubanga prouvera que celui-ci "n'a d'aucune manière participé délibérément à un plan concerté visant au recrutement de mineurs". Il a fait "tout ce qui était en son pouvoir pour démobiliser les mineurs présents dans ses troupes".
Le bureau du procureur avait achevé de présenter ses charges le 14 juillet 2009 après avoir cité 28 témoins pendant les 74 jours d'audience. Le procès avait été suspendu pendant plusieurs mois.
Le procès de Thomas Lubanga, le premier de la CPI, s'était ouvert le 26 janvier 2009. Il est accusé de crimes de guerre pour l'enrôlement et la conscription d'enfants de moins de 15 ans pendant la guerre civile en Ituri (est de la RDC) entre septembre 2002 et août 2003.
Il est aussi accusé d'avoir fait combattre ces enfants dans l'aile militaire de sa milice. Transféré à La Haye en mars 2006, il plaide non coupable.
Selon des ONG, les affrontements en Ituri entre des milices soutenues par les ethnies Hema (proche de l'UPC) et Lendu, pour le contrôle notamment de mines d'or, ont fait 60.000 morts et des centaines de milliers de déplacés depuis 1999.
La CPI est le premier tribunal international permanent chargé de juger les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide.
[Source: AFP - Agence France Presse]
Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=21686
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TURQUIE: UNICEF recommande de ne pas appliquer les lois antiterroristes aux enfants [nouvelles]
La branche turque du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF-Türkiye) estime que l’application des lois antiterroristes voulue par le gouvernement turc à l’égard des manifestants mineurs d’âges dans le but de les décourager n’a pas produit l’effet escompté et suggère aux autorités d’abandonner l’application des peines « assimilant les mineurs aux personnes adultes » dans le but de préserver les droits des mineurs d’âge.
Dans le cadre de son rapport relatif aux « enfants poursuivis en tant que délinquants terroristes du fait d’avoir participer à des manifestations », UNICEF Türkiye cite sept exemples pour justifier son argumentation. Le contenu du rapport se base sur des observations découlant des visites officielles dans les villes d’Adana et de Hakkari effectués par des représentants d’UNICEF Türkiye et des représentants de la direction du département ministériel des droits de l’Homme. C’est surtout la modification pénale de 2006 effectuée suite à l’augmentation des confrontations autour de la question kurde qui a été discutée parce que cette modification prévoit des peines plus sévères à l’égard des enfants.
Bien que le gouvernement ait déjà déclaré qu’il comptait réformer cette législation dans le cadre de son plan d’ouverture démocratique, le débat parlementaire à ce sujet a été reporté suite une récente attaque du PKK contre les soldats turcs dans la ville de Tokat.
Dans son rapport, UNICEF Türkiye estime que la législation antiterroriste turque porte gravement atteinte au droit à la vie des enfants et qu’il convient d’intensifier les mesures pour empêcher les cas de torture et de maltraitance. L’organisation internationale suggère d’importantes modifications législatives (plus spécifiquement les articles 9 et 13 de la loi antiterroriste) afin que les enfants puissent être jugés devant des juridictions spécifiques traitant des affaires de la jeunesse, que les enfants manifestant soient interpellés par les services de police normaux (et non des équipes spécialisées dans la lutte antiterroriste), que les enfants puissent immédiatement comparaître devant un procureur, que leurs avocats puissent rapidement avoir accès aux dossiers, qu’il convient de ne pas systématiquement envoyer une copie du réquisitoire aux écoles fréquentés par les prévenus et que leurs familles soient immédiatement informées de leur arrestation.
L’UNICEF rappelle que la question kurde a une dimension politique, social et économique et qu’il convient dès lors de trouver des solutions politiques, sociales et économiques à cette question.
[Source: IPS - Inter Press Service]
Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=21682
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HAÏTI: Haïti interdit les nouvelles adoptions [nouvelles]
Haïti a temporairement interdit l'adoption de nouveaux C’est le ministre haïtien de l’Information qui a confirmé cette information à l’agence de presse allemande DPA en précisant que seules seront finalisées les procédures d’adoption qui ont été soumis avant le récent tremblement de terre.
Cette interdiction intervient après que l’UNICEF ait averti les autorités d’un trafic d'enfants et des risques d’abus à ce sujet. Depuis le 12 janvier 2010 pas moins de quinze enfants ont disparu des hôpitaux en Haïti, selon l'UNICEF.
Dans un communiqué de presse publié vendredi dernier, l’UNICEF estime que les premiers efforts devraient être faits dans le but de réunir les enfants et leur famille. "C'est seulement si cela s'avère impossible, et après un screening approprié, que des solutions de rechange permanente comme l’adoption peuvent être examinées par les autorités compétentes", a déclaré Ann Veneman, Directrice exécutive de l’UNICEF. "Pour certains enfants, le screening dans les procédures d’adoptions internationales avait déjà débuté avant le tremblement de terre. Dans ces cas, il est plus utile de tout faire pour que les enfants puissent rejoindre le plus vite possible leurs nouvelles maisons".
Plusieurs pays, dont les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Espagne, le Canada, les Etats-Unis et la France, ont déjà accéléré les procédures prévues pour l’adoption des enfants d'Haïti. Il s’agit des enfants qui ont déjà presque terminée la procédure d’adoption classique et dont les parents adoptifs étaient déjà connus avant le séisme. La France compte le plus grand nombre d'enfants adoptés en Haïti. L’année dernière, six cents enfants ont été adoptés. En 2008, on en comptait plus de sept cents. Dans les prochaines semaines quelque 276 enfants en provenance d'Haïti seront accueillis.
Vulnérables
Plan International, l'une des plus anciennes organisations dans le monde qui se bat pour les droits des enfants, partage les craintes de l'UNICEF. "Les enfants sont très vulnérables aux catastrophes et, parfois, il n'est pas immédiatement évident de savoir s’ils ont encore des parents en vie. C’est alors qu’il faut faire une vérification. La pire chose que nous pouvons faire est de retirer des enfants de leur environnement et de les extraire de tout contact ou de les mettre dans une nouvelle famille d’accueil alors que la famille originelle les cherche toujours", a déclaré Rosemary McCarney de Plan Canada.
Avant le tremblement de terre, Haïti souffrait déjà des problèmes liés aux trafics des enfants haïtiens. Un rapport de l'ONU montre que 2.000 enfants par an sont victimes de cette traite vers la République dominicaine et souvent avec le consentement parental.
Plus d'informations:
[Source: IPS - Inter Press Service]
Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=21674
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ZIMBABWE : Former des enseignants pour s’occuper des élèves séropositifs [nouvelles]
La grand-mère de Memory, 11 ans, voulait qu'elle abandonne l'école parce qu'elle ne va pas vivre assez longtemps pour terminer ses études.
Et le ridicule et le stigmate que Memory supporte à l'école, à cause de son statut sérologique, ne laissent pas son éducation paraître intéressante. D'autant plus que ce ridicule vient de son maître.
Dans un pays où les agences humanitaires estiment que 120.000 enfants sont séropositifs, les enseignants se trouvent de plus en plus en première ligne de l'épidémie.
Le Conseil national de lutte contre le SIDA a effectué récemment une étude qui a constaté que les "enseignants n'avaient pas reçu suffisamment d’éducation sur le VIH/ART pour jouer leur rôle d’appui dans les soins pédiatriques et de soutien aux adolescents".
Et à partir de la situation de Memory, il est clair que les enseignants sont mal équipés pour faire face au nombre d'enfants séropositifs dans les écoles.
Mbuya Tapera, la grand-mère de Memory, écoute quotidiennement sa petite-fille raconter comment elle a été maltraitée par son maître.
"Son maître croit qu’elle est en train de perdre du temps en venant à l'école alors qu’il est évident qu'elle moura avant qu'elle ne termine ses études", dit-elle. "Je pense qu'elle est mieux à la maison qu'à l'école", déclare Tapera.
Mais la situation dans les écoles du pays n'est pas passée inaperçue.
Le bureau sous-régional de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), à Harare, s’est associé au ministère de l'Enseignement supérieur pour élaborer un manuel sur le VIH/SIDA pour les enseignants.
Le manuel a été intégré dans le programme des écoles normales le 11 janvier, le début de la nouvelle année académique.
Le manuel sera également distribué aux enseignants qui exercent déjà. Des cours spéciaux et des ateliers seront également organisés pour ces enseignants qui travaillent déjà.
"Le rôle de l'enseignant dans la lutte contre le VIH/SIDA, entre autres questions de développement social, ne peut être trop mis en exergue", indique Dr Washington Mbizvo, secrétaire permanent de l'enseignement supérieur.
Il dit que le ministère estime que les enseignants ont l’aptitude de développer la capacité intellectuelle et spirituelle de l'enfant. "Il est important de renforcer l’éducation des enseignants comme un moyen de parvenir à une société sans le VIH/SIDA. Nous devons nous assurer que tous les enseignants sont fondés sur leurs connaissances du VIH/SIDA", explique Mbizvo.
Le directeur et représentant résident de l'UNESCO, Soo Hyang Choi, affirme que l'élaboration du manuel a été influencée par une prise de conscience que l’implication des enseignants renforcerait la lutte contre le VIH.
"L'éducation ne peut plus continuer comme d'habitude; les enseignants doivent acquérir des compétences appropriées pour être en mesure de faire face à ces enfants de manière sensible et consciente", a déclaré Choi.
Tapera est d'accord. "Ces enseignants n’ont aucune compréhension quelconque du VIH. Pour eux, quiconque a le virus est condamné à mort. Il semble qu'ils ne croient pas que l'on peut vivre une vie normale avec le virus. Et il paraît qu'ils ne se soucient simplement pas d'écouter certains d'entre nous", a ajouté Tapera.
Memory a été dépistée séropositive en 2005, l’année où elle a commencé le cours primaire. Tapera et d'autres parents ont bénéficié de l’assistance des groupes de soutien communautaires qui ont aidé Memory à accepter son statut et croire qu'elle peut toujours avoir une bonne qualité de vie.
"Quand elle allait à l'école, nous croyions tous que l'école était le meilleur endroit pour elle", confie Tapera. Mais les choses ont changé. Maintenant, tout le monde à l'école sait que Memory est séropositive, et que sa mère est morte d'une maladie liée au SIDA. "Tout cela est dû à son maître qui fait comme si Memory a commis un crime grave", affirme Tapera.
D’autres élèves, à travers le pays, ont été victimes de ce stigmate de la part de leurs enseignants.
En raison du manque de soutien dans leur école, un groupe de jeunes séropositifs à Gwanda, la capitale provinciale du Matabeleland Sud, se sont réunis et ont formé leur propre groupe de soutien. En dépit de leurs connaissances sur le virus, ils ne sont pas autorisés à parler publiquement des questions entourant le VIH à d'autres élèves à l'école.
"Si on (nous) voit ou entend en train de parler du VIH/SIDA ou des préservatifs, (nous) aurons des problèmes avec nos maîtres", a déclaré Musa Dube*, un membre du groupe.
Mais avec l'introduction du manuel, Musa et d’autres membres du groupe espèrent que leurs maîtres les soutiendront désormais dans leur effort de vivre positivement.
Mais Portia Munyoro, une enseignante stagiaire à l'Ecole normale de Morgan à Harare, estime que les enseignants "ne sont pas si inhumains pour maltraiter ces enfants (séropositifs)".
"En tant qu'enseignants, nous savons que notre tâche est d'aider ces enfants à avoir un avenir plus radieux, qu'ils soient (séropositifs) ou non", confie Munyoro.
Elle dit que bien qu'elle ait participé à plusieurs ateliers de conseils dans les écoles et au niveau des quartiers, elle pense toujours que c’est difficile quand il s'agit de conseiller les enfants.
"Conseiller les enfants, c’est beaucoup plus difficile que conseiller les adultes parce que l'on doit tout simplifier, et j'espère que ce manuel nous dotera des moyens pour affronter ce défi", déclare Munyoro.
"Parfois, on essaie d'utiliser la force pour que les enfants s'ouvrent, et c'est probablement de là que vient cette discussion sur le harcèlement".
Le manuel a été élaboré pour faire face à cela, entre autres questions.
Le manuel contient des cours sur la culture d’une dynamique de groupe positive, des informations fondamentales et techniques sur le VIH/SIDA, le genre et la sexualité.
Rita Mbatha, la fondatrice et directrice exécutive de 'Women's Comfort Corner', une organisation non gouvernementale qui travaille avec les femmes à la base dans les communautés, indique que le manuel ira loin en aidant non seulement les enseignants et les élèves, mais aussi les femmes qui font la plus grande partie du travail en tant qu’aides à domicile.
"Les éducateurs jouent un rôle important dans la lutte contre le VIH/SIDA, particulièrement en termes de garantie de soins appropriés chez les enfants infectés et affectés. Les enseignants sont mieux placés pour gérer les questions de refus et de stigmate parmi et contre les élèves", explique Mbatha.
Elle affirme que l’impact que les enseignants peuvent avoir sur leurs élèves tomberait en cascade sur le reste de la communauté.
"L'école offre une bonne base pour modeler la façon dont les gens se comportent dans la société, et tout cela s'articule autour de l’enseignant. Je n'ai aucun doute que ce manuel fournira le lien qui a toujours fait défaut entre les parents ou tuteurs et les enseignants des enfants vivant avec le VIH", ajoute Mbatha.
*Ces noms ont été modifiés (FIN/2010)
Plus d'informations: SANTE-ZIMBABWE: Beaucoup de médicaments, pas de preneurs
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[Source: IPS - Inter Press Service]
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