24 décembre 2009 - CRINMAIL 93
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**NOUVELLES BREVES**
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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
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AFRIQUE: La Santé Sexuelle des Adolescents en Afrique de l’Ouest: Droits, Réalités et Réponses [publication]
Au cours des années passées, la santé sexuelle des jeunes a été très en vue du fait de l’attention portée sur le SIDA en Afrique par les media internationaux. Malgré les investissements massifs des donateurs pour combattre le SIDA et d’autres maladies sexuellement transmissibles, la situation spécifique des adolescents, leurs besoins et droits a la santé sexuelle ont été négligés dans le développement social, les programmes et les politiques nationaux de santé.
Le regard blasé sur l’adolescence et les inquiétudes des adultes au sujet d’une génération difficile à contrôler se reflètent dans l’ambivalence des institutions sociales, privant les jeunes de services et d’appui appropriés au cours des étapes les plus critiques de leur développement. Cela est d’autant plus inquiétant qu’en Afrique la croissance démographique parmi les jeunes est la plus rapide au monde. Très bientôt, un cinquième de sa population totale sera composé d’adolescents âgés de 10 à 19 ans.
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Pour de plus amples informations, contacter:
Plan International - West Africa
136 Sotrac Mermoz, BP 21121, Dakar-Ponty
Tél: +221 33 869 7430; Fax: +221 33 825 55 00
Email: [email protected]
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JUSTICE DES MINEURS: Mettre fin à la violence à l’encontre des enfants dans les systèmes de justice pour mineurs [publication]
Celui-ci est le deuxième d’une série de trois rapports annuels qui ont pour but de présenter les progrès réalisés non seulement dans le domaine de la justice pour mineurs, mais aussi dans celui des droits de l’enfant.
Chaque rapport analyse une problématique différente de la justice pour mineurs. Ce rapport dresse un bilan de la contribution de la société civile – par l’action directe, la pression politique et d’autres formes de plaidoyer – visant à faire en sorte que les normes internationales existantes soient transposées dans les législa- tions nationales, permettant ainsi d’améliorer le sort des enfants en conflit avec la loi.
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Pour de plus amples informations, contacter:
Defence for Children International
1, rue de Varembé, CH 1211 Geneva,
Tél: + 41 22 734 0558; Fax: + 41 22 749 1145
Email: [email protected]
Web: www.dci-is.org
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HAITI: Lutter contre la pauvreté et la violence. Protéger les mineures employées de maison en Haïti [publication]
En Haïti, la violence sexuelle contre les femmes et les filles est omniprésente, et vise essentiellement les mineures. On estimait qu'en 2007 plus de 100 000 filles âgées de six à dix-sept ans étaient employées comme domestiques. Ces mineures courent tout particulièrement le risque de subir des sévices physiques et sexuels. Les enfants employés de maison sont souvent issus de milieux très défavorisés. Dans ce document, Amnesty International engage les autorités haïtiennes à accorder aux mineures une protection adaptée contre les violences physiques et sexuelles, en particulier à celles travaillant comme domestiques et celles vivant dans la rue.
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Pour de plus amples informations, contacter:
Amnesty International - International Secretariat
1 Easton Street, London WC1X 0DW
Tél: +44 20 7413 5500; Fax: +44 20 7413 5823
Email: [email protected]
Web: www.amnesty.org
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IRLANDE: Les évêques irlandais couvraient les viols d’enfants [nouvelles]
Un prêtre pédophile qui abuse un enfant, cela fait scandale. Un évêque qui cache l’abus, encore davantage. Mais à quelle aune mesurer ce qui s’est produit en Irlande pendant trente ans ? Des dizaines de prêtres ont abusé de centaines d’enfants et la hiérarchie de l’Église catholique a soigneusement caché ces faits-là avec la complicité de la police. Le rapport officiel qui vient de dévoiler ces bien peu goûteuses pratiques choque toute une nation et déstabilise à nouveau une institution qui a dominé la vie de générations d’Irlandais.
Près de 450 enfants ont été victimes d’abus sexuels pratiqués par une cinquantaine de prêtres entre 1975 et 2004. Et les auteurs de ces sévices ont été protégés par les quatre archevêques qui se sont succédé dans le diocèse de Dublin. « Je présente à chacun des survivants mes excuses, mon chagrin et ma honte », a déclaré l’actuel archevêque de la capitale irlandaise, Mgr Diarmuid Martin.
Le rapport est publié six mois après une autre enquête, qui a révélé des décennies d’abus sexuels à partir des années 1930 et jusqu’en 1990 dans des institutions pour enfants dirigées par l’Église. La journaliste Mary Raftery, qui depuis longtemps travaille sur les enfants victimes d’actes pédophiles, écrit dans The lrish Times : « Il y a une image fulgurante et indélébile qui se trouve dans les pages du rapport. Il concerne le père Noël Reynolds, qui a avoué avoir abusé sexuellement des douzaines d’enfants. Il dominait une petite fille pour insérer brutalement un objet dans son vagin et puis dans son postérieur.
L’objet, c’était son crucifix. Le rapport raconte en détail comment cet homme est resté curé de Glendalough (et responsable de l’école primaire) pendant presque trois ans après que les parents se sont plaints de son comportement auprès de l’archevêque de Dublin, Desmond Connell, dans les années 1990. » « En 1997, ajoute la journaliste, il a été enfin transféré, pour devenir aumônier de l’Hôpital national de réhabilitation, à Dun Laoghaire où se trouvaient… 94 enfants malades hospitalisés (…) Des enfants ont été sacrifiés allègrement pour protéger des prêtres, l’institution et ses biens. »
Pour le député Aengus O Snodaigh, porte-parole du Sinn Féin (parti de souche catholique), le rapport représente « un réquisitoire accablant contre l’Église et l’État… une trahison flagrante de générations d’enfants par des personnes en position dominante ». Le ministre de la Justice, Dermot Ahern, reconnaît « un abus de pouvoir et de confiance systématique face à des enfants innocents et sans défense ». Il promet que « cela ne se produira plus jamais ».
[Source: Irish Times]
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OUGANDA: L'ONU met en garde contre les attaques de la LRA [nouvelles]
La mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) a annoncé lundi un renfort de ses "capacités" dans le nord-est contre l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) dont les attaques pourraient constituer des "crimes contre l'humanité" selon le Haut commissariat aux droits de l'Homme.
"Nous sommes en train de renforcer nos capacités pour éviter les exactions de la LRA contre les populations", après les menaces rebelles d'attaques dans cette région à l'approche de Noël, a indiqué à Kinshasa le numéro deux de la Monuc, Leila Zerrougui.
Selon une élue locale contactée vendredi par l'AFP, les rebelles de la LRA "ont envoyé récemment des messages à la population de Niangara (nord-est, Province orientale) selon lesquels ils vont +fêter+ Noël avec elle", comme les 25 et 26 décembre 2008 lorsqu'ils avaient tué dans des raids au moins 400 personnes.
La crainte de nouvelles exactions du mouvement rebelle venus d'Ouganda intervient au moment où le Haut commissariat de l'ONU fait état dans deux rapports "de violations systématiques et généralisées des droits de l'Homme menées par la LRA" contre les civils en RDC et au Sud-Soudan.
Selon ces rapports, près de 1.300 personnes ont été tuées dans ces deux pays entre septembre 2008 et juin 2009 au cours de dizaines d'attaques dont le Haut commissariat dénonce la "brutalité (...) délibérée et extrême" avec des meurtres, des cas de mutilations, des viols ou encore des milliers de personnes enlevés dont des enfants enrôlés par les rebelles.
Ces actes "pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité imprescriptibles par nature selon le droit international", explique le Haut commissariat.
"La communauté internationale, dont les gouvernements de la région, doit coopérer avec la Cour pénale internationale pour rechercher, arrêter et livrer les leaders du LRA accusés de crimes contre l'humanité", ajoute-t-il.
Le chef du mouvement rebelle Joseph Kony, actif depuis 1988 dans le nord de l'Ouganda, est recherché par la Cour pénale internationale (CPI) depuis 2005.
Depuis cette date, ses combattants se sont installés dans l'extrême nord-est de la RDC. Les armées ougandaise et congolaise ont mené de décembre 2008 à mars, avec le soutien du Sud-Soudan, une vaste offensive qui n'a pu permettre la capture de Kony ou la neutralisation de son mouvement dans cette partie très isolée de l'ex-Zaïre.
La LRA a multiplié depuis les attaques contre les populations, en RDC, dans l'est de la Centrafrique et au Sud-Soudan.
Selon les rapports onusiens, les rebelles y visent les civils "quel que soit leur sexe, leur âge ou leur appartenance ethnique".
En RDC, la LRA a tué quelque 1.200 personnes et enlevé plus de 1.400 autres dont au moins 630 enfants et plus de 400 femmes. Ces victimes d'enlèvement "ont été assujetties à des travaux forcés" ou été "enrôlés", tandis que "les femmes ont été mariées de force à des éléments de la LRA et/ou soumises à un esclavage sexuel".
Des "milliers d'habitations", commerces, bâtiments publics ont également été "pillés ou incendiés" et "plus de 200.000 personnes déplacées".
Le rapport concernant le Sud-Soudan dénonce une situation tout aussi dramatique.
Les centaines de témoignages récoltés par le Haut commissariat de l'ONU ont permis de confirmer 27 attaques entre décembre 2008 et mars 2009 au cours desquelles au moins 81 personnes ont été tuées.
[Source: AFP - Agence France Presse]
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JOURNEE DES DROITS DE L'HOMME: La discrimination [nouvelles]
Déclaration de Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme
Le concept de non-discrimination se trouve au cœur des droits de l’homme.
Pour cette raison, il a été retenu comme thème officiel de cette Journée des droits de l’homme, qui est célébrée chaque année à la date anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948. Et pour cette raison comme pour beaucoup d’autres, il devrait être un thème « officieux » chaque jour, chaque année, pour chacun de nous.
Vingt-six des trente articles de la Déclaration universelle commencent par les mots « Toute personne… », « Tout individu… », « Chacun… » ou « Nul… ». Chacun peut se prévaloir de tous les droits. Nul ne doit être exclu. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination.
Nous disposons aujourd’hui d’un large éventail de traités internationaux basés sur les droits de l’homme qui sont imprégnés du concept de non-discrimination. Parmi ceux-ci figurent, par exemple, les conventions sur les droits de l’enfant, les droits des handicapés, les droits des réfugiés et des travailleurs migrants ; les conventions consacrées à l’élimination de la discrimination raciale et de la discrimination envers le femmes ; ainsi que les traités relatifs au travail, à la santé et à la religion. Ces normes juridiquement contraignantes sont complétées par d’importantes déclarations des Nations Unies qui déterminent avec précision les droits des minorités et ceux des populations autochtones.
Ces lois et normes internationales sont appuyées par des milliers de lois et institutions nationales et régionales. Un nombre considérable de pays ont maintenant accédé à une éducation véritablement universelle, et un nombre plus restreint possèdent des systèmes de soins de santé publique universels. Considéré globalement, tout cela constitue un extraordinaire hommage à l’aptitude et à l’aspiration de l’humanité à créer un monde d’égalité des chances et d’égalité devant la loi. Et des millions de personnes en ont bénéficié.
Chaque sorte de personne a quelque chose à offrir. Quand nous appréhendons la diversité, nous apportons à nos sociétés davantage de richesse et de profondeur.
Pourtant, la discrimination sévit toujours.
Les femmes effectuent les deux tiers des heures de travail et assurent la moitié de la production alimentaire dans le monde, mais elles ne gagnent que 10 pour cent des revenus mondiaux et possèdent moins de 1 pour cent de la propriété foncière dans le monde. En dépit d’importantes améliorations intervenues au cours du siècle passé, les femmes et les jeunes filles sont encore l’objet d’un certain degré de discrimination dans toutes les sociétés, et d’un degré élevé dans nombre d’entre elles. Tous les jours, innombrables sont les femmes qui subissent des violences sexuelles ou physiques : la grande majorité des auteurs de violences restent impunis, et aucune dissuasion ne fait obstacle aux violences futures.
Dans toutes les régions du monde, les minorités continuent de faire face à de graves menaces, à la discrimination et au racisme, et se trouvent fréquemment exclues d’une pleine participation à la vie économique, politique, sociale et culturelle offerte aux majorités dans les pays ou les sociétés où elles vivent.
Des problèmes semblables se posent aux populations autochtones, estimées à 370 millions, qui constituent 5 pour cent de la population mondiale, mais 15 pour cent des personnes les plus pauvres. Elles sont souvent marginalisées, privées de nombreux droits fondamentaux – y compris le droit à la terre et le droit de propriété –, et n’ont pas accès aux services de base.
La discrimination raciale et ethnique se manifeste également sur toute la planète et demeure une des formes de discrimination les plus dangereuses. Si elle est laissée sans contrôle ou activement encouragée, elle ne peut que trop facilement conduire à la haine, à la violence et – dans le pire des cas – s’intensifier jusqu’à susciter des conflits déclarés, des crimes contre l’humanité et des génocides.
La discrimination basée sur la religion ou la croyance peut être tout aussi destructrice. Dans certains pays, des membres de certains groupes subissent des restrictions à l’exercice de leur religion ou de leur croyance et sont privés de leurs droits fondamentaux. Dans des cas extrêmes, ces situations peuvent conduire à la violence sectaire, au meurtre et aux conflits. Les stéréotypes peuvent engendrer la stigmatisation et l’isolationnisme.
Les réfugiés et les migrants sont largement victimes de la discrimination, y compris dans les pays riches où des hommes, des femmes et des enfants qui n’ont commis aucun crime sont souvent maintenus en détention pendant des périodes prolongées. Il est fréquent qu’ils subissent la discrimination des propriétaires, des employeurs et des autorités étatiques, et qu’ils soient stéréotypés et calomniés par certains partis politiques, organisations médiatiques et membres du public.
Un grand nombre d’autres groupes subissent la discrimination à un degré plus ou moins important. Certains sont aisément définissables en tant que personnes handicapées, apatrides, gays et lesbiennes, membres de castes particulières ou personnes âgées. D’autres personnes peuvent appartenir à plusieurs groupes différents et par conséquent se trouver exposés à la discrimination à différents niveaux.
Ceux qui ne souffrent pas de la discrimination ont souvent des difficultés à comprendre les souffrances et l’humiliation que celle-ci inflige à leurs semblables. Ils ne comprennent pas toujours non plus les effets profondément corrosifs qu’elle a sur la société tout entière.
La discrimination engendre la méfiance, le ressentiment, la violence, le crime et l’insécurité et constitue un non-sens économique, puisqu’elle réduit la productivité. Elle n’a aucun aspect bénéfique, de quelque nature qu’il soit, pour la société. Pourtant, nous continuons presque tous de la pratiquer, souvent comme un réflexe occasionnel, sans même réaliser ce que nous faisons.
Je voudrais donc encourager les gens du monde entier – politiciens, pouvoirs publics, dirigeants d’entreprise, société civile, institutions nationales de défense des droits de l’homme, médias, chefs religieux, enseignants, étudiants, et chaque individu sans exception – à honorer la Journée des droits de l’homme 2009 en optant pour la diversité et en décidant de prendre des mesures concrètes et durables pour aider à mettre fin à la discrimination.
Information supplémentaires
Pour de plus amples informations, contacter:
UN Office of the High Commissioner for Human Rights
OHCHR-UNOG, 8-14 Avenue de la Paix, 1211 Geneva 10
Tél: +41 22 917 9000; Fax: +41 22 917 9016
Website: www.ohchr.org
Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=21447
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Afghanistan: Les dangers des mariages et grossesses précoces [le 17 décembre]
http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=21446
Monde: Journée internationale des migrants [le 18 décembre]
http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=21463
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