CRINMAIL 70

29 février 2008 - CRINMAIL 70

 

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**NOUVELLES BREVES**

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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
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CÔTE D'IVOIRE: Les anciens enfants soldats sont encore vulnérables [nouvelles]

[DAKAR, 14 février 2008] - Les milices de Côte d’Ivoire ont cessé de recruter des enfants dans leurs rangs et ne figurent plus sur la liste mondiale des recruteurs d’enfants établie par Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, selon le rapport annuel 2007 des Nations Unies sur les enfants dans les conflits armés, publié en 2008.

« L’absence de preuve de recrutement et d’utilisation d’enfants à des fins militaires en Côte d’Ivoire et la relance du processus de paix [...] ont justifié cette mesure », a expliqué à IRIN Boubacar Dieng, chef de la section Protection de l’enfance de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).

Cette annonce, faite par les Nations Unies, concerne l’ancien groupe rebelle des Forces nouvelles, que les Nations Unies ont accusé en novembre 2005 de recruter des enfants soldats, ainsi que quatre milices qui soutenaient le gouvernement.

Ces groupes ont été épinglés pour la première fois par les Nations Unies en 2006, lorsqu’il est apparu qu’ils avaient recruté pas moins de 4 000 enfants dans leurs rangs depuis le début du conflit en 2002.

S’il est vrai qu’à l’heure actuelle, aucun de ces enfants n’est activement employé comme soldat, nombre d’entre eux sont encore au service des combattants, pour qui ils font la cuisine, la lessive ou les courses, a confié à IRIN Heather Kerr, directrice de Save the Children en Côte d’Ivoire.

« Il n’y a pas de preuve que des enfants sont recrutés actuellement mais […] nous avons la preuve que bon nombre d’entre eux sont encore clairement associés à des groupes armés », a-t-elle expliqué à IRIN.

Les anciens enfants soldats ont encore des difficultés à s’adapter à la vie civile et sont souvent rejetés par leurs familles et leurs communautés. « Le plus important maintenant est de nous aider à réussir l’intégration sociale de ces enfants », a dit M. Dieng de l’UNOCI.

Bon nombre d’entre eux sont illettrés ou n’ont aucune éducation de base, a indiqué Sylvie Doussou, représentante du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en Côte d’Ivoire.

« La réinsertion ne réussira que si on leur donne une alternative au combat par exemple, une formation en agriculture ou la possibilité d’aller à l’école », a-t-elle affirmé.

Les ex-enfants soldats sont aussi plus exposés à la maltraitance, selon Mme Kerr. « Les abus sexuels sont les plus gros risques auxquels sont exposés ces enfants ».

Le rapport du Secrétaire général va même plus loin : s’il est moins probable, indique-t-il, que les enfants ivoiriens combattent dans les rangs de groupes armés, bon nombre d’entre eux courent néanmoins le « risque alarmant » d’être exploités sexuellement.

Les groupes armés accusés d’avoir eu recours aux enfants soldats ne risquent plus d’être menacés de sanctions par le Conseil de sécurité, mais une commission dirigée par les Nations Unies continuera de surveiller étroitement tous les recrutements futurs.

Or, pour Mme Dossou, l’amélioration de la situation des enfants est en partie liée à la crainte de sanction de la part du Conseil de sécurité.

[Source: IRIN News; http://www.irinnews.org]

Informations supplémentaires

 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16453

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ISRAEL: Israël et le Droit international - Avec une attention spéciale pour les femmes et les enfants palestiniens emprisonnés [publication]

Organisateurs : La Marche des Droits humains, Association ONU et le Centre Mandela

Un panel composé de six experts danois en différents domaines légaux et culturels a examiné les questions suivantes sur la base de divers témoignages :

1) Les autorités israéliennes remplissent-elles leurs obligations comme puissance occupante en rapport avec les femmes et les enfants palestiniens en captivité ?

2) Les femmes et les enfants palestiniens sont-ils exposés à des traitements interdits par les conventions internationales et la Convention de l'ONU contre la torture ?

3) Israël respecte-t-elle la Convention de l’ONU sur les Droits de l’enfant en ce qui concerne les enfants palestiniens emprisonnés.

Pour les réponses, visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16419&flag=report

Informations supplémentaires

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16419

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UNION AFRICAINE: Directives relatives a la conduite des enquêtes du comité Africain d’Experts sur les Droits de l’Enfant [publications]

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SUISSE: les ONG pour une instance nationale des droits humains
[nouvelles]

[26 février 2008] - Près de 30 ONG helvétiques demandent la création d’une instance nationale indépendante en matière de droits humains. Leur prise de position sera prise en compte lors de l’évaluation de la Suisse par le Conseil des droits de l’homme et son Examen Périodique Universel.

«La Suisse pourrait améliorer de manière substantielle son bilan si elle mettait sur pied une véritable instance nationale des droits humains», affirme mardi une coalition d’une trentaine d’organisations non gouvernementales (ONG) helvétiques, dont Amnesty International.

En mai prochain, le rapport officiel sur la situation des droits humains en Suisse sera en effet soumis au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Dans cette perspective, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a organisé mardi une consultation. Les ONG en ont profité pour rendre leur rapport public.

Lacunes dénoncées

De manière générale, elles y critiquent des failles dans le respect des droits humains par la Suisse. Pour remédier aux incohérences en la matière au niveau helvétique, elles préconisent la création d’une instance indépendante et active au niveau national. Pour les ONG, cette instance devrait être « dotée de suffisamment de ressources pour combler d’importantes lacunes en matière de mise en œuvre des droits humains », indiquent leur communiqué.

Car, toujours selon Amnesty International et d’autres ONG suisses, les droits humains ne sont pas respectés uniformément en Suisse. « La répartition des rôles et des responsabilités entre les différents départements au sein de l’administration fédérale et les autorités cantonales souffre d’un manque flagrant de clarté et entraîne des incohérences », soulignent-elle à ce propos.

Plus grave, des mécanismes permettant de garantir une mise en œuvre efficace et uniforme des traités relatifs aux droits humains « font largement défaut », estiment les ONG.

Plus de cohérence

Coordinatrice de la coalition des ONG Sandra Imhof en appelle à davantage de cohérence. « Bien sûr que si l’on compare la Suisse avec les pays où les violations des droits humains sont les plus flagrantes, nous sommes les premiers à admettre que nous vivons dans un pays où les droits humains sont largement respectés et ceci doit être salué », a-t-elle déclaré à swissinfo.

« Mais la Suisse est très active au niveau international et les droits humains jouent un rôle très important dans sa politique extérieure. Ce qui est loin d’être le cas dans sa politique intérieure. Or il s’agit d’une question de crédibilité au niveau international et de cohérence », a-t-elle souligné.

Pour Sandra Imhof, assurer cette cohérence au niveau national est l’un des défis majeurs que la Suisse doit relever. « En fait, c’est le principal message que nous voulons envoyer aujourd’hui au gouvernement suisse. »

Du côté du ministère suisse des Affaires étrangères, le porte-parole Lars Knuchel a indiqué que la Suisse avait mis sur pied un groupe de travail en janvier 2007 afin d’évaluer la nécessité d’une telle instance nationale et d’en discuter différents modèles. Il a ajouté que des discussions étaient en cours.

Renforcer le cadre légal

En attendant, les ONG ont dénoncé pêle-mêle les discriminations qui frappent les migrants et les femmes en Suisse, le durcissement de la politique d’asile, les réserves de la Suisse en matière de droits de l’enfant, l’usage disproportionné de la force par la police, ainsi que « des comportements racistes et discriminatoires ».

En conséquence, les ONG demandent à la Suisse de ratifier les Conventions de l’ONU sur les travailleurs migrants, les disparitions forcées et les handicapés.

Pour elles, Berne doit aussi reconnaître le droit de porter plainte aux personnes victimes d’une violation de leurs droits économiques, sociaux et culturels. Le cadre législatif doit en outre être renforcé par l’introduction d’une loi fédérale contre les pratiques discriminatoires, incluant des stratégies de lutte contre le racisme et la xénophobie.

Enfin les ONG recommandent également une meilleure information de la population sur les traités internationaux en matière de droits humains.

Informations supplémentaires

 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=16522

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KENYA: A la suite du conflit post-électoral, des milliers d'enfants manquent leur premier jour d'école [nouvelles]

[NAIROBI, 24 janvier 2008] - La violence qui a éclaté à la suite de l'élection présidentielle contestée de l'an dernier a désorganisé la vie d'une grande partie de la population du Kenya.

L'effet de ces troubles sur l'éducation a peut-être été le plus prononcé lors de la récente rentrée scolaire. Ce jour-là, des milliers d'enfants déplacés à travers tout le pays n'ont pas réussi à aller en cours.

A l'école primaire d'Ayany, près de Kibera, les enseignants se sont retrouvés avec des classes de seulement 15 à 20 enfants au lieu du nombre habituel de 75 enfants par classe. La directrice, Elisheba Khayeri, a rompu avec les habitudes en supprimant le rassemblement matinal et en hissant le drapeau sans la fanfare traditionnelle.

Il n'y a pas d'assistant sociaux actuellement disponibles et les enseignants apportent eux-mêmes un soutien psychologique aux enfants qui ont assisté à la violence ou l'ont subie.

« Tous les enfants qui viennent aujourd'hui souffrent. Nous avons pensé que nous pourrions utiliser le premier jour pour qu'ils échangent, avant que les cours commencent, leurs expériences, » a déclaré Elisheba Khayeri.

« C'est nous qui souffrons »

Une partie des élèves qui ont suivi les événements à la suite des élections ont fait entendre leur opinion ou posé des questions. Joshua, 12 ans, a affirmé qu'il était déçu que des dirigeants qu'il respectait se soient jusqu'à présent montrés incapables de s'entendre sur des mesures qui pourraient favoriser la paix.

« C'est nous qui souffrons. Nous assistons à de nombreux combats et nous avons toujours peur. Tant qu'il n'y a pas de solution, nous ne pouvons pas savoir ce qui va arriver ensuite, » a déclaré Joshua.

Leah Asego, une enseignante, parraine un groupe de soutien qui, à l'école, aide les orphelins. Elle a accueilli quinze enfants chez elle depuis le début des violences.

« Beaucoup d'entre eux vivent seuls ou avec leurs frères et soeurs, » a raconté Leah Asego. « Ils ont décidé de venir chez moi quand les maisons de leur quartier ont été incendiées. C'est terrible. Certains d'entre eux sont restés avec moi jusqu'au début de cette année. Je suis heureuse que certains d'entre eux aient aujourd'hui réussi à aller à l'école. »

Etre attentif à l'éducation, pas à la violence

Une grande partie des enfants ont perdu leurs uniformes scolaires après avoir été obligés de déménager pour des raisons de sécurité. Elisheba Khayeri a affirmé que l'école acceptait les élèves déplacés, qu'ils aient ou non leur uniforme scolaire.

Elle est aussi reconnaissante du fait qu'il y a toujours une école capable d'accueillir, pour leur premier jour de classe, les élèves.

« Cette école était utilisée comme bureau de vote pendant les élections et quand les violences ont éclaté, certaines personnes ont voulu y mettre le feu. Quelques jeunes du quartier qui y avaient été élèves sont intervenus et ont persuadé la foule de s'éloigner et de laisser l'école intacte, » a expliqué Elisheba Khayeri.

Alors que le Kenya poursuit ses efforts vers un règlement pacifique du conflit, la priorité, à l'école primaire d'Ayany, est d'être attentif non pas à la violence mais au retour à l'école des enfants.

Pour de plus amples informations, contacter:
UNICEF
H-9, 3 United Nations Plaza, New York, NY 10017
Tel: + 1 212 824 6127; Fax: + 1 212 326 7731
Email: [email protected]
Web: www.unicef.org

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16318

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FRANCE: Rapport 2007 de l'Observatoire national de l'enfance en danger [publication]

Le troisième rapport de l’Oned coïncide avec une année charnière qui a vu l’aboutissement de plusieurs réformes législatives majeures. A l’heure où ce rapport est remis, la mise en application des deux principales réformes, la loi n°2007-293 réformant la protection de l’enfance et la loi n° 207-295 relative à la prévention de la délinquance, qui datent toute deux du 5 mars 2007, n’en est encore qu’à ses débuts.

Le premier des trois chapitres qui composent ce rapport est consacré au décryptage du contenu de ces réformes juridiques. En effet, les modifications profondes apportées à la place des acteurs dans le dispositif concernent, d’une part, des autorités institutionnelles – président du conseil général, maire, parquet-, et d’autre part, les parents, les enfants et les professionnels. Ce chapitre aborde, par ailleurs, les nouveaux dispositifs prévus par la réforme de la protection de l’enfance que sont la cellule de recueil des informations préoccupantes et l’observatoire départemental de la protection de l’enfance. Il formule des préconisations pour la mise en place de ces instances.

Le deuxième chapitre actualise l’estimation du nombre d’enfants bénéficiant d’une mesure de protection et propose des analyses, tant en termes de comparaisons départementales qu’en termes d’évolution, à partir de l’exploitation des données de la Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques et de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse. Il présente également un premier recensement des statistiques produites par les services des départements permettant de repérer les données recueillies et de proposer des éléments de méthode pour parfaire la connaissance des situations internes aux départements.

Le troisième chapitre porte sur les pratiques centrées sur les fonctions parentales, à travers, d’une part, les interventions socio-éducatives qui visent à améliorer les conduites éducatives parentales par le soutien à la parentalité et le développement des compétences parentales. D’autre part, sont étudiées les interventions de médiation familiale, qui ont pour but l’amélioration des relations entre les parents afin d’éviter qu’elles n’aient des incidences négatives sur les enfants.

L’observation des transformations qui s’opéreront dans les organisations, tant des services des conseils généraux que des associations impliquées dans le fonctionnement des services et établissements, sera poursuivie au cours des prochains mois, permettant de voir à quelles évolutions effectives conduisent ces réformes juridiques.

Informations supplémentaires

Pour de plus amples informations, contacter:
Observatoire National de l'Enfance en Danger (ONED)
http://www.oned.gouv.fr/

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16264

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CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME: 7ème session [événement]

 

La 7ème session du Conseil des Droits de l'Homme aura lieu aux Palais des Nations du 03 au 28 mars.


Sources d’information

CRIN – Inscrivez-vous aux éditions spéciales du CRINMAIL sur le CDH et restez informer quotidiennement via notre page spéciale sur le CDH (en anglais)

Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme – des communiqués de presse sont publies quotidiennement par le CDH et sont disponible sur le site internet du HCDH

De l’information régulièrement mise à jour sur la 5eme session du CDH sera publié sur la page extranet du CDH. Nom d’utilisateur : hrc extranet – mot de passe : 1session

Les sessions plénières seront filmées et visibles en direct sur le site du Conseil via ce lien.

Les dernières informations et vues de la société civile sont disponibles sur le site internet de CONGO (la Conférence des ONG ayant des relations consultatives avec les Nations Unies) ainsi que sur le site internet du International Service for Human Rights (ISHR) - ISHR: Human Rights Council daily updates

ONU - Questions et réponses sur le Conseil des droits de l’homme (en Anglais) 

Pour de plus amples informations visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16518

En savoir plus

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**NOUVELLES BREVES**

République centrafricaine: l'ONU préoccupée par la prévalence de la violence sexuelle dans le nord (25 février 2008)
http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=16494

Pakistan: Les enfants kamikazes (18 février 2008)
http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16452&flag=news

Guinée: Des enfants guinéens exploités, abandonnés et vendus comme esclaves (12 février 2008)
http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16403&flag=news

ONU: Rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés (janvier 2008)
http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=16275&flag=report

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