CRINMAIL 67

27 novembre 2007 - CRINMAIL 67

 

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- ONU: Création d'un nouveau poste permanent afin de combattre la violence contre les enfants (nouvelles)

- AFRIQUE DE L'EST ET DU SUD: Participation au suivi de l'étude sur la violence contre les enfants [news]

- JOURNEE MONDIALE DE L'ENFANCE: le Commissaire européen plaide en faveur de sociétés plus favorables aux enfants [news]

- SLOVAQUIE. Les enfants roms en butte à la discrimination en matière d'accès à l'éducation [news]

- BIRMANIE : Des enfants sont achetés et vendus par des recruteurs de l’armée [publication]

- AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE: L'harmonisation des lois dans l'intérêt supérieur de l'enfant [publication]

- TCHAD: Le cadre juridique, un obstacle dans les affaires de 'trafic d’enfants' [news]

**NOUVELLES BREVES**

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Vous pouvez aussi lire ce CRINMAIL en ligne à: http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=15683  

Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
Si vous ne recevez pas ce message en format HTML, vous ne verrez pas ses liens hypertextes. C'est pourquoi, à la fin de chaque article, nous avons inclu une adresse URL complète qui vous renvoie à une page web contenant de plus amples informations.

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ONU: Création d'un nouveau poste permanent afin de combattre la violence contre les enfants (nouvelles)

[NEW YORK, le 27 novembre 2007] - Selon les groupes de protection des Droits humains et plus particulièrement des Droits de l'enfant, la décision prise par l'assemblée générale des Nations Unies d'établir un poste permanent de représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU sur la violence contre les enfants, est une étape importante et qui est la bienvenue dans l'espoir de combattre ce problème d'ampleur internationale.

La décision de créer ce nouveau poste a été prise lors la résolution annuelle relative aux Droits de l'enfant de l'Assemblée générale adoptée hier lors du 3ème Comité [par un vote de 176 contre 1]. Les Etats-Unis ont été les seuls à voter contre la résolution.

Cette rencontre survient une année après la publication du rapport du Secrétaire général sur la violence contre les enfants. Cette étude avait démontré l'étendue de cette terrible réalité à travers le monde et ses effets dévastateurs sur les enfants, leurs familles, leurs communautés et sur une grande partie de la société.

Selon Jo Becker de Human Rights Watch et co-présidente du Conseil consultatif des ONG pour le suivi de l'étude de l'ONU : « La violence est une réalité quotidienne pour des millions d'enfants à travers le monde, le représentant spécial au Secrétaire général fournira son leadership à l'échelle internationale pour remédier à ce fléau. »

Plus de 1000 organisations non gouvernementales dans 134 pays différents ont signé la pétition lancée par le Conseil consultatif des ONG appelant à la création d'un représentant spécial.

[...] Le mandat du nouveau représentant spécial inclura l'amélioration de la visibilité de toutes les formes de violence envers les enfants, soutenir l'élimination de cette violence et supporter l'application des recommandations de l'étude sur la violence contre les enfants. Les autres aspects de son mandat incluront l'identification et le partage des bonnes pratiques, l'amélioration de la coordination au sein des acteurs principaux (système de l'ONU, des Etats membres, des ONG, des enfants et des jeunes).

Selon Roberta Cecchetti de l'Alliance internationale Save the Children et co-présidente du conseil : « Il est vital de maintenir la dynamique résultant de la diffusion de l'étude sur la violence contre les enfants et en maximiser son potentiel afin d'accomplir les actions les plus urgentes. » Elle pense aussi que : « les ONG ont hâte de travailler avec le représentant spécial afin de protéger tous les enfants qui ont le droit de vivre dans une société sans violence à leur égard. »

Le conseil consultatif des ONG appuie la résolution adoptée aujourd'hui, car celle-ci permettra de changer les mentalités des personnes qui ferment les yeux ou banalisent la violence contre les enfants, comme par exemple les formes violentes de disciplines.

Cependant, le conseil consultatif des ONG a formulé ses plus vifs regrets, car la résolution annuelle de l'Assemblée générale a échoué dans sa tentative d'identifier les punitions corporelles comme faisant partie des formes de violences à exclure par les Etats. Pourtant, c'était une des recommandations principales faite par l'étude du secrétariat général de l'ONU concernant la violence contre les enfants et par le comité sur les Droits de l'enfant.

Le conseil consultatif des ONG a été fondé en 2007 pour améliorer le suivi de l'application de l'étude de l'ONU sur la violence contre les enfants. Ce conseil comporte 9 représentants régional et 9 représentants incluant des ONG internationales comme Human Right Watch, Save the Children, le Child Rights Information Network, Defense des Enfants International, ECPAT (Abolition de la prostitution, de la pornographie et du trafic d'enfant), Organisation mondiale contre la torture, Plan International, et World Vision.

Pour plus d'informations contactez :

 

A New York, Cristina Barbaglia, 212/945-8023 (portable)

A Genève, Roberta Cecchetti, +41 22 919 2000

A Londres, Peter Newell, +44 20 8889 9034

 

Informations supplémentaires

Visiter: http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=15683

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AFRIQUE DE L'EST ET DU SUD: Participation au suivi de l'étude sur la violence contre les enfants [news]

 

English

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Comme vous le savez tous, le secrétariat général des Nations Unies nous a commandé une étude sur la violence contre les enfants que l’on a achevée il y a peu de temps.

Cette étude a été entreprise à travers un processus de consultation auquel la plupart d’entres-vous a pris part. La caractéristique particulière de l’étude consistait en la participation d’organisations non-gouvernementales et d’organisations de la société civile à l’intérieur d’un comité consultatif d’ONG.

Il existe maintenant un processus qui est en cours qui cherche à appliquer les recommandations qui ont été suggérées dans l’étude. Un nouveau comité consultatif d’ONG a été constitué et compte 18 membres, 9 étant des représentants régionaux d’ONG nationales et régionales ainsi que 9 membres internationaux sélectionnées par des ONG du monde entier. Le CRADLE- The Children Foundation représente les régions de l’Afrique orientale et méridionale dans le comité.

Le mandat du comité consultatif est le suivant :
(i) d’encourager et de maintenir la participation d’ONG au niveau régional, national et international et continuer notre plaidoyer avec les gouvernements, les agences de l’ONU et les autres pour s’assurer d’une application complète de l’étude des recommandations du secrétariat général des Nations Unies.
(ii) de défendre la création d’un poste de représentant spécial au secrétariat général de la violence contre les enfants et de travailler avec ce représentant spécial lorsque celui-ci sera désigné.
(iii) de travailler avec un expert indépendant et un groupe de travail inter agence. Dans le but d’identifier les priorités principales pour le groupe de travail et ses membres et de mettre en place des séances de rappel et des stratégies afin d’assurer l’application des recommandations de l’étude
(iv) d’identifier et transmettre l’information pertinente concernant la violence contre les enfants, à partir du terrain jusqu’au secrétariat et autres organes de l’ONU
(v) d’utiliser et renforcer les canaux et les mécanismes existants (par exemple CRIN et la liste d’envoi d’e-mail du groupe) pour informer les ONG travaillant pour les Droits de l’enfant du suivi des débats sur l’étude du secrétariat général sur la violence contre les enfants et son application.
(vi) de systématiquement être connecté au conseil de la Jeunesse qui a été proposé, afin de maintenir une participation accrue des enfants dans la suite des débats et de participer au contrôle de l’application de l’étude des recommandations des Etats membres.
(vii) de surveiller et contrôler l’application de l’étude des recommandations des Etats membres.

Le Conseil consultatif a tenu plusieurs rencontres à New-York entre les 18 et 21 octobre 2007 derniers. A cette occasion, des démarches majeures ont été entreprises, comme par exemple le fait de faire pression sur le conseil et de préconiser la création d’un poste de représentant spécial au secrétariat général sur la violence contre les enfants.

Il y a eu plusieurs pistes de réflexion qui ont été abordées, celle-ci sont actuellement analysées par le Conseil. Etant moi-même un représentant de notre région, je vous invite tous à prendre part à la suite des débats de l’ONU sur l’étude de la violence contre les enfants et je vous demande votre soutien afin d’avoir la certitude que le Conseil consultatif atteigne ses objectifs et les conditions traitées ci-dessus.

C’est pour cette raison que je vous demande de prendre quelques minutes pour remplir le formulaire ci-dessous et de le transmettre au plus grand nombre d’ONG qui sont établies dans la partie Est et la partie Sud du continent. J’ai l’intention de mettre en circulation une liste qui servira à tenir un registre des divers ONG dans notre région et ainsi permettre la mise en place d’un dialogue qui pourrait être présenté au Conseil sur les problèmes les plus urgents concernant les enfants.

Télécharger le formulaire ici

Voir également:

Pour de plus amples informations, contacter:
Gilbert O. Onyango
Senior Programme Officer/Acting Deputy Executive Director
The CRADLE-The Children Foundation, Wood Avenue, Kilimani, P.O. Box 10101-00100, Nairobi, Kenya
Telefax: +254-20-2710156, 3874575/6
Tél: +254-20-2012411/ +254-722-201875, +254-734-798199
Email: [email protected] [email protected]
Web: www.thecradle.or.ke

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=15671

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JOURNEE MONDIALE DE L'ENFANCE: le Commissaire européen plaide en faveur de sociétés plus favorables aux enfants [news]

[VARSOVIE, le 20 novembre 2007] - A l'occasion de la Journée mondiale de l’enfance, Thomas Hammarberg, Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, est intervenu à Varsovie au sujet de la participation des enfants, en plaidant en faveur d'une « culture dans laquelle les adultes seraient plus à l’écoute du point de vue des enfants et le respecteraient davantage ».

Le Commissaire a insisté sur le fait que « les enfants ont le droit d’être entendus et les adultes devraient être attentifs à leur point de vue ». La participation des enfants, un droit garanti par la Convention relative aux droits des enfants, devrait être favorisée dans tous les domaines qui les concernent, en famille, à l’école et au sein de la collectivité. « La capacité des enfants à exprimer librement leurs points de vue est une condition préalable indispensable à leur épanouissement », a-t-il déclaré.

Le Commissaire a souligné que les enfants devraient participer à toutes les questions qui ont une incidence sur leur existence. « Il importe que les instances décisionnaires mettent en place un système qui permette aux enfants de donner leur avis. Cela vaut aussi bien pour les gouvernements et les parlements nationaux, les collectivités locales et régionales, que pour les organisations internationales », a-t-il ajouté.

Compte tenu de la place croissante qu’ils occupent dans notre société, « les médias ont également un rôle essentiel à jouer pour porter à la connaissance du grand public le point de vue des enfants ». M. Hammarberg a par ailleurs précisé que « les médias de masse pourraient faire davantage pour informer les enfants, en utilisant de moyens adaptés à leur âge ».

Cet exposé, le premier d’une série de trois, était consacré à Janusz Korczak, considéré comme l’un des pères des droits de l’enfant ; il a été présenté dans l’ancien orphelinat créé par J. Korczak avant la deuxième guerre mondiale.

Pour de plus amples informations, contacter:
Commissioner for Human Rights
Council of Europe
F-67075 Strasbourg Cedex, France
Tel: +33 3 88 41 20 00 ; Fax: +33 3 90 21 50 53
Email: [email protected]

Web: http://www.coe.int/t/commissioner/default_FR.asp? 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=15503

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SLOVAQUIE. Les enfants roms en butte à la discrimination en matière d'accès à l'éducation [news]

 


« Ici, les enfants sont mentalement attardés. On a tendance à intégrer les enfants roms dans les écoles primaires, mais les élèves qui souffrent de retard mental et social ne changent pas. Les enfants issus de milieux socialement défavorisés souffrent d’un retard social et mental. »
Le directeur d’une école spécialisée, dont 95 p. cent des élèves sont roms

[16 novembre 2007] - De très nombreux jeunes roms continuent d’être placés soit dans des écoles et des classes spécialisées pour enfants atteints de handicaps mentaux ou de difficultés d’apprentissage, soit dans des établissements de type classique mais réservés aux Roms, a déclaré Amnesty International ce jeudi 15 novembre.

Dans un rapport intitulé Toujours séparés, toujours inégaux. Les violations du droit à l’éducation des enfants roms en Slovaquie, l’organisation de défense des droits humains révèle que les enfants roms placés dans des établissements spécialisés ne bénéficient que de programmes réduits et qu'ils n'ont pratiquement aucune chance de réintégrer le système scolaire général ou de passer ensuite dans le secondaire.

Dans son rapport, Amnesty International demande aux autorités slovaques d'afficher clairement leur volonté d'en finir avec la ségrégation généralisée dont sont victimes les enfants roms dans l'enseignement et de prendre rapidement des mesures pour mettre fin à cette situation.

« Quelles que soient leurs capacités personnelles, les enfants roms n’ont droit qu’à un enseignement au rabais, dans des classes où règne la ségrégation, a déclaré Nicola Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International. Le fait que le gouvernement ne leur assure pas une scolarité satisfaisante compromet leurs perspectives d'emploi plus tard et ne fait que perpétuer la marginalisation et la pauvreté des Roms. »

Amnesty International craint que la manière dont est menée l’évaluation des élèves et les critères retenus pour placer un enfant dans une école ou une classe spécialisée ne constituent, de fait, des actes de discrimination, dans la mesure où ceux-ci ne tiennent pas réellement compte des différences culturelles et linguistiques. Une étude de la procédure d’évaluation a montré que près de 50 p. cent des enfants roms scolarisés dans des écoles ou des classes spécialisés y ont été orientés à tort.

« Un enfant qui vit dans un coin perdu, dans un cabanon sans électricité ni eau courante, ne peut pas savoir ce que c’est que de tirer une chasse d’eau ou d’utiliser les toilettes, a ajouté Nicola Duckworth. Il ne va pas non plus savoir tenir un crayon ni faire un dessin ni même parler slovaque, mais il ne doit pas pour autant être privé de son droit fondamental à bénéficier d'un enseignement digne de ce nom. »

Amnesty International est préoccupée également par le grand nombre d’écoles ou de classes réservées aux Roms. Dans certains secteurs de l'est de la Slovaquie, la ségrégation touche la quasi totalité des établissements. La loi slovaque dispose que les parents ont le droit de choisir l’école dans laquelle ils souhaitent inscrire leur enfant. Contrairement aux apparence, cette politique contribue à la ségrégation. Libres de leur choix, les parents non roms seraient de plus en plus nombreux à retirer leurs enfants des établissements accueillant une majorité d’élèves roms.

Cette liberté, doublée de l’absence de transports scolaires gratuits pour les Roms, accentue la ségrégation et réduit fortement les contacts entre les enfants roms et les autres enfants de Slovaquie.

Alors que le gouvernement slovaque assure que cette ségrégation n’émane pas d’une politique gouvernementale officielle, il ne la considère toujours pas comme un problème et ne s’engage pas réellement à y remédier.

Amnesty International se félicite de certaines mesures prises par le gouvernement slovaque, comme la mise en place de classes préparatoires, le recrutement d'auxiliaires pédagogiques, certaines incitations financières encourageant les écoles classiques à intégrer des enfants roms, ou encore les quelques stages de formation organisés pour les enseignants amenés à travailler avec des enfants roms. Toutefois, aucune de ces mesures n’est obligatoire et, très souvent, elles ne sont pas appliquées au niveau local.

Le droit à l’éducation est lié à d’autres droits fondamentaux de la personne, comme le droit d'être logé décemment. Le tiers environ des Roms de Slovaquie habitent dans des implantations situées à la périphérie des villes et des villages et partiellement ou totalement privées d'eau, d'électricité, de système d'assainissement, de voies goudronnées et, de manière générale, des infrastructures les plus élémentaires.

Les conditions de logement inadaptées de nombreux Roms affectent profondément la capacité de leurs enfants d'exercer leur droit à l’éducation. Katarina Kruštenová, qui habite un campement rom situé près de Letanovce, dans l’est de la Slovaquie a déclaré aux délégués d’Amnesty International :« Nous voulons que les enfants fassent leurs devoirs à la maison, mais nous n’avons qu’une bougie et elle se consume très vite… »

« Les Roms ont les mêmes aspirations que la majorité de la population de la Slovaquie, a conclu Nicola Duckworth. Le gouvernement doit assumer les responsabilités qui sont les siennes, en veillant à promouvoir, à protéger et à assurer le droit à l’éducation des jeunes Roms. Il doit également faire en sorte que les implantations roms isolées et misérables ne soient plus qu’un souvenir du passé. »

« Il faut absolument que l’Union européenne, dont fait partie la Slovaquie, soutienne le gouvernement à chaque fois qu'il s'efforce sincèrement de lutter contre la violation systématique du droit à l'éducation dont sont victimes les enfants roms. Pour cela, l’Union européenne doit lui apporter l'assistance financière et technique nécessaire, en veillant à ce que la communauté rom soit associée, à tous les stades, à l’adoption et à la mise en œuvre des programmes la concernant. »

Informations supplémentaires

Pour de plus amples informations, contacter:
Amnesty International - International Secretariat
1 Easton Street. London WC1X 0DW
Tél +44 20 7413 5500; Fax: +44 20 7413 5823
Email: [email protected]
Web: www.amnesty.org

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=15466

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BIRMANIE : Des enfants sont achetés et vendus par des recruteurs de l’armée [publication]

[NEW YORK, le 31 octobre 2007]- Confronté à une pénurie d’effectifs militaires, le gouvernement birman recrute de force au sein de ses forces armées un grand nombre d’enfants, dont certains n’ont pas plus de 10 ans, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport.

Les recruteurs militaires birmans ciblent les enfants afin de répondre aux demandes incessantes de nouvelles recrues dues à l’expansion continuelle de l’armée, au taux de désertion élevé et au manque de volontaires prêts à s’engager. Les groupes armés non gouvernementaux, notamment les groupes d’insurgés constitués sur une base ethnique, recrutent et utilisent également des enfants soldats, quoique dans des proportions bien moindres.

Basé sur une enquête menée en Birmanie, en Thaïlande et en Chine, le rapport de 135 pages, intitulé 'Sold to be Soldiers: The Recruitment and Use of Child Soldiers in Burma', (Vendus pour être soldats : Le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats en Birmanie), révèle que les recruteurs de l’armée ainsi que des intermédiaires privés reçoivent des versements en espèces et autres primes pour chaque nouvelle recrue, même si celle-ci viole clairement les normes établies en matière d’âge minimum ou de santé.  

Informations supplémentaires:

Pour de plus amples informations, contacter:
Human Rights Watch
350 Fifth Avenue, 34th floor, New York, NY 10118-3299
Tél: + 1 212 216 1837; Fax: + 1 212 736-1300
Email: [email protected]
Web: www.hrw.org

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=15398

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AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE: L'harmonisation des lois dans l'intérêt supérieur de l'enfant [publication]

Ce premier rapport s’efforce de passer en revue la mise en oeuvre des mesures pertinentes dans les domaines législatif, administratif et autres dans une région. Cet examen est réalisé avec en toile de fond la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies (ou Convention) et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. (ou Charte africaine).

L’étude concerne 19 pays d’Afrique orientale et australe et fournit nombre d’informations sur les mesures législatives prises pour y mettre en oeuvre la Convention et la Charte africaine, tel que prévu à l’Article 4 de la Convention. Elle montre les progrès réalisés, mais identifie aussi les écarts qui demeurent entre les objectifs et la réalité.

Informations supplémentaires

Pour de plus amples informations, contacter:
African Child Policy Forum
PO Box 1179, Addis Ababa
Tél +11 552 84 07; Fax: +11 551 34 20
Email: [email protected]
Web: www.africanchildforum.org

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=15397

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TCHAD: Le cadre juridique, un obstacle dans les affaires de 'trafic d’enfants' [news]

[DAKAR, 2 novembre 2007] - Selon plusieurs responsables tchadiens et représentants des Nations Unies, l’absence de loi en matière de traite d’enfants au Tchad est une entrave à la poursuite en justice de personnes accusées de ces crimes, un vide juridique qui vient d’être rappelé par l’arrestation au Tchad des membres d’une association française qui tentaient de faire sortir 103 enfants du pays pour les confier à des familles d’accueil en France.

L’association, du nom de L’Arche de Zoé, a déclaré qu’elle tentait, ce faisant, de sauver des orphelins soudanais d’une « mort certaine » dans la région du Darfour, à la frontière entre le Tchad et le Soudan.

Six membres du groupe – arrêtés le 25 octobre – ont été inculpés d’enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil (en les confiant à de nouveaux parents), un crime passible d’une peine de cinq à 20 ans de travaux forcés.

« Le chapitre [du code pénal] consacré aux enlèvements ne prévoit pas plus sévère sanction que celle que nous avons choisie », a expliqué Ahmad Daoud Chari, procureur de la République à Abéché, la ville de l’est tchadien où les membres de l’association ont été appréhendés.

« Notre code pénal est limité. Il ne couvre pas [beaucoup] d’infractions. Il y a un vide à combler », a expliqué M. Chari à IRIN.

Une loi imparfaite

Pour Papa Babacar Ndiaye, responsable des programmes nationaux de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en Afrique de l’Ouest et centrale, au Tchad, ce vide législatif pose plusieurs difficultés.

« L’inconvénient, c’est que vous pouvez commettre un crime très grave – la traite d’enfants fait partie des crimes les plus graves – et être condamné pour un crime moins grave », a-t-il expliqué à IRIN.

Selon lui, dans le cas où des accusés sont reconnus coupables de ce qui leur est reproché, non seulement une inculpation pour enlèvement leur vaut des peines moins lourdes, mais une condamnation est également plus difficile à obtenir.

« Il peut être plus facile pour des enquêteurs de prouver un trafic humain plutôt qu’un enlèvement », a-t-il poursuivi.

Bien que l’information n’ait pas encore été vérifiée, dans le cas de l’affaire de l’Arche de Zoé, certaines sources suggèrent que les enfants ont pu été confiés volontairement, auquel cas l’inculpation pour enlèvement est difficile à prouver.

En revanche, une loi en matière de trafic humain couvre généralement le recrutement illégal d’enfants auprès de parents « vulnérables », susceptibles d’accepter de céder leurs enfants, n’étant pas en mesure de s’occuper d’eux, a expliqué M. Ndiaye.

Une condamnation pour traite d’enfants autorise également les autorités à saisir tout bien utilisé pour commettre le crime, a ajouté M. Ndiaye, une mesure susceptible de décourager toute récurrence future.

Retards de procédures

L’ONUDC plaide en faveur de lois nationales qui criminalisent le trafic d’enfants depuis l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies, en 2000, du Protocole visant à prévenir, réprimer et punir le trafic des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants.

Les conventions et protocoles internationaux engagent les Etats qui les ratifient, mais ces textes doivent être adoptés en tant que lois nationales pour être mis en application.

Le Tchad n’a pas signé le Protocole, mais il est partie à plusieurs autres conventions internationales ayant trait à la traite des enfants, sous certains aspects. Il a notamment signé un accord multilatéral et un plan d’action régional contre le trafic de personnes, en particulier des femmes et des enfants, conçus en 2006 par plusieurs entités régionales représentant l’Afrique de l’Ouest et centrale.

Malgré tout, les accords régionaux et internationaux n’ont pas été intégrés à la loi tchadienne.

« C’est une question de retards de procédures », a expliqué à IRIN Pahimi Padacké Albert, ministre tchadien de la Justice. « C’est en train d’être fait ».

Une commission de réforme judiciaire, inactive depuis plusieurs années, a été relancée il y a deux mois et revoit à l’heure actuelle l’ensemble des lois tchadiennes en vue d’intégrer les conventions internationales au code pénal national, a-t-il ajouté.

Si M. Albert estime qu’une loi en matière de traite d’enfants « aurait pu être utile » dans le cas de L’Arche de Zoé, il a néanmoins assuré que la loi actuelle permettait de gérer la situation.

D'après l’ONUDC, l’affaire a mis en exergue un problème répandu.

« De nombreux pays traînent à mettre en application ces conventions, et en particulier celles qui concernent le crime organisé », a observé M. Ndiaye.

Selon l’ONUDC, seuls deux des 11 pays d’Afrique centrale – le Gabon et la Guinée équatoriale – disposent de lois spécifiques contre la traite d’enfants.

En revanche, 13 des 16 pays d’Afrique de l’Ouest, où, par le passé, les cas de trafic ont suscité une attention et des pressions internationales accrues, ont promulgué cette législation. L’ONUDC a mis en place plusieurs programmes d’assistance législative, disponibles sur demande, pour aider les pays.

Opération de « sauvetage »

Les autorités tchadiennes ont arrêté neuf ressortissants français – six membres de L'Arche de Zoé et trois journalistes, qui les accompagnaient – à l’aéroport d’Abéché, alors qu’ils tentaient d’emmener plusieurs enfants à l’aéroport international de Vatry, quelque 150 kilomètres à l’est de Paris, où 50 familles françaises attendaient, dit-on, de les accueillir.

En plus d’avoir été inculpés d’enlèvement, ils ont également été accusés d’escroquerie. Un chef de village tchadien ainsi que sept ressortissants espagnols, membres de l’équipage du charter qui devait emmener les enfants du Tchad vers la France ont également été inculpés pour complicité. Un autre citoyen tchadien, adjoint au préfet, est lui aussi impliqué dans l’affaire, mais n’a pas encore été inculpé.

Au cours d’entretiens avec des représentants du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), les enfants, en grande majorité, ont dit être originaires de villages tchadiens proches de la frontière entre le Tchad et le Soudan.

Ils y vivaient avec leurs familles, composées d’au moins un adulte considéré comme leur parent, ont expliqué les agences, le 1er novembre. Le CICR et les agences des Nations Unies s’occupent actuellement des enfants, avec l’aide des autorités tchadiennes.

L’Arche de Zoé a nié que les enfants aient été destinés à être adoptés.

Les accusations « catastrophiques » de traite d’enfants, portées par les autorités tchadiennes, ont provoqué la « colère » de Stéphanie Lefebvre, secrétaire générale de l’association, qui s’exprimait ainsi dans les pages du quotidien français Le Parisien. L’enquête est en cours.

[Source: IRIN; http://www.irinnews.org]

Informations supplémentaires

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=15351

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**NOUVELLES BREVES**

Kenya: Cibler les candidats à la présidentielle pour les droits des enfants (27 November 2007)
http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=15674

Malawi: L’attitude change vis-à-vis du travail des enfants (21 November 2007)
http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=15511

Haiti: Le sida, un danger trop souvent laissé à la portée des enfants (7 November 2007)
http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=15389&flag=news

VIH-SIDA: Protégeons les enfants touchés par le VIH et le sida (30 October 2007)
http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=15301&flag=report

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