CRINMAIL 18

27 janvier 2004 - CRINMAIL 18

 

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- COMITE DES DROITS DE L'ENFANT : Le comité des droits de l'enfant tient sa 35ème session à Genève du 12 au 30 janvier [communiqué de presse]

- CONSEIL DE SECURITE : En désignant les mouvements qui utilisent des enfants soldats, Kofi Annan fournit au Conseil de sécurité les moyens de l'action [communiqué de presse]

- FORUM SOCIAL MONDIAL : Bombay, les jeunes et le monde [nouvelle]

-IRAN : Soutien psychologique aux victimes du séisme à Bam [nouvelle]

- MINEURS DELINQUANTS : Il faut abolir la peine de mort pour les mineurs délinquants [rapport]

- BURKINA FASO: 8.000 avortements clandestins par an dans la capitale [nouvelle]

- CHINE : L'année du sexe dans les écoles [nouvelle]

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COMITE DES DROITS DE L'ENFANT : Le comité des droits de l'enfant tient sa 35ème session à Genève du 12 au 30 janvier [communiqué de presse]

[GENEVE, 8 janvier 2004] - Le Comité des droits de l'enfant tiendra sa trente-cinquième session du 12 au 30 janvier 2004 au Palais Wilson, à Genève, afin d'examiner la situation en ce qui concerne la promotion et la protection des droits de l'enfant dans les neuf pays suivants : Indonésie, Guyana, Arménie, Allemagne, Pays-Bas, Inde, Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Slovénie et le Japon.

Une délégation de chacun de ces pays présentera un rapport, fournira des renseignements complémentaires sur l'application des dispositions de la Convention relative aux droits de l'enfant et répondra aux questions des membres du Comité.

Le Comité a été créé en 1991 en vertu de la Convention relative aux droits de l'enfant afin d'examiner les progrès accomplis par les États parties dans l'application des dispositions de cet instrument. Adoptée à l'unanimité par l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989, la Convention est entrée en vigueur le 2 septembre 1990. Aucun autre instrument international n'a été ratifié par un aussi grand nombre de pays, soit 192 à ce jour. Seuls les États-Unis et la Somalie n'ont pas encore ratifié la Convention.

À l'ouverture de la session, le Comité de 18 experts indépendants devra approuver son ordre du jour et son programme de travail.

Le vendredi 23 janvier, le Comité tiendra des consultations informelles avec les États parties à la Convention afin d'examiner ses méthodes de travail.

[Source : Comité des droits de l'enfant. Pour lire la totalité de l'article, visitez : http://www.unog.ch/news2/documents/newsfr/crc04001f.htm]

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CONSEIL DE SECURITE : En désignant les mouvements qui utilisent des enfants soldats, Kofi Annan fournit au Conseil de sécurité les moyens de l'action [communiqué de presse]

[NEW YORK, 20 janvier 2004] - Devant le Conseil de sécurité, réuni ce matin pour débattre de la question des enfants dans les conflits armés, un haut responsable de l'ONU dans ce domaine a souligné que le rapport du Secrétaire général, qui fournit une liste nominative des mouvements armés qui recrutent ou utilisent des enfants, fournissait également au Conseil les moyens de l'action, lui demandant de prendre les mesures suffisantes pour que l'on entre enfin dans "l'ère de l'application".

Pour le Secrétaire général adjoint et Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Olara Otunnu, qui s'exprimait ce matin devant le Conseil de sécurité, malgré les progrès réalisés dans ce domaine notamment en termes de prise de conscience et de prise en compte de la question des enfants placés dans des situations de conflits, la situation de ces enfants restent en général "grave et inacceptable" et les parties engagées dans des conflits "continuent de violer les droits des enfants en toute impunité. "

"Le Conseil de sécurité se doit d'ouvrir la voie en prenant des mesures créant la 'masse critique' permettant de faire entrer les enfants exposés à la guerre dans l'ère de l'application" de ces mesures, a déclaré M. Otunnu. Pour ce faire, il s'est appuyé sur les recommandations présentées par le Secrétaire général dans son rapport sur la question, notamment celle concernant la mise au point d'un mécanisme systématique et coordonné de surveillance et de communication de l'information qui permettrait de disposer de rapports périodiques objectifs et fiables sur les violations commises à l'encontre d'enfants par des parties à un conflit.

Dans chaque pays, la responsabilité de telles activités "reviendrait principalement aux missions de la paix de l'ONU et à ses équipes pays coordonnées par le Représentant spécial du Secrétaire général ou le résident coordonnateur", a ajouté M. Otunnu.

Rappelant que les enfants pris dans les conflits armés sont tués, mutilés, violés, kidnappés, qu'ils sont inaccessibles à l'aide humanitaire, privés de leurs droits sur les ressources naturelles de leur pays et qu'ils sont enrôlés comme enfants soldats, le Représentant spécial a déclaré que "ces enfants recherchaient la protection du Conseil de sécurité."

[Source : Nations Unies. Pour lire la totalité de l'article, visitez : http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=7148&Cr=Enfants ]

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FORUM SOCIAL MONDIAL : Bombay, les jeunes et le monde [nouvelle]

[20 janvier 2004] - Nicolas et Jules partis de France pour un long périple indien, se sont retrouvés au camp international des jeunes qui se tient en marge du Forum social mondial de Bombay. Ils logent avec de jeunes Indiens sous des tentes de jute dans lesquelles tabac et alcool sont interdits. Ils participent au cours de yoga le matin, assistent à un film le soir, échangent avec les dalits (intouchables) qui partagent leur tente.

Pas loin de ces jeunes "qui font la route", un groupe d'enfants des rues, vêtus de noirs et portant un berret vert jouent une pièce de théâtre sur leur vie, en brandissant des pancartes de carton demandant le droit à l'amour, le droit à la protection ou à l'éducation. Ils sont hébergés dans un centre Dom Bosco où ils peuvent dormir et manger quand ils le souhaitent.

Pour Gunjan, la directrice du centre, "ce Forum est une sorte de grande fête à la manière des mellah indiens, où chacun vient avec ses propres problèmes ". Un peu plus tôt, le père Placido décrivait son action depuis trente ans pour aider ces enfants de la rue "qui viennent à Bombay depuis leur campagne, en quête d'un rêve qui parfois se réalise".

Bombay ne veut et ne peut pas être jugée. Devant cette réalité indienne, un étudiant australien Loki, pense que "l'utilité de ce Forum est d'aider à se poser des questions, à cultiver son esprit critique. Je ne sais rien de ce qui rend un Indien heureux".

L'expérience quotidienne d'Ankur, c'est le système des castes de la société indienne. Issu d'une haute caste, ce chercheur, organisateur de Forum des jeunes, reconnait que "si l'on fait partie d'une élite reconnaissable à son accent ou à son nom, tout est possible en Inde". En même temps, il voit bien dans son pays les effets d'une mondialisation "qui se fait aux dépens des pauvres et qui bénéficie à une classe déjà privilégiée". Comme beaucoup d'Indiens présents au Forum, il relativise le mythe économique des centres d'appels téléphoniques qui s'installent en Inde pour assister des consommateurs américains ou britanniques.

A l'autre bout de la longue et complexe échelle sociale indienne, des étudiants venus d'une zone tribale de l'état de Maharastra, n'en reviennent toujours pas d'avoir pu par ce Forum approcher le monde. Gaurav a vu un film indien militant sur la guerre et la paix, a participé à un débat sur les droits à l'éducation, a échangé avec des Népalais ou des Pakistanais. Il est aussi satisfait d'avoir résolu les problèmes de logement d'un participant venu d'Israël. "Je suis d'une basse caste mais je suis fier de ma caste. Une solide éducation permet de mieux communiquer entre castes. Mais, c'est vrai, tout est plus dur dans le regard de l'autre quand on veut exprimer ses talents".

[Source : La Croix. Pour lire la totalité de l'article, visitez :
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=1224212&rubId=4077]

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IRAN : Soutien psychologique aux victimes du séisme à Bam [nouvelle]

Près de 15 000 victimes du tremblement de terre, traumatisées par la catastrophe qui a ravagé le 26 décembre la ville de Bam, vont bénéficier d'une assistance spéciale de la part du Croissant-Rouge de l'Iran. La semaine prochaine, l'organisation va en effet déployer environ 75 volontaires dans le cadre d'un programme de soutien psychologique prévu pour durer six mois, qui renforcera et formalisera le travail en cours.

Choisis parmi les quelque 2.000 membres du Croissant-Rouge formées à cette discipline, les volontaires seront répartis au sein de onze équipes composées d'un psychologue, d'une infirmière, d'un spécialiste des opérations de secours et d'éducateurs, et affectées chacune à un quartier de la ville. Dans chaque district seront érigées deux grandes tentes dans lesquelles les bénéficiaires du programme, notamment les femmes et les enfants, pourront se rassembler, s'adonner à des activités sociales et de loisir, et mettre sur pied des projets d'activités rémunératrices. Les équipes de soutien psychologique assureront également un encadrement aux quelque 1850 enfants non accompagnés actuellement assistés par le Croissant-Rouge, qui poursuit parallèlement ses efforts en vue de retrouver leurs parents ou d'autres membres de leurs familles.

"Dans les jours qui suivent une telle catastrophe, les gens se concentrent sur les nécessités de la survie et sur la recherche de leurs proches, ils s'efforcent de trouver un abri, à boire et à manger, bref, de satisfaire les besoins les plus pressants. Néanmoins, il est tout aussi important que les enfants et leurs familles puissent parler de leurs sentiments et de leurs problèmes, et constater que beaucoup d'autres partagent leur sort", explique Aghdase Kafi, une psychologue du Croissant-Rouge de l'Iran engagé dans le programme. Selon le ministère iranien de la Santé, près de 25 000 personnes auront besoin d'un soutien psychologique spécialisé pour surmonter le traumatisme causé par le séisme et par ses tragiques conséquences.

[Source : Libération. Pour lire la totalité de l'article, visitez : http://www.liberation.fr/page.php?Article=171229]

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MINEURS DELINQUANTS : Il faut abolir la peine de mort pour les mineurs délinquants [rapport]

Le droit international interdit le recours à la peine capitale pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de dix-huit ans. Pourtant, certains pays continuent d'exécuter des mineurs délinquants ou de les condamner à mort.

Dans le cadre de sa lutte en faveur de l'abolition totale de ce châtiment dans le monde entier, Amnesty International demande que soit mis fin à l'un des aspects les plus odieux de la peine de mort - son application à des mineurs délinquants.

Bien que le nombre d'exécutions de mineurs soit faible comparé au nombre total d'exécutions dans le monde, il traduit le mépris absolu des États qui y recourent envers leurs engagements au titre du droit international, et constitue un affront à toutes les notions de moralité et d'humanité en matière de protection des enfants - qui forment une catégorie particulièrement vulnérable de la société.

Ce rapport intitulé "Halte à l'exécution de mineurs délinquants !" se penche sur l'application de la peine capitale aux mineurs délinquants dans le monde et sur son interdiction par le droit international.

Pour de plus amples informations, contactez:
Amnesty International
99-119 Rosebery Avenue, London EC1R 4RE,United Kingdom.
Tel: +44 20 7814 6200; Fax: +44 20 7833 1510
Email: [email protected]  
Website: www.amnesty.org  

Visitez: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=3956&flag=report  

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BURKINA FASO: 8.000 avortements clandestins par an dans la capitale [nouvelle]

[OUAGADOUGOU, 21 janvier 2004] - Une enquête, dont les résultats ont été rendus public mercredi, montre que 8.000 avortements clandestins sont effectués chaque année dans la seule capitale de Ouagadougou, sur des adolescentes dont l'âge varie entre 15 et 19 ans.

"Ces avortements représentent un vrai danger pour la santé des femmes parce que 60 pour cent d'entre eux se terminent par des complications très sérieuses," a dit Baya Banza, directeur de l'Unité pour l'Enseignement et la Recherche en Démographie (UERD) et Coordonnateur de l'enquête.

Tandis que 62 pour cent des avortements sont facilités par le personnel sanitaire et leurs aides, 25 pour cent d'entre eux sont provoqués par les individus-mêmes et les autres 12 pour cent pratiqués par les guérisseurs traditionnels.

L'enquête a démontré que 28 femmes mouraient à Ougadougou chaque année des suites de l'avortement. Les plus exposées étaient les femmes qui pratiquaient l'opération elles-mêmes, avec 80 pour cent d'avortements provoqués ayant un impact négatif sur la santé du patient.

Banza a indiqué que les avortements clandestins étaient le résultat de rapports sexuels non protégés. Il a souligné que 60 pour cent des filles interrogées au cours de l'enquête ont confessé avoir eu des relations sexuelles non protégées. Elle a décrit ceci comme une tendance inquiétante dans le contexte de la pandémie du VIH-SIDA.

En dépit de l'introduction de la planification familiale dans les systèmes et les campagnes de santé de base par des organisations non gouvernementales pour encourager l'utilisation des contraceptifs, les experts en matière de santé disent que seulement 27 pour cent de femmes sexuellement actives les emploient.

[Source : IRIN. Pour lire la totalité de l'article, visitz : http://www.irinnews.org/FrenchReport.asp?ReportID=5294&SelectRegion=Afrique_de_l'ouest&SelectCountry=Burkina_Faso]

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CHINE : L'année du sexe dans les écoles [nouvelle]

Un cours d'éducation sexuelle entre deux TP de mathématiques et de langues. Tel est l'emploi du temps du premier semestre des étudiantes chinoises. Le ministère de l'éducation leur a concocté ce programme après avoir fait ce double constat : les jeunes filles atteignent de plus en plus tôt l'âge de la puberté, environ vers 11 ans, et feraient de plus en plus jeunes la découverte du sexe. Un cap important, mais qui s'avère plutôt angoissant pour leurs parents puisque, selon une étude menée dans la province du Sichuan, au sud du pays, 90  pourcent d'entre eux n'ont jamais parlé de sexe à leurs enfants !

Pékin a donc décidé d'accompagner ce petit monde dans cette odyssée de l'espèce en ouvrant aux écolières de 12 ans des classes d'éducation sexuelle. Dirigée par la commission de l'éducation chinoise et parrainée par la société américaine de produits hygiéniques Procter&Gamble, cette expérience est menée dans trois villes tests, Shanghaï, Pékin et Chongqin. Si le test est un succès, la mesure sera étendue à trois cents villes en 2005. Au programme : lectures, cours d'anatomie et discussions menés par des spécialistes et "des professeurs entraînés à aborder les questions fondamentales", explique Hu Xinyi, directeur de la commission du district de Haidian à Pékin.
Les questions fondamentales ? "Qu'est-ce qui distingue physiquement les filles des garçons ?, d'où sortent les bébés ?... beaucoup d'enfants veulent acquérir des connaissances sur la période de l'adolescence, mais n'ont pas d'informations", renchérit Hu Xinyi. La télé, le Net ? "Trop dangereux. Ils n'y disposent pas de leurs propres chaînes", tranche-t-il. Du coup, c'est dans la cour de récréation qu'ils vont pêcher les informations. Désormais, les jeunes filles disposeront de tous les outils modernes pour apprendre : une série télé de dix épisodes, spécialement réalisée pour les besoins du programme et des manuels scolaires sur les dangers des rapports sexuels, le sida, la contraception... Et les comportements à éviter en cas de grossesse. Pour ne jamais revivre la tragédie de cette fille de quinze ans qui, en cherchant à cacher sa grossesse, étouffa son f?tus.

Cet arsenal éducatif contraste avec les premières mesures mises en place dans les années 1980. A l'époque, le gouvernement défriche timidement la matière en créant un semblant de programme et en ouvrant quelques classes pilotes, laissant finalement le soin aux professeurs de patauger parmi les roses et les choux. Mais le "tableau noir" se met péniblement au rose : en Chine, on ne parle pas de sexe en public ou en famille. Aujourd'hui, les autorités ne veulent plus tourner autour du pot : écolières, vous saurez tout sur le zizi ! Le pari n'est pas gagné. Les esprits potaches profitent de la moindre occasion pour plaisanter, les autres n'étant pas encore tout à fait prêtes à entendre parler du bas de la ceinture : "Dès que je parle de seins ou de relations sexuelles, la classe hurle de rire", raconte, dépitée, Chen Xinna, intervenante et professeur à l'université de médecine de Pékin.

[Source : Le Monde]
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