CRINMAIL 124

Child Rights Information Network logo
12 octobre 2012, issue 124 voir en ligne | inscrivez-vous | contribuez

CRINMAIL 124 :

Dans cette édition :

 Cliquez ici pour lire ce CRINMAIL en ligne.

 

ÉDITORIAL : Les droits des enfants et l’industrie pharmaceutique

Incontestablement, le rôle de la médecine est prédominant pour garantir les droits des enfants. La Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) définit en effet clairement leurs droits à la survie, au développement, et au meilleur niveau de santé possible, qui tous doivent être respectés pour qu’ils puissent bénéficier de l’ensemble des droits reconnus par la Convention. L’assistance médicale est par conséquent indispensable à la réalisation de tous les droits des enfants, les médicaments sur ordonnance constituant souvent une part importante des soins de santé.

Mais qu’en est-il lorsque les entreprises qui fournissent des médicaments d’importance vitale violent les droits de certains enfants pour améliorer les soins dont d’autres bénéficient, ou plus prosaïquement leurs résultats financiers ? Avec la mondialisation croissante de l’industrie pharmaceutique, cette question est d’autant plus importante. La multiplication des poursuites et des enquêtes de par le monde ces dernières années suscite des inquiétudes non seulement quant aux essais cliniques sur les enfants, mais aussi quant à l’administration à ceux-ci de médicaments non testés ou non nécessaires. Lire l’éditorial.

À suivre le mois prochain : éditorial sur les droits des enfants et les médicaments pour le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité.

 


Attaque contre une militante de 14 ans au Pakistan

Malala Yousufzai, 14 ans, connue pour son combat contre les talibans et pour le droit des femmes à l'éducation, a survécu miraculeusement, mardi 9 octobre, à une tentative d'assassinat perpétrée par les rebelles à la sortie de son école dans le nord-ouest du pays.

Malala s'était fait connaître en 2009, à 11 ans, en dénonçant sur un blog de la BBC les violences commises par les talibans, qui incendiaient les écoles pour filles et assassinaient leurs opposants dans sa vallée de Swat, comme dans les régions voisines depuis 2007.

Elle avait reçu l'an dernier le premier prix national pour la paix créé par le gouvernement pakistanais et avait fait partie des nominés au prix international des enfants pour la paix de la fondation néerlandaise Kids Rights.

Malala Yousufzai a été attaquée en plein jour par des combattants du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), allié à Al-Qaida, devant son école de Mingora. Lire la suite.

 

Expulsée de son école… pour avoir été violée

Une école indonésienne a expulsé une fille de 14 ans, l'accusant d'avoir "terni l'image" de l'établissement après avoir été violée, a indiqué, mardi 9 octobre, une organisation de protection de l'enfance.

Une plainte officielle a été déposée par la commission auprès du ministère de l'éducation afin de demander la révocation du permis de l'école privée, située dans la banlieue de Djakarta, a indiqué le président de la Commission de protection de l'enfance.

L'adolescente était entrée en contact avec un "ami" par l'intermédiaire du site de socialisation Facebook. Elle s'était rendue à un rendez-vous qu'il avait fixé mais avait alors été enlevée par un groupe qui l'avait maintenue en détention pendant une semaine, période durant laquelle elle avait été violée à plusieurs reprises. En savoir plus.

 

Violences de plus en plus meurtrières en Syrie

La violence en Syrie devient de plus en plus meurtrière. L'été a été marqué par une augmentation des attaques indiscriminées contre la population civile portant le nombre de morts à plus de 30 mille, dont plus de 2000 enfants pendant un an et demi.

Un rapport publié par Amnesty International montre que des civils ont été victimes d'attaques par les forces gouvernementales, dans le cadre des enquêtes menées par l'organisation au cours de la première moitié du mois de Septembre. Télécharger le rapport en anglais.

Des témoignages recueilli par Save the Children dans des camps de réfugiés aux frontières de la Syrie, montrent que "des enfants ont vu mourir leurs parents, frères, sœurs et d'autres enfants, ou ont été témoins voire victimes de tortures". Lire l'article.

 

Enfants migrants

Fuyant souvent les violences, domestiques ou de gangs, des milliers d'enfants du Salvador, du Honduras ou du Guatemala restent bloqués à la porte du rêve américain.

Le besoin de retrouver leurs parents, leur situations financiaire ou même les violences domestiques sont les principales raisons qui poussent les enfants à migrer à leur tour.

Comme le relevait, début septembre, l'Institut national d'immigration mexicain (INM), beaucoup d'enfants fuient également les gangs de jeunes, qui forcent les adolescents à les rejoindre. S'ils refusent, ils risquent la mort. Les nombre de jeunes enrôlés dans des gangs, comme le MS-13 ou le Barrio 18, est estimé à 60 000 rien qu'au Salvador.

Pour ces enfants, l'interpellation à la frontière est encore une étape cruelle. Quelles que soient les conditions dans lesquels un enfant est incarcéré pour avoir passé la frontière, « la détention a un impact profond et négatif sur les enfants », alertait le rapport « Enfance capturée » (« Captured childhood )», publié en juin par l'International Detention Coalition (IDC), une organisation de défense des droits humains implantée dans 50 pays. Selon ce rapport, « les enfants risquent de souffrir de dépression et d'angoisse, et de symptômes tels que l'insomnie. Cela affecte leur santé psychologique et physique et compromet leur développement ». Lire l’article.

Lire le rapport de CRIN de la journée de débat général du Comité des droits de l'enfant sur «les droits de tous les enfants dans le contexte des migrations internationales".

 

Conflits armés

Les enfants vivant dans les provinces du Kivu, situées à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), sont non seulement pris entre les violences qui se poursuivent dans la région, mais sont également confrontés aux risques sanitaires, au recrutement forcé dans des milices locales et étrangères, et à l’interruption de leur scolarité.

L’insécurité a entraîné une interruption de la fourniture de soins de santé organisée par Medecins Sans Frontières (MSF), et les cliniques mobiles de certaines organisations ont été fermées, a affirmé M. Jan-Peter Stellema, responsable des opérations pour MSF.

Des enfants sont également confrontés au risque de recrutement forcé par les groupes insurgés installés dans le Nord-Kivu, y compris le M23 – un groupe composé d’anciens soldats de l’armée nationale de la RDC (FARDC) qui se sont mutinés en avril – et des milices étrangères et congolaises, comme les milices Maï Maï et les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Lire la suite.

 

Les forces gouvernementales et d'autres groupes armés se sont déployés dans les écoles de la capitale du Yémen, Sanaa, lors du soulèvement de 2011-2012, mettant les élèves en péril et portant atteinte à l'éducation, a affirmé Human Rights Watch dans un nouveau rapport. Le soulèvement a mis fin au règne de 33 ans du président Ali Abdallah Saleh.

Le Yémen devrait interdire explicitement aux forces gouvernementales et aux groupes armés non étatiques l'occupation des écoles à des fins militaires lorsque cela met en danger les élèves, les enseignants ou l'éducation des enfants, selon Human Rights Watch.

Les forces des deux parties ont utilisé les écoles en guise de casernes, de bases, de postes de surveillance et de positions de tir. Les combattants ont également stocké des armes et des munitions, détenu des prisonniers, et dans certains cas torturé ou maltraité des détenus dans des enceintes scolaires ou dans des bâtiments scolaires. Lire l’article.

 

Le dernier mot :

« Alors que les compagnies pharmaceutiques ont la possibilité d'augmenter considérablement le bien-être des enfants, il est malheureux de constater que cela peut s’effectuer en réalisant des essais dangereux et non réglementés, en prescrivant comme si cela allait de soi des médicaments non testés, et en faisant pression pour que soient donnés à certains des médicaments dont ils n’ont pas besoin tout en refusant à d’autres ceux qui leur permettraient de vivre. »

Editorial de CRIN sur « Les droits des enfants et l’industrie pharmaceutique ».

Back to top

Informations

Advocacy

CRIN

Add to Facebook Facebook

Nous accueillons vos suggestions si vous travaillez dans le domaine des droits de l’enfant. Pour vos contributions, envoyez-nous un mail à [email protected].

© Child Rights International Network 2012 ~ http://www.crin.org

CRINMAIL en français est une liste électronique d'adresses du Child Rights International Network (CRIN). CRIN ne certifie, ne valide, ni ne vérifie les informations envoyées par ses membres à CRINMAIL. La responsabilité de la validité et de l'exactitude de toute information y figurant incombe à son auteur. Pour vous abonner à cette liste visiter le site internet: http://www.crin.org/email.