Maroc: Pour une agriculture sans travail des enfants

Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), ce sont les agriculteurs qui sont les plus grands employeurs d'enfants, avec 70% des effectifs dans le monde.

Plus de 132 millions de filles et garçons âgés de 5 à 14 ans travaillent ainsi dans des fermes et des plantations à semer, à moissonner, à garder le bétail et à pulvériser des pesticides dangereux pour les gens de leur âge.

Au Maroc, quelque six cents mille enfants âgés de 7 à 14 ans sont employés dans divers secteurs, dont 84% dans les corvées agricoles (84,4% de garçons contre 87,7% de filles), selon "l'enquête nationale sur l'Emploi" réalisée par la direction de l'emploi.

L'administratrice du volet national du programme du Bureau international du travail pour l'élimination du travail des enfants (BIT-IPEC/Maroc), Ben Chekroun Malak, a exprimé sa satisfaction du fait que le secteur agricole soit mis cette année à l'index, sachant que les effectifs juvéniles qui y travaillent étaient longtemps "invisibles" alors qu'être à la tâche chez un agriculteur est, pour un enfant, aussi dangereux que l'être au service d'un industriel, d'un artisan ou d'un suceur de la sueur des petites mains.

En 2004, le programme IPEC-Maroc avait lancé des projets pilotes d'intervention dans plusieurs régions pour éradiquer le travail des enfants par douar, a-t-elle rappelé.

Dans la région de Taroudant à titre d'exemple, ces projets, conduits dans 43 douars, s'articulaient sur la mise en place du préscolaire, des cours de soutien pour les enfants au sein des écoles et la réalisation d'activités communautaires autour et au sein de ces établissements, ainsi que sur l'élaboration de cours d'éducation non formelle au profit des enfants en rupture de scolarité et la formation professionnelle pour ceux qui ont dépassé l'âge de 15 ans.

"L'IPEC-Maroc a touché directement,durant la période juin 2001-février 2007, un peu plus de 23.000 enfants qui sont actuellement dans une situation meilleure".

Parmi ces effectifs, les uns ont pu se maintenir en situation de scolarité, les autres ont été assistés de façon à réintégrer le système scolaire.

Dans les cas en rupture définitive des cours, il a fallu leur assurer des conditions élaguées de tout danger, a-t-elle souligné. Les programmes-IPEC d'actions touchent plusieurs régions, à savoir, Rabat-Salé, Tanger, Kénitra, Khénifra, Fès, Témara-Skhirat, Marrakech, Béni Mellal et Safi, ainsi que des sites des communes rurales.

 

pdf: http://fr.allafrica.com/stories/200706130738.html

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