Droits des enfants Les pays sous occupation, une affaire ardue

Summary:
«La situation des enfants sous occupation israélienne», a fait l'objet d'une table ronde ministérielle lors de la deuxième journée du 4e Congrès arabe de Haut niveau des Droits de l'enfant.

Si les enfants des pays arabes, qui n'ont pas de difficultés à caractère politique et qui vivent dans une situation stable, ont toujours du mal à préserver leurs droits et connaissent des moments difficiles, comment peut être la situation des enfants qui vivent dans des pays occupés ?

La ligue des Etats arabes a prouvé son intérêt pour l'affaire de ces enfants par le biais d'une étude qui a été présentée lors de la troisième séance de travail au Congrès arabe de Haut niveau des Droits de l'enfant. Il était aussi question de fournir des informations sur la violence des occupants et la souffrance des enfants d'Al-Qods. L'étude a été également l'occasion de mettre la lumière sur les différentes formes de violation des droits de l'Homme et de la Convention relative aux Droits de l'enfant dans les territoires occupés. Elle a mis l'accent sur les droits fondamentaux de l'enfant dont le premier est le droit à la vie. Un droit complètement violé en ce qui concerne les enfants en Palestine. Les statistiques montrent que le taux d'enfants tués en guerre ne cesse d'augmenter.

Ce dernier est arrivé à un total de 1.337 enfants en la période 2000-2010. Le deuxième droit de l'enfant reste celui à la liberté sans torture. Selon l'étude, «c'est un droit qui est aussi ignoré par les occupants. Chaque année, près de 700 enfants palestiniens (de moins de 18 ans) sont arrêtés, et présentés et jugés par des tribunaux de l'armée israélienne après interrogatoire». Depuis l'an 2000, plus de 7.000 enfants palestiniens ont été détenus, en plus d'une fillette. Et bien que le motif de leur arrestation soit purement politique, ces enfants sont traités comme de véritables criminels. A rappeler que Israël a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant en 1991, mais ses responsables refusent l'application de la dite Convention dans les territoires occupés et présentent les rapports des divers organismes des Nations unies, en ignorant la situation des Palestiniens, y compris les enfants, dans ces rapports.

S'agissant du droit à la santé (troisième sur la liste), l'étude note que les enfants palestiniens ont presque perdu ce droit, en raison de l'occupation et de la barrière de séparation israéliennes. Ces dernières bloquent le travail des ministères de l'Autorité palestinienne afin de fournir des services de santé pour les enfants, en empêchant l'entrée de l'équipement et des matériaux en raison de points de contrôle à la barrière de Gaza. «Le blocus de Gaza a engendré plusieurs maladies de la malnutrition. 64% des enfants de Gaza souffrent d'anémie causée par une carence en fer et en vitamine A », rapporte Refaât Essaid, représentant de la Ligue arabe. Et d'ajouter «Les scènes d'assassinat, d'humiliation; les invasions; la destruction des maisons ainsi que les bombardements israéliens des villes palestiniennes, ne peuvent que détériorer la santé psychologique chez les enfants».

Enfin, le droit à l'éducation et à l'enseignement. Là aussi, l'occupation israélienne prive les enfants intentionnellement de leur droit à l'éducation et ceci à travers l'arrestation des enfants palestiniens, les attaques et les invasions qui empêchent les enfants d'aller à l'école…
Si les droits des enfants de la Palestine sont violés, ceux du Golan en Syrie ne sont pas plus favorables. Une étude a également été faite sur ces enfants. Elle indique que les habitants du Golan vivent une situation économique difficile en raison de l'absence de politiques et de programmes de développement qui leur sont destinés et qui entrent dans l'orientation claire de l'occupation à imposer des restrictions économiques sur ces citoyens et les inciter à migrer.

Israël impose aux agriculteurs des taxes élevées pour les pommes qui représentent le produit local principal de cette population, ce qui rend leur situation extrêmement difficile, sans parler du chômage qui touche une majorité écrasante des jeunes du Golan.
Concernant l'enseignement, les 6.000 enfants de la région sont répartis sur douze écoles. Les violations israéliennes des droits à l'éducation de l'enfant dans le Golan arabe syrien est reflétée par les pratiques répressives de l'imposition de l'hébreu au lieu de la langue arabe et la suppression du programme d'études dans les écoles du Golan occupé, puis remplacé par l'approche éducative israélienne.

Les plus jeunes ont aussi leur mot à dire

Suite au forum tenu par les adolescents du Parlement de l'enfant à Damas en Syrie, les jeunes responsables sont sortis avec plusieurs recommandations concernant les différents volets des droits de l'enfant, notamment celui qui concerne la protection des enfants dans les pays sous occupation. Il s'agit notamment de l'intégration de l'affaire de la protection des enfants dans les pays sous occupation dans le plan arabe de l'enfance, mettre en place une caisse arabe afin de satisfaire les besoins des enfants et la promouvoir au niveau international, donner beaucoup d'intérêt à l'affaire des enfants sous occupation au niveau des grands évènements ainsi que de veiller à ne pas intégrer des matières des pays occupants dans les programmes scolaires des enfants.

pdf: http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=116&id=143916

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