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[La Tribune, 2 juin 2007] - Chant, danse, sketch, théâtre, chorale, jeux, concours de dessin...et plein d'autres activités artistiques et sportives étaient hier au rendez-vous de la Journée mondiale de l'enfance, célébrée partout dans le pays. Grands moments de joie et de satisfaction pour des enfants qui ne demandent pas plus que d'avoir une bonne place dans la société. Non, dans la famille d'abord. Un rêve difficile à réaliser pour de nombreux autres, jetés dans des centres de rééducation spécialisés par la faute de leurs propres parents qui ne veulent plus d'eux, comme s'ils étaient le fruit d'un péché. D'autres vivent dans la rue, sans perspective aucune de rencontrer la chaleur familiale. Ils volent pour manger. Ils mendient. C'est la vie d'errance, l'incertitude. Le chemin qui mène droit vers la délinquance et le crime. La situation est très inquiétante, pour ne pas dire alarmante, de l'avis même des spécialistes qui, sans rejeter la responsabilité des pouvoirs publics dans le développement de ce phénomène (la maltraitance des enfants), pointent un doigt accusateur sur les parents «démissionnaires». «Les premiers responsables de cette situation sont les parents eux mêmes. Ils n'ont pas à impliquer les enfants dans leurs propres problèmes», font remarquer des assistances sociales, indignées par les comportements «irresponsables» de certains parents qui «utilisent leurs enfants pour faire du chantage au conjoint». Les enfants en danger moral se comptent par des milliers et le nombre ne fait que grandir de jour en jour, la misère social aidant. Ils sont victimes de maltraitance en milieu familial, de violence physique et sexuelle...et traînés de force dans des réseaux de trafic de toutes sortes. Pourtant, ni la législation algérienne ni les conventions internationales ne manquent de textes de loi obligeant les adultes à préserver l'intégrité morale et physique des enfants. Ces textes, apparemment, ne servent pas à grand chose. Constat confirmé par les derniers chiffres de la Gendarmerie nationale. Ainsi, révèlent ces chiffres, en l'espace de quatre mois seulement, de janvier à avril dernier, 1 202 enfants en danger moral ont été recensés dans le pays. Leur nombre a atteint 3 494 enfants en 2006 et 3 485 en 2005. La moyenne annuelle est de 3 000 enfants en danger moral à travers le pays. Aussi, indique la Gendarmerie nationale, 890 mineurs ont été arrêtés durant les quatre mois de l'année en cours pour des actes liés à la petite et grande criminalité. En 2006, les mineurs arrêtés pour délinquance étaient au nombre de 2 967. Par ailleurs, durant les quatre mois de l'année en cours, les services de police ont enregistré 41 cas d'enfants enlevés et 180 portés disparus. En 2006, 108 enfants ont été enlevés et 18 tués par leurs ravisseurs. Information supplémentaire:
pdf: http://fr.allafrica.com/stories/200706020049.html