CRINMAIL 7

25 février 2003 - CRINMAIL 7

 

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- IRAK: L'UNICEF et ses partenaires lancent des campagnes anti-polio et anti-rougeoleuse pour les enfants irakiens [communiqué de presse]

- HONDURAS : Assez de promesses creuses : il faut enquêter sur les meurtres d'enfants et de jeunes gens [bulletin d'information]

- CONFLITS ARMÉS: le représentant special pour les enfants et les conflits armés se rend du 22 au 28 février en Sierra Leone [communiqué de presse]

- ENFANTS SOLDATS: Les Nations unies intensifient leur action concernant les enfants soldats [nouvelles]

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IRAK: L'UNICEF et ses partenaires lancent des campagnes anti-polio et anti-rougeoleuse pour les enfants irakiens [communiqué de presse]

La vaccination contre la polio commence le 23 février, l'initiative anti-rougeole début mars ; Mme Bellamy parle d'une "course contre la montre."

[Genève/New York, le 18 février 2003] - En contrepoint du débat international qui se poursuit sur la possibilité d'un conflit en Irak, des agents de santé devraient se répandre dans tout le pays du 23 au 27 février pour vacciner plus de 4 millions d'enfants irakiens contre la polio, annonce l'UNICEF. L'UNICEF apporte aussi son appui à une campagne accélérée contre la rougeole, qui se répand rapidement dans les populations déplacées et tue plus d'enfants que toute autre maladie.

Les deux campagnes ne font que continuer la politique de vaccination entreprise en Irak à l'initiative du ministère de la Santé, avec l'appui de l?UNICEF, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Croissant Rouge.

"La situation des enfants irakiens est très difficile depuis plus de 15 ans, fait valoir Carol Bellamy, Directrice générale de l'UNICEF. Quelle que soit la situation internationale, nous ne pouvons abandonner les efforts entrepris pour les joindre et les aider. En dépit de nombreux sujets de préoccupation, nous devons tous songer d'abord et avant tout aux enfants d'Irak et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les protéger."

Pour lire l'entièreté du communiqué, visitez: http://www.unicef.org/french/newsline/pr/2003/03pr10iraq-fr.html  

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HONDURAS : Assez de promesses creuses : il faut enquêter sur les meurtres d'enfants et de jeunes gens [bulletin d'information]

[Londres, 25 février 2003] - Le gouvernement hondurien ne doit pas se soustraire à ses obligations et continuer de fermer les yeux sur les meurtres et les exécutions extrajudiciaires dont ont été victimes quelque 1500 enfants et jeunes gens, a déclaré aujourd'hui, 25 février 2003, Amnesty International dans un nouveau rapport intitulé Zero Tolerance ... for impunity Extrajudicial Executions of Children and Youths since 1998 [Tolérance zéro... pour l'impunité : exécutions extrajudiciaires d'enfants et de jeunes gens depuis 1998].

"Les initiatives du gouvernement, comme la création d'une commission interinstitutionnelle et d'une unité spéciale au sein de la police, ont suscité un grand espoir, mais ne sont pas parvenues à résoudre ne serait-ce qu'une part minime des affaires de meurtre ou d'exécution extrajudiciaire de ce type survenues au Honduras," a regretté l'organisation de défense des droits humains. Amnesty International dénonce depuis un certain nombre d'années l'exécution d'enfants et de jeunes par des agents de l'État ou des individus non identifiés, dans des circonstances permettant de penser qu'une campagne de "nettoyage social" est en cours. Ces meurtres continuent de préoccuper l'opinion publique. La plupart des victimes sont issues des catégories les plus défavorisées de la société. Beaucoup sont notamment des enfants des rues ou appartiennent à des bandes. La plupart du temps, les auteurs de ces crimes sont des individus non identifiés, mais les déclarations de rescapés et de témoins indiquent qu'il pourrait s'agir de policiers ou de civils bénéficiant de l'accord implicite des pouvoirs publics.

"Lorsque des membres des forces de sécurité sont accusés d'avoir participé à de tels actes, les autorités ne font pas le nécessaire pour faire la lumière sur les faits, a souligné l'organisation. Or, même lorsque le coupable n'est pas identifié ou qu'il s'agit d'un particulier, l'État a l'obligation et la responsabilité d'enquêter sur les faits et de traduire en justice les responsables."

Visitez: http://efai.amnesty.org/first.htm  

Pour plus de renseignements, contactez:
Amnesty International
99-119 Rosebery Avenue, London, EC1R 4RE, United Kingdom
Tél: 00 44 20 7814 6200; Fax: 00 44 20 7833 1510; Email: [email protected]  
Site internet: www.amnesty.org  

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CONFLITS ARMÉS: le représentant special pour les enfants et les conflits armés se rend du 22 au 28 février en Sierra Leone [communiqué de presse]

[NATIONS UNIES, NEW YORK, 19 février 2003] - Le Secrétaire général adjoint et Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, M. Olara A. Otunnu, se rendra en Sierra Léone, du 22 au 28 février, pour évaluer le statut des enfants touchés par la guerre dans la phase actuelle d'après-conflit et de consolidation de la paix. Cette visite fait partie des missions que le Représentant spécial a entreprises dans ce pays en 1999 et en 2000 et au cours desquelles il a proposé un plan d'action pour les enfants de Sierra Leone.

Depuis la fin du conflit en janvier 2002, des progrès considérables ont été enregistrés dans la protection et la réhabilitation des enfants. Un programme ambitieux pour la démobilisation et la réintégration de quelque 7 000 anciens enfants soldats a enregistré des progrès substantiels. A ce jour, 97% de ces enfants ont retrouvé leur famille et leur communauté. La protection des enfants a été bien intégrée à la mission de maintien de la paix, la MINUSIL, avec la présence de conseillers en matière de protection des enfants et la formation, en cours, de soldats de la paix aux droits et à la protection de l'enfant.

Deux initiatives qui avaient été proposées par le Secrétaire général adjoint en 1999 dans son "Agenda pour une action en faveur des enfants de Sierra Léone" - La Commission nationale des enfants touchés par la guerre et la Voix des enfants, une station de radio animée par et pour les enfants - seront lancées pendant sa visite.

Les enfants et les jeunes ont été gravement touchés par la décennie de guerre en Sierra Leone. Ils ont été enrôlés de force par les factions belligérantes, déplacés à l'intérieur des frontières sierra léonaises ou dans les pays voisins comme réfugiés et privés d'éducation et de soins de santé de base. Ces enfants ont subi l?exploitation sexuelle et les abus et ont également été soumis au travail forcé dans l?extraction des ressources naturelles. Certains de ces problèmes persistent tandis que de nouveaux défis naissent, comme celui du phénomène des enfants des rues.

Pendant son séjour, M. Otunnu abordera les anciens et nouveaux défis au cours de ses réunions avec le Président Ahmad Tejan Kabbah et les ministres et fonctionnaires du Gouvernement, les hauts fonctionnaires de la Mission des Nations Unies et de l'équipe de pays, les institutions chargées de la protection des enfants et les représentants de la société civile. Le Représentant spécial effectuera également des visites sur le terrain à Koidu, Bo, Daru, Makeni et Magburuka.

Pour plus de renseignements, contactez:
Jean Victor Nkolo, Fonctionnaire chargé de la communication au Bureau du Secrétaire général adjoint
Tél: 00 1 212 963 9879; Fax: 00 1 212 963 0807; Email: [email protected]  
A Freetown, M. Masimba Tafirenyika, Porte-parole de la Mission de l'ONU
Tél: 00 232 22 273183/4, poste : 6817; Email: [email protected]  
Du 22 au 1er mars, Mme Margaret Novicki à la Mission de l?ONU
Tél: 00 232 22 273283/4, poste : 6583; Email: [email protected]  

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ENFANTS SOLDATS: Les Nations unies intensifient leur action concernant les enfants soldats [nouvelles]

[Londres, le 11 février 03] - Lors du récent ballet diplomatique organisé pour mettre face à leur responsabilité les gouvernements et les groupes armés qui utilisent des enfants soldats, les Nations unies ont fait un grand pas en avant, tout en esquissant un petit pas de côté.

Le défi s'est présenté en 2001 lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies (dirigé alors par la France ) a mis à l'ordre du jour une initiative qui devait faire date, celle de dresser la liste de ceux qui utilisent ou enrôlent des enfants comme soldats dans les conflits armés. Les organisations non-gouvernementales militant contre l'utilisation d'enfants soldats ont accueilli favorablement cette importante résolution des Nations unies, la résolution 1379. Les États membres du Conseil de sécurité venaient de créer là un puissant outil, qui allait permettre de tenir pour responsables gouvernements et groupes armés utilisant des enfants dans des conflits armés, en les nommant explicitement dans une liste diffusée dans le monde. Mais le Conseil de sécurité allait-il aller au-delà ?

Dans son rapport du mois de décembre, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a attiré l'attention sur cinq pays en situation de guerre : l'Afghanistan, le Burundi, le Libéria, la République démocratique du Congo (RDC) et la Somalie. Il a identifié trois gouvernements (celui du Burundi, du Libéria et de la RDC) et 20 groupes d'opposition armés utilisant ou enrôlant des enfants en cas de conflit armé. Maintenant que les noms de quelques gouvernements et groupes armés utilisant des enfants soldats ont été rendus publics, le défi lancé au Conseil de sécurité est d'exercer ses responsabilités à travers une action concrète.

Pendant la plus grande partie du mois de janvier 2003, débat public et discussions animées en coulisses se sont succédés parmi les pays du Conseil de sécurité. Certains comme la France et les Etats-Unis - qui avaient, quelques semaines plus tôt, ratifié le principal traité des Nations unies sur les enfants soldats - se sont prononcés en faveur de mesures sévères à l'encontre des coupables. D'autres nations, comme le Pakistan, ont semblé plus soucieuses de leur souveraineté que du problème des enlèvements d'enfants, de leur enrôlement forcé et des avantages que leur font miroiter les politiques pour les attirer dans les rangs de l'armée ou de l'opposition armée.

Finalement, fin janvier, le Conseil de sécurité a décidé qu'il allait
"envisager les mesures appropriées à prendre" vis-à-vis des cinq pays de la liste qui avaient failli à leur obligation de cesser cette forme effroyable de mauvais traitement à l'égard des enfants et qui continuaient à enrôler et à utiliser des enfants soldats. L'ambiguïté du langage a permis d'esquiver la question de savoir quelles seraient ces mesures.

Le Conseil de sécurité a toutefois franchi un grand pas en décidant d'observer, en plus des conflits dans les cinq pays cités, une vingtaine d?autres conflits armés, passés et présents, dans lesquels la Coalition estime que des dizaines de milliers d'enfants ont été utilisés en première ligne ou dans des missions de soutien. Cette année, en vertu de la nouvelle résolution du Conseil de sécurité, les Nations unies examineront l'utilisation d'enfants soldats en Irlande du Nord, dans le nord de l'Ouganda, en Tchétchénie (Fédération de Russie), au Soudan et à Sri Lanka.

Pour rattraper le temps perdu, des experts des Nations unies examineront les progrès réalisés au Myanmar pour mettre fin à l'emploi d'enfants soldats. Dans ce pays, quelque 70 000 enfants, certains âgés de seulement onze ans, serviraient dans l'armée après avoir été enlevés ou menacés de prison et enrôlés de force. La prochaine " liste de préoccupation " des Nations unies inclura la Colombie où, selon les informations recueillies par la Coalition, jusqu'à 14 000 enfants soldats - des garçons et des filles, certains âgés de moins de dix ans - seraient actuellement enrôlés dans des groupes armés, des milices et des groupes paramilitaires. Au Népal, le secrétaire général a maintenant reçu l'autorisation d'enquêter sur les allégations selon lesquelles jusqu'à 30 p. cent des combattants du Parti communiste du Népal seraient des enfants, leur nombre augmentant chaque jour davantage.

Le Conseil de sécurité a ainsi ouvert la voie pour que de nouveaux pays qui n'étaient pas à l'ordre du jour l'année dernière soient désormais surveillés. Cette décision coïncide de façon tout à fait appropriée avec le premier anniversaire d'un autre succès des Nations unies pour les droits de l'enfant : le traité sur l?utilisation d'enfants soldats. Le 12 février, le monde célèbrera le premier anniversaire de l'entrée en vigueur du Protocole facultatif se rapportant à la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés.

Jusqu'ici 111 gouvernements ont fait un premier pas en signant le Protocole facultatif qui restreint l'utilisation d'enfants soldats. Plus de 45 nations sont allées plus loin et ont intégré les dispositions du Protocole facultatif dans leur législation nationale, lui donnant ainsi force de loi.

En nommant ceux qui utilisent des enfants soldats dans cinq pays, le Conseil de sécurité répond à une préoccupation grandissante de l'opinion mondiale. Il faut espérer que lors de la prochaine réunion prévue dans neuf mois sur le sujet, le Conseil de Sécurité prendra des mesures concrètes pour faire en sorte que les enfants soldats des autres pays ne soient pas oubliés.

Pour plus de renseignements, contactez:
Coalition to Stop the Use of Child Soldiers - International Secretariat:
2-12 Pentonville Road, 2nd, floor, London N1 9HF, UK
Tél: 00 44 207 713 2761; Fax: 00 44 207 713 2794; Email: [email protected];
Site internet: www.child-soldiers.org ___________________________________________________________________________________
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