CRINMAIL 63

25 juillet 2007 - CRINMAIL 63

 

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- TCHAD: le gouvernement maintient des enfants soldats dans les rangs [rapport]

- CONSEIL DE L'EUROPE: Une nouvelle Convention pour protéger les enfants contre l’exploitation et les abus sexuels [news]

- SIERRA LEONE: Des lois offrent enfin aux femmes droits et protection [news]

- MADAGASCAR: Une loi contre l’exploitation sexuelle des enfants [news]

- MONDE: L’extrême pauvreté en Afrique a ralenti, mais les défis demeurent [rapport]

- COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: 46ème Session [événement]

- COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Journée de débat général sur la responsabilité des Etats [événement]

**NOUVELLES BREVES**

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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
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TCHAD: le gouvernement maintient des enfants soldats dans les rangs [rapport]

[NEW YORK, juillet 2007] - L’armée tchadienne et ses forces paramilitaires alliées privent des milliers d’enfants soldats des programmes de démobilisation malgré les promesses du gouvernement d’exempter les soldats mineurs du service militaire, a annoncé Human Rights Watch dans un rapport.

Le Groupe de travail du Conseil de sécurité de l’ONU sur les enfants dans les conflits armés s'est réuni le 19 juillet pour discuter des solutions à apporter par le Conseil de sécurité au problème du recours aux enfants soldats et à d’autres abus des droits humains des enfants dans le conflit armé au Tchad.

En mai, le gouvernement tchadien avait promis de coopérer avec l’UNICEF pour identifier et démobiliser les enfants soldats des rangs de son armée. Depuis lors, plusieurs centaines d’enfants, dont certains de 8 ans à peine, ont été retirés d’une base militaire située au centre du Tchad.

Aucun d’entre eux ne faisait cependant partie de l’armée nationale; tous appartenait à un groupe paramilitaire rallié au gouvernement. Les demandes de l’UNICEF pour visiter deux autres bases, toutes deux dans des zones de conflits à l’est du Tchad, n’ont pas été accordées par les responsables du gouvernement tchadien.

« Le gouvernement tchadien manque à sa promesse de retirer les enfants soldats de ses forces armées », a déclaré Peter Takirambudde, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « Le Conseil de sécurité devrait exiger du gouvernement tchadien et de ses forces alliées qu’ils mettent fin au recrutement d’enfants et qu’ils relâchent ceux qui sont déjà intégrés dans les rangs. »

Le rapport de 46 pages, intitulé « A la guerre dès le plus jeune âge: Les enfants soldats dans le conflit tchadien » (« Early to War : Child Soldiers in the Chad Conflict »), examine la manière dont l’armée tchadienne, ses milices paramilitaires alliées et les forces rebelles ont utilisé et recruté des enfants soldats à la fois au nord du Tchad et à sa frontière est avec la région du Darfour, au Soudan. Le rapport se base aussi bien sur des interviews d’officiers supérieurs de l’armée tchadienne que sur celles d’enfants soldats toujours mobilisés.

Depuis décembre 2005, l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) se bat contre des groupes rebelles tchadiens, soutenus par le Soudan et dont l’objectif est de renverser le Président Idriss Déby. A l’automne 2006, lorsque les combats ont fait rage dans le nord et l’est du Tchad, le gouvernement et les forces rebelles ont tous deux recruté de plus en plus d’enfants.

Négociations

Ces derniers continuent aujourd’hui encore à servir dans les rangs, que ce soit en tant que combattants, gardes, cuisiniers ou sentinelles sur la ligne de front. Ces derniers mois, alors que les forces progouvernementales ont pris le dessus, le gouvernement s’est engagé dans des négociations avec les rebelles.

Un ancien groupe rebelle qui recrutait et avait recours à des enfants soldats, le Front Uni pour le Changement (FUC), a signé un accord de paix avec le gouvernement en décembre dernier. Cet accord prévoit l’intégration des forces du FUC au sein de l’armée nationale. Cependant, après que le FUC a accepté d’intégrer dans l’armée bien plus de soldats que ce dont il disposait, le groupe a lancé des campagnes de recrutement agressives, intégrant de ce fait de nombreux enfants dans ses rangs.

Malgré les promesses gouvernementales de démobilisation des enfants soldats, les interviews faites par Human Rights Watch avec des commandants de l’armée indiquent que le personnel militaire tenterait d’exclure les enfants du processus de démobilisation.

« Certains enfants soldats seront démobilisés, mais la plupart seront cachés », a raconté un officier supérieur tchadien à Human Rights Watch. « Ils seront stationnés sur les lignes de front ou dans d’autres endroits interdits au public. »

Par exemple, aucun des 413 enfants démobilisés depuis mai des infrastructures militaires du gouvernement tchadien ne venait de l’armée nationale. Tous étaient d’anciens combattants du FUC qui avait été intégré aux forces gouvernementales.

« Le gouvernement tchadien doit retirer les enfants de tous les recoins du système militaire, pas seulement des rangs de ses anciens ennemis », a ajouté Takirambudde.

Enfants à la frontière

Depuis janvier 2006, les chercheurs de Human Rights Watch ont observé le recours aux enfants soldats par l’armée et par des forces progouvernementales, y compris par des ex-forces rebelles (notamment le FUC), des forces locales d’autodéfense et deux mouvements rebelles soudanais. Chacun de ces groupes a des forces déployées le long de la frontière soudano-tchadienne.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a proposé une mission de protection des civils à déployer dans l’est du Tchad, mais cette proposition a rencontré une opposition persistante de la part des responsables du gouvernement tchadien.

« L’insécurité régnant dans l’est du Tchad rend les enfants vulnérables au recrutement au poste de soldat », a indiqué Takirambudde. « Une mission internationale est nécessaire pour protéger les civils et mettre fin à cette insécurité. »

Le gouvernement tchadien et le FUC, désormais rallié au gouvernement, violent tous deux le droit international, lequel interdit le recours aux enfants de moins de 18 ans dans un conflit armé. De plus, le recrutement ou l’utilisation d’enfants âgés de moins de 15 ans sont considérés comme des crimes de guerre.

Informations supplémentaires

Pour de plus amples informations, contacter:
Human Rights Watch
350 Fifth Avenue, 34th floor, New York, NY 10118-3299
Tel: + 1 212 216 1837; Fax: + 1 212 736-1300
Email: [email protected]
Website: www.hrw.org

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=14150

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CONSEIL DE L'EUROPE: Une nouvelle Convention pour protéger les enfants contre l’exploitation et les abus sexuels [news]

[Strasbourg, 13 juillet 2007] – Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe vient d’adopter la Convention pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, qui constitue un progrès majeur dans ce domaine.

"Dans la lutte contre l'exploitation et l'abus sexuels des enfants, l'hésitation et la complaisance sont inadmissibles", a déclaré le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Terry Davis, en se félicitant de l’adoption de cette Convention.

« Cette Convention sera un véritable atout à la disposition des Etats membres pour renforcer la prévention et la lutte contre cette intolérable violation des droits les plus fondamentaux des enfants », a pour sa part déclaré la Secrétaire Générale adjointe de l’Organisation, Maud de Boer-Buquicchio.

Cette nouvelle Convention est le premier instrument à ériger en infraction pénale les abus sexuels envers les enfants, y compris lorsqu’ils ont lieu à la maison ou au sein de la famille, en faisant usage de la force, de la contrainte ou de menaces.

Outre les infractions plus généralement rencontrées dans ce domaine - abus sexuels, prostitution enfantine, pornographie enfantine, participation forcée d’enfants à des spectacles pornographiques -, le texte traite aussi de la mise en confiance d’enfants à des fins sexuelles (« grooming ») et du « tourisme sexuel ».

La Convention sera ouverte à la signature lors de la Conférence des Ministres européens de la Justice à Lanzarote les 25 et 26 octobre prochain.

L’adoption de ce texte s’inscrit dans le Programme de trois ans que poursuit le Conseil de l’Europe depuis un an «  

Construire une Europe pour et avec les enfants ».

Le texte intégral de la Convention et du rapport explicatif

Informations supplémentaires

 

Pour de plus amples informations, contacter:
Conseil de l'Europe, DG Social Cohesion / Council of Europe
F - 67075 Strasbourg Cedex, France
Fax : 33 (0)3 90 21 52 85
Email : [email protected]
Website: www.coe.int/children

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=14024

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SIERRA LEONE: Des lois offrent enfin aux femmes droits et protection [news]

[DAKAR, 5 juillet 2007] - Les femmes de Sierra Leone viennent d’obtenir des droits très attendus, de nouvelles lois maintenant qui considèrent la violence conjugale comme une infraction pénale, permettent aux femmes d’hériter d’un bien et protègent les plus jeunes d’entre elles contre le mariage forcé.

Une coalition des droits de l’homme a estimé que les trois lois adoptées par le Parlement de la Sierra Leone le 14 juin « aideront à améliorer radicalement le statut juridique des femmes en Sierra Leone ».

Dans un communiqué, le Groupement sur l’égalité des genres a affirmé que « jusqu’à maintenant, la question des poursuites judiciaires concernant les injustices commises contre les femmes, tout spécialement dans le [cadre du foyer], était une tâche difficile à cause des lacunes juridiques ».

Autrefois, si les maris abusaient de leurs femmes, ces dernières n’avaient aucune chance d’obtenir gain de cause, ont indiqué les experts. Généralement, de tels actes restaient dans le cercle familial ou étaient tout au plus soumis à un chef local traditionnel.

« Les nouvelles lois donnent d’une part des instruments à la police et d’autre part offrent un soutien aux familles afin d’entreprendre les mesures nécessaires [pour poursuivre les contrevenants] », a dit Tania Bernath, qui travaille avec l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International. « Si les femmes apprennent qu’elles peuvent bénéficier de ces instruments, elles seront plus enclines à communiquer sur la violence de ces problèmes domestiques ».

Une experte en matière de droits des femmes en Sierra Leone a indiqué qu’étant donné la stigmatisation que les femmes subissent lorsqu’elles attirent l’attention sur les questions de violence domestique, des organisations communautaires sont prêtes à apporter leur soutien aux femmes dans leur recherche de protection procurée la loi.

Redéfinir la notion d’abus

« Les gens partagent cette idée selon laquelle la violence domestique serait privée, une affaire de famille qui ne devrait pas sortir dans le domaine public », a indiqué Jebbeh Forster du Fond de développement des Nations Unies pour la femme, UNIFEM. « Les organisations locales de femmes peuvent fournir aux autres femmes l’encadrement dont elles ont besoin depuis l’instauration de ces lois ».

La définition de la violence domestique dans la nouvelle loi est large. Elle inclut « les abus physiques et sexuels, les abus économiques, affectifs, les abus verbaux ou psychologiques, le harcèlement, la conduite qui met en danger la sécurité, la santé ou le bien-être d’autrui ou diminue l’intimité ou la dignité d’autrui ».

Un membre du groupe de Sierra Leone `50/50`, qui s’attache à renforcer l’influence des femmes dans la vie politique, a affirmé que ces lois étaient susceptibles d’encourager les femmes à exercer des fonctions dans le domaine politique.

Dans un rapport de UNICEF, La Situation des enfants dans le monde 2007 : Femmes et enfants - Le double dividende de l'égalité des sexes, les auteurs ont trouvé un lien entre l'égalité des sexes et le bien-être des enfants.

Construire la confiance

« Ces lois donneront confiance aux femmes », a affirmé à IRIN la coordinatrice du programme 50/50, Christiana Wilson.

Mme Wilson a estimé que le fait d’accorder aux femmes au sein du mariage des droits en matière d’héritage était crucial pour leur reconnaissance.

« Les femmes sont généralement pauvres », a-t-elle dit. La loi « permettra de donner aux femmes l’accès à la richesse, ce qui est un facteur extrêmement important en vue d’obtenir une position politique ».

La troisième loi, qui réclame l’enregistrement des mariages coutumiers, introduit un âge légal minimum de 18 ans et réclame, pour ce genre de mariage, le consentement des deux parties.

[Source: IRIN news: http://www.irinnews.org/fr/]

Informations supplémentaires:

 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13951

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MADAGASCAR: Une loi contre l’exploitation sexuelle des enfants [news]

JOHANNESBOURG, [28 juin 2007]  - Selon de récents rapports, l’exploitation sexuelle des enfants est très répandue sur l’île de Madagascar, où dans le cadre d’un trafic à l’échelle nationale, des trafiquants emmènent leurs jeunes victimes des zones rurales pauvres jusqu’aux destinations touristiques les plus prisées.

Au cours d’une étude menée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dans deux villes – le port de Toamasina, à l’est, et sur l’île de Nosy Be, au nord-ouest des côtes malgaches- entre 30 et 50 pour cent des travailleuses du sexe interrogées avaient moins de 18 ans.

L’agence des Nations Unies a également rapporté plusieurs informations indiquant que certains trafiquants pourraient recruter des enfants issus de milieux ruraux pour effectuer des travaux domestiques dans les zones urbaines.

Les citadins promettent souvent d’offrir une éducation aux enfants pour convaincre leurs parents, issus de milieux ruraux et pauvres, de les leur confier.

Les enfants tombés aux mains des trafiquants seraient exploités à des fins de commerce sexuel, avec la complicité de membres de leur famille, de chauffeurs de taxi ou de pousse-pousse, d’amis, de guides touristiques ou de travailleurs hôteliers, peut-on lire dans le rapport du gouvernement américain.

Selon l’étude menée par l’UNICEF, les enfants sont vulnérables au trafic en raison de la pauvreté, d’une discrimination sexuelle profondément ancrée dans les pratiques, d’une mise en application laxiste de la loi, et des attitudes des populations, pour lesquelles une activité sexuelle précoce est moralement acceptable.

La plupart des filles interrogées au cours des enquêtes menées à Toamasina et à Nosy Be ont eu leur première expérience sexuelle à l’âge de 14 ans. Mme Benge de l’UNICEF a fait remarquer que les filles pouvaient se marier légalement dès l’âge de 14 ans, mais que « l’âge légal [serait] revu à la hausse cette année, et porté à 18 ans ».

Tourisme sexuel

Au moins deux affaires de pédophilie ont été signalées l’année dernière, selon le rapport publié par les Etats-Unis : à Nosy Be, deux touristes sexuels français, accusés de détournement de mineurs, ont été condamnés et extradés ; à la fin de l’année 2006, un touriste suisse a également été condamné à cinq ans de réclusion criminelle pour pédophilie.
Selon l’UNICEF, environ sept Malgaches sur 10 vivent dans la pauvreté, aggravée par une croissance démographique importante - trois pour cent – et des catastrophes naturelles fréquentes : le pays a en effet été frappé par quelque 30 cyclones au cours des trois dernières décennies, des catastrophes naturelles qui détournent bien souvent des ressources de développement déjà rares.

La loi malgache n’interdit pas le trafic à des fins d’exploitation sexuelle, mais « la loi est également en cours de révision cette année », a précisé Mme Benge.

« Le ministère de la Justice est en train de rédiger un projet de loi visant à la fois à protéger les enfants contre l’exploitation sexuelle, et à pénaliser les personnes reconnues coupables de tels actes », a-t-elle dit. « Le ministère mettra également en application plusieurs lois visant à prévenir le travail des enfants, et notamment la prostitution, l’esclavage domestique et les travaux forcés ».

L’UNICEF a appelé à instaurer l’obligation de signaler tout incident lié à la disparition ou à l’exploitation d’un enfant, et à mener une campagne intensive en vue de sensibiliser davantage les populations à ce problème.

[Source: IRIN news: http://www.irinnews.org/fr/]


Informations supplémentaires

 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13868

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MONDE: L’extrême pauvreté en Afrique a ralenti, mais les défis demeurent [rapport]

[NAIROBI, 3 juillet 2007] - Le Rapport 2007 sur les progrès accomplis en vue d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) apporte une vision pessimiste des chances qu’a l’Afrique d’atteindre l’ensemble des objectifs visés, même si le rapport fait état d’une faible augmentation du nombre de personnes vivant dans des conditions d’extrême pauvreté sur le continent – de 296 millions en 1999, elles sont passées à 298 millions en 2004, malgré un taux de croissance démographique de 2,3 pour cent.

En outre, la proportion de personnes vivant avec un dollar par jour ou moins a diminué en Afrique, passant de 45,9 pour cent à 41,1 pour cent depuis 1999.

Pourtant, pour réduire de moitié l’ampleur de la pauvreté extrême qui frappe le continent d’ici à l’an 2015, tels que le prévoient les OMD, il faudra mettre les bouchées doubles.

Par ailleurs, Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies, a averti que si les pays développés n’honoraient pas leurs engagements officiels en matière d’aide, les progrès accomplis jusqu’ici seraient compromis.

« Le monde ne veut pas de nouvelles promesses », a écrit Ban Ki-moon dans l’avant-propos du rapport. « Il est impératif que les parties prenantes, dans leur ensemble, respectent les engagements déjà pris ».

Seuls cinq pays donateurs ont atteint ou dépassé l’objectif fixé de longue date par les Nations Unies, selon lequel les pays doivent consacrer 0,7 pour cent de leur produit national brut à l’aide au développement – soit, le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède.

Au total, l’aide officielle au développement a diminué de 5,1 pour cent entre 2005 et 2006, en termes effectifs. Cette diminution, la première depuis 1997, s’est opérée malgré l’engagement des pays industrialisés du G8, qui avaient promis, au sommet de Gleneagles, en 2005, de doubler l’aide versée à l’Afrique d’ici à 2010.

« L’absence de toute augmentation considérable d’assistance officielle au développement […] engendre l’impossibilité, même pour les pays bien gouvernés, d’atteindre les OMD », a écrit M. Ki-moon. « Comme l’indique clairement ce rapport, des ressources adaptées doivent être mises à la disposition des pays, de façon prévisible, afin de leur permettre de planifier efficacement l’augmentation progressive de leurs investissements ».

Un bilan mitigé

Dans le monde, le nombre de personnes vivant avec un dollar par jour a diminué, passant de 32 pour cent (1,25 milliard en 1990) à 19 pour cent (980 millions en 2004).

A en croire le rapport, si cette tendance se maintient, « l’objectif de réduction de la pauvreté des OMD sera atteint pour le monde dans son ensemble et pour la plupart des régions ».

Parmi les autres signes de progrès, à l’échelle mondiale, on constate une augmentation des inscriptions à l’école primaire – passées de 80 pour cent en 1991 à 88 pour cent en 2005, une augmentation du nombre de femmes en politique et au sein des gouvernements, une baisse de la mortalité infantile, principalement grâce aux mesures prises contre la rougeole, par exemple, une intensification des mesures anti-paludisme et des progrès contre la tuberculose, quoique insuffisants pour permettre de réduire de moitié les taux de prévalence et de mortalité d’ici à 2015.

L’Asie a réalisé des progrès considérables dans l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim : le nombre de personnes vivant avec un dollar par jour a été réduit de moitié, selon le rapport, et le continent est ainsi en bonne voie pour atteindre le premier OMD. Néanmoins, ce progrès va de pair avec davantage d’inégalités en matière de revenus au sein des pays et entre les régions.

En Asie du Sud, près de 30 pour cent des habitants vivent encore avec un dollar par jour, tandis qu’en Asie de l’Est, la proportion de revenus perçus par le cinquième le plus pauvre de la population est passée de 7,3 pour cent en 1990 à seulement 4,5 pour cent en 2004.

De même, de minces améliorations ont été constatées en matière de taux de nutrition infantile et d’égalité des sexes en Asie du Sud et du Sud-Est : l’Asie du Sud et l’Afrique sub-saharienne se partagent le taux de mortalité maternelle le plus élevé et le nombre le plus faible d’assistants de santé qualifiés, présents à l’accouchement.

Par ailleurs, les progrès réalisés en vue d’atteindre certains OMD en Asie seront limités par des difficultés rencontrées dans d’autres domaines, telles que la déforestation, l’urbanisation anarchique, et la propagation rapide du VIH/SIDA dans certaines régions, selon le rapport.

Sur une note plus positive, l’Afrique du Nord est en passe d’atteindre la plupart des huit OMD. Dans cette région, le taux de pauvreté est passé de 2,6 pour cent à 1,4 pour cent entre 1990 et 2004.

De toutes les régions en voie de développement, l’Afrique du Nord présente les écarts de revenus les plus étroits. Des progrès considérables ont été réalisés en vue de rendre l’école primaire accessible à tous et les taux d’inscription s’élevaient, en 2005, à 95 pour cent.

Enfin, la mortalité infantile est passée de 88 décès pour 1 000 naissances en 1990 à seulement 35 décès, en 2005. Seules ombres au tableau : l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes, a noté le rapport.

Informations supplémentaires

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13928&flag=report

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COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: 46ème Session [événement] 

Lien: Genève, Suisse
Date: 17 septembre au 5 octobre 

Anglais / Español

La 46ème session du Comité des Droits de l'Enfant aura lieu du 17 septembre au 5 octobre 2007 au Palais Wilson à Genève, en Suisse.

Le Comité des Droits de l'Enfant examinera les rapports des Etats de Sierra Leone et Venezuela concernant la mise en oeuvre de la Convention relative aux droits de l'enfant. Le Comité examinera aussi les rapports de France, Espagne et Bulgarie concernant la mise en pratique du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants ainsi que les rapports de Bulgarie, France, Croatie, Lituanie, Luxembourg, Qatar, Espagne, et République Arabe Syrienne, concernant la mise en pratique du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés.

Les membres du Comité seront dorénavant regroupés en une salle afin d'examiner les rapports d'Etats en un comité, au lieu de deux, comme c'était le cas tout au long de l'année 2006 - le but étant de ratrapper le retard qui s'était accumulé dans l'examen des rapports d'Etats.

Les rapports alterntatifs soumis par les ONG sont maintenant disponibles sur le site de CRIN.


Informations supplémentaires

Pour de plus amples informations, contacter:
UN OHCHR - Committee on the Rights of the Child
8-14 Avenue de la Paix, CH 1211 Geneva 10
Tel: +41 22 917 9000 ; Fax: +41 22 917 9022
Website: www.unhchr.ch/html/menu2/6/crc/

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=14036

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COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Journée de débat général sur la responsabilité des Etats [événement]

Lien: Genève, Suisse
Date: 21 septembre 

Le Comité des droits de l’enfant a décidé de consacrer sa prochaine journée de débat général au thème des ressources pour les droits de l’enfant - responsabilité des Etats qui mettra l’accent sur les investissements pour l’application des droits économiques, sociaux et culturels des enfants (article 4 du CRC).

La rencontre aura lieu au Palais Wilson à Genève en Suisse, le Vendredi 21 Septembre 2007 de 10h00 à 18h00. La rencontre est ouverte aux représentants d’organisations non gouvernementales, aux enfants et leurs organisations/réseaux, aux programmes et agences des Nations Unies, aux gouvernements et autres personnes, experts et organisations intéressés. Les grandes lignes des sujets à débattre sont disponibles ici.

Contribution des ONG

Comme chaque année, les ONG et les enfants sont invités à soumettre des contributions écrites sur les thèmes mentionnés ci-dessus au Bureau du Haut Commissaire pour les droits de l’Homme (OHCHR).

Les soumissions seront disponibles sur le site web du CRIN dès que possible.

Inscriptions

Puisque la réunion est ouverte au public, il n’y aura pas d’invitations écrites de la part des Nations Unies ou du groupe des ONG pour la Convention relative aux Droits de l’Enfant. Pour des raisons de sécurité et à cause du nombre limité de places, la participation à la réunion demande une inscription d’avance. Veuillez noter qu’il n’y a pas de financement disponible pour les frais de transport, soit des Nations Unies ou du Groupe des ONG pour la Convention relative aux Droits de l’Enfant et aucune assistance ne peut être fournie pour les arrangements de visas, voyage ou hébergement.

Délai d’inscription: 15 Août 2007. Pour s’inscrire, compléter le formulaire d’inscription avant cette date. Les formulaires d’inscriptions seront disponibles bientôt au http://www.ohchr.org/english/bodies/crc/docs/day-register.doc


Informations supplémentaires

Pour les inscriptions, veuillez contacter: Le Secrétariat du Comité des Droits de l’Enfant Bureau du Haut Commissaire pour les Droits de l’Homme; Email: [email protected]

Pour toutes questions concernant les contributions des ONG, veuillez contacter le Groupe ONG pour la Convention relatives aux Droits de l’Enfant Email: [email protected]
Site web: http://www.crin.org/francais/groupeONG.asp

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=12651&flag=event

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**NOUVELLES BREVES**

CRINMAIL en Arabe 7: Barid Huqouq Al- Tifl
http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=14066

La fin de la violence contre les enfants: Appel international [pétition]
350 signatures, mais nous en voulons 1000!
http://www.crin.org/violence/petitions/petition.asp?petID=1004

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CRINMAIL en français est une liste électronique d'adresses du Child Rights Information Network (CRIN). CRIN ne certifie, ne valide, ni ne vérifie les informations envoyées par ses membres à CRINMAIL. La responsabilité de la validité et de l'exactitude de toute information y figurant incombe à son auteur.

 

Pour vous abonner à cette liste visiter le site internet: http://www.crin.org/email.

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