CRINMAIL 62

25 juin 2007 - CRINMAIL 62

 

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- JOURNEE DE L'ENFANT AFRICAIN: demande de redoubler les efforts pour prévenir la traite des enfants [nouvelle]

- VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS: Suivi de l’étude du Secrétaire Général des Nations Unies [publication]

- ENFANTS ET CONFLITS ARMES: Revue de l'étude de Machel [nouvelle]

- RCA: Démobilisation des enfants soldats [nouvelle]

- AMNESTY lNTERNATIONAL Rapport 2007 : La politique de la peur crée un monde dangereusement divisé [publication]

- COMITE DES DROITS DE L’ENFANT : Rapports de la Session et Observations Finales [nouvelle]

- EDUCATION: Journées d'Etudes sur le Travail et Education des Enfants [événement]

**NOUVELLES BREVES**

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Vous pouvez aussi lire ce CRINMAIL en ligne à: http://www.crin.org/email/crinmail_detail.asp?crinmailID=2231

Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
Si vous ne recevez pas ce message en format HTML, vous ne verrez pas ses liens hypertextes. C'est pourquoi, à la fin de chaque article, nous avons inclu une adresse URL complète qui vous renvoie à une page web contenant de plus amples informations.

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JOURNEE DE L'ENFANT AFRICAIN: demande de redoubler les efforts pour prévenir la traite des enfants [nouvelle]

[NEW YORK, 16 juin 2007] - L'UNICEF a célébré aujourd'hui la Journée de l'enfant africain en soutenant l'appel lancé par l'Union africaine pour que l'on redouble d'efforts contre la traite des enfants.

« On estime qu'1,2 million d'enfants sont victimes de la traite chaque année dans le monde, dans leur pays ou au-delà des frontières », a dit la Directrice générale de l'UNICEF Ann M. Veneman. « Ces enfants tombent dans la prostitution, ou sont enrôlés pour combattre dans les rangs de groupes armés. Ils peuvent être obligés de travailler pour des salaires de misère, quand ils sont payés, ou encore de travailler comme domestique, ou de mendier ».

« La traite expose les enfants à la violence, aux abus sexuels, à de mauvais traitements et à l'infection au VIH. La traite des enfants bafoue leur droit à la protection, leur droit à grandir dans une famille et leur droit à une éducation », a-t-elle ajouté.

L'UNICEF demande aux gouvernements, aux communautés et aux familles de travailler ensemble à l'élimination de la traite des enfants.

Il faut punir les responsables de la traite, c'est là un des éléments clés de cette approche collective. La traite d'être humains, une industrie qui brasse environ 9,5 milliards de dollars par an, d'après certaines estimations, attire des gangs de criminels et favorise une corruption à échelle mondiale. Et les bénéfices dégagés par la traite alimentent d'autres activités criminelles.

Mais il est également nécessaire de mener des mesures concertées pour trouver une solution aux problèmes sociaux et économiques qui alimentent ce crime.

La pauvreté est un élément central de la traite des enfants. Les enfants sont souvent attirés par les fausses promesses d'un bon emploi dans un autre pays ou dans une autre ville. En réalité, ils sont traités comme des marchandises et obligés de travailler dans de terribles conditions. Et nombre d'entre eux sont victimes de violents châtiments corporels et d'abus sexuels ou autres de la part de leurs employeurs.

En atteignant les Objectifs du Millénaire pour le développement, on aidera les familles à rester ensemble et les enfants à rester à l'école, ce qui revêt une importance capitale contre la traite des enfants. 

Actualités et publications

Traite des enfants au Tchad (4 avril 2007)

Traite des enfants en Côte d'Ivoire, le phénomène refait surface (2 mars 2007)

Sénégal: Mbour, lutte contre la traite des enfants, les points focaux s'imprègnent du contenu (3 janvier 2007)

Mariages forcés: demande d’information pour le prochain rapport de la Rapporteuse Spéciale sur la traite des femmes et des enfants (27 juillet 2006)

Pan Afrique: La traite des enfants prend des proportions inquiétantes (21 juillet 2006)
 
USA: Trafficking in Persons Report 2007 (anglais)

Save the Children UK: The small hands of slavery (anglais)

Instruments et mécanismes

Convention relative aux droits de l'enfant

Charte Africaine des Droits et du Bien-Etre de l'Enfant

Charte africaine des droits de l'homme et des peuples

Convention supplémentaire relative à l'abolition de l'esclavage, de la traite des esclaves et des institutions et pratiques analogues à l'esclavage

la Convention 182 de l'OIT concernant les pires formes de travail des enfants

Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant la vente d'enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants

La Rapporteuse spéciale sur la traite des personnes, en particulier les femmes et les enfants

Organisations

Africans United Against Child Abuse (anglais)

African Committee of Experts on the Welfare and Right of the Child (anglais)

African Network for the Prevention and Protection Against Child Abuse and Neglect (anglais)

Union Africaine

Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples

Amnesty International

Anti-Slavery International

ECPAT International

Human Rights Watch

Terre des Hommes

WAO Afrique

 

Pour de plus amples informations, contacter:
UNICEF, H-9, 3 United Nations Plaza, New York, NY 10017
Tel: + 1 212 824 6127; Fax: + 1 212 326 7731
Email: [email protected]
Website: www.unicef.org

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13724

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VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS: Suivi de l’étude du Secrétaire Général des Nations Unies [publication]

Suivi de l’étude du Secrétaire Général des Nations Unies sur la violence contre les enfants : Etablissement d’un Représentant spécial auprès du Secrétaire général.

L’étude du Secrétaire Général sur la violence contre les enfants (A/61/299) souligne l’ampleur et le caractère intolérable de la violence contre les enfants partout dans le monde. L’étude démontre que la violence vise les filles comme les garçons de tout âge, de toute origine sociale et de toute nationalité. Les répercussions à court et long terme de cette violence sont ravageurs- notamment des blessures, des handicaps, des conséquences émotionnelles et psychologiques irrémédiables, parfois même la mort, ainsi que de significatifs coûts économiques et autres pour la société. L’étude présente une série exhaustive de recommandations qui détaillent les mesures nécessaires pour prévenir et lutter contre la violence contre les enfants.

Mettre fin à la violence contre les enfants demandera une volonté politique et une attention au plus haut niveau. Consciente de cela, l’étude des NU recommande que les gouvernements agissent pour nommer un Représentant spécial auprès du Secrétaire général pour la violence contre les enfants. Elle recommande spécifiquement que le Représentant spécial « joue le rôle de défenseur mondial chargé de promouvoir la prévention et l’élimination de toutes les formes de violence perpétrées à l’encontre des enfants, d’encourager la coopération internationale et régionale et de veiller au suivi des présentes recommandations. » (Para 120, voir annexes pour la recommandation complète)

L’Assemblée générale des NU n’a pas mis en place cette recommandation en 2006 mais a demandé à l’expert indépendant nommé pour l'Etude par le Secrétaire général de soumettre durant la 62ème session de l’Assemblée générale un rapport sur les progrès réalisés et " de prévoir la stratégie nécessaire à la mise en œuvre de l’étude".

Ayant déjà révélé l'épouvantable étendue de la violence contre les enfants, l’étude doit à présent générer une réponse effective, y compris la nomination d’un point focal de haut niveau pour assurer une attention et une action continues pour mettre fin à la violence contre les enfants.

Ainsi, les ONGs appellent les Etats membres à se conformer à la recommandation de l’étude, et à la 62ème session de l’Assemblée générale, elles demandent au Secrétaire Général de nommer un Représentant spécial sur la violence contre les enfants.

Signez la pétition en visitant ce lien: http://www.crin.org/violence/petitions/petition.asp?petID=1004


En savoir plus:

Pour de plus amples informations, contacter:
NGO Advisory Council for the UN Study on Violence Against Children
Cristina at [email protected]

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13486

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ENFANTS ET CONFLITS ARMES: Revue de l'étude de Machel [nouvelle]

 

UNICEF et le bureau du Représentant Spécial du Secrétaire Général pour les enfants et conflits armés ont demandé un examen stratégique pour marquer le 10eme anniversaire du rapport des Nations Unies par Graça Machel, sur l'Impact des conflits armés sur les enfants ( A/51/306).

En 1996, l’étude Machel proposait un programme d'action générale pour la communauté internationale pour améliorer la protection des enfants et leur traitement dans des situations de conflits. Bien qu'il y ait eu des progrès par rapport à certaines recommandations, les enfants en situation de conflits restent vulnérables et plus peut et doit être fait.

Une initiative inter-institution réunissant UNICEF et d’autres organismes des Nations Unies, ainsi que des ONG et d'autres groupes de la société civile vont évaluer les progrès et identifier les besoins, en prenant compte la nature changeante des conflits et les leçons retenues de cette dernière décennie. Cet examen stratégique représente aussi l’opportunité d’identifier les priorités actuelles et futures dans le programme d’action général initial.

Le témoignage des jeunes est important dans ce processus. Par le biais de questionnaires sur Internet ou en participant à des réunions, la contribution des enfants et jeunes touchés par la guerre est particulièrement encouragée pour nourrir cet examen.

L’examen stratégique sera soumis pour considération à l’Assemblée Générale des Nations Unies en octobre 2007

Pour plus d'information sur le Rapport du Bureau du Représentant spécial pour les enfants et les conflits armés, visiter -http://www.un.org/children/conflict/french/reports89.htm et cliquer sur Document clés, rapport.

Pour le questionnaire, visiter: http://www.unicef.org/voy/french/takeaction/takeaction_armed_conflict_questionnaire.php


En savoir plus:

Pour de plus amples informations, contacter:
UN - United Nations Public Inquiries Unit
GA-57,New York, NY 10017
Tel: +1 212 963 4475; Fax: +1 212 963 0071
Email: [email protected]
Website: www.un.org

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13482

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RCA: Démobilisation des enfants soldats [nouvelle]

BANGUI, 22 May 2007 (IRIN) - Les rebelles du nord-est de la République centrafricaine (RCA) ont accepté d’engager des négociations en vue de la démobilisation de centaines d’enfants soldats enrôlés au sein de leur mouvement, a annoncé un porte-parole de l’Unicef, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance.

« Nous [le gouvernement, les rebelles et l’Unicef] sommes tombés d’accord sur le principe de procéder le plus rapidement possible à la démobilisation et à la réinsertion de ces enfants dans leurs communautés », a déclaré Anne Boher, chargée de communication du bureau de l’Unicef en RCA.

Le premier groupe d’enfants devrait être démobilisé d’ici le 1er juin, a-t-elle indiqué, en précisant que les négociations avaient démarré après qu’une mission d’évaluation, conduite en janvier dans la région de Vakaga, avait identifié des groupes d’enfants soldats parmi les rebelles.

Ces groupes d’enfants sont membres de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), un mouvement rebelle. Leur démobilisation a été acceptée après une réunion organisée le 14 mai à Gordil, et à laquelle participait une délégation de l’Unicef conduite par Jean-Claude Legrand.

L’Unicef a indiqué dans un communiqué que le général Damane Zakaria, fondateur et responsable de l’UFDR, le groupe rebelle qui contrôle certaines localités du nord-est de la RCA, proches de la région soudanaise du Darfour, avait accepté la démobilisation d’au moins 400 enfants soldats. Une première liste de 220 enfants a été remise à l’Unicef la semaine dernière.

Depuis son quartier général de Gordil, le général Zakaria a annoncé la signature prochaine d’un accord avec l’Unicef pour la démobilisation et la réinsertion des enfants soldats de l’UFDR.

La localité de Gordil est située dans la préfecture de Vakaga (nord-est), une région où des opérations de la rébellion ont été signalées en mars dernier. Selon M. Zakaria, l’accord de démobilisation des enfants sera signé à la fin du mois de mai.

« Les négociations concernant la démobilisation des enfants soldats ont commencé au mois d’avril », a-t-il souligné. « Leur libération sera une bonne chose pour la rébellion parce que nous voulons que tous ces enfants retournent à l’école ou apprennent un métier ».

La démobilisation des enfants soldats entraînera celle de centaines d’autres enfants enrôlés dans des mouvements rebelles du nord-ouest de la RCA . En février, le chef de la branche régionale de l’Armée populaire pour la restauration de la république et de la démocratie (APRD), un groupe rebelle, avait lancé un appel en faveur de la démobilisation des enfants soldats présents dans les rangs de son mouvement.

« Je contribuerai à la démobilisation des enfants qui souhaitent encore retourner à l’école », a dit le Major Bertin Safio.

Les Nations Unies ont salué le geste de la rébellion. « Cela permettra de résoudre un des problèmes les plus urgents de la RCA », a déclaré Toby Lanzer, le coordinateur de l’action humanitaire des Nations Unies en RCA.

Selon Mme Boher, quelque 1 000 enfants seraient actuellement enrôlés dans les différents mouvements rebelles. L’Unicef, a-t-elle ajouté, s’attend que dans les trois années à venir, tous les enfants soldats de la RCA soient démobilisés et réinsérés dans leurs communautés.

Mahimbo Mdoe, le représentant de l’Unicef en RCA, a remercié les autorités centrafricaines pour leur ouverture d’esprit et leur soutien, et indiqué qu’il était « impératif pour l’Unicef d’agir rapidement pour libérer ces enfants de cet environnement de violence ».

Selon certains observateurs, les enfants vivant dans les zones sous contrôle rebelle n’ont plus accès à l’éducation parce que les écoles sont fermées, ce qui les pousse à rejoindre la rébellion, la seule activité de la région.

« Ils étaient contraints de rejoindre la rébellion parce qu’ils étaient devenus la cible des forces loyalistes qui les accusaient de complicité avec les rebelles », a dit le Major Wafio.

Les rebelles réclament l’ouverture de pourparlers avec le gouvernement sur le partage du pouvoir en RCA. En novembre 2006, ils s’étaient emparés de cinq villes (Birao, Sam-Ouandja, Ouanda-Djalle, Ouadda et Ndele), ce qui avait amené de nombreuses personnes à fuir.

[IRIN News
http://www.irinnews.org]


En savoir plus:

 

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13461

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AMNESTY INTERNATIONAL Rapport 2007 : La politique de la peur crée un monde dangereusement divisé [publication]

[LONDRES, 23 Mai 2007] - Des gouvernements puissants et des groupes armés suscitent délibérément la peur afin de porter atteinte aux droits humains et de créer un monde de plus en plus divisé et dangereux, a déclaré aujourd’hui Amnesty International à l’occasion de la sortie de son Rapport 2007 qui, comme les précédents rapports annuels de l’organisation, dresse un état des droits humains dans le monde.

« En adoptant des politiques à court terme qui encouragent les peurs et créent la division, certains gouvernements sapent l’État de droit et les droits humains, entretiennent le racisme et la xénophobie, divisent les populations, augmentent les inégalités et sèment les germes de nouvelles violences et de futurs conflits », a déclaré Irene Khan, la secrétaire générale d’Amnesty International.

« La "guerre contre le terrorisme" et la guerre en Irak, avec toutes les atteintes aux droits humains qui les accompagnent, ont créé de profondes divisions qui, en rendant plus difficiles la résolution des conflits et la protection des civils, nuisent aux relations internationales. »

Trop souvent la communauté internationale, méfiante et divisée, s’est révélée impuissante ou a manqué de volonté devant les grandes crises des droits humains qui se sont déroulées au cours de l’année 2006, qu’il s’agisse des conflits en Tchétchénie, en Colombie ou à Sri Lanka, déjà relégués au second plan, ou des crises très médiatisées du Moyen-Orient.

L’ONU a mis plusieurs semaines avant de rassembler la volonté nécessaire pour appeler à un cessez-le-feu dans le conflit au Liban, qui a fait quelque 1 200 morts parmi les civils. La communauté internationale n’a fait preuve d’aucun courage dans son approche des drames engendrés par les sévères restrictions au droit de circuler librement imposées aux Palestiniens dans les territoires occupés, par les attaques sans discrimination menées par l’armée israélienne et par les combats que se sont livrés certains groupes palestiniens.

Les groupes armés prospèrent

Prospérant dans une zone d’instabilité qui s’étend des frontières pakistanaises jusqu’à la Corne de l’Afrique, des groupes armés ont pu affûter leurs armes avant de se lancer dans des atteintes massives aux droits humains et de bafouer sur une grande échelle le droit international humanitaire.

En Afghanistan, la communauté internationale et le gouvernement afghan ont laissé passer l’occasion qui leur était offerte de construire un État basé sur les droits humains et la primauté de la loi, exposant le peuple à l’insécurité chronique, à la corruption et, de nouveau, aux talibans. En Irak, les forces de sécurité ont incité à la violence intercommunautaire au lieu de la contenir, l’appareil judiciaire s’est révélé très mal adapté à la situation, et les pires des pratiques du régime de Saddam Hussein – torture, procès inéquitables, condamnations à mort, viols – sont demeurées très courantes et étaient toujours appliquées en toute impunité.

« Dans de nombreux pays, un programme politique basé sur la peur renforce les discriminations, élargit le fossé entre les possédants et les démunis, entre "eux" et "nous", et laisse sans aucune protection les personnes les plus touchées par la marginalisation », a ajouté Irene Khan.

Rien qu’en Afrique, des centaines de milliers de personnes ont été expulsées de chez elles sans aucun respect de la procédure – souvent au nom du progrès et du développement économique – et sans qu’aucune indemnisation ou aucun autre logement ne leur soient proposés.

En Europe occidentale, des dirigeants politiques ont joué sur la peur d’une immigration incontrôlée pour justifier l’adoption de mesures plus sévères contre les demandeurs d’asile et les réfugiés, tandis que dans le monde entier, de la Corée du Sud à la République dominicaine, les travailleurs migrants se faisaient exploiter sans aucune protection.

Le fossé entre musulmans et non-musulmans s’est accentué, aggravé par les stratégies antiterroristes discriminatoires adoptées par certains pays occidentaux. Dans toutes les régions du monde, les manifestations d’islamophobie, d’antisémitisme et d’intolérance ainsi que les attaques contre les minorités religieuses ont augmenté.

En Russie, de nombreux crimes ont été commis par haine des étrangers et, de Dublin à Bratislava, les Roms étaient partout victimes de ségrégation et d’exclusion, signe de l’incapacité flagrante des autorités à combattre le racisme et la xénophobie.

Liberté d'expression

La liberté d’expression a été étouffée de manière très diverse : en Turquie, des écrivains et des défenseurs des droits humains ont été poursuivis en justice ; aux Philippines, des militants ont été assassinés ; en Chine, les défenseurs des droits humains ont été soumis à une surveillance et à un harcèlement constants, et souvent emprisonnés ; en Russie, la journaliste Anna Politkovskaïa a été assassinée et des modifications ont été apportées à la réglementation relative aux organisations non gouvernementales. Internet est devenu le nouveau territoire à défendre dans la lutte pour le droit à la dissidence, dès lors que les militants se faisaient arrêter et que les entreprises s’alliaient avec les gouvernements de pays tels que la Chine, l’Iran, la Syrie, le Viêt-Nam et la Biélorussie pour restreindre l’accès aux informations en ligne.

La répression « à l’ancienne » a été remise au goût du jour dans des pays comme l’Égypte, sous le prétexte de lutte contre le terrorisme, tandis que des lois antiterroristes à la formulation vague faisaient planer une menace sur la liberté d’expression au Royaume-Uni.

Cinq ans après le 11 septembre 2001, l’année 2006 a encore une fois montré que le gouvernement des États-Unis considère le monde entier comme un gigantesque champ de bataille pour sa « guerre contre le terrorisme » : il enlève, arrête, place arbitrairement en détention et torture des suspects, et les transfère en toute impunité d’une prison secrète à une autre, d’un bout du monde à l’autre, en procédant à ce qu’il appelle les « restitutions extraordinaires ».

« Rien n’a mieux décrit la mondialisation des violations des droits humains que la "guerre contre le terrorisme" menée par les États-Unis et leur programme de "restitutions extraordinaires", auquel ont participé les gouvernements de pays aussi éloignés les uns des autres que l’Italie et le Pakistan, l’Allemagne et le Kenya.

Amnesty International a demandé aux gouvernements de ne pas céder à la tentation d’utiliser la politique de la peur et d’investir dans des institutions de défense des droits humains et dans l’état de droit, aux niveaux national et international.

« Tout comme la lutte contre le réchauffement climatique requiert une action mondiale fondée sur la coopération internationale, l’érosion des droits humains ne pourra être stoppée qu’à l’aide de la solidarité mondiale et du respect du droit international », a ajouté Irene Khan.

 

Pour de plus amples informations, contacter:
Amnesty International - International Secretariat
1 Easton Street, London WC1X 0DW
Tel: +44 20 7413 5500; Fax: +44 20 7413 5823
Email: [email protected]
Website: www.amnesty.org

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13454

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COMITE DES DROITS DE L’ENFANT : Rapports de la Session et Observations Finales [nouvelle]

Le Comité des droits de l'enfant (CRC) a tenu sa quarante-cinquième session du 21 mai au 8 juin 2007.

Le Comité a adopté des recommandations sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) aux Kazakhstan, Maldives, Slovaquie et Uruguay, et sur ses Protocoles facultatifs aux Bangladesh, Guatemala, Soudan, Monaco, Norvège, Suède et Ukraine.

Le Groupe des ONG pour la Convention relative aux droits de l’enfant a produit des rapports sur les sessions du Comité pour chaque pays. Les rapports disponibles (en Anglais) sont ceux du Kazakhstan (2eme et 3eme rapports périodiques), des Maldives (2eme et 3eme rapports périodiques), de la Slovaquie (2eme rapport périodique) , de l’Uruguay (2eme rapport périodique), du Bangladesh (rapport initial sur le Protocole facultatif sur la vente d'enfants, la prostitution d'enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (PF Vente des enfants) et du Guatemala (rapports initials sur le PF Vente des enfants et le Protocole facultatif sur l'implication des enfants dans les conflits armés – (PF Conflits armés)

Le rapport sur l’Ukraine (PF Vente des enfants) sera disponible bientôt. Les rapports sur Monaco, la Norvège et la Suède ont été examiné sous révision technique. Tous les rapports sont également disponibles sur le site internet de CRIN sur la page d’actualité.

Le CRC a également fait part de ses recommandations aux Etats parties considérés lors de la 45eme session dans ses observations finales. Ces dernières sont disponibles (en anglais) sur le site du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Les versions françaises et espagnoles devraient bientôt être disponibles.

Le Comité tiendra sa prochaine session du 17 septembre au 5 octobre 2007

Visiter : http://www.crin.org/crcnews

Plus d’informations (en Anglais) :

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EDUCATION: Journées d'Etudes sur le Travail et Education des Enfants [événement]

Le Centre d’Economie de la Sorbonne et le Projet «Understanding Children’s Work» organisent une journée et demi d'études sur le travail et l'éducation des enfants les 13 et 14 Décembre 2007 à la Maison des Sciences Economiques de l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne. Ces journées d'études visent à créer une interaction entre les chercheurs autour des problèmes de l’éducation et du travail des enfants et l’emploi des jeunes.

L’objectif de ces journées d’études est de présenter les recherches récentes menées sur la thématique du travail et l’éducation des enfants, de discuter de leurs résultats et d’identifier les lacunes des connaissances et les orientations futures de la recherche.

Le Centre d’Economie de la Sorbonne (CES) est l’unité mixte de recherche CNRS-Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne qui a pour vocation la recherche en économie et en mathématiques et statistique appliquées à l'économie. Le CES s'attache au pluralisme des approches méthodologiques et théoriques, dans le cadre de projets de recherche redéfinis périodiquement. Il a vocation à être partie prenante de la communauté scientifique nationale et internationale, intégrée dans les multiples réseaux de recherche, d'enseignement et d'expertise.

Soumisssion des propositions

Les chercheurs désirant participer à ce séminaire peuvent soumettre des propositions de communication sur un ou à plusieurs axes suivants :
- les déterminants du travail et de la scolarisation des enfants,
- la relation entre le travail et la scolarisation des enfants,
- l’impact du travail des enfants sur l’emploi des jeunes,
- les effets de l’entrée précoce des jeunes sur le marché du travail,
- le processus d’entrée des jeunes sur le marché du travail et la transition de l’école au travail.

Les communications seront particulièrement consacrées à l’analyse du travail et de l’éducation des enfants en Afrique.

Les propositions de communication en format pdf ou word doivent parvenir par courrier électronique à [email protected] ET à [email protected] avant le 15 Juillet 2007.

Seules les propositions comprenant un papier intégral, même dans une version provisoire, seront examinées par le comité scientifique.

Le comité scientifique communiquera les décisions aux auteurs avant le 1 Septembre 2007. Le délai ultime de réception des communications sous leur forme définitive est fixé au 30 Septembre 2007.

Les participants sont invités à s'inscrire dès que possible auprès du CES (Centre d’Economie de la Sorbonne) en envoyant la fiche d'inscription jointe à Ozge Nihan Koseleci Blanchy ET à Gabriela Breglia .
Par mail : [email protected] ET [email protected]

Pour de plus amples informations, contacter:
Understanding Children's Work
C.E.I.S, University of Rome "Tor Vergata",Via Columbia, 2, 00133 Rome, Italy
Tel: +39 06 7259 5618/01; Fax: +39 06 2020 687
Email: [email protected]
Website: www.ucw-project.org

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13502

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**NOUVELLES BREVES**

Afghanistan: Des enfants tués au cours des affrontements (25 juin 2007)
http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=13808

Irak: Inquiétudes autour du scandale de l’orphelinat de Bagdad (25 juin 2007)
http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=13809

Afrique de l'est: Accélération du rapatriement de réfugiés au Sud Soudan (21 juin 2007)
http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13812&flag=news

Journée mondiale des réfugiés 2007 (20 juin 2007)
http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13820&flag=news

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CRINMAIL en français est une liste électronique d'adresses du Child Rights Information Network (CRIN). CRIN ne certifie, ne valide, ni ne vérifie les informations envoyées par ses membres à CRINMAIL. La responsabilité de la validité et de l'exactitude de toute information y figurant incombe à son auteur.

 

Pour vous abonner à cette liste visiter le site internet: http://www.crin.org/email.

___________________________________________________________les 13 et 14 Décembre 2007 à la Maison des Sciences Economiques de l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne