CRINMAIL 61

13 avril 2007 - CRINMAIL 61

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- ERYTHREE: Le gouvernement interdit la pratique des mutilations génitales féminines [nouvelle]

- ETATS-UNIS: Un nouveau rapport d'Amnesty International condamne les conditions de détention à Guantánamo [nouvelle]

- LA CIRCONCISION: L’ONU recommande la circoncision masculine pour s’attaquer au SIDA [nouvelle]

- TCHAD: Traite des enfants [nouvelle]

- SANTE: L'enfant au coeur de la santé internationale [événement]

- CONGO-KINSHASA: Selon la Monuc, la démobilisation des enfants-soldats au Nord-Kivu serait « un échec » [nouvelle]

**NOUVELLES BREVES**

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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
Si vous ne recevez pas ce message en format HTML, vous ne verrez pas ses liens hypertextes. C'est pourquoi, à la fin de chaque article, nous avons inclu une adresse URL complète qui vous renvoie à une page web contenant de plus amples informations.

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ERYTHREE: Le gouvernement interdit la pratique des mutilations génitales féminines [nouvelle]

[6 avril 2007] - Le gouvernement érythréen a interdit la pratique des mutilations génitales féminines car elles sont douloureuses et peuvent mettre en danger la vie des femmes.

Il est désormais interdit de pratiquer des MGF sur une personne ou de fournir des outils à toute personne ayant l'intention de s'adonner à cette pratique, a indiqué mercredi le communiqué officiel du gouvernement. En outre, la non-dénonciation aux autorités de personne ayant l'intention de pratiquer des MGF sera considérée comme un délit, a précisé le communiqué.

En février, le gouvernement et des groupes de la société civile avaient fait part de leur optimisme en faisant remarquer que les actions en faveur de lutte contre les MGF commençaient à porter leurs fruits. En effet, la campagne menée contre la pratique des MGF a été bien accueillie dans les zones rurales où cette pratique est plus courante.

« Nous n'avons pas encore les statistiques, mais les réponses que nous recevons sont positives, puisque même les conseils de village ont, avec le consentement des populations, adopté des mesures provisoires pour tenter de mettre fin à cette pratique », a déclaré Dehab Suleiman, directrice de l'information et de la recherche à l'Union nationale des femmes érythréennes.

Selon Mme Suleiman, le taux de prévalence des MGF en Erythrée est de 94 pour cent, mais ce chiffre devrait baisser dans un avenir proche car de plus en plus de parents choisissent d'épargner à leurs filles ces pratiques.

Les MGF consistent en l'ablation partielle ou totale du clitoris ou d'autres parties de l'appareil génital, et elle est souvent réalisée dans de mauvaises conditions d'hygiène. Cette pratique est en vigueur dans au moins 28 pays dans le monde.

D'après les estimations du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), près de 140 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde ont subi une forme ou une autre de mutilation génitale féminine.

Fréquentes en Afrique, les MGF sont également pratiquées dans certaines régions du Moyen-Orient et au sein des communautés d'émigrés, dans plusieurs pays du monde. Selon les experts médicaux, ces mutilations causent de graves séquelles physiques et psychologiques et augmentent les risques d'infection au VIH/SIDA lorsqu'elles sont pratiquées avec des instruments non stérilisés.

Au moins 16 pays africains ont interdit la pratique des MGF et le protocole de Maputo, une charte africaine interdisant et condamnant les MGF, est entré en vigueur en novembre 2005.

Informations supplémentaires

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Tel: 00 1 202 546-0777 ; Fax: 00 1 202 546-0676
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Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13025

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ÉTATS-UNIS. Un nouveau rapport d'Amnesty International condamne les conditions de détention à Guantánamo [nouvelle]

[LONDRES, 5 avril 2007] - La grande majorité des personnes toujours détenues à Guantánamo sont maintenues dans des conditions cruelles d'isolement qui bafouent les normes internationales, selon un nouveau rapport USA: Cruel and inhuman – Conditions of isolation for detainees in Guantánamo Bay publié par Amnesty International.

La plupart des détenus subissent un régime dur pendant toute leur détention, confinés dans des cages grillagées ou des cellules à sécurité maximale. En outre, un nouvelle installation ouverte en décembre 2006, connue sous le nom de Camp 6, a créé des conditions encore plus dures et semble-t-il plus permanentes d'isolement extrême et de privation sensorielle.

Les détenus sont confinés vingt-deux heures par jour dans des cellules d'acier individuelles et fermées, où ils sont presque entièrement coupés de tout contact humain. Ces cellules ne possèdent pas de fenêtres extérieures, ni d'accès à la lumière naturelle ou à l'air frais. Aucune activité n'existe, et les détenus sont soumis à un éclairage permanent et à une surveillance constante des gardiens par les ouvertures des portes de cellules. Les détenus se livrent à l'exercice seuls, dans une cour entourée de murs élevés, où la lumière du jour ne parvient guère ; les détenus ne se voient souvent proposer de sortir que la nuit, et peuvent ne pas voir la lumière du jour pendant plusieurs journées.

Les autorités des États-Unis ont décrit le Camp 6 comme une «installation ultra moderne», plus sûre pour les gardiens et «plus confortable» pour les détenus. Cependant, Amnesty International estime que ces conditions, telles qu'elles apparaissent sur des photographies ou sont décrites par des détenus ou leurs avocats, contreviennent aux normes internationales pour un traitement humain. Ces conditions, à certains égards, semblent plus strictes que les niveaux les plus durs de «sécurité maximale» sur le territoire des États-Unis, qui ont été critiqués par la communauté internationale comme étant incompatibles avec les traités relatifs aux droits humains et leurs normes.

Environ 80 p. cent des quelque 385 détenus actuels de Guantánamo seraient à l'isolement, ce qui constitue une inversion de tendance par rapport aux mesures précédentes visant à faciliter les conditions et permettre aux détenus de communiquer davantage. Selon le Pentagone, à la mi-janvier 2007, 165 détenus ont été transférés au Camp 6 depuis d'autres installations de la base. Une centaine de détenus sont maintenus à l'isolement au Camp 5, une autre installation de sécurité maximum.

Un groupe comportant jusqu'à 20 personnes serait détenu à l'isolement au Camp Echo, une installation située à l'écart des autres sur la base, où les conditions de détention ont été décrites par le Comité international de la Croix Rouge (CICR) comme «extrêmement dures».

Shaker Aamer, résident du Royaume-Uni et ancien négociateur du camp, est détenu à l'isolement complet au Camp Echo depuis septembre 2005. Saber Lahmer, un Algérien pris en Bosnie, a également passé ces dix derniers mois au Camp Echo. Ces deux hommes seraient confinés dans de petites cellules dépourvues de fenêtre, sans pouvoir faire aucun exercice ni rien posséder, sauf un exemplaire du Coran. Saber Lahmer aurait refusé de quitter sa cellule à l'occasion d'une visite prévue de son avocat en mars, suscitant de graves inquiétudes sur sa santé mentale.

La sécurité du camp aurait été considérablement renforcée après une grève de la faim prolongée et la mort de trois détenus apparemment par suicide, en juin 2006. De nombreuses personnes transférées au Camp 6 se trouvaient auparavant au Camp 4, où elles vivaient dans des bâtiments communs et avaient accès à diverses activités. Le Camp 4 n'accueillerait plus que 35 détenus environ, contre 180 en mai 2006.

«Il semble que les détenus soient placés dans des conditions de détention extrêmes non pas en raison de leur comportement individuel», a précisé Amnesty International, «mais de procédures opératoires plus dures dans le camp».

Parmi les personnes détenues à l'isolement dans les Camps 5 et 6 figurent des détenus devant être libérés ou transférés, dont un certain nombre d'Ouïgours, des musulmans chinois devant être libérés mais qui ne peuvent être renvoyés en Chine à cause du risque de persécution.

Notre organisation craint que ces conditions de détention, en plus de leur inhumanité, puissent avoir de graves effets sur la santé psychologique et physique de nombreux détenus, exacerbant le stress inhérent à leur détention à durée indéfinie, sans procès ni accès à leurs familles. Les avocats ayant récemment rendu visite à des détenus au Camp 6 ont exprimé des inquiétudes quant aux conséquences des conditions de détention sur la santé mentale d'un certain nombre de leurs clients.

Amnesty International demande que Guantánamo soit fermé et que les détenus soient inculpés et jugés dans le respect des normes internationales pour un procès équitable, ou qu'ils soient libérés.

Entre-temps, notre organisation exhorte le gouvernement des États-Unis à prendre des mesures immédiates pour améliorer les conditions de détention du camp, afin que tous les détenus soient traités dans le respect du droit international et de ses normes.

Les autorités doivent notamment s'assurer qu'aucun détenu ne soit soumis à une détention prolongée à l'isolement dans des conditions de privation sensorielle, et permettre aux détenus plus de communication et d'activités, ainsi qu'un contact régulier avec leurs familles, avec la possibilité de recevoir des visites ou des appels téléphoniques.

Amnesty International demande également au gouvernement de donner accès à Guantánamo à des professionnels de santé indépendants afin d'examiner en privé des détenus, et de permettre les visites d'organisations de défense des droits humains indépendantes et d'experts des droits humains des Nations unies.

Pour de plus amples informations, voir : USA: Cruel and inhuman – Conditions of isolation for detainees in Guantánamo Bay (anglais)

Informations supplémentaires

Pour de plus amples informations, contacter:
Amnesty International - International Secretariat
1 Easton Street
London WC1X 0DW
Tel: +44 20 7413 5500; Fax: +44 20 7413 5823
Email: [email protected]
Website: www.amnesty.org

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13071

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LA CIRCONCISION: L’ONU recommande la circoncision masculine pour s’attaquer au SIDA [nouvelle]

[LONDRES, 1 avril 2007] - Les Nations Unies ont recommandé une « circoncision massive » des hommes pour faire face à la pandémie du SIDA après des essais qui ont prouvé que ce procédé réduisait de 60% les chances d’infection.

Des responsables de l’ONU ont annoncé à Londres jeudi que les programmes seront axés sur les pays africains.

« Il est demandé aux pays en proie à la pandémie du SIDA de lancer des campagnes de circoncision massive des hommes, car la preuve a été établie que ce procédé chirurgical peut protéger contre l’infection au VIH », indique un document de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dont APA a reçu copie.

L’OMS et l’ONUSIDA -projet conjoint de lutte contre le VIH/SIDA-, ont fait des recommandations officielles suite à la réunion d’urgence des experts mercredi à Montreux, en Suisse, pour analyser la preuve de trois essais en Afrique qui ont révélé que les hommes circoncis ont 60% de moins de chance de contracter le VIH par rapport à ceux qui ne le sont pas.

Cependant, les experts ont reconnu que la circoncision est une question sensible, notamment dans les régions africaines et indiennes où la pratique est liée à des traditions sociales et religieuses.

La recherche a également souligné que les hommes et femmes de l’Afrique accepteraient la circoncision masculine si cela réduisait les risques du SIDA, et les experts de l’OMS ont souligné le changement culturel dans une décennie.

Toutefois, la recherche n’a encore aucune preuve qui indique que la circoncision offrait une protection aux hommes qui s’adonnent à l’homosexualité.

Catherine Hankins, directrice associée de l’OMS, a déclaré qu’entre les années 1980 et 1990, la Corée du Sud est passée de la situation de « pas de circoncision » masculine à 90% de cas de circoncision, avec l’influence de l’exemple des Etats-Unis.

« Nous exhortons tous les hétérosexuels hommes à être circoncis. Nous parlons plus particulièrement aux pays de l’Afrique sub-saharienne et à un faible niveau à l’Asie de l’Est », a déclaré Kevin Cock, le directeur du département SIDA de l’OMS.

Il reviendra à chaque pays de décider de la procédure à suivre pour la mise en œuvre du conseil.

Selon les estimations, la circoncision des hommes en Afrique sub-saharienne pourrait prévenir 5,7 millions de nouvelles infections et 3 millions de décès dans les 20 prochaines années.

[Source: Agence de Presse Africaine
http://www.apanews.net/index_fr.php3]

Informations supplémentaires

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13067

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TCHAD: Traite des enfants [nouvelle]

[12 avril 2007] - La justice tchadienne poursuit actuellement neuf personnes auteurs et complices présumés d’un trafic d’enfants dont été victimes quatre filles mineures, âgées de neuf à 14 ans, retrouvées à N’Djamena, la capitale, et réduites en esclaves par leurs employeurs.

Michael Didama - La plus jeune, Maimouna Issaya, neuf ans, était élève au cours élémentaire (1ère année) de l’école primaire quand son grand frère, Dieudonné Issaya, à l’insu de son père, l’a confiée, contre de l’argent, à une famille de militaires originaires du nord du pays. Selon les termes d’un contrat verbal, son frère devrait percevoir environ 10 dollars par mois. Maïmouna est réduite, à son âge, à s’occuper des enfants de cette famille et ne va plus à l’école.

La plus âgée, Atouda Agaou, 14 ans environ, était méconnaissable tant son corps était tuméfié et lacéré, ses yeux rougis et larmoyants. Elle affirme avoir été violée et torturée par ses employeurs. Toutes les quatre filles, originaires de Kélo, dans le sud du Tchad, ont été retrouvées dans la capitale par la police, à la fin-février, sur indication de la plus âgée qui a réussi à s’échapper.

Abderamane Djasnabaille, qui était ministre de la Justice à l’époque, avait aussitôt déclenché des poursuites contre les auteurs et complices de ces actes dégradants à l’encontre des enfants.

Moïse Noudjingar, le substitut du procureur de la République, en charge du dossier, a fait enfermer aussitôt à la prison de N’Djamena les neuf auteurs et complices présumés de ce trafic. Leur emprisonnement est un fait rarissime, selon des analystes, puisque les femmes qui emploient ces enfants sont des épouses ou sœurs d’officiers supérieurs — considérés généralement comme des intouchables dans ce pays d’Afrique centrale.

"Selon les dispositions de l’article 152 du Code pénal, les auteurs de tels actes sont passibles d’une peine de prison ferme de deux à cinq ans. On peut les condamner même pour des travaux forcés à perpétuité", a déclaré à IPS, Noudjingar, furieux.

Informée de la découverte des filles, Irène Ortom, directrice de la protection de l’enfance au ministère des Affaires sociales, a veillé personnellement à l’interpellation des auteurs des maltraitances. Au commissariat de police du sixième arrondissement de N’Djamena où elle s’était rendue, Ortom a même failli en venir aux mains avec un colonel, frère de l’une des dames arrêtées.

Djasnabaille, qui vient d’être remplacé au dernier remaniement de son poste de ministre de la Justice, a dénoncé les actes odieux des auteurs présumés : "La justice doit être impitoyable contre ceux qui enlèvent, achètent ou vendent les enfants. Il ne doit pas avoir d’intouchables".

Toutefois, présentées au juge d’instruction du tribunal de première instance de N’Djamena, les neuf personnes déférées à la prison par le procureur ont été libérées. Elles doivent comparaître libres, selon la décision du juge.

Mais, cette libération n’est pas du goût des associations de défense de droits de l’Homme qui souhaitent que la justice donne un signal fort, par ce procès, à tous les trafiquants et esclavagistes des temps modernes.

Selon Ortom, "Les auteurs de ces actes ignobles" connaissent mal le Code pénal tchadien et "croient qu’il y a un vide juridique. Or, le Tchad est partie à toutes conventions protégeant la femme et l’enfant".

"Au mois de juillet dernier (2006) par exemple, nous avons signé l’Accord de coopération à Abuja ainsi que le Plan d’action de lutte contre la traite des personnes. Nous avons aussi signé la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale dont le protocole additionnel vise à punir le trafic des femmes et des enfants", a expliqué Ortom à IPS.

"Après la rencontre d’Abuja, nous avons organisé des séminaires à N’Djamena. Nous continuerons notre sensibilisation à l’intérieur du pays au cours de ce mois d’avril. Nous faisons la protection juridique et judiciaire de l’enfant".

Pour Ortom, ces campagnes de sensibilisation ont été positives puisque les gens sont maintenant promptes à dénoncer le trafic et autres violences faites aux enfants et aux femmes. C’est le cas, par exemple, de ces filles de Kélo, qui a été rapidement porté à l’attention des autorités.

La plupart des associations de défenses des droits humains se sont portées partie civile à ce procès que le procureur Noudjingar souhaite exemplaire contre les trafiquants et autres exploitants d’enfants.

Yasmine Mahamat Nour, vice-présidente de Droits de l’Homme sans frontières, une des associations partie civile au procès, basée à N’Djamena, a laissé éclater sa colère : "Quand j’ai vu cette fillette de neuf ans et cette fille de 14 ans aussi en mauvais état, j’ai été bouleversée, choquée. Il faut que cela cesse".

"Il y a deux ans, nous avons mené une campagne intensive de dénonciation de ces pratiques, hélas ! Cela continue. Et nous ne devons pas baisser les bras", a-t-elle dit à IPS.

Pour Rosine Djibergui Baiwong, vice-présidente de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), basée à N’Djamena, "Le trafic et autres enlèvements d’enfants doivent interpeller la conscience des Tchadiens. Souvent, les femmes abandonnées ou veuves ont des difficultés à prendre en charge leurs enfants. Ces enfants deviennent des proies faciles pour ces trafiquants qui les réduisent simplement en esclaves".

La LTDH a déjà frappé un grand coup l’an dernier dans cette lutte. Odette Odjim, une fillette de huit ans a aujourd’hui perdu l’usage de ses mains suite à la torture que sa tante Martine Aslaou lui avait infligée. Pour avoir brisé une tasse en faïence, la petite Odette a été ligotée avec des fils téléphoniques pendant trois jours, privée de nourriture. Informée grâce aux voisins de la tante, la LTDH avait déclenché une action en justice contre Aslaou qui a été condamnée à une peine de trois ans de prison ferme à N’Djamena.

Le trafic et les enlèvements d’enfants en vue de leur asservissement sont devenus un fléau au Tchad depuis une vingtaine d’années. Dans le sud du pays, notamment dans la zone de Koumra, les enfants bouviers, des gamins autochtones confiés pour des miettes, ou même enlevés quelquefois, sont devenus de véritables esclaves, selon des associations de défense des droits humains.

Dans beaucoup de maisons à N’Djamena, des milliers de ces enfants "achetés" ou enlevés vivent chez leurs "maîtres", souvent des intouchables, indiquent ces associations.

[Source: Tribune des Droits Humains
http://www.humanrights-geneva.info/sommaire.php3?lang=fr]


Informations supplémentaires

 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13056

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L'enfant au coeur de la santé internationale [événement]

Parmi les plus grands experts:Gilles Bibeau, Anders Bjorkman, Stéphan Blanche, Rony Brauman, Éric Chevallier, Jean-François Chicoine, Alain Deloche, Anwar Dudin, Pierre Duplessis, Johanne Liu, Marielle Pandolfi, Pierre Perrin, Lucie Poitras, Raphael Walden, Jean Zermatten, Jean Ziegler.

Près de 11 millions d’enfants meurent chaque année avant d’atteindre l’âge de 5 ans. C’est donc en moyenne 30 000 enfants par jour qui paient de leur vie le manque d’accès aux soins de santé dans les pays dits du sud ou en développement, et pour la plupart desquels on devrait même dire en voie de sous développement.La majorité de ces petites victimes meurent d’une maladie qui peut être guérie avec des moyens simples que nous possédons dans nos pays dits développés. Comme exemples nous pouvons citer les antibiotiques pour traiter une pneumonie ou la réhydratation pour traiter une diarrhée. Mais la grande responsable pour une moitié au moins de cette terrible hécatombe est la malnutrition, véritable scandale humanitaire puisque dans ce cas on ne peut pas évoquer la fatalité comme lors d’une catastrophe naturelle.

De plus, la mortalité infantile est intrinsèquement liée à la pauvreté puisque les taux de survie des enfants de moins d’un an sont les plus faibles dans les pays les plus pauvres. D’ailleurs nous pouvons supposer qu’on retrouve le même phénomène dans les classes les plus pauvres de nos sociétés occidentales.Sur le plan de la santé maternelle, d’après l’OMS et l’Unicef, un demi-million de femmes meurent chaque année pendant la grossesse ou lors de l’accouchement. Au Népal par exemple, pays dont on a surtout entendu parler ces dernières années à cause du conflit entre guérilleros maoïstes et forces gouvernementales, entre 30 000 et 40 000 mères et nouveaux nés meurent par manque de soins.

Il n’existe dans ce pays aucune tradition de matrone contrairement à d’autres pays comme Haïti.Ce constat affligeant nous démontre que nous ne sommes pas sur le chemin de la réalisation des objectifs du millénaire et que, jusqu’en 2015 la route est encore longue pour réduire la mortalité infantile de deux tiers et le taux de mortalité maternelle de trois quarts, pour stopper la propagation du Sida et maîtriser le paludisme et d’autres grandes maladies comme la tuberculose qui elle, au contraire est en progression.Si l’accès aux soins de santé est si précaire c’est entre autres choses à cause du manque de personnel de santé qualifié. En Afrique par exemple, selon l’Unicef, 37 % seulement des femmes bénéficient d’un accouchement assisté d’une personne qualifiée.

À l’échelle mondiale, il faudrait 4 millions de professionnels de la santé supplémentaires pour atteindre les objectifs du millénaire. Il est vrai que la responsabilité de cette pénurie est largement partagée entre les pays du sud et les pays développés. Les premiers par leur incurie à mettre en place un système de santé qui permette l’accès aux soins pour tous et les deuxièmes qui ne peuvent concevoir qu’un modèle de structure sanitaire, le leur et qui souvent profitent en plus d’une main d’oeuvre venant du sud pour palier les manques du Nord.

En France et en Suisse, il y a 3,6 médecins pour 1 000 habitants, au Sénégal 6 pour 100 000 et pourtant, il y a plus de médecins malawites à Manchester qu’au Malawi. Nous ne parlerons pas ici des conséquences de la politique d’ajustement structurel imposée par des institutions comme le FMI, mais nous nous contenterons de citer cet exemple éclairant : au Kenya, le Ministère de la santé n’a pu engager 4 000 infirmières actuellement au chômage à cause des conditions établies par le FMI.Dans quelles mesures les organisations humanitaires peuvent-elles contribuer à la réalisation des ambitieux objectifs de millénaire, notamment en participant à réduire la pénurie mortelle de personnel de santé dans les pays du sud ou au moins en n’y participant pas.

C’est l’une des nombreuses questions à laquelle nous vous invitons à réfléchir lors notre colloque organisé dans le cadre du centenaire du CHU Sainte-Justine, avec de nombreux experts de renommée internationale dans les couleurs de l’automne québécois.

Pour de plus amples informations, contacter:
Médecins du Monde
Florence Priolet / Annabelle Quénet
Service de presse de Médecins du Monde
Tel: +33 1 44 92 14 31 / 14 32
www.medecinsdumonde.org

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13043

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CONGO-KINSHASA: Selon la Monuc, la démobilisation des enfants-soldats au Nord-Kivu serait «un échec» [nouvelle]

La présence des enfants-soldats dans les brigades mixées des FARDC et dans d'autres mouvements armés, demeure encore une préoccupation au Nord-Kivu. C'est ce qu'a déclaré le porte-parole de la Monuc, Kemal Saïki.

Le porte-parole de la Monuc a fait savoir que la section de la protection de l'enfant de son organisme a entamé, une vaste opération de séparation des enfants-soldats des brigades mixées des FARDC au Nord-Kivu. Après avoir installé une base mobile opérationnelle à Jomba dans le territoire de Rusthuru, la Monuc a-t-il poursuivi, travaille en étroite collaboration avec la 8ème Région militaire, dans une vaste opération de séparation des enfants-soldats des brigades mixées.

Elle a pris l'engagement par le chef d'état-major des FARDC et le commandant de la 8ème région militaire le général Ngizo, pour que « tous les mineurs qui demeurent dans les troupes de l'armée régulière soient séparés pour leur réintégration dans la vie civile

Demobilisation : un échec?

Selon le porte-parole de la Monuc, l'opération, qui a débuté le 31 mars dernier, doit se poursuivre jusqu'au 6 avril. Au cours de celle-ci, les commandants des brigades mixées Alpha, Bravo, Delta et Echo sont censés « remettre tous les mineurs encore présents dans les rangs de ces brigades mixées, soit environ 223 mineurs, qui ont été identifiés par la Structure militaire d'intégration lors des opérations de mixage ».

M. Kemal Saïki a reconnu que « les résultats de toutes ces opérations sont loin d'être satisfaisants ». Citant quelques cas, il a dit que « le samedi 31 mars dernier, alors que la section de la protection de l'enfance de la Monuc et ses partenaires prévoyaient recevoir au moins 42 enfants du commandant de la brigade Bravo, seuls 6 ont été présentés ».

Les lundi 2 et mardi 3 avril 2007, seuls 16 enfants sur 85 identifiés au sein de la brigade Alpha ont été remis à la section de la protection de l'enfant de la Monuc, tandis qu'aucun des 50 pré-identifiés au sein de la brigade Delta ne leur a été présenté ».

A ce sujet, la Monuc rappelle que le recrutement des enfants au sein de l'armée est un crime punissable par la loi congolaise et la loi internationale. C'est pourquoi, elle a enjoint « vivement tous les commandants de brigades des FARDC du Nord-Kivu qui ont des enfants identifiés au sein de leurs troupes, de saisir l'opportunité offerte par leur hiérarchie de se conformer à la loi et de rejoindre la légalité, en remettant immédiatement tous les mineurs encore présents dans leurs rangs à la Monuc, en vue de leur démobilisation ».

65.000 déplacés depuis le mixage

S'agissant des activités sociales et humanitaires, le porte-parole de la Monuc a signalé que la moitié de la population de la localité de Nyabiondo, - environ 5.000 personnes- en territoire de Rusthuru, (Nord-Kivu) a « fui ses habitations de peur d'être piégée par d'éventuels combats entre Maï-Maï et FDLR d'un côté, et les brigades mixées des FARDC de l'autre.

Au total, ce sont près de 65.000 personnes, selon les estimations d'Ocha, qui ont ainsi été déplacées depuis le début du processus de mixage dans les territoires de Masisi et de Rusthuru.

Le 29 mars dernier, la Division des affaires civiles de la Monuc a conduit une mission d'évaluation sur l'axe Kiwanja/Nyamilima. Elle a constaté que les conditions de sécurité étaient encore précaires pour près de 40.000 personnes récemment retournées dans cette zone, avec des cas presque quotidiens de harcèlement, d'arrestations arbitraires, de confiscation de cartes électorales et des travaux forcés, a rappelé Kemal Saïki.


Informations supplémentaires

  • Rapport du Secrétaire Général sur les enfants et les conflits armés en République démocratique du Congo
  • Groupe de travail du Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés
  • Résolution 1612 du Conseil de Sécurité - Les Enfants et les conflits armés
  • Pour de plus amples informations, contacter:
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    Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=13018

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    **NOUVELLES BREVES**

    COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Prochaine journée de débat général sur les Ressources pour les droits de l’enfant - responsabilité des Etats (21 septembre 2007)
    http://www.crin.org/francais/discussion2007.asp

    CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME: Information sur les droits des enfants et la quatrième session du Conseil des droits de l'homme (du 12 mars au 5 avril 2007) http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=12801

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    CRINMAIL en français est une liste électronique d'adresses du Child Rights Information Network (CRIN). CRIN ne certifie, ne valide, ni ne vérifie les informations envoyées par ses membres à CRINMAIL. La responsabilité de la validité et de l'exactitude de toute information y figurant incombe à son auteur.

     

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