CRINMAIL 49: Edition spéciale sur la République Démocratique du Congo

24 juillet 2006 - CRINMAIL 49

Edition spéciale sur la République Démocratique du Congo (RDC)

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- Elections: espoir pour les enfants congolais piégés par la guerre [publication]

- Aide humanitaire pour des milliers de civils déplacés en Ituri [nouvelle]

- Les élections approchent, l’impunité perdure au Katanga [reportage]

- Nations Unies: Protéger les enfants dans les conflits armés [nouvelle]

- Ressources sur la situation des enfants en République Démocratique du Congo

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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected]. Si vous ne recevez pas ce message en format HTML, vous ne verrez pas ses liens hypertextes. C'est pourquoi, à la fin de chaque article, nous avons inclu une adresse URL complète qui vous renvoie à une page web contenant de plus amples informations.

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Elections: espoir pour les enfants congolais piégés par la guerre
[publication]

Viols, enfants soldats, déscolarisation, manque d’accès aux soins de santé, maladies, malnutrition : éclairage sur l’un des pays les plus dangereux du monde, ravagé par près de dix ans de conflit, alors que la tenue de prochaines élections permet un peu d’espoir.

[LONDON, 24 juillet 2006] - Les combats prolongés entre l’armée congolaise et les milices rebelles – en dépit d’un accord de paix signé il y a quatre ans et de la mise en place d’un gouvernement de transition – ont causé plus de morts que tout autre conflit depuis la fin de la 2ème guerre mondiale. Depuis 1998, près de quatre millions d’individus sont morts de maladies ou d’actes de guerre, ou ont disparu sans laisser de traces. En d’autres termes, tous les six mois, le bilan des morts et disparitions dues au conflit en RDC équivaut au nombre total de décès causés par le tsunami de décembre 2004 dans l’Océan Indien.

1200 morts chaque jour

Dans un rapport publié aujourd’hui à Londres, l’UNICEF rapporte que ce sont les enfants qui, en tant que victimes, ont défini cette tragédie souvent oubliée qui se déroule au cœur de l’Afrique, alors qu’elle est la crise humanitaire la plus meurtrière au monde depuis la deuxième guerre mondiale.
 
SOS Enfants: République démocratique du Congo, dont l’auteur est Martin Bell, Ambassadeur de l’UNICEF pour les urgences humanitaires, décrit l’impact de la guerre sur les enfants et leurs familles, lorsque les armées et milices se déchaînaient, dans la partie orientale du Congo en particulier. Chaque jour, douze cents personnes perdent la vie en RDC, des suites directes ou indirectes du conflit, et la majorité d’entre elles sont des enfants. On estime que des dizaines de milliers de gens ont été les victimes directes des violences, mais si le bilan est si lourd, c’est surtout à cause de la malnutrition et de la maladie, car les combats chassent régulièrement les civils de chez eux et l’instabilité de la situation les empêche d’avoir accès à des services de santé ou à une aide quelconque.
 
Tony Bloomberg, Représentant de l’UNICEF, a rejoint M. Bell à Londres pour la publication officielle du rapport, quelques jours seulement avant que les premières élections libres depuis quarante ans ne commencent en RDC. Le rapport – qui s’appuie en partie sur les observations personnelles de Martin Bell en RDC et l’expérience qu’il a acquise dans les pays en guerre – suggère qu’on peut espérer voir la fin du conflit grâce à des élections réussies. 
 
L’UNICEF rapporte que ces terribles statistiques font de la RDC l’un des trois plus dangereux pays où naître. A preuve, il meurt chaque année plus d’enfants de moins de cinq ans en RDC qu’en Chine, dont la population est pourtant 23 fois plus nombreuse. « Les enfants sont frappés de plein fouet par la guerre, la maladie et la mort, et pas seulement en tant que victimes, explique Tony Bloomberg. Ils sont aussi les témoins d’atrocités et de crimes (quand ils ne sont pas contraints d’y participer) qui leur infligent des traumatismes physiques et psychologiques. »

Parmi les aspects les plus graves du conflit, on note :

  • Les agressions sexuelles, utilisées comme armes de guerre contre les femmes et les enfants, ont atteint des proportions épidémiques. Rien que l’an dernier, on a compté  25 000 cas de viol dans l’est de la RDC et il ne s’agit là que des cas rapportés.
  • Les enfants sont victimes de la guerre en tant que réfugiés ou déplacés de l’intérieur. Dans la partie orientale de la RDC, au moins 120 000 personnes par mois sont chassées de leur foyer et 1,66 million de personnes restent déplacées. Ces migrations constantes privent les enfants d’une éducation, de soins de santé et de la chance de mener une vie normale.
  • Près de 30 000 enfants sont sans doute associés aux forces et groupes armés en tant que combattants, esclaves sexuels ou petites mains dans les camps.
  • Près de la moitié des enfants en âge d’école primaire ne sont pas scolarisés et un bébé de moins de douze mois sur trois n’est pas vacciné contre la rougeole. Quelque 31 pour cent d’enfants souffrent d’insuffisance pondérale, un chiffre alarmant.

Elections le 30 juillet

La paix passe par des élections libres et équitables. Celles-ci ne sont pas une panacée pour tous les maux qui accablent la nation, mais elles représentent un premier pas vers le rétablissement de l’ordre et de la stabilité. Le 30 juillet 2006, la population congolaise pourra réellement s’exprimer par les urnes, pour la première fois depuis quarante ans, et se verra offrir une chance réelle de mettre fin au conflit.

De façon à poursuivre l’assistance d’urgence, incluant le soutien aux enfants des rues dans les centres villes et à ceux travaillant dans les mines, l’UNICEF a réclamé 93,67 millions de dollars (76,15 millions d’euros) dans le cadre d’un appel consolidé pour ses programmes de 2006. Actuellement, l’UNICEF attend encore 62 pour cent de cette somme. La relative stabilité a permis un meilleur accès aux parties Est du pays, mais davantage de ressources est nécessaire pour atteindre ces besoins accrus.

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=9417

Pour de plus amples informations, contacter:
UNICEF
H-9, 3 United Nations Plaza, New York, NY 10017, US
Tel: +1 212 824 6127; Fax: +1 212 326 7731
Email: [email protected]
Website: http://www.unicef.org

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Aide humanitaire pour des milliers de civils déplacés en Ituri [nouvelle]

[BUNIA, le 13 juillet 2006] - Une première aide humanitaire a été distribuée aux milliers de civils déplacés par les combats qui opposent les miliciens à l’armée congolaise au nord-est du district de l’Ituri en République démocratique du Congo (RDC).

« Ces aides visent les enfants de moins de 5 ans qui sont les plus vulnérables. Ceci leur permettra d'attendre la prochaine distribution de vivres du Programme Alimentaire Mondial (PAM) », a expliqué Roger Djiouhou, chef du bureau de l'UNICEF en Ituri.
Toutes les familles ayant des enfants de moins de 5 ans recevront un kilogramme de biscuits énergétiques.

« Nous devons d’abord les identifier et connaître leurs besoins spécifiques pour leur apporter une assistance efficace », explique François Djissou, responsable du bureau du PAM en Ituri. « Il nous faut ensuite bien définir la stratégie de notre action humanitaire puisque le PAM prend déjà en charge d’autres déplacés à Beni, Komanda, Geti, Aveba, Katoni et Aveba. Rien que le mois passé, nous avons distribué 495 tonnes de vivres à 55 500 personnes », a-t-il ajouté.

« Au site de transit de Dele, à 3 km au sud de Bunia, nous avons enregistré au total 1 546 ménages, soit 7 273 personnes, venus précisément de Tinda, Jumba, Ngaju, Kombokabo, Ibara », a dit Damien MUHERYA, chargé de programme de l'ONG ADSSE et responsable de la distribution de l’aide aux déplacés.

Le 10 juillet dernier, des milliers de déplacés sont arrivés à Bunia, la ville principale d’Ituri, fuyant les combats entre l’armée congolaise et les milices des Forces de résistance patriotiques d’Ituri (FRPI) membres de la coalition de plusieurs groupes de milices, le Mouvement révolutionnaire congolais.

Les miliciens avaient lancé une offensive sur Tcheyi, à 100 kms au sud de Bunia, et la ville est sous leur contrôle depuis 12 jours. Selon une source militaire en Ituri, les combats ont fait au moins 30 morts parmi les soldats de l’armée congolaise et près d’une centaine parmi les miliciens.

Le conflit en Ituri a fait plus de 60 000 morts au cours des six dernières années et des centaines de milliers de déplacés et de réfugiés.

[Source: IRIN]

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=9411

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Les élections approchent, l’impunité perdure au Katanga [reportage]

[NEW YORK, 21 juillet 2006] - Tandis que la République Démocratique du Congo se prépare aux élections, l’incapacité du gouvernement à agir rapidement et efficacement contre les soldats et autres responsables de meurtres, viols et tortures opérés contre des civils au Katanga pourrait aggraver le climat actuel de violence et d’insécurité qui règne dans la province, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

Riche en témoignages, analyses, photographies et vidéos, une rubrique multimédia lancée la semaine dernière par Human Rights Watch et intitulée « Le triangle de la mort: Géographie de l'horreur au Katanga » rapporte les nombreuses violations des droits de l’homme commises par les soldats du gouvernement et les membres d’une force de défense locale connue sous le nom de Maï Maï au cours des trois dernières années au centre du Katanga. Il y a eu des centaines de morts et plus de 150 000 personnes ont abandonné leurs domiciles localisés dans la zone d’opérations militaires, zone que les résidents locaux ont surnommé « le triangle de la mort ».  

Le président au pouvoir, Joseph Kabila, lui même originaire du Katanga, est le favori actuel dans la course présidentielle. Mais, avec trente autres concurrents à la présidence, il pourrait bien faire face à un second tour électoral des semaines, ou même des mois après le premier tour qui doit avoir lieu le 30 juillet. En outre, les élections parlementaires requièrent un procédé en deux temps, prolongeant encore la période menant finalement à l’investiture d’un nouveau gouvernement.  
 
« Etalée dans le temps, la période électorale sera caractérisée par un climat d’incertitude avant qu’un nouveau gouvernement n’entre en fonction, » fait remarquer Alison Des Forges, conseillère à la Division Afrique de Human Rights Watch. « Durant cette période, faire justice ne peut attendre. Les autorités doivent faire répondre de leurs actes les responsables des abus s’ils tiennent à empêcher que de tels abus aient à nouveau lieu dans le futur ».  
 
En novembre 2005, l’armée congolaise lança une offensive militaire afin de briser une rébellion menée par les Maï Maï au Katanga. Des soldats du gouvernement ont systématiquement regroupé des centaines de civils soupçonnés d’être Maï Maï et en ont délibérément tué et torturé à mort des centaines. Ils ont aussi violé collectivement plusieurs femmes accusées d’avoir soutenu les Maï Maï.  
 
Dans cette rubrique multimédia spéciale, Human Rights Watch rapporte les crimes de guerres commis par les combattants des deux côtés du conflit et exhorte le gouvernement congolais à enquêter et poursuivre en justice les auteurs de ces crimes.  

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=9383
 
Pour de plus amples informations, contacter:
Human Rights Watch
350 Fifth Avenue, 34th floor, New York, NY 10118-3299, US
Tel: +1 212 216 1837; Fax: +1 212 736-1300
Email: [email protected]
Website: http://www.hrw.org

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Nations Unies: Protéger les enfants dans les conflits armés [nouvelle]

Les Nations unies ont renouvelé leur engagement, dans le sillage de la Résolution 1612 du Conseil de Sécurité sur la protection des enfants et les conflits armés adoptée l’année dernière.

[PARIS, 24 juillet 2006] - Un an après la signature d’une résolution historique visant à protéger les enfants en cas de guerre, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont discuté des mesures concrètes à prendre pour mettre les enfants vivant dans des zones de conflit à l’abri des violations les plus odieuses, comme les abus sexuels, les enlèvements ou les recrutements comme combattants.

Cette discussion s’est déroulée à la veille du premier anniversaire de la résolution du Conseil de sécurité 1612 (2005). Celle-ci préconisait la création d’un mécanisme de surveillance et de communication concernant six violations graves des droits de l’enfant, ainsi que la création d’un Groupe de travail sur les enfants et les conflits armés.

L’UNICEF et le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés (OSRSG/CAAC) se sont chargés de la mise en œuvre de la résolution, en collaboration avec d’autres partenaires, avec des activités de suivi et de rapport dans sept pays pilotes (Burundi, Côte d’Ivoire, Népal, République démocratique du Congo, Somalie, Soudan et Sri Lanka). Six catégories ont été prises en compte : l’assassinat ou la mutilation d’enfants, l’enlèvement, les attaques contre les écoles et les hôpitaux, la violence sexuelle, le recrutement des enfants et le refus de laisser l’aide humanitaire accéder aux zones de conflit.

« Cela fait des siècles que les enfants sont victimes des conflits, même si cette tragédie n’a guère été documentée et est restée en grande partie ignorée, a constaté la Directrice générale de l'Unicef Ann M. Veneman. Aujourd’hui, avec l’aide du Conseil de sécurité, nous sommes enfin en mesure de vérifier l’impact réel des guerres sur les enfants, ce qui nous permettra d’intervenir de façon plus efficace. Au cours des dix dernières années, les guerres ont provoqué la mort de quelque deux millions d’enfants, tandis qu’un nombre incalculable était obligé de fuir de chez eux ».

Suite à la résolution 1612, la première réunion du Groupe de travail du Conseil de sécurité consacrée aux questions de fond, qui s’est tenue au mois de juin, s’est penchée sur la situation en République démocratique du Congo.

« Nous espérons que le Groupe de travail proposera des recommandations spécifiques au Conseil de sécurité sur le sort à réserver aux auteurs de ces violations, à tous ceux qui continuent de défier les résolutions », a déclaré Mme Radhika Coomaraswamy, Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés.

« Maintenant que les mécanismes de suivi sont en place, a-t-elle ajouté, nous devons faire en sorte que des mesures concrètes soient prises à l’encontre des auteurs de ces crimes. Il importe d’aller aussi au-delà des problèmes des enfants soldats, de combattre toutes les violations graves commises à l’encontre des enfants et de veiller à leur réinsertion au sein de la société. Il est également vital d’élargir le suivi au-delà des pays pilotes afin d’assurer la protection des enfants dans toutes les zones de guerre ».

L’UNICEF et le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, ainsi que leurs partenaires, ont rappelé qu’ils tenaient à ce que le mécanisme de suivi débouche directement sur des programmes qui fourniront aux enfants ayant été victimes de traumatismes, les soins et le soutien appropriés, les traitements médicaux, la recherche et la réunification des familles.

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=9401

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Ressources sur la situation des enfants en République Démocratique du Congo

Titres, résumés et liens vers des actualités et publications récentes sur la situation des enfants en République Démocratique du Congo:

IRIN: Diamants, enfants et sorcellerie [nouvelle]

[MBUJI MAYI, 21 juillet 2006] - Premier produit d’exportation de la République Démocratique du Congo (RDC), les diamants, proviennent généralement des riches gisements de la province du Kasai Oriental (Centre). Mais ironie du sort, les habitants de cette province comptent parmi les plus pauvres de la RDC et les diamants exploités dans la région semblent être un réel facteur de désintégration sociale. L’essentiel du travail d’extraction est réalisé par des enfants et beaucoup perdent la vie dans les mines de diamants à la suite d’accident ou à cause de violences liées à ces pierres précieuses. Mais dans cette province de la RDC, la méfiance entre les habitants alimente des superstitions et selon des rumeurs tout aussi étranges que terribles, des milliers d’enfants seraient accusés de sorcellerie.

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=9392

IRIN: Sans argent, point d'école! [nouvelle]

[KISANGANI, 17 juillet 2006] - Sur une population de 60 millions d’habitants, plus de 3,5 millions d’enfants ne sont pas scolarisés en RDC. Selon le document de stratégie pour la réduction de la pauvreté élaboré conjointement par le gouvernement congolais et les agences des Nations unies en mars 2006, la situation n’a fait que se détériorer au cours des dernières années. En 1995, 25 pour cent des enfants n’étaient pas scolarisés. En 2001 ce chiffre est passé à 30 pour cent.

La nouvelle constitution approuvée en décembre dernier par le peuple congolais garantit une éducation gratuite pour tous les élèves des écoles primaires et secondaires. Mais comme les enseignants ne sont pas payés, un système parallèle s’est développé et les écoles du pays exigent désormais une participation des parents dont le montant peut varier de 15 cents à un dollar, dans les zones rurales, ou de 10 dollars à 30 dollars à Kinshasa, la capitale. Les filles sont les principales victimes du système de participation parentale instauré dans les écoles.

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=9301

Watchlist on Children and Armed Conflict: Survivre, le défi quotidien des enfants dans le conflit armé en République démocratique du Congo [publication]

[LONDRES, 27 avril 2006] - Malgré quelques avancées, Watchlist a constaté la poursuite de violations systématiques et odieuses contre les enfants en RDC dans chacune des principales catégories définies par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans sa résolution (1612) de 2005 sur les enfants et les conflits armés. Ces violations sont les suivantes: massacres et mutilations, viols et autres formes de violence sexuelle, enlèvements, refus d’autoriser l’accès aux organisations humanitaires, attaques contre les écoles, recrutement et utilisation d’enfants. En outre, d’autres violations, telles que le déplacement forcé et la torture, sont toujours commises contre des enfants et leurs familles. Ce rapport dresse une liste des principaux faits constatés par Watchlist entre 2003 et le début de janvier 2006.

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=8124&flag=report

Human Rights Watch: Quel avenir? Les enfants de la rue en République démocratique du Congo [publication]

A l'approche des élections presidentielles, les dizaines de milliers d'enfants des rues que compte le Congo risquent d'être victimes de manipulations politiques et de maltraitances physiques. Ces dernières années, les dirigeants des partis politiques ont recruté des enfants des rues pour semer l'agitation lors de manifestations de masse. Dans la plupart des cas, les forces de l'ordre ont réagit à ces manifestations par un usage excessif de la force, tuant ou blessant ainsi des dizaines d'enfants.

Ce rapport montre de quelle facon les forces militaires, policières et d'autres adultes abusent quotidiennement des enfants de la rue au Congo. Les conflits armés, le SIDA, l'existence de frais de scolarite et les accusations de sorcelleries ont fait doubler le nombre d'enfants des rues ces dix dernières annees. Dépourvus d'un abri, de nourriture et de la possibilité de répondre a leurs besoins fondamentaux, ces enfants vivent dans l'insécurité et la peur.

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=7917&flag=report

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