CRINMAIL 45

20 mars 2006 CRINMAIL 45

 

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- ETUDE SUR LA VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS: Questionnaires à l'intention des gouvernements [appel aux ONG]

- COMMISSION DES DROITS DE L'HOMME: 62ème session et statut des négociations [nouvelle] 

- COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Journée de débat général [appel aux ONG] 

- COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Rapports alternatifs pour la 42ème session [nouvelle]

- MEXIQUE: Forum mondial de l'eau pour les enfants [événement]

- JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME:  Le rôle des femmes dans les prises de décisions [nouvelle]

- LIBYE : Des femmes et des filles emprisonnées indéfiniment sans chefs d’accusation [nouvelle]

- PROGRAMMATION BASEE SUR LES DROITS: Cours à distance [événement]

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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected]

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ETUDE SUR LA VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS: Questionnaires à l'intention des gouvernements [appel aux ONG]

L'étude du Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur la violence contre les enfants permettra de dresser un tableau complet de la nature et des causes de la violence contre les enfants. L'étude proposera aussi des recommandations à l'attention des Etats Membres, du système de l'ONU ainsi que de la société civile, concernant notamment la prise de mesures dans les domaines de la prévention, la réparation, et la réhabilitation, au niveau national et international. Le rapport final devrait être présenté à l'Assemblée Générale en 2006.

Au début de l'année 2004, l'ONU a envoyé un questionnaire à tous les gouvernements, demandant des informations concernant leur législation, leur politique, leurs statistiques et leurs programmes sur la violence contre les enfants. Disponible dans les six langues de l'ONU, le questionnaire a été diffusé en mars 2004, et devait être renvoyé au secrétariat de l'Etude avant le 31 juillet 2004. Jusqu'à maintenant, seulement 126 gouvernements ont répondu. Vous trouverez ci-dessous une liste des 65 gouvernements qui n'ont pas encore rendu le questionnaire. Il serait peut-être utile de contacter votre gouvernement s'il figure sur cette liste, afin de l'encourager à remplir et renvoyer le questionnaire aussi vite que possible:

Afghanistan, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Bénin, Bhoutan, Bosnie-Herzégovine, Botswana, Brunei Darussalam, Burundi, Cambodge, Cap Vert, Côte d'Ivoire, Cuba, Djibouti, Equateur, Guinée équatoriale, France, Gabon, Ghana, Grèce, Guinée-Bissau, Inde, Iran, Irk, Irlande, Kiribati, République Populaire Démocratique de Corée, République Démocratique Populaire Lao, Libéria, Jamahiriya Arabe Libyenne, Ex-République Yougoslave de Macédoine, Madagascar, Malawi, Maldives, Malte, Iles Marshall, Micronésie, Myanmar, Nauru, Oman, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Roumanie, Saint Kitts-et-Nevis, Saint Vincent-et-lesGrenadines, Samoa, Saint-Marin, Sao Tomé-et-Principe, Arabie Saoudite, Sénégal, Iles Salomon, Somalie, Afrique du Sud, Soudan, Swaziland, Timor-Leste, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turkménistan, Tuvalu, Emirats Arabes Unis, Vanuatu, Viet Nam, Zimbabwe  

Pour en savoir plus

Questionnaire en français

Site CRIN sur la violence contre les enfants 

Site ONU sur l'Etude sur la violence contre les enfants

Visit: http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=7659

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COMMISSION DES DROITS DE L'HOMME: 62ème session et statut des négociations 
[nouvelle]

[13 mars 2006] - La Commission des Droits de l'Homme, qui devait commencer lundi 13 mars à Genève, a décidé de suspendre ses travaux jusqu'à lundi 20, dans l'attente d'une décision à New York sur la création du Conseil des Droits de l'Homme, appelé à la remplacer.

Manuel Rodríguez Cuadros, président de la 62ème session de la Commission des Droits de l'Homme, a donné aujourd'hui, au Palais des Nations à Genève, une conférence de presse à l'issue de la décision, prise par la Commission, de suspendre ses travaux pour une semaine pendant que les consultations se poursuivent à l'Assemblée générale à New York sur la création d'un Conseil des Droits de l'Homme.

Citant « le souhait collectif d'obtenir le soutien le plus ferme possible au nouveau Conseil des Droits de l'Homme », Jan Eliasson, président de l'Assemblée Générale, a indiqué vendredi dernier qu'il reportait à cette semaine l'examen du projet de Résolution par les Etats membres, très critiqué par les Etats-Unis.

« La raison de cette suspension est de donner le temps au bureau élargi et aux groupes régionaux de mener des consultations pour établir le programme de travail de la Commission dans deux hypothèses: la première, celle de la création du Conseil des Droits de l'Homme et la deuxième, celle de l'absence d'accord pour aboutir à la création du Conseil », a déclaré aujourd'hui Manuel Rodríguez Cuadros, selon un communiqué publié aujourd'hui à Genève.

Le président a souligné que la Commission et son bureau ont décidé de tenir de toute façon la session, quelle que soit la décision prise à New York. « C'est-à-dire que les travaux de la Commission reprendront le lundi 20 mars, pour mener à bien l'actuelle période de session dans l'exercice de la compétence et des facultés de la Commission en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme », précise le communiqué.

Rodríguez Cuadros a estimé qu'une décision devrait intervenir mercredi à New York.

Statut des négociations sur la création d'un Conseil des Droits de l'Homme  

Le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Jan Eliasson, a présenté, le 23 février dernier, un projet de Résolution établissant le nouveau Conseil des Droits de l'Homme. Les principaux éléments nouveaux distinguant le Conseil de la Commission sont les suivants:

  • le nombre de membres passe de 53 à 47; ils sont élus à la majorité absolue de l'Assemblée générale, en fonction de leur engagement concret envers les droits de l'Homme; ils ne sont pas rééligibles après deux mandats consécutifs;
  • l'Assemblée générale peut suspendre, par une majorité de deux tiers, un membre dont le pays est responsable de violations graves et systématiques des droits de l'Homme;
  • le Conseil tiendra un minimum de trois sessions annuelles de dix semaines chacune, et aura la possibilité de se réunir en sessions spéciales à la demande d'un de ses membres et le soutien d'un tiers du Conseil;
  • le Conseil des droits de l'Homme sera un organe subsidiaire de l'Assemblée Générale des Nations unies et aura ainsi un statut institutionnel plus élevé;
  • le Conseil disposera d'un mécanisme d'évaluation périodique universelle au sein duquel le respect des obligations en matière de droits de l'Homme de tous les Etats sera évalué.

Le projet de Résolution spécifie que la Commission sera abolie le 16 juin 2006, et que les élections des membres du Conseil des Droits de l'Homme auront lieu le 9 mai 2006. La date de la première session du Conseil a été établie pour le 19 juin 2006.

"Ne pas adopter le projet de proposition, c'est risquer de faire considérablement reculer la cause des droits de l'Homme", a déclaré Louise Arbour, Haut Commissaire aux droits de l'Homme. Tout comme Jan Eliasson et Kofi Annan, Secrétaire-Général des Nations Unies, elle appelle les gouvernements à adopter le projet au plus vite.

Cependant, les gouvernements ne sont pas encore arrivés à un consensus. Bien que l'Union Européenne et le Japon, entre autres Etats-membres aient déjà exprimé leur soutien pour le projet, l'ambassadeur américain, John Bolton, a déclaré que Washington n'était pas satisfait du texte et que les Etats-Unis souhaitaient rouvrir les négociations intergouvernementales.   

Les ONG concernées, quant à elles, ont réagi de façon mitigées:

Selon UN Watch, basé à Genève, le projet de Résolution ne fait pas honneur aux plans de réforme proposés l'année dernière par Kofi Annan, surtout en ce qui concerne le problème des membres responsables de violations: "Le plan du Secrétaire-Général demandait qu'un tiers de l'Assemblée générale puisse suspendre un membre, mais le texte actuel spécifie deux-tiers. UN Watch se déclare aussi décu par le fait que les ONG se verront constamment menacées d'expulsion par la clause OP 11 qui spécifie que la participation des ONG serait basée sur "leur contribution la plus efficace".

Human Rights Watch attendaient une Résolution plus ambitieuse mais accueillent avec plaisir les changements concernant l'élection des membres, le nombre de sessions, et le mécanisme d'évaluation périodique universelle. Aux côtés d'autres ONG basées aux Etats-Unis, Human Rights Watch ont commencé à faire du lobbying auprès de la Secrétaire d'Etat Condoleezza Rice pour que le gouvernement adopte le projet de Résolution.

Amnesty International a déclaré que "le Conseil qui doit être mis en place par la Résolution aura moins de pouvoirs que ce qu’on espérait, de nombreux gouvernements n’ayant pas tenu leur engagement déclaré en faveur des droits humains". Cependant, tout comme Human Rights Watch, Amnesty appelle les gouvernements à adopter sans délai le projet de Résolution et à ne pas "l'édulcorer davantage".

Les droits de l'enfant à la 62ème session 

Malgré toutes les incertitudes concernant la nature et la longueur de la 62ème session, les organisations de droits de l'enfant se préparent pour une session de six semaines et les rapports sont rendus à la Commission comme à l'accoutumée. Jusqu'à maintenant, les rapports en français rendus sous le thème numéro 13 (droits de l'enfant) dans l'emploi du temps de la Commission sont:

Le Sous-groupe sur la Commission des Droits de l'Homme (Groupe des ONG pour la Convention des droits de l'enfant) coordonne le travail des ONG désireuses de promouvoir les droits de l'enfant à la session annuelle de la Commission. Le Sous-groupe veille à ce que la Commission prenne en considération les droits et les situations spécifiques des enfants dans le monde entier, dans son travail régulier aussi bien que lors des sessions annuelles, notamment en facilitant les réunions du Caucus pour les droits de l'enfant - un groupe représentant les interêts de l'enfant et dont les participants se réunissent régulièrement pour discuter de questions relatives aux droits de l'enfant.

Le Caucus sur les droits des enfants a été créé par le Sous-groupe dans le but de coordonner et préparer ce travail pendant l'année. De plus, le Caucus se réunit chaque jour durant la session de la Commission pour se tenir au courant des nouveaux développements à la Commission et assurer une action coordonnée. Les ONG sont chaleureusement invitées à participer à ces briefings. Le Caucus les invite à soumettre leurs propositions d'exposés, d'activités, et d'événements pour la promotion des droits de l'enfant.

Lors de la 62ème session, CRIN enverra régulièrement des CRINMAIL sur les actualités de la session, y compris les panels des ONG et les briefings du Caucus sur les droits de l'enfant. Le site web sera aussi régulièrement mis à jour en anglais, français et espagnol au lien suivant: http://www.crin.org/chr/news 

Pour en savoir plus:

Site CRIN:

- Page de la 62ème session de la Commission (français)
- Page actualités sur la réforme de la Commission (français, anglais, espagnol)
- Sous-groupe sur la Commission des Droits de l'Homme (anglais)

Site ONU:

- Reform the UN (anglais)
- Commission des Droits de l'Homme (français)   
- Conseil des Droits de l'Homme (anglais)

Actualités CRIN:

- La Commission Suspend ses Travaux pour une Semaine 
- 62ème Session de la Commission des Droits de l'Homme 
- Face aux réticences américaines, Kofi Annan appelle les Etats à l'adoption du Conseil des Droits de l'Homme  
- Projet de Résolution sur la création du Conseil des Droits de l'Homme  

Visiter: http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=7552 

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COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Journée de débat général [appel aux ONG] 

Le Comité des Droits de l'Enfant a décidé de consacrer la prochaine journée de débat général au thème: "Parler, participer et décider - Le droits de l'enfant d'être entendu". L'événement aura lieu au Palais Wilson à Genève, Suisse, le vendredi 15 Septembre 2006 de 10h à 18h.

La journée de débat se déroule dans le cadre d'une réunion publique, à laquelle sont chaleureusement conviés les représentants de gouvernements, d'organismes et institutions spécialisées des Nations Unies et d'organisations non gouvernementales, notamment de groupes de jeunes, ainsi que des experts. Cependant, pour des raisons pratiques, les participants sont invités à remplir un formulaire d'inscription et à le renvoyer avant le 1 septembre 2006.

Pour faciliter la discussion, le Comité a décidé de séparer les participants en deux groupes de travail qui devront se concentrer sur les deux thèmes suivants:

  • le droit de l'enfant d'être entendu dans les contextes judiciaires et administratifs (ce qui comprend les questions concernant la famille, la santé, le statut d'immigration, l'éducation).
  • les enfants comme participants actifs à la société (dans la famille, l'école, les associations, la politique).

Les ONG et les enfants sont invités proposer des contributions écrites sur les thèmes ci-dessus au Haut-Commissariat aux droits de l'Homme (OHCHR) avant le 30 juin 2006 à l'adresse suivante: [email protected]. Les contributions seront limitées à sept pages. Les contributions orales sont aussi acceptées lors du débat, mais devraient prendre la forme d'interventions plutôt que de discours. 

Pour tout renseignement sur l'inscription, contacter:
Secrétariat du Comité des Droits de l'Enfant
Bureau du Haut-commissaire aux droits de l'Homme
Email: [email protected]
Website: http://www.ohchr.org/english/bodies/crc/discussion.htm 

Pour tout renseignement sur les contributions, contacter:
Laura Theytaz-Bergman
Groupe des ONG pour la Convention des droits de l'enfant
Email: [email protected]

Actualités CRIN
- Calendrier d'événement  
Contributions des ONG  
Page actualité sur le Comité des droits de l'enfant 
- Information sur la 43ème session du Comité  

Visiter: http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=7660

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COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Rapports alternatifs pour la 42ème session [nouvelle]

La prochaine session du Comité des Droits de l'Enfant se tiendra du 15 mai au 2 juin 2006 au Palais Wilson à Genève. Les rapports alternatifs rendus au Comité par les ONG pour la 42ème session sont maintenant disponibles sur le site de CRIN. Les rapports restants seront postés sur le site au fur et à mesure.

Seront examinés les rapports de la Colombie (troisième rapport périodique), Lettonie (deuxième rapport périodique), Liban (troisième rapport périodique), Iles Marshall (deuxième rapport périodique), Mexique (troisième rapport périodique), Turkménistan (rapport initial), Tanzanie (deuxième rapport périodique) et Uzbékistan (deuxième rapport périodique).

De plus, le Comité examinera les rapports de l'Islande, du Qatar et de la Turquie sur la mise en pratique du Protocole facultatif sur la vente d'enfants, ainsi que les rapports de la Belgique, du Canada, de la République Tchèque, d'El Salvador, et de l'Islande sur la mise en pratique du Protocole facultatif sur les enfants et les conflits armés.

Les Etats parties ont récemment commencé à soumettre leurs rapports sur la mise en pratique des deux Protocoles de la Convention. A ce jour, le Protocole facultatif sur la vente d'enfants a 114 signatures and 104 ratifications; 15 rapports initiaux ont été rendus jusqu'à maintenant. Le Protocole facultatif sur les enfants et les conflits a 121 signatures et 107 ratifications; 20 rapports initiaux ont été rendus.

La Convention relative aux droits de l'enfant a 192 Etats parties. Seuls les Etats Unis et la Somalie ne l'ont pas encore ratifiée.  

Actualités CRIN 
Page actualité sur le Comité des droits de l'enfant 
- Information sur la 42ème session du Comité   

Visiter: http://www.crin.org/docs/resources/treaties/crc.25/annex-vi-crin.asp

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MEXIQUE: Forum mondial de l'eau pour les enfants [événement]

Date: 16-22 mars 2006
Location: Mexico, Mexique

Le Forum mondial de l’eau pour les enfants est un rassemblement de jeunes qui abordent les questions de l’eau, de la survie et de l’éducation lors du quatrième Forum mondial de l’eau qui se tient à Mexico au Mexique du 16 au 22 mars. Pour la première fois, les enfants peuvent faire entendre leur voix dans le débat mondial sur l’eau. Une centaine d’entre eux, venus des quatre coins du globe, ont pris place à la table des ministres pour discuter de ce que peuvent faire les jeunes pour aider à résoudre la crise croissante de l’eau dans le monde.

Le Forum mondial de l’eau pour les enfants est organisé par l’UNICEF en collaboration avec l’Institut mexicain de technologie, le Projet WET et le Forum japonais de l’eau. L’UNICEF parraine la participation de vingt filles et garçons âgés de 11 à 15 ans, qui tous militent pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans des communautés en développement d’Afrique (Ethiopie, Kenya, Malawi et Nigéria), Asie (Bangladesh, RDP lao, Népal et Tadjikistan) et Amérique latine (Colombie et Nicaragua). Ils communiquent d’impressionnants récits chargés d’espoir en provenance des pays les plus pauvres du monde : des adolescents du Bangladesh qui proposent une éducation à l’hygiène dans les bidonvilles ou des écoliers du Malawi qui établissent des sites pour se laver les mains dans leur village. Beaucoup de pays industrialisés ont envoyé également des participants.

Un sixième de la population de la planète, soit 1,1 milliard de personnes, doit se débrouiller chaque jour sans eau salubre. Et 2,6 milliards de personnes n’ont pas accès à des latrines, même rudimentaires. Ces conditions de vie choquantes créent ce qui est probablement le plus grave problème de santé publique du monde. A tout moment, une proportion importante des habitants des pays en développement souffrent ou meurent de maladies d’origine hydrique comme le choléra, les parasitoses intestinales ou la typhoïde.

Les enfants sont les premiers touchés par cette crise sanitaire mondiale. Les maladies diarrhéiques, dues à une eau insalubre et à de mauvaises conditions sanitaires, tuent chaque jour plus de 4 500 enfants. Elles représentent la deuxième cause de mortalité infantile au plan mondial. Des millions d’autres survivent difficilement et deviennent une proie facile pour d’autres infections. Et les économies en développement sont elles-mêmes affectées. Sans un minimum de vingt litres d’eau salubre par jour (le contenu de deux seaux), les enfants ont peu de chance d’échapper à la pauvreté. Ils héritent au contraire d’une mauvaise santé, seront obligés de manquer l’école et vivront dans le sous-développement. Les pertes de productivité coûtent jusqu’à 63 milliards de dollars par an aux nations les plus pauvres.

Le Forum mondial de l’eau pour les enfants souligne le rôle crucial mais trop longtemps négligé que les enfants peuvent jouer pour faire bénéficier un milliard de personnes de plus d’un approvisionnement en eau salubre et de bons moyens d’assainissement dans le cadre des objectifs fixés au plan mondial. En souscrivant aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), le monde s’est engagé à diminuer de moitié le nombre de personnes vivant sans eau salubre ni moyens d’assainissement de base et à réduire la mortalité infantile de façon spectaculaire d’ici à 2015. Pour atteindre ces objectifs, il faut donner la priorité aux besoins des enfants, les faire participer et écouter leur point de vue.

Dans bien des communautés pauvres, les enfants sont les héros méconnus de la lutte contre les maladies d’origine hydrique. Rien qu’en apprenant à leur famille et à leurs amis à se laver les mains, ils peuvent aider à réduire de quarante pour cent le nombre de cas de diarrhée dans leur quartier. Les enfants qui ont amélioré les installations sanitaires de leur école ont permis la scolarisation d’un plus grand nombre de filles.

Pour de plus amples informations, contacter:
Claire Hajaj, UNICEF New York
H-9, 3 United Nations Plaza, New York, NY 10017, US
Tel: + 1 212 824 6127; Fax: + 1 212 326 7731
Email: [email protected]
Website: http://www.unicef.org

Pour en savoir plus:

Calendrier d'événements CRIN 

En savoir plus sur les enfants participant 

Dossier Unicef sur les enfants et l'eau  

Sécheresse en Ethiopie, au Kenya et au Mali  

Visiter: http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=7621 

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JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME:  Le rôle des femmes dans les prises de décisions [nouvelle]

Message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 2006:

"Le thème choisi cette année pour la Journée internationale de la femme – le rôle des femmes dans les prises de décisions – est au cœur de la promotion de la femme à travers le monde et essentiel au progrès de l’humanité toute entière.  Comme nous le dit la Déclaration de Beijing, « le renforcement du pouvoir d’action des femmes et leur pleine participation sur un pied d’égalité à tous les domaines de la vie sociale, y compris aux prises de décisions et leur accès au pouvoir, sont des conditions essentielles à l’égalité, au développement et à la paix ».

La communauté internationale commence enfin à saisir une notion fondamentale: les femmes sont tout autant concernées que n’importe quel homme par les défis auxquels l’humanité devra faire face au XXIe siècle, en matière de développement économique et social comme en matière de paix et de sécurité. Souvent, elles sont davantage concernées. Il est donc juste et nécessaire que les femmes prennent part aux instances de prise de décisions dans tous les domaines, à forces égales et en nombre égal.

Le monde commence aussi à comprendre qu’il n’y a pas de politique de promotion du développement, de la santé et de l’éducation plus efficace que le renforcement du pouvoir d’action des femmes et des filles.  J’irais même jusqu’à dire qu’il n’y a pas meilleure politique pour prévenir les conflits ou parvenir à la réconciliation après un conflit.

Il est vrai que nous pouvons célébrer un certain nombre d’avancées en matière de représentation des femmes à travers le monde. En janvier de cette année, la proportion de femmes dans les parlements nationaux a atteint un nouveau record à l’échelle planétaire. On compte actuellement 11 femmes chefs d’État ou de gouvernement réparties sur tous les continents, et trois pays (le Chili, l’Espagne et la Suède) sont dirigés par des gouvernements qui comptent un nombre égal d’hommes et de femmes.

Mais nous devons aller encore plus loin, bien plus loin. Globalement, les progrès sont lents. Gardons à l’esprit que dans certains pays, l’augmentation du nombre de femmes dans les instances de prise de décisions ne s’est pas faite toute seule. Elle est plus souvent le résultat d’initiatives institutionnelles et électorales, telles que l’adoption d’objectifs et de quotas, de l’engagement des partis politiques et d’une mobilisation soutenue.  Elle est également le fruit de mesures ciblées et concertées visant à améliorer l’équilibre entre vie familiale et travail. Ce sont là des enseignements que chaque nation, ainsi que les Nations Unies, doivent prendre très au sérieux.

Lors du Sommet mondial de 2005, les dirigeants du monde entier ont déclaré que « ce qui est un progrès pour les femmes est un progrès pour tous ». En cette Journée internationale de la femme, engageons-nous de nouveau à démontrer la vérité de cette affirmation. Veillons à ce que la moitié de la population de la planète occupe la place qui lui revient dans les prises de décisions du monde entier".

UNICEF

Pour la journée de la femme 2006, l’UNICEF a choisi de mettre l’accent sur la violence dont les femmes sont victimes. Infanticides de filles, mariages précoces, maltraitances, viols… Ces pratiques, légitimées par les traditions, sont aussi officiellement condamnées qu’elles sont officieusement tolérées.

Depuis 1945, l’égalité hommes-femmes figure dans les textes internationaux et en juin 1946 la Commission de la condition de la femme voit le jour pour promouvoir les droits des femmes dans les domaines politique, économique, civil, social et culturel.

Si, soixante ans plus tard, alors que se réunit la Commission de la Condition de la Femme à New York, les efforts de la communauté internationale ont permis d’élever le niveau de vie des femmes dans certaines régions du monde, le principe d’égalité n’est pas encore une réalité dans de nombreux pays et circonstances.

Les dégâts causés se comptent encore par millions: 100 à 140 millions de femmes mutilées ou excisées dans le monde, 3 millions de fillettes chaque année dans 28 pays, 60 millions de femmes qui « manquent » à cause des infanticides de filles, des millions d’autres femmes – de tous continents, de tous pays et toutes classes sociales – vivant sous la menace de brutalités physiques.

Pour en savoir plus:

Actualités CRIN 

Dossier sur la violence à l'égard des femmes 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infodetail.asp?id=7519 

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LIBYE : Des femmes et des filles emprisonnées indéfiniment sans chefs d’accusation [nouvelle]

[LONDRES, le 28 février 2006] – Le gouvernement libyen emprisonne arbitrairement des femmes et des jeunes filles pour une durée indéfinie dans des centres de « réhabilitation sociale », a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié fin févreir. Officiellement présentés comme des centres d’accueil destinés aux femmes et jeunes filles « vulnérables et compromises par leur conduite immorale », ces lieux sont en fait de véritables prisons.

Le rapport de 40 pages, intitulé A Threat to Society? Arbitrary Detention of Women and Girls for ‘Social Rehabilitation' (Une menace pour la société ? La détention arbitraire de femmes et de jeunes filles en vue de leur « réhabilitation sociale »), décrit les graves et nombreux cas de violations des droits de l’homme dont sont victimes les femmes et les jeunes filles détenues dans ces lieux. Ces cas relèvent de violations du droit à la liberté, du droit à la liberté de mouvement, du droit au respect de la dignité de la personne humaine, du droit au respect de la vie privée et du droit d’accès à la justice.  

Les autorités libyennes y retiennent nombre de femmes et de jeunes filles n’ayant commis aucun délit ou ayant déjà purgé leur peine. Certaines sont là car, ayant subi un viol, elles ont été bannies de leur famille dont elles « entachent » l’honneur. La majorité des femmes et des filles transférées dans ces centres le sont contre leur gré, tandis que celles qui y viennent volontairement le font car il n’existe pas en Libye de véritables refuges pour les victimes de violences.  

« Ces centres sont bien plus là pour punir que pour protéger » a déclaré Farida Deif, chercheur sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord pour la division droits des femmes de Human Rights Watch et auteur de ce rapport. « Comment peut-on les appeler des refuges alors que la plupart des femmes et des jeunes filles interrogées nous ont dit que si elles le pouvaient elles s’échapperaient immédiatement? »  

Les centres de « réhabilitation sociale » s’apparentent en effet plus à des prisons. Les femmes et les jeunes filles y dorment dans des quartiers fermés et ne sont pas autorisées à quitter les lieux. Parfois, les gardiens les astreignent à de longues périodes d’isolement, éventuellement avec le port de menottes, pour d’aussi simples raisons que celle de « leur avoir répondu ». A leur arrivée, on leur fait subir des tests de dépistage de maladies contagieuses et la plupart d’entre elles subissent des examens de virginité intrusifs. Certaines n’ont que 16 ans mais les autorités ne leur apportent aucune formation en dehors du cours d’instruction religieuse hebdomadaire.  

Ces femmes et ces jeunes filles n’ont pas la possibilité de contester leur emprisonnement devant une juridiction et n’ont aucune représentation juridique. Les conditions de sortie de ces centres de « réhabilitation sociale » sont, par essence, arbitraires et coercitives. Il leur est impossible d’en sortir sans qu’un parent de sexe masculin ne se porte garant ou qu’elles n’acceptent de se marier, souvent à un inconnu venu y chercher une épouse.  

A l’occasion de réunions avec Human Rights Watch fin janvier, le gouvernement libyen a promis d’étudier les abus présentés dans le rapport. Aicha Al Khadafi, fille du chef libyen Mouammar Al Kadhafi, a également promis d’enquêter en la matière. Elle préside le Wa’tassima, un organisme caritatif chargé par le gouvernement de superviser les centres de « réhabilitation sociale » de Tripoli. Fin février, le directeur exécutif de cet organisme informait Human Rights Watch que le gouvernement venait d’établir un conseil spécialisé pour étudier les conditions régnant dans les centres du pays entier, y compris sur le bien-être physique et psychologique des détenues.  

Human Rights Watch se réjouit de la création de ce nouveau conseil et lui demande d’étudier de première main les conditions dans ces centres et de documenter objectivement toutes les violations de la loi libyenne dans un premier lieu. Finalement, le gouvernement libyen devrait libérer toutes les femmes et jeunes filles qui ne purgent pas de peine criminelle mais qui sont néanmoins détenues dans ces centres et aussi établir des centres d’accueil bénévoles pour les femmes et jeunes filles qui pourraient être victime de violences.  

« La Libye ne peut pas enfermer ces femmes sous le prétexte de les protéger », a affirmé Deif. « Les femmes et les jeunes filles qui ont besoin d’être protégées des violences méritent de vrais centres d’hébergement, pas de centres carcéraux punitifs ».  

Pour de plus amples informations, contacter:
Human Rights Watch
350 Fifth Avenue, 34th floor
New York, NY 10118-3299
Tel: +1 212 216 1837
Email: [email protected]
Website: http://www.hrw.org 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=7624&flag=news       

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PROGRAMMATION BASEE SUR LES DROITS: Cours à distance [événement]

Date: 20 septembre-12 décembre 2006
Location: En ligne

Human Rights Education Associates (HREA) est une organisation non-gouvernementale internationale dédiée à l'éducation aux droits de l'homme, à la formation de militants et de professionnels, au développement de matériel et de programmes d'enseignement ainsi qu'à la mise en place d'une communauté virtuelle grâce aux technologies électroniques. HREA organise un cours à distance sur "La Programmation basée sur les droits humains" dont le but est d'initier le personnel des organisations pour le développement et des ONG (internationales) à la programmation basée sur les droits.

Une approche basée sur les droits de l'homme est un cadre conceptuel pour le processus du développement humain normativement basé sur les droits de l'homme internationaux standards et orienté de façon à promouvoir et protéger les droits de l'homme. Pour l'essentiel, une approche basée sur les droits intègre les normes, critères et principes du système international des droits de l'homme aux plans, politiques et processus des programmes de développement.

Les participants approfondiront leur connaissance des projets et programmes de développement dans le cadre des droits de l'homme et apprendront à appliquer les principes d'équité, d'autonomisation, de participation et de responsabilité aux différentes phases de préparation et de mise en œuvre du projet. Les participants seront sensibilisés aux moyens d'intégrer des pratiques anti-discriminatoires aux programmes et à prêter attention aux groupes vulnérables. Le cours sera concentré sur les outils pratiques pour l'estimation de la situation des droits de l'homme, la préparation du programme, sa mise en œuvre, son contrôle et son évaluation dans un cadre conceptuel basé sur les droits.

Le cours est constitué d'environ 50 heures de lecture, de travail de groupe interactif, de communication entre étudiants et instructeurs et de devoirs et s'étend sur une période de 10 semaines. Le cours est destiné au personnel des organisations pour le développement et pour les droits de l'homme/justice sociale chargées de développer, de concevoir et d'encadrer des programmes. Les candidats devront avoir une bonne maîtrise de la langue française ainsi que de solides compétences leur permettant d'être à l'aise avec l'usage d'un ordinateur et de l'Internet.

Date limite pour le dépôt des candidatures: 1er juin 2006

Pour de plus amples informations, contacter:
[email protected] 

Visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=7477

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