CRINMAIL 40

4 Novembre 2005 - Table des matières du CRINMAIL Nº 40

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- ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES: Questions des droits de l'enfant [nouvelle]

- REFORME DES NATIONS UNIES: Débat sur la réforme des organes de traités et sondage sur la réforme de la Commission des droits de l'Homme [appel à participation]

- VIH/SIDA: Campagne mondiale pour les enfants, contre le Sida [nouvelle]

- ENFANTS EN CONFLIT AVEC LA LOI: Nouvelle Tribune Internationale [publication]

- ÉTATS-UNIS: Des milliers de mineurs condamnés à la réclusion à perpétuité [nouvelle]

- ENFANTS ET ARMES LEGERES: Cadre pour une intervention efficace [publication]

- ENVIRONNEMENT: Jeu éducatif sur l'eau et l'assainissement [jeu]

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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected]

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ASSEMBLEE GENERALE DES NATIONS UNIES: Questions des droits de l'enfant [nouvelle]

[NEW YORK, 14 Septembre 2005] - Plusieurs exposés sur la situation des droits de l'enfant dans le monde ont été présentés lors de la 60ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, dont: une présentation du rapport du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés; une présentation d'un bilan sur la Suite à donner aux textes issus de la Session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée aux enfants (2002); un bilan sur les activités du Comité des droits de l'enfant; et une présentation du rapport de l'Expert indépendant chargé par le Secrétaire général de mener l'Etude sur la violence à l'encontre des enfants.

Enfants et conflits armés

Karin Holmgrunn Sham Poo, Représentant spécial ad interim du Secrétaire général sur les enfants dans les conflits armés, a donné une vue d'ensemble de l'action à entreprendre en faveur des enfants touchés par les conflits. Le rapport qu'elle présentait souligne les progrès qui ont été réalisés et recense les principaux éléments de la campagne pour la "phase de mise en oeuvre", qui vise à faire appliquer sur le terrain les normes et les critères internationaux relatifs à la protection des enfants.

Les efforts concertés de ces dernières années ont permis de faire avancer la cause des enfants touchés par les conflits. Et pourtant, malgré les progrès tangibles qui ont été réalisés, la situation des enfants dans les situations de conflit demeure grave et inacceptable. C'est pourquoi le Représentant spécial a lancé un appel en faveur d'une campagne pour une "hase de mise en oeuvre", qui consisterait notamment à déterminer les parties qui commettent des violations graves des droits des enfants, à les désigner nommément et à les inscrire sur une liste; à ouvrir avec les parties en infraction un dialogue qui aboutira à l'établissement de plans d'action pour mettre un terme à ces violations graves; à mettre en place un mécanisme de surveillance et de communication de l'information pour les violations graves commises à l'encontre des enfants et un dispositif de responsabilisation grâce à une action concrète menée par des entités ou des organes de décision clef, tels que l'Assemblée générale.

En conclusion, le rapport met en évidence la nécessité d'une détermination accrue et d'une collaboration plus efficace entre toutes les parties concernées pour réaliser la "phase de mise en oeuvre". Pour ce faire, le Représentant spécial continuera de sensibiliser la communauté internationale, et de plaider auprès d'elle, afin que se poursuive l'action concertée en faveur des enfants touchés par les conflits armés.

Lire le rapport

Session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée aux enfants

Rima Salah, Directrice générale adjointe de l'UNICEF, a présenté un rapport sur la Suite à donner aux textes issus de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée aux enfants. Etabli en réponse à la demande de l'Assemblée générale (résolution 59/261 du 23 décembre 2004), ce rapport porte sur les progrès accomplis dans la concrétisation des engagements énoncés dans le document final de sa 27ème Session extraordinaire, intitulé "Un monde digne des enfants". Il indique les nouveaux défis à relever et formule des recommandations sur les mesures à prendre pour obtenir de nouvelles avancées.

Jusqu'à présent, au moins 172 pays ont pris ou envisagent de prendre des mesures pour atteindre les objectifs énoncés à la Session extraordinaire consacrée aux enfants. De nombreux pays ont également lancé des initiatives plus spécifiques dans les domaines prioritaires énoncés dans le Plan d'action, "Un monde digne des enfants", ou révisent actuellement leur législation nationale en vue de mieux respecter la Convention relative aux droits de l'enfant.

Un nouveau rapport sur les progrès accomplis sera présenté à l'Assemblée générale en 2006, et conduira à un rapport plus analytique et détaillé qui sera présenté lors d'une session commémorative prévue pour 2007.

Lire le rapport 

Convention relative aux droits de l'enfant

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme a présenté un bilan des activités du Comité des droits de l'enfant. Parmi les points les plus importants figuraient le nouveau mode d'opération du Comité, qui lors de sa prochaine session en janvier 2006 examinera les rapports des Etats parties en deux chambres; le travail du Comité sur les questions thématiques (notamment une Observation générale sur les droits de l'enfant dans la petite enfance); les séminaires régionaux sur le suivi des Observation finales du Comité; et la participation du Comité à la réunion portant sur le projet de réforme du Secrétaire général (qui a donné lieu à une discussion sur la réforme potentielle des organes de surveillance des traités.

Lire le rapport 

Etude sur la violence à l'encontre des enfants

M. Paulo Sergio Pinheiro, l'Expert indépendant chargé par le Secrétaire général de mener l'Etude sur la violence à l'encontre des enfants, a présenté son rapport sur les progrès de l'Etude et sur les résultats des neuf consultations régionales qui ont eu lieu cette année dans le monde (activités de suivi mises en place par le Conseil de l'Europe, organisation d'un forum international sur le développement de l'enfant à Beijing, et l'établissement d'un réseau de journalistes pour la protection de l'enfance en Afrique Centrale et Afrique de l'Ouest).

Il a ajouté qu'il y avait une volonté internationale croissante pour aborder le problème de la violence à l'encontre des enfants, mais que malheureusement, les lois de nombreux pays toléraient encore trop souvent certaines formes de violence. "La violence, a-t-il dit, ne saurait jamais être justifiée. Il est inacceptable de constater qu'encore de nos jours, les enfants sont moins protégés par la loi contre la violence et l'humiliation que ne le sont les adultes. Cependant cette violence persiste sous les formes de la discipline et de la tradition".

Tous les Etats sont tenus de protéger les enfants contre la violence, et l'Etude va nécessairement mettre en question certaines normes sociales, telles que le châtiment corporel, qu'il soit pratiqué au foyer familial ou ailleurs. L'Etude examinera aussi les problèmes tels que les meurtres pour l'honneur, l'homophobie, la mutilation génitale féminine et les enfants en conflit avec la loi, qui, selon Pinheiro, représente "un des problèmes les plus sérieux auxquels nous somme confrontés. Ces enfants sont victimes de violences à presque tous les niveaux, et ils n'ont pas leur place en prison ou autres institutions."

Pinheiro conclut son exposé en disant que lors des consultations régionales auxquelles il a participé, les enfants avaient exprimé la façon dont il ressentaient la violence qu'ils subissaient à la maison, à l'école et dans d'autres contextes. "Les enfants, dit-il, ont eu le courage de me poser des questions provocatrices, de me demander de transformer nos discussions en actions, et les Etats membres doivent maintenant prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la violence à l'encontre des enfants."

Lire le rapport

Informations (en anglais) sur les droits de l'enfant à l'Assemblée générale 2005  

Informations sur l'Etude des Nations Unies sur la violence à l'encontre des enfants  

Contacter Veronica Yates: [email protected]

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REFORME DES NATIONS UNIES: Débat sur la réforme des organes de traités et sondage sur la réforme de la Commission des droits de l'Homme [appel à participation]

REFORME DES ORGANES DE TRAITES: Discussion organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme

Une discussion en ligne de cinq semaines sur la réforme potentielle des organes de surveillance des traités, organisée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (OHCHR) a commencé mardi dernier, 1er Novembre 2005, et se terminera le mardi 6 Décembre 2005. Les personnes désireuses de participer à la discussion sont priées de s'inscrire via http://portal.ohchr.org/tbforum/mvnforum/index. Les participants peuvent contribuer à la discussion en anglais, français ou espagnol, mais les contributions postées sur le site ne seront pas traduites.

Dans son rapport "Dans une liberté plus grande" (A/59/2005), le Secrétaire Général a souligné la nécessité de renforcer le système des organes de surveillance des traités, et de mettre en place des lignes directrices communes concernant le rapportage auprès des organes de surveillance des traités, afin qu'ils puissent opérer de façon plus harmonieuse. Le Haut commissaire aux droits de l'Homme, Louise Arbour, a soutenu cette idée dans son Plan d'action (A/59/2005/Add.3), mais elle a aussi spécifié qu'au long terme, le travail des organes de traités devrait être consolidé, notamment par la création d'un organe de traité unique chargé de la surveillance de tous les instruments internationaux des Nations Unies dans le domaine des droits de l'Homme. A cette fin, elle a invité les Etats parties aux sept traités relatifs aux droits de l'Homme à participer à un meeting intergouvernemental en 2006 pour explorer différentes options.

La discussion en ligne servira de forum aux experts, activistes et autres professionnels travaillant dans le domaine des droits de l'Homme dans le monde entier. Les résultats de la discussion aideront le Haut-Commissaire à rédiger des propositions de réforme pour un organe permanent unifié. Chaque semaine, la discussion abordera un sujet différent:

Première semaine (1-8 Novembre)
Quelles sont les points forts et les point faibles du système actuel?

Deuxième semaine (9-15 Novembre)
Quels devraient être la forme, la composition et les fonctions d'un organe permanent unifié?

Troisième semaine (16-22 Novembre)
Comment est-il possible, avec un organe unique, d'assurer une protection efficace de droits spécifiques tels que ceux guarantis par le Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes ou le Comité des droits de l'enfant?

Quatrième semaine (23-29 Novembre)
Un organe permanent unifié pourrait-il renforcer la mise en pratique des traités au niveau national? De quelle façon est-ce que les ONG, les organes des Nations Unies, et autres partis concernés devraient communiquer avec cet organe pour atteindre cet objectif?

Cinquième semaine (30 Novembre - 6 Décembre)
Quelles questions légales se posent pour la création d'un organe permanent unifié?

Pour de plus amples informations, contacter:
Karin Lucke, Human Rights Officer
Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme
Palais Wilson, 52 rue des Pâquis, CH-1201, Genève, Suisse
Tel: + 41 22 917 94 27; Fax: + 41 22 917 90 22
Email: [email protected]
Website: http://www.ohchr.org

REFORME DE LA COMMISSION DES DROITS DE L'HOMME: Sondage organisé par le Service international pour les droits de l'Homme

Le Service international pour les droits de l'Homme (International Service for Human Rights, ISHR) - une organisation internationale au service des défenseurs des droits de l'Homme - invite les organisations non-gouvernementales concernées à prendre part à un sondage d'opinion sur la façon dont un nouveau Conseil des droits de l'Homme (remplaçant la Commission des droits de l'Homme) devrait fonctionner.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU) se sont réunis à New York du 14 au 16 septembre 2005 pour le Sommet Mondial. A cette occasion ils ont adopté un document final qui reconnaît les droits de l'Homme comme étant l'un des trois piliers de l'ONU, à l'égal du développement et de la paix et la sécurité. Une des décisions les plus importantes du Sommet fut sans doute de créer un Conseil des droits de l'Homme. Il est communément accepté que ce nouvel organe remplacera la Commission des droits de l'Homme.

Le Document Final prévoit que ce Conseil aura un mandat pour se pencher sur la question des violations des droits de l'Homme, ainsi que les cas de violations flagrantes et systématiques des droits de l'Homme. Cependant, la plupart des détails pratiques

concernant le mandat, la taille, ou la composition du Conseil demeurent à être définis par l'Assemblée Générale lors de sa 60ème session. Les négociations sur ces points ont déjà commencé à New York et l'on s'attend à ce qu'elles aient lieu au moins jusqu'à la mi-décembre 2005.

ISHR désire connaître l'opinion des ONG sur le fonctionnement d'un Conseil des droits de l'Homme. ISHR pense qu'il existe un vaste consensus pour que cet organe soit plus à même de protéger et promouvoir les droits de l'Homme à travers le monde. ISHR cherche donc à faciliter la participation des ONG locales au débat et les encourage à remplir un questionnaire et à le renvoyer (par email ou par fax) avant le 15 novembre 2005. Sur la base des premiers retours, ISHR sera en mesure de faire une première synthèse et analyse. Cependant des réponses supplémentaires seront acceptées jusqu'au 30 novembre 2005 au plus tard. Une analyse complète sera faite et publiée sur le site de ISHR.

Pour de plus amples informations, contacter:
Service international pour les droits de l'Homme
1 Rue Varembé, PO Box 16, CH-1211 Genève, Suisse
Tel: + 41 22 733 51 23; Fax: + 41 22 733 08 26
Email: [email protected]
Website: http://www.ishr.ch

Questionnaire en français 

Informations (en anglais) sur l'état des négociations concernant la réforme

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VIH/SIDA: Campagne mondiale pour les enfants, contre le Sida [nouvelle]

[PARIS, 27 octobre 2005] - L'UNICEF, l'ONUSIDA et d'autres partenaires ont inauguré une campagne mondiale "Unissons-nous pour les enfants, contre le sida", destinée à attirer l'attention de la communauté internationale sur l'impact dévastateur que le VIH/Sida a sur les enfants, alors que moins de 5 pour cent des jeunes séropositifs bénéficient d'un traitement et que plus de 15 millions d'enfants dont les parents sont morts survivent sans être pris en charge par qui que ce soit.

Le lancement de la campagne a été accompagné par la publication du rapport Enfants: la face cachée du sida, qui dresse un constat dramatique sur la situation des enfants face à la pandémie: absents des politiques nationales ou internationales de lutte contre le VIH/Sida, ils n'ont pas accès aux services de base dans le domaine des soins et de la prévention. Des millions d'enfants ont perdu au moins un parent, des frères ou des soeurs. L'école, les soins de santé, la protection la plus élémentaire leur sont refusés, de même que bien d'autres éléments fondamentaux de l'enfance, à cause des ravages de la maladie.

Aujourd'hui, moins de 10 pour cent des enfants que ce fléau a rendus vulnérables ou orphelins reçoivent une aide ou des services publics. En Afrique subsaharienne, où son impact est le plus fort, les services d'entraide ne parviennent plus à répondre aux besoins. La campagne mondiale vise des résultats mesurables pour les enfants, dans quatre domaines clés:

- Prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant: sur près d'un demi-million d'enfants de moins de 15 ans qui meurent chaque année de maladies liées au SIDA, une vaste majorité est infectée lors de la transmission du virus de la mère à l'enfant.

- Procurer un traitement pédiatrique aux enfants: moins de 5 pour cent des enfants séropositifs reçoivent le traitement pédiatrique contre le SIDA dont ils ont besoin.

- Prévenir l'infection chez les adolescents et les jeunes: les adolescents et les jeunes de 15 à 24 ans comptent pour à peu près la moitié de toutes les nouvelles infections au VIH, mais la très grande majorité des jeunes n'a accès ni à l'information ni aux aptitudes et services dont ils ont besoin pour se protéger du virus.

- Protéger et soutenir les enfants affectés par le VIH/SIDA: en 2010, on estime que rien qu'en Afrique subsaharienne, 18 millions d'enfants auront perdu au moins un de leurs parents à cause du SIDA.

Pour de plus amples informations, contacter:
UNICEF France, Direction de l'information
3, rue Duguay-Trouin, 75282 Paris cedex 06 France
Tél: + 33 1 44 39 77 77; Fax: + 33 1 44 39 77 78
Website: http://www.unicef.fr

Lire le communiqué de presse

Lire Enfants: la face cachée du sida

Pour la journée mondiale contre le Sida (1 décembre 2005), le Mouvement mondial pour les enfants (Global Movement for Children) a organisé sa campagne annuelle "Leçon de vie", sur le Sida et les effets de cette maladie sur les enfants. A ce jour, 46 pays et environ 4 millions d'enfants ont choisi de participer à la Leçon de vie.

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ENFANTS EN CONFLIT AVEC LA LOI: Nouvelle Tribune Internationale [publication]

[BRUXELLES, Septembre 2005] - Le nouveau numéro de la "NouvelleTribune internationale des droits de l'enfant", un bulletin trimestriel de défense des enfants vient de paraître. La Nouvelle Tribune est publiée par Défence des enfants international (DEI) Belgique, et a pour objectif principal d'assurer la promotion des droits de l'enfant et de dénoncer les atteintes à ces droits. S'adressant prioritairement à la société civile, elle a aussi pour but de susciter une réelle mise en réseau des organisations non gouvernementales travaillant dans ce domaine.

Ce numéro double (8-9) est consacré à la conférence internationale "Les Enfants derrière les barreaux" (Kids Behind Bars), qui a eu lieu à Bethléem en juin dernier. Organisée par DEI, et précédée par la 9ème Assemblée générale de DEI, la conférence a rassemblé des ONG nationales, régionales et internationales, des universitaires et autres spécialistes, des représentants de gouvernement, des organes des Nations Unies et des agences spécialisées du monde entier. Elle a permis d'examiner différents aspects et difficultés de la vie des jeunes au quotidien, et de relancer le débat de la justice juvénile en servant de tremplin aux initiatives internationales et régionales.

Ce numéro présente un compte-rendu de la conférence ainsi qu'une série d'articles qui explorent les questions liées aux problèmes des enfants en détention ou en conflit avec la loi. La Nouvelle Tribune de septembre contient les articles suivants:

- Compte rendu de l'Assemblée générale internationale de DEI, Benoît Van Keirsbilck
- Résolution finale de l'Assemblée générale internationale sur les politiques de l'organisation
- Conférence internationale "Kids Behind Bars", Alexia Jonckheere
- Déclaration de Bethléem: "Pas d'enfants derrière les barreaux"
- La justice juvénile dans le monde, ses systèmes, ses objectifs: les modèles, Christian Maes
- Les grands instruments internationaux en matière de justice des mineurs; Les Principes directeurs de Riyad: la Prévention, Christian Maes
- Quelques aspects de procédure: Les âges d'intervention, Christian Maes
- La Justice pour mineurs au Bénin: protection juridique et judiciaire de l'enfant au Bénin, Rita-Félicité Sodjiedo Hounton
- La Justice juvénile au Cameroun, Josué Baloma
- Que devient la défense: Lorsque le défenseur lui-même est en insécurité dans l'exercice de ses fonctions?, Mémorandum des avocats exerçant a Douala
- Tchad: dressés pour l'Islam, Mamadou Bineta
- Evolution des méthodes de travail du Comité des droits de l'enfant: de l'élargissement à la création d'une seconde chambre?, Laura Theytaz-Bergman
- La Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant et l'introduction d'un mécanisme de plaintes individuelles, Maja Andrijasevic-Boko
- La France et le Comité des droits de l'enfant, Jean-Pierre Rosenczveig

Pour de plus amples informations, contacter:
Benoît Van der Meerchen
Défence des enfants international - Belgique
Rue du Marché aux Poulets 30, 1000 Bruxelles, Belgique
Tel: + 32 2 209 61 63; Fax: + 32 2 209 61 60
Email: [email protected]
Website: http://www.dei-belgique.be

Lire la Tribune  

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ÉTATS-UNIS: Des milliers de mineurs condamnés à la réclusion à perpétuité [nouvelle]

[NEW YORK, 12 octobre 2005] - Il y a au moins 2 225 délinquants purgeant une peine de réclusion à perpétuité sans libération conditionnelle dans les prisons des États-Unis pour un crime commis alors qu'ils étaient âgés de moins de dix-huit ans, selon un nouveau rapport conjoint d'Amnesty International et Human Rights Watch rendu public le 12 octobre 2005.

La plupart d'entre eux sont désormais adultes mais 16 pour cent avaient entre treize et quinze ans au moment des faits pour lesquels ils ont été condamnés. Selon les estimations, il s'agit d'une première condamnation pénale pour 59 pour cent de ces jeunes. À l'heure actuelle, la législation de 42 États autorise la condamnation de mineurs délinquants (personnes âgées de moins de dix-huit ans au moment des faits qui leur sont reprochés) à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.

Intitulé "The Rest of Their Lives: Life without Parole for Child Offenders in the United States", ce rapport constitue la première étude nationale sur la pratique consistant à juger les mineurs comme des adultes et à les condamner à la réclusion à perpétuité dans des prisons pour adultes, sans possibilité de réduction de peine. Le rapport se fonde sur deux années de recherche et une analyse de données des établissements pénitentiaires fédéraux et des États qui n'avaient jamais été réunies jusque-là.

"Les mineurs qui commettent des crimes graves ne devraient pas échapper à toute sanction, déclare Alison Parker, responsable de recherche à Human Right Watch qui a rédigé le rapport pour les deux organisations. Cependant, si l'on considère qu'ils sont trop jeunes pour voter ou pour acheter des cigarettes il faut également reconnaître qu'ils sont trop jeunes pour être condamnés à passer le reste de leur vie derrière des barreaux."

Amnesty International et Human Rights Watch publient ce rapport à un moment déterminant: alors que de moins en moins de jeunes commettent des crimes graves comme le meurtre, les États les condamnent de plus en plus à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. En 1990, par exemple, 2 234 mineurs ont été condamnés pour meurtre, dont 2,9 pour cent à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. En 2000, le nombre de condamnations avait chuté de près de 55 pour cent (pour passer à 1 006) tandis que le pourcentage de mineurs délinquants condamnés à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle grimpait de 216 pour cent (pour passer à 9 pour cent).

Pour Amnesty International et Human Rights Watch, il n'y a pas de corrélation entre le recours à la peine de réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle et le taux de criminalité des mineurs. Aucun élément ne prouve que ce châtiment ait un effet dissuasif en ce qui concerne la criminalité des mineurs, ni qu'il permette d'une façon ou d'une autre de réduire le taux de criminalité dans cette tranche d'âge.

Les États-Unis sont un des rares pays à autoriser la condamnation de mineurs délinquants à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. La Convention relative aux droits de l'enfant, ratifiée par tous les pays sauf les États-Unis et la Somalie, interdit cette pratique, et au moins 132 pays ont aboli complètement cette sentence. Treize autres pays sont dotés d'une législation qui autorise les condamnations de mineurs délinquants à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle mais il y a à ce jour, en dehors des États-Unis, uniquement une douzaine de mineurs délinquants purgeant une telle peine.

Pour de plus amples informations, contacter:
Human Rights Watch, Children's Rights Division
350 Fifth Avenue, 34th floor, New York 10118, USA
Tel: + 1 212 216 1837; Fax: + 1 212 736 1300
Email: [email protected]
Website: http://www.hrw.org

Lire le rapport en anglais

Lire le communiqué de presse en français

Amnesty International a récemment dénoncé la persistance des sentences capitales contre des mineurs délinquants et des condamnations à la lapidation en Iran. Lire le communiqué de presse

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ENFANTS ET ARMES LEGERES: Cadre pour une intervention efficace [publication]

World Vision Canada et le gouvernement canadien ont publié récemment un rapport sur Les armes légères, les enfants et les conflit armés: Cadre pour une intervention efficace. Ce projet de recherche examine les possibilités d'élaboration de politiques ou l'adoption de stratégies pour confronter le problème. Son but est de développer un cadre pour une intervention efficace en utilisant une approche de cas d'étude, afin de tester le potentiel des différents instruments mis en avant pour promouvoir une intervention internationale.

Plus précisément, le projet porte sur la mise en oeuvre des résolutions 1460, 1539 et 1612 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui exhortent les États membres à prendre des mesures précises pour protéger les enfants et réprimer le commerce illicite des armes légères. Le rapport examine la documentation sur les deux domaines afin d'en comprendre les charnières et de recommander des mesures à prendre pour faire progresser la réalisation des objectifs de protection des enfants et du contrôle des armes légères.

La mise en place de mesures visant à empêcher la participation des enfants aux conflits armés pourrait contribuer au contrôle des armes légères, et le travail technique en cours sur le dossier des armes légères pourrait également concourir à renforcer la protection des enfants. Le défi qui se pose dans les deux cas consiste à assurer la transition entre la prise d'engagements internationaux et la mise en oeuvre de mesures efficaces.

Pour de plus amples informations, contacter:
Elizabeth Luu, United Nations Office
World Vision International
222 East 48th Street, New York, NY 10017, USA
Tel: + 1 212 355 1779; Fax: + 1 212 355 3018
Email: [email protected]
Website: http://www.wvi.org/home.shtml

Lire le rapport  

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ENVIRONNEMENT: Jeu éducatif sur l'eau et l'assainissement [jeu]

Un noueau jeu interactif "Protégeon l'eau!" vient d'être développé par l'UNICEF sur le site internet du projet Voices of Youth. Ce jeu éducatif sur l'eau, l'environnement et l'assainissement a pour but d'entraîner les enfants et les jeunes dans une aventure de stratégie et de survie. Le but du jeu est de s'assurer que les habitants d'un village menacé par des inondations aient suffisamment d'eau potable ainsi qu'une école propre et saine.

Disponible en anglais, français et espagnol, la version CD du jeu inclut des instructions pour ceux qui désirent utiliser le jeu comme matériel de formation. Le jeu peut aussi êter joué en ligne, sur le site internet de Voices of Youth: http://www.unicef.org/voy

UNICEF espère que "Protégeon l'eau!" aidera les ONG à développer leurs programmes, notamment dans le sens d'une plus grande participation des enfants et des jeunes. L'UNICEF accueille tout commentaire et/ou suggestion à propos du jeu et de ses futures applications.

Pour de plus amples informations, contacter:
Voices of Youth
Tel: + 1 212 326 7050
Email: [email protected]
Website: http://www.unicef.org/voy

Jouer!

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Pour vous abonner à cette liste visiter le site internet: http://www.crin.org/email.

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