CRINMAIL 35

6 juin 2005 - CRINMAIL 35 : Consultations régionales pour l'Etude des Nations Unies sur la violence contre les enfants

 

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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
Si vous ne recevez pas ce message en format HTML, vous ne verrez pas ses liens hypertextes. C'est pourquoi, à la fin de chaque article, nous avons inclu une adresse URL complète qui vous renvoie à une page web contenant de plus amples informations.

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* AMERIQUE LATINE : 30-31 May, 1 June 2005 ----------------------------------------

- CEREMONIE D'OUVERTURE: Principales formes de violence en Amérique Latine

- PARTICIPATION DES ENFANTS: "Nous avons besoin d'un espace pour participer"

- RAPPORT THEMATIQUE: Mettre fin aux châtiments corporels infligés aux enfants

- VIOLENCE JUVENILE: Gangs, enfants des rues et justice juvénile en perspective

- ENFANTS DES RUES: Etude de l'implication des enfants dans le système criminel

* AFRIQUE DE L'OUEST ET DU CENTRE : 23-25 Mai 2005 ------------------------

- CEREMONIE DE CLOTURE: Nécessité de donner suite aux recommandations

- RAPPORT REGIONAL: Formes de violence en Afrique de l'Ouest et du Centre

- PARTICIPATION DES ENFANTS: Les enfants défendent leur droit au travail

- PARTICIPATION DES ENFANTS: Recommandations élaborées par les enfants

- RESSOURCES: Nouvelles ressources sur la violence contre les enfants

- SOUS-GROUPE SUR LA VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS: Meeting

* ASIE DU SUD : 19-21 Mai 2005 ------------------------------------------------------------

- CEREMONIE D'OUVERTURE: L'envoi de ballons symbolisant les larmes d'enfants

- RECOMMENDATIONS : Consensus sur les punitions physiques et psychologiques

- PARTICIPATION DES ENFANTS: Déclaration à l'attention des gouvernements

- RESSOURCES : Publications relatives à la consultation d'Asie du Sud
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Les consultations régionales de l'Etude des Nations Unies sur la violence contre les enfants se déroulent actuellement. Ce CRINMAIL contient les comptes rendus des consultations d'Amérique Latine, Afrique de l'Ouest et du Centre, et Asie du Sud. Un CRINMAIL sur les prochaines consultations sera envoyé ultérieurement. Pour plus d'informations sur l'Etude, visiter le site internet de CRIN : http://www.childrenandviolence.org  

* AMERIQUE LATINE : 30-31 May, 1 June 2005

CEREMONIE D'OUVERTURE: Principales formes de violence en Amérique Latine

La consultation régionale d'Amérique Latine s'est déroulée la semaine dernière à Buenos Aires, en Argentine. 250 participants dont des ministres, des représentants d'ONG et des enfants de 19 pays d'Amérique Latine ont assisté à cet événement. Cette consultation a pour but de souligner la violence dans la région et de travailler sur les recommandations pour la prévenir et l'éliminer. La violence domestique et le manque de volonté des gouvernements démocratiques pour stopper l'usage des pratiques répressives contre les enfants et les jeunes constituent deux obstacles aux droits des enfants dans la région d'après les participants.

Le Professeur Paulo Sergio Pinheiro a expliqué les dangers de la violence à la maison où "il n'y a pas de libertés démocratiques". Il a également souligné les abus contre les enfants commis par des officiers de l'Etat et l'importance de transformer les institutions étatiques, particulièrement celles responsables de la justice et du maintien de l'ordre. Les informations collectées pour cette étude sont basées sur les réponses aux questionnaires envoyés aux gouvernements par les Nations Unies, des données d'institutions académiques, des associations professionnelles, des ONG et des enfants eux-mêmes.

Pour de plus amples informations (en anglais) sur la consultation d'Amérique Latine, visiter:
http://www.crin.org/violence/regions/region.asp?regionID=1005  

Pour de plus amples informations à propos des questionnaires, visiter: http://www.violencestudy.org/r53  

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PARTICIPATION DES ENFANTS: "Nous avons besoin d'un espace pour participer"

Avant la Consultation, 2000 enfants de 17 pays d'Amérique Latine se sont réunis pour contribuer aux recommandations. Les différents groupes qui étaient coordonnés par Save the Children Norvège, furent divisés d'après leur situation économique, la zone d'habitation (rurale ou urbaine), ethnicité, handicap, âge et sexe.

Les enfants d'Argentine ont conclu que la plupart des violences prenaient place au sein de la famille, à l'école et dans la communauté. Ils ont accusé l'Etat d'en être responsable en raison d'un manque d'opportunités, d'emploi et d'éducation. Les enfants handicapés ont ajouté que la plus grave forme de violence dont ils souffraient était la discrimination dans la rue, les transports publics, le monde du travail.

Ingrid Porras Jiménez, Coordonnatrice du Secrétariat pour l'Etude, a affirmé que "les enfants qui ont participé ont lancé un appel aux autorités pour agir sur ces problèmes, mais surtout, pour qu'elles les écoutent car ils avaient beaucoup à dire. Une fois de plus, le monde des enfants dit au monde des adultes: écoutez-nous bien, nous voulons que vous nous écoutiez, nous avons besoin d'un espace pour participer."

Pour de plus amples infomations (en anglais) sur la participation des enfants, visiter: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5646  

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RAPPORT THEMATIQUE: Mettre fin aux châtiments corporels infligés aux enfants

L'Initiative internationale pour mettre fin à tous les châtiments corporels infligés aux enfants (Global Initiative to End All Corporal Punishment) a publié un rapport "Mettre fin à la violence
légalisée contre les enfants", présenté à chaque consultation. Peter Newell, Coordonnateur adjoint de l'Initiative internationale a presenté ce rapport thématique à Buenos Aires la semaine dernière.

Jusqu'à maintenant, 17 Etats seulement ont complètement supprimé toute punition corporelle. Dans plusieurs Etats d'Amérique Latine, celle-ci reste légale dans les institutions pénales pour les jeunes. La Convention relative aux droits de l'enfant requiert l'interdiction de tout châtiment corporel, en famille ou dans le cadre de l'éducation scolaire. Une réforme claire de la loi est nécessaire, liée à la prise de conscience de ce problème et à la promotion de formes non-violentes de discipline.

Pour lire la présentation du rapport par Peter Newell lors de la consultation (en anglais), visiter: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5636  

Pour lire le rapport en français, visiter: http://www.endcorporalpunishment.org/pages/pdfs/Report-WestCentralAfrica-fr.pdf  

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VIOLENCE JUVENILE: Gangs, enfants des rues et justice juvénile en perspective

Un séminaire de deux jours sur la violence juvénile en Amérique Latine, organisé par le Crisis States Programme de la London School of Economics et Institute for the Study of the Americas, s'est réuni à Londres le 26-27 mai dernier. Des chercheurs, des ONG et des conseillers politiques ont partagé des informations provenant de toute l'Amérique Latine, et essayé de combler le fossé entre les recherches et la pratique. Les présentateurs des recommandations ont insisté sur l'importance de la participation des jeunes dans la construction de leur futur. A cette occasion, le Pr Paulo Sergio Pinheiro a fait un lien entre la violence et la faiblesse du processus de démocratisation. Il a aussi souligné la nature répressive des Etats d'Amérique Latine qui peut empirer la situation.

Pour de plus amples informations, contacter:
Dr. Gareth Jones or Dr. Dennis Rodgers
London School of Economics (LSE)
Houghton Street, London WC2 2AE, UK
Tel: + 44 20 7955 710; Fax: + 44 20 7955 7412
Email: [email protected]  

Visiter: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5642  
http://www.crisisstates.com  

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ENFANTS DES RUES : Etude de l'implication des enfants dans le système criminel

Une nouvelle publication sur les enfants des rues et la justice juvénile - "An Outside Chance: Street Children and Juvenile Justice - An International Perspective", par le Consortium for Street Children - est le résultat de deux ans de recherche et de recommandations avec des partenaires locaux dans 6 pays (Kenya, Pakistan, Philippines, Nigéria et Roumanie).

Dans de nombreux pays du monde, les enfants qui vivent et travaillent dans la rue sont particulièrement vulnérables aux violations des droits de l'Homme dans les systèmes de justice juvénile: ils sont moins capables de se défendre contre les abus au sein du système et sont victimes de discrimination. Cette publication a pour but d'apporter une vue d'ensemble des causes et conséquences de l'implication des enfants des rues dans le système criminel dans un grand nombre de pays.

Pour lire l'étude en anglais, visiter: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=4382  

* AFRIQUE DE L'OUEST ET DU CENTRE : 23-25 Mai 2005 

CEREMONIE DE CLOTURE: Nécessité de donner suite aux recommandations

La consultation régionale d'Afrique de l'Ouest et du Centre s'est déroulée du 23 au 25 mai à Bamako, au Mali. Dans son dernier discours aux conférenciers et participants, la porte-parole des enfants a fait part de son inquiétude que les recommandations soient oubliées aussitôt la session close. "La semaine dernière", a-t-elle dit "nous nous sommes tous rencontrés ici à Bamako pour partager des idées et préparer notre participation et les recommandations pour la consultation. Lorsque nous parlons de participation, cela ne veut pas seulement dire pour nous de lire notre déclaration, mais également de parler franchement, donner notre point de vue et recevoir le respect que nous méritons. Les adultes doivent faire attention à respecter nos opinions. Et bien que nous ne soyons pas des anges, nous pouvons vous inspirer, et pour nous l'abus d'un enfant est inacceptable. Que ressentiriez-vous si cet enfant était votre fille, ou votre fils, votre soeur ou votre frère? Et bien pensez-y, parce que c'est ce que nous ressentons car ce sont nos frères et soeurs."

Dans son discours de clôture, le Professeur Paulo Pinheiro, Expert Indépendant chargé de l'Etude du Secrétaire Général des Nations Unies, a suggéré aux représentants des gouvernements qu'une personne de leur service prenne en charge la responsabilité de donner suite aux recommandations adoptées lors de la rencontre. "L'Etude", a-t-il expliqué, "a une date limite pour les actions et les stratégies à établir, qui est le jour où elle sera présentée à l'Assemblée Général des Nations Unies en 2006 ; cependant ce n'est pas le cas pour la région". Il espère que les recommandations renforceront les énormes efforts qui ont déjà été réalisés à de nombreux niveaux dans la région, et était heureux d'entendre que les gouvernements assistant à la consultation, avaient déjà échangé des expériences et idées pour collaborer dans leurs efforts pour éliminer la violence contre les enfants.

Il a remercié les chefs religieux qui ont pris une part active dans la consultation pour partager leur points de vue et contribueront à faire des droits de l'enfant une réalité. Finalement il a dit que les recommandations adoptées lors de cette consultation seront intégrées à l'étude globale, cependant les contributions des gouvernements, ONG et des enfants seront toujours les bienvenues. Les recommandations finales ont été rassemblées par un comité préparatoire qui a compilé toutes les recommandations des différents groupes de travail sur les quatre thèmes qui ont été examinés durant la consultation: violence dans la famille, dans la communauté, dans les institutions, et au travail. Elles furent présentées aux participants par Mme Awa N'Deye Ouedraogo, Membre du Comité des Nations Unies sur les droits de l'enfant. Des commentaires et suggestions ont été notés et le document final sera disponible prochainement.

Pour de plus amples informations sur la Consultation d'Afrique de l'Ouest et du Centre, visiter: http://www.crin.org/violence/regions/region.asp?regionID=1002  

Pour des informations sur la cérémonie d'ouverture, visiter: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5610  

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RAPPORT REGIONAL: Formes de violence en Afrique de l'Ouest et du Centre

Le Rapport régional examinera les quatre problèmes suivants, qui furent discutés durant la Consultation:

1. Violence dans la famille: la violence contre les enfants au sein de la famille existe, mais le plus souvent, reste cachée. Les raisons de ces actes de violence sont multiples: ils varient selon le contexte et la position de chaque membre de la famille. Bien que certains actes sont violents, ils ne sont pas toujours considérés comme tels par tous. La dialectique enfants/parents/société ne peut pas être simplifiée et chaque composant interagit. Il n'y a pas de cause unique à la violence. Il existe plusieurs facteurs culturels, économiques, sociaux, géographiques et politiques qui déterminent les différentes formes de violence dans la famille: physique, sexuelle et psychologique.

2. Violence dans la communauté: chaque communauté en Afrique de l'Ouest et du Centre a ses propres pratiques culturelles et traditionnelles qui en constituent le cadre. Le problème est que certaines d'entre elles résultent dans des violences à l'encontre des enfants, telles que l'excision et les mariages précoces. Elles ne sont généralement pas pratiquées dans le but de faire souffir l'enfant mais elles sont liées à un processus de socialisation de l'enfant dans la société et au mariage.

3. Violence dans les institutions: deux principaux domaines sont examinés ici: la violence dans les écoles et la violence à l'égard des enfants en conflit avec la loi. Dans les écoles, les opinions sur les vertus éducatives des punitions corporelles se propagent. Tous les élèves interrogés ont dit qu'ils avaient été témoins, au moins une fois dans leur vie d'écolier, de violences physiques envers l'un de leurs camarades ou qu'ils avaient été eux-mêmes victimes de violences. Les filles sont aussi victimes d'abus sexuels et de harcèlement dans la classe. Les Ministères de l'Education dans les différents pays reconnaissent l'existence de tels actes criminels mais ne prennent pas toutes les mesures appropriées pour faire de l'école un endroit où les enfants sont protégés.

4. Le travail des enfants: celui-ci a augmenté dans les deux dernières décennies. En Afrique de l'Ouest et du Centre, le travail des enfants prend principalement place au sein d'un cadre familial (activités informelles, travaux domestiques, agriculture, etc.) Mais depuis de nombreuses années, il y a eu une progression dans les activités qui sont particulièrement dangereuses pour les enfants.

Pour de plus amples informations, contacter:
UNICEF Bureau de l'Afrique de l'Ouest et du Centre
Immeuble Maimouna II, Route de l'aéroport BP 29720 Dakar-Yoff Dakar, Senegal
Tel: + 221 869 5858; Fax: + 221 820 3065
Site internet: http://www.unicef.org  

Visiter: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5608  

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PARTICIPATION DES ENFANTS: Les enfants défendent leur droit au travail

Sous l'égide du Bureau Régional d'Afrique de Save The Children Suède, vingt enfants de 15 pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, représentant aussi bien des enfants scolarisés que des enfants en situation de travail ou d'apprentissage, se sont réunis à Bamako pour la consultation régionale de l'Afrique de l'Ouest et du Centre sur la violence contre les enfants.

Avant la rencontre au Mali pour la présente consultation, Save The Children Suède a identifié 58 associations dirigées par des enfants, des parlements des enfants, des clubs d'enfants dans les écoles, des associations d'enfants en situation de travail pour préparer leur participation à la consultation régionale. Il y a eu une rencontre dans chaque pays pour informer les enfants sur l'Etude et la prochaine consultation régionale. Pendant ces rencontres, les enfants ont décidé qu'ils voulaient conduire leur propre étude dans leur pays de façon à contribuer à la consultation. Des clubs d'enfants scolarisés ou non-scolarisés, avec les enfants des parlements, ont décidé de travailler sur les punitions corporelles à la maison et à l'école. Les associations des enfants en situation de travail ont décidé de travailler sur la violence affectant les enfants sur leur lieu de travail, et un groupe mixte a décidé de travailler sur les abus sexuels à l'école et dans la famille.

Les enfants se sont ensuite rencontrés pour la première fois à Bamako pour rassembler leur études et préparer leurs présentations pour la consultation. Cependant, certains des enfants assistant à la consultation, avaient également assisté à la Session Spéciale des enfants des Nations Unies à New York en 2002, et ayant vu peu de suivi du document final, "Un Monde digne des enfants", étaient sceptiques à propos de l'utilité de la consultation et de l'élaboration des recommandations qui ne seraient pas suivies. Ils ont donc décidé de demander que leurs recommandations soit intégrées aux programmes d'actions des organisations et ONG associées. Save The Children Suède, qui a financé ce projet, a maintenant préparé ses plans de travail basés sur les recommandations des enfants.

De plus, les enfants se sentaient concernés par leur participation à la consultation, sachant clairement que la participation des enfants est souvent plus symbolique que significative. La consultation régional constitue donc pour eux uniquement le début de leur travail. Une fois que cette consultation sera finie, les enfants retourneront ensuite dans leur pays respectif et présenteront leur étude et recommandations à leurs organisations, aux ONG, aux enfants, aux écoles, aux gouvernements et aux médias et commenceront à travailler sur les méthodes de mise en pratique et de suivi.

Les enfants ont aussi eu l'opportunité de réagir aux discussions sur les quatre principaux thèmes de la consultation. Un enfant du mouvement des enfants en situation de travail au Guinée était contrarié par les commentaires dans les présentations: "Je ne suis pas d'accord que la place des enfants est seulement dans les écoles. Désolé! La place d'un enfant peut être à l'école et au travail. Avec toutes les choses qui se passent à l'école et la mauvaise qualité de l'éducation, les diplômes corrompus, pour se préparer à la vie adulte ou pour sa famille, vous devez apprendre quelque chose. Je ne veux pas travailler toute ma vie, mais le travail m'aide, personne ne m'a aidé, je n'ai pas reçu d'aide de l'UNICEF ou de Plan International, mon travail m'a aidé à payer moi-même pour aller à l'école. Ce qui est aussi clair, c'est que les filles qui travaillent comme femmes de ménages, si elles ne font pas ce travail, ce sera du tourisme sexuel. Finalement, si vous dites que les tâches domestiques ne sont pas du travail, qu'est-ce que font donc ceux qui font ça ?

Une fille du Parlement des Enfants au Mali a donné l'exemple de son histoire personnelle lorsque sa famille a engagé une jeune fille à la maison pendant trois mois durant l'été, et qui l'a beaucoup aidée car elle a pu ensuite acheter du matériel pour aller à l'école. Un membre du mouvement des enfants en situation de travail a également affirmé: "Je souhaite voir tous les enfants à l'école pour que nous ayons tous une chance, mais ce n'est pas le cas. Mais nous reconnaissons la valeur d'apprendre à lire, nous montons donc une organisation pour les enfants qui travaillent pour améliorer leur situation. Cest sur ce point que les partenaires peuvent aider, ils peuvent écouter ce que nous voulons. Nous devrions aussi valoriser l'éducation alternative, sensibiliser les employeurs à propos des droits et des punitions corporelles; mais en disant non au travail qui fait souffrir."

Pour de plus amples informations (en anglais) sur la participation des enfants lors de la consultation d'Afrique de l'Ouest et du Centre, visiter :
http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5614  
http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5618  

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PARTICIPATION DES ENFANTS: Recommandations élaborées par les enfants

Après analyse des formes de violences sur les enfants, échange d'expériences, discussions aussi bien en travaux de groupe qu'en plénière, les enfants-délégués ont rédigé les conclusions et recommandations suivantes:

Punition corporelle en famille:
sensibiliser les parents sur les conséquences des violences sur les enfants (campagne média avec utilisation de contes et proverbes) - apprendre aux parents à communiquer avec les enfants (Ecole des parents) - privilégier le dialogue avec les enfants - former à l'éducation sans violence - proposer des punitions alternatives (privation de plaisirs) - informer les parents sur les droits des enfants et les lois qui interdisent les châtiments corporels - lutter contre la pauvreté en généralisant les allocations familiales pour les enfants - les parents doivent mieux connaître leurs enfants et les causes des déviances - élaborer et faire appliquer les lois de lutte contre les violences sur les enfants.

Punition corporelle à l'école :
augmenter les conseillers d'éducation dans les écoles et sensibiliser les enseignants (contre les châtiments corporels et les injures) - créer des conseils de discipline dans les écoles
en associant les délégués d'enfants - établir et diffuser des règlement intérieurs dans les écoles - sensibiliser les inspecteurs d'enseignement sur les punitions corporelles - assurer la sécurité des enfants à l'école - les parents doivent accompagner les plus petits à l'école - proposer des punitions alternatives.

Punition corporelle sur le lieu de travail, dans les rues et les institutions :
sensibiliser les employeurs sur les droits des enfants, et les conséquences des châtiments corporels sur les enfants - respect des enfants - éduquer les patrons - assurer la sécurité des enfants qui travaillent - valoriser l'apprentissage et l'éducation alternative - aider et soutenir les processus d'auto promotion des enfants à l'auto-organisation.

Violence sexuelle :
faire disparaître les tabous - éducation sexuelle des enfants - sanctionner les auteurs et les témoins qui gardent le silence - créer des centres d'accueil des victimes (gratuité de la prise en charge) - créer des numéros verts pour briser le mur du silence - assurer la sécurité des enfants - éduquer les enfants sur les violences sexuelles - pousser les pays à ratifier les conventions protégeant les enfants et à rendre les lois conformes - élaborer des règles de prévention et les diffuser - créer des comité de lutte contre les violences faites aux enfants, en particulier les violences sexuelles - occuper sainement les temps libres des enfants - limiter les vidéo clubs.

Violence traditionnelle et culturelle :
interdire les pratiques traditionnelles néfastes par des lois - élaborer des campagnes de sensibilisation des populations - créer des comités locaux de protection des enfants.

Pour de plus amples informations (en anglais), visiter: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5617  

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RESSOURCES: Nouvelles ressources sur la violence contre les enfants

"Violence Against Children in Conflict with the Law2 (La violence contre les enfants en conflit avec la loi) - NGO Advisory Panel for the Study on Violence against Children:
A la demande du secrétariat pour l'Etude sur la violence contre les enfants, le NGO Advisory Panel for the Study on Violence against Children a réuni un groupe de 18 experts internationaux sur les enfants en conflit avec la loi pour une rencontre de deux jours à Genève, constituant l'une des plusieurs rencontres thématiques réunies spécialement pour l'Etude.
http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5552  [en anglais]

"The Protective Environment: Development Support for Child Protection" (Un environnement protecteur : Support de développement pour la protection de l'enfant) - Karin Landgren:
La protection des enfants contre la violence, l'exploitation et l'abus est faible dans une grande partie du monde malgré la ratification presque universelle de la Convention relative aux droits de l'enfant. Une législation améliorée n'est pas souvent accompagnée par des changements significatifs dans l'Etat ou dans les pratiques privées. Les types de réponses programmées ont eu tendance à être plus curatives que préventives en nature, établissant les symptômes plutôt que soulignant les systèmes ayant échoué à protéger les enfants. Cet article propose un cadre conceptuel pour la programmation et l'identification des éléments-clés dans la protection des enfants dans n'importe quel environnement ainsi que les facteurs qui renforcent ou amoindrissent la protection actuelle. En utilisant cette plate-forme mixte pour l'analyse, les acteurs des droits de l'Homme et du développement peuvent donner une plus grande cohérence aux activités renforçant la protection de l'enfant.
http://www.crin.org/docs/resources/publications/child_protection.pdf  [en anglais]

"For the Price of a Bike: Child Trafficking in Togo" (Pour le prix d'une bicyclette : le traffic d'enfants au Togo) - Plan International :
Il est estimé que 12% des enfants au Togo sont enlevés de chez eux dans des zones rurales et envoyés pour travailler pour peu ou pas de revenus. Dans une pratique similaire à l'esclavage, les enfants sont envoyés dans des villes lointaines ou même au-delà des frontières du Togo. De nos jours, les trafiquants sont la plupart du temps des amis de la famille ou des proches. Dans un nouveau rapport publié pour marquer la Journée internationale des enfants disparus le 25 Mai, Plan déclare que les enfants et les jeunes gens sont la proie des trafiquants à cause d'un manque d'éducation et d'opportunités d'emploi. Les enfants recrutés - avec ou sans accord parental - quittent leur maison dans l'espoir de gagner suffisamment d'argent pour aider leur famille, continuer leur scolarisation ou juste acheter des biens matériels essentiels.
http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=5606  

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SOUS-GROUPE SUR LA VIOLENCE CONTRE LES ENFANTS: Meeting

Le compte-rendu du dernier meeting est disponible sur le site internet du Sous-groupe sur la violence contre les enfants, dans un format Word, sur le lien suivant: http://www.crin.org/docs/resources/publications/NGOCRC/subgroup-violence/Update_12-05-05.doc  

* ASIE DU SUD : 19-21 Mai 2005

CEREMONIE D'OUVERTURE: L'envoi de ballons symbolisant les larmes d'enfants

La Consultation d'Asie du Sud s'est déroulée du 19 au 21 mai à Islamabad, au Pakistan. Elle comprenait 170 participants incluant des représentants des gouvernements des sept pays d'Asie du Sud: Afghanistan, Bangladesh, Boutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan, Sri Lanka ainsi que des représentants d'ONG, de l'UNICEF et 25 enfants. Cette consultation avait pour but de souligner la violence dans la région et de travailler sur les recommandations pour la prévenir et l'éliminer. Le Professeur Paulo Sergio Pinheiro a rappelé: "Même si la plupart du monde nie plubiquement la violence contre les enfants, elle est toujours présente dans tous les pays du monde. Le but de cette étude est de briser le mur du silence sur ce problème."

Par ailleurs, s'adressant aux enfants, la Première Dame du Pakistan, Mme Musharraf a déclaré: "Nous attendons que vous continuiez à explorer de nouvelles routes pour rendre notre société libre de toute violence, et chacun de nous est ici pour vous aider dans cette voie". Elle a ensuite invité les enfants et les représentants des gouvernements à un événement inauguratif: l'envoi de messages par des ballons, chaque ballon symbolisant une larme.

Une session fut également dédiée à la présentation des pays et à l'examen des problèmes affectant les enfants, les initiatives des gouvernements, les fossés, défis et actions pour améliorer la situation des enfants.

Pour de plus amples informations sur la consultation d'Asie du Sud, visiter : http://www.crin.org/violence/regions/region.asp?regionID=1001  

Contacter Veronica Yates: [email protected]  

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RECOMMANDATIONS: Consensus sur les punitions physiques et psychologiques

Les participants de la consultation d'Asie du Sud furent divisés en trois groupes de travail: punitions physiques et psychologiques, abus sexuel des enfants et violence basée sur le sexe, et un consensus sur les recommandations relatives aux punitions physiques et psychologiques fut adopté. Avant la clôture de la Consultation, les gouvernements se sont rencontrés pour étudier comment traduire les différentes recommendations en actions nationales.

Pour de plus amples informations (en anglais), visiter: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5598  

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PARTICIPATION DES ENFANTS: Déclaration à l'attention des gouvernements

Les enfants ont également apporté leur contribution à la consultation à travers une pièce de théatre illustrant leur expérience de la violence. Ils ont également lu une Déclaration expliquant les différentes formes de violence dont ils sont victimes et contenant les recommandations pour les parents et les gouvernements en se basant sur les trois thèmes abordés.

Pour lire la Déclaration complète (en anglais), visiter: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5585  

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RESSOURCES: Publications relatives à la consultation d'Asie du Sud

Rapport sur les abus et l'exploitation des enfants par les moyens virtuels:

L'Etude sur la Violence contre les Enfants informe sur les différents endroits où les enfants sont sujets à des violences physiques ou psychologiques: à la maison, en famille, dans la rue, à l'école, dans les insitutions ou sur le lieu de travail. Cependant, un endroit critique de violence est absent de cette liste: le cyber espace. Dans les pays de l'Asie du Sud, les moyens et étendue de la violence contre les enfants et les jeunes via le cyber espace ne sont pas complètement connus ou compris, mais les rapports sur de telles violations sont de plus en plus nombreux. Cependant, la reconnaissance des souffrances physiques et psychologiques faites aux enfants victimes d'abus via les moyens virtuels apparaît limitée.

Pour de plus amples informations, contacter:
ECPAT - International Secretariat
328 Phaya Thai Road, Bangkok 10400, Thailand
Tel: + 662 215 3388; Fax: + 662 215 8272
Email: [email protected]  
Site internet: http://www.ecpat.net  

Save the Children a produit un document intitulé "Appel à l'Action": http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5592  
ainsi qu'un document à l'attention des enfants sur les châtiments physiques et humiliants: http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=5593  
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