CRINMAIL 23

8 juillet 2004 - CRINMAIL 23

 

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- SOUDAN: Une nouvelle génération d'enfants traumatisés par la guerre [nouvelle]

- IRAK: Plus de 25 millions de mines sur le sol irakien [nouvelle]

- SANTE: L'Organisation Mondiale de la Santé publie un atlas sur la santé de l'enfant et l'environnement [rapport]

- AFRIQUE: Troisième Sommet de l'Union Africaine [événement]

- EDUCATION: Le système éducatif des écoles coraniques au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso [rapport]

- BELGIQUE: Mineurs étrangers non-accompagnés [rapport]

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SOUDAN: Une nouvelle génération d'enfants traumatisés par la guerre [nouvelle]

[PARIS, 2 juillet 2004] - L'UNICEF affirme qu'un nombre considérable d'enfants déplacés au Darfour ont été directement victimes de la violence ou témoins d'actes de violence.

Après s'être entretenus avec des personnes déplacées dans des camps du Soudan, et avec des réfugiés dans des camps du Tchad, des responsables de l'ONU et de diverses ONG ont affirmé que les enfants signalent avec une régularité consternante qu'ils n'ont dû leur salut qu'à la fuite et qu'ils ont été témoins du meurtre et du viol de leurs parents, de leurs frères ou soeurs ou de leurs voisins.

Le Directeur des Opérations d'urgence de l'UNICEF Dan Toole, qui est rentré récemment du Darfour et des camps de réfugiés au Tchad, affirme que bien qu'il soit encore difficile d'obtenir des données chiffrées précises, les informations concordantes obtenues auprès des enfants témoignent de la violence de l'impact subi.

"J'ai parlé avec des dizaines d'enfants, qui racontent simplement ce qu'ils ont vu, a dit M. Toole, des nourrissons abattus sous leurs yeux, des parents exécutés dans les champs, des mères violées, des maisons incendiées, le bétail massacré, et eux obligés de fuir pour échapper à la mort, sans rien. Au moins un demi-million d'enfants ont fui, ce qui montre bien l'ampleur de la catastrophe pour les enfants".

Certains des témoignages les plus frappants ont été dessinés par des enfants dans les centres d'accueil que l'UNICEF a ouverts au Darfour. Les enfants y sont encouragés à dessiner et raconter leur expérience, pour les aider à surmonter les effets des traumatismes subis.

L'UNICEF affirme que les efforts visant à apporter un semblant de vie normale et une certaine stabilité à ces enfants reposent sur deux piliers : le travail accompli dans ses centres, ainsi que les activités scolaires de base, à mettre en route le plus rapidement possible. L'UNICEF a construit des dizaines de centres d'appui et de classes ces dernières semaines, à l'intention de quelque 32 000 enfants, et il espère assister environ 60 000 enfants d'ici au mois de septembre.

"Nous allons devoir affronter les terribles conséquences sur la vie de ces enfants, a dit M. Toole. Ceux qui survivent à ces expulsions seront affectés par les mêmes souvenirs de massacres, d'insécurité, de pertes et de triomphe de la violence".

[Source: UNICEF France, www.unicef.fr]

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IRAK: Plus de 25 millions de mines sur le sol irakien [nouvelle]

[BAGDAD, 6 juillet 2004] - Le bureau national des mines, un département du ministère irakien du Plan, estime qu'il y a plus de 25 millions de mines dans le pays, a rapporté mardi le quotidien Al Mashriq. Une étude préliminaire montre que plus d'un million d'explosifs, de bombes et de grenades se trouveraient dans le pays.

Muyad Jabir Majeed, directeur général par intérim du bureau, a indiqué que ces informations avaient été rassemblées en collaboration avec des organisations étrangères. Il a indiqué que le gouvernement devrait achever une étude globale sur la présence de mines dans tous les territoires irakiens d'ici 2005 pour commencer les opérations de déminage.

Les mines antipersonnel et les sous-munitions d'armes à fragmentation présentent un danger constant pour les populations civiles car ce sont des armes à effets non discriminatoires et souvent placées dans des zones stratégiques urbaines.

Aux mines abandonnées sur le sol irakien lors de la guerre contre l'Iran dans les années 1980, se sont ajoutées les munitions non-explosées du dernier conflit: les mines antipersonnel, utilisées par l'armée irakienne, et les grandes quantités de bombes à fragmentation, lancées par les forces de la coalition, et dont le taux de défaillance est élevé (2-5% pour les fabricants ; jusqu'à 12% en réalité). Leurs sous-munitions, ou bombelettes, ont les mêmes propriétés que les mines antipersonnel non-explosées, et constituent un risque mortel pour ceux qui vivent près de la zone d'impact, surtout les enfants, qui sont souvent attirés par leur formes rondes et leurs couleurs vives.

Les mines antipersonnel ont acquis leur propre Convention en 1997, la Convention d'Ottawa, qui prohibe les Etats signataires de fabriquer, d'acquérir, d'utiliser, de stocker et de vendre des mines, mais aussi, d'assister un autre pays signataire dans ces tâches. Le Royaume Uni a ratifié le traité en juillet 1998; mais les Etats-Unis et l'Irak ne l'ont jamais ratifié.

Les armes à fragmentation, elles, ne font l'objet d'aucune convention internationale. Par conséquent, elles ne sont pas illégales en elles-mêmes. Cependant, en raison de leurs effets non discriminatoires, l'usage d'armes à fragmentation, particulièrement dans des zones peuplées urbaines, constitue une violation de certains principes du Protocole I des Conventions de Genève, notamment l'article 48 concernant le devoir des parties de protéger les populations civiles, et l'article 51.4 concernant l'interdiction des attaques sans discrimination.

[Source: Xinhuanet/CRIN]

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SANTE: L'Organisation Mondiale de la Santé publie un atlas sur la santé de l'enfant et l'environnement [rapport]

[BUDAPEST/GENEVE, 22 juin 2004] - Dans le monde entier, la pollution de l'air, de l'eau et d'autres dangers présents dans l'environnement tuent chaque année plus de trois millions d'enfants de moins de cinq ans.

Tandis que l'industrialisation, l'augmentation de la population urbaine, les changements climatiques, le recours croissant aux produits chimiques et la dégradation de l'environnement exposent les enfants à des risques inimaginables il y a encore quelques générations, ce sont des dangers anciens et bien compris qui, aujourd?hui encore, sont responsables de la plus grande partie des décès: mauvaise qualité de l'eau, assainissement insuffisant, paludisme et pollution de l'air intérieur.

Les enfants de moins de cinq ans ne représentent que 10 % de la population mondiale. Ils supportent cependant 40 % de la charge de morbidité due à l'ensemble des maladies liées à l'environnement en partie parce qu'ils absorbent davantage de substances nocives par rapport à leur poids corporel et en partie parce qu'ils ont moins de force et moins de connaissances pour se protéger.

Pour illustrer l'impact de l'environnement sur la santé des enfants, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) présente à la quatrième Conférence ministérielle européenne sur la santé et l'environnement à Budapest, Hongrie, le premier Atlas sur la santé de l'enfant et l'environnement. Cet ouvrage rassemble des données sur les effets des risques environnementaux pour la santé de nos enfants. Il donne l'image globale des dangers auxquels nous sommes tous confrontés et les raisons pour lesquelles trois millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année dans le monde.

Pour la même occasion, l'OMS a lancé sa première bibliothèque électronique mondiale sur la santé des enfants et l'environnement. "Budapest Collection" rassemble plus de 100 documents sur les effets des facteurs de risques liés à l'environnement pour la santé des enfants (pollution de l'air extérieur et intérieur, eau et assainissement, produits chimiques, traumatismes, salubrité alimentaire et nutrition, changements climatiques, facteurs socio-économiques et tabac). Tous ces documents ont été publiés par le Siège et les six bureaux régionaux de l'OMS entre la troisième Conférence ministérielle sur l'environnement et la santé à Londres en 1999 et la quatrième, qui a eu lieu en juin à Budapest.

Le CD-ROM contient des outils interactifs de recherche permettant à l'utilisateur de naviguer, de trouver et de télécharger facilement les documents dans leur version intégrale et en plusieurs langues. Pour s'en procurer des exemplaires, il suffit d'envoyer une demande à [email protected] ou [email protected] .

L'Atlas n'est disponible qu'en Anglais, cliquez sur les liens suivants:
Format pdf: www.who.int/entity/ceh/publications/en/atlas.pdf
Format word (sélection par chapitre): www.who.int/ceh/publications/atlas/en/index.html

Pour plus d'informations, contactez:
Mr Gregory Hartl
Tél: + 41 22 791 4458
Portable: + 41 79 203 6715
Email: [email protected]  

Visitez: www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=4315  

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AFRIQUE: Troisième Sommet de l'Union Africaine [événement]

Date: 6-8 juillet 2004
Lieu: Addis Abeba, Ethiopie

[ YAOUNDE, 6 Juillet 2004] - A partir du 6 juillet et jusqu'au 8 juillet, se tiennent à Addis-Abeba, en Ethiopie, les travaux du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine (UA). Pour cette troisième édition, quelque 59 projets de décisions sont soumis aux chefs d'Etat, en ces lieux où a vu le jour la première organisation panafricaine (OUA).

Ces projets sont relatifs à la situation politique sur le continent (17), aux questions institutionnelles (13), financières et administratives (07) liées à la mutation de l'Organisation de l'unité africaine en Union africaine, aux problèmes transnationaux de développement économique et social (11) et aux relations entre l'Afrique et le reste du monde (06).

Les questions politiques soumises à l'attention du Sommet, portent, pour l'essentiel, sur les moyens de restaurer la paix ou de la consolider dans les zones de conflits telles que le Darfour soudanais, la République centrafricaine, la Corne de l'Afrique (Somalie, Ethiopie-Erythrée), la région des Grands Lacs (RD Congo), l'Afrique de l'Ouest (Guinée-Bissau, Côte d'Ivoire, Liberia), l'Océan Indien (Comores) et le Moyen-Orient (Palestine).

Sur le plan social et économique, les projets sont relatifs à une zone de numérotage téléphonique unifiée, à la situation, au bien-être et aux droits des enfants africains, à la mise en oeuvre du plan d'action sur la famille, à la lutte contre le SIDA, la tuberculose et les maladies infectieuses. Des décisions relatives à la situation des rapatriés, réfugiés et déplacés, aux mesures collectives pour la sécurité du transport maritime et de l'aviation civile ont été également ficelées par la rencontre ministérielle préparatoire du sommet.

[Source: AllAfrica, http://fr.allafrica.com/stories/200407060295.html ]

Pour plus d'information, contactez:
[email protected]  
Ou cliquez sur le lien suivant:
www.africa-union.org/AU%20summit%202004/Au%20summit%202004%20fr.htm  

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EDUCATION: Le système éducatif des écoles coraniques au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso [rapport]

[DAKAR, Décembre 2003] - Le talibé (en arabe "talib": celui qui cherche, qui demande), est un étudiant du Coran venu d'ailleurs. Il est généralement un garçon âgé de 5 à 25 ans confié durant des années à un maître coranique chargé de son éducation. L'école d'accueil, daara au Sénégal et doudal au Mali, est située dans une ville ou un village loin du lieu de résidence de l'enfant, et parfois à l'étranger.

Les conditions de vie des plus jeunes d'entre eux se sont aggravées à partir des années 1970-1980, lors des migrations de leurs maîtres vers les villes et l'appauvrissement des populations.

Aujourd'hui, ils sont obligés de mendier dans la rue pour pourvoir aussi bien à leurs besoins qu'à ceux de leurs marabouts, car la plupart du temps leurs familles n'ont pas les moyens de contribuer financièrement aux dépenses de leurs écoles.

L'éducation qu'ils autofinancent en mendiant, consiste en l'apprentissage par mémorisation du Coran et des valeurs de l'Islam. Elle doit leur permettre de devenir des adultes respectueux des préceptes de leur religion.

Leur situation a amené les autorités, les institutions, et les ONGs internationales comme Enda à chercher des stratégies en vue d'améliorer leurs conditions de vie et d'apprentissage.

Dans ce rapport intitulé "Soutien aux talibés / garibous: Quelques actions d'amélioration du système éducatif des écoles coraniques au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso", nous essayons d'analyser et de partager quelques expériences concrètes d'appui aux talibés pour en tirer des leçons utiles pour la réflexion et l'orientation des interventions futures.

Pour plus d'information, contactez:
Catherine Flagothier
Enda Tiers Monde, Equipe Jeunesse Action
54, rue Carnot, BP 3370 Dakar, Sénégal
Tél: + 221 821 74 03 / 821 21 13 - Fax : + 221 823 51 57
Email: [email protected]  
Website: http://www.enda.sn/eja/francais/index.htm  

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=4306  

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BELGIQUE: Mineurs étrangers non-accompagnés [rapport]

[BUXELLES, juin 2004] - Ce qu'en pensent les mineurs étrangers non-accompagnés? "What do you think?" est un projet coordonné par UNICEF Belgique. L'équipe de "What do you think?" a réfléchi depuis presque deux ans avec des mineurs étrangers non-accompagnés à l'amélioration de leur situation en Belgique, et a mené plusieurs actions pour faire entendre le plus largement possible leurs voix. Près de cent cinquante mineurs étrangers non-accompagnés ont ainsi pu s'exprimer lors de nombreuses réunions, lors de visites de centres ouverts et lors de nombreux débats avec des responsables politiques. Le projet "What do you think?" vient de produire un rapport qui découle de tout ce travail mené avec et pour les jeunes. Ce rapport s'intitule "Ce qu'en pensent les mineurs étrangers non-accompagnés, rapport des mineurs étrangers non-accompagnés sur l'application de leurs droits en Belgique".

Pour plus d'information et pour obtenir une copie de ce rapport, contactez:
Maud Dominicy
Child Rights Officer, UNICEF Belgium
Avenue des Arts, 20, 1000 Brussels
Tel: + 32 02 230 59 70, Fax: + 32 02 230.34.62
Email: [email protected] , [email protected]  
Website: www.unicef.be , www.whatdoyouthink.be  
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