CRINMAIL 22

1er juin 2004 - CRINMAIL 22

 

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- HAITI et REPUBLIQUE DOMINICAINE - Des centaines de familles affectées par les inondations [nouvelle]

- SOUDAN: Craintes de famine face à l'extrême gravité de la situation nutritionnelle [étude]

- COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Le comité tient sa 36ème session [événement]

- OUGANDA: La crise des personnes déplacées [nouvelle]

- COTE D'IVOIRE: Une solution pénale contre le travail des enfants [nouvelle]

- INFORMATION: Forum international des dirigeants des ONG d'enfants [événement]

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HAITI et REPUBLIQUE DOMINICAINE - Des centaines de familles affectées par les inondations [nouvelle]

[PORT AU PRINCE, SAINT DOMINGUE, 26 Mai 2004] - Plus de 1,200 familles sont dépourvues d'abris, d'eau potable, de nourriture et de soins médicaux, suite aux inondations qui ont ravagé ces derniers jours plusieurs villes et villages situés le long de la frontière entre Haïti et la République Dominicaine.

Les pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit du 23 au 24 mai, ont fait environ 1,400 morts (1,000 du côté haïtien et 400 du côté dominicain). En Haïti, le nombre de personnes affectées est estimé à 10,000. D'après l'équipe de l'UNICEF qui a participé à la mission d'évaluation, les pluies torrentielles ont détruit ou emporté plus de 2,500 maisons. Trois écoles étaient complètement détruites par les eaux et cinq sérieusement endommagées, laissant environ 2,800 enfants sans accès à l'éducation.

"En plus de nos préoccupations pour les enfants et leurs familles, nous suivons de très près l'impact des inondations sur l'agriculture qui reste la principale source de nourriture pour les familles dominicaines et haïtiennes de ces régions", a déclaré Yvonne Villanueva, Chargée de Bureau en République dominicaine. Plus de 500,000 hectares de cultures de riz, de bananes et d'autres produits ont été emportées par les eaux, affectant sérieusement l'économie et les stocks de nourriture.

En République dominicaine, le comité national d'urgence qui comprend aussi les agences des Nations Unies fait état de 12,050 personnes qui ont été évacuées, dont 200 dans des abris de fortune.

La priorité immédiate est d'acheminer les secours d'urgence aux familles les plus vulnérables des deux côtés de la frontière, y compris les tentes en plastique, des équipements d'hygiène, des cachets de purification d'eau et des bidons.

Malheureusement, le pays pourrait s'attendre à d'autres inondations durant les prochains mois. Chaque année, la saison pluvieuse cause de considérables dégâts sur cette île des Caraïbes, par de sérieuses inondations et des cyclones qui détruisent des villages, forçant des milliers de personnes à abandonner leurs habitations. En Haïti, l'érosion et la déforestation ont rendu le pays particulièrement vulnérable aux inondations.

Les zones ravagées par les inondations abritent certains des enfants les plus pauvres et les plus vulnérables du monde. La récente campagne de vaccination conduite par l'UNICEF le mois dernier le long de la frontalière entre Haïti et la République Dominicaine avait révélé que 37% des enfants âgés de 0 à 11 mois n'avaient jamais reçu de vaccin. La moitié des enfants ne recevaient pas la vaccination de routine à cause de l'isolement. Un enfant sur dix meurt avant l'âge de cinq ans. Les récents conflits en Haïti ont aussi eu un impact très négatif sur les enfants.

[Source: UNICEF, http://www.unicef.org/french/media/media_21274.html]  

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SOUDAN: Craintes de famine face à l'extrême gravité de la situation nutritionnelle [étude]

[DARFOUR, 25 mai 2004] - Une enquête nutritionnelle menée par Médecins Sans Frontières (MSF) dans les zones de Wadi Saleh et Mukjar, dans le Darfour, province de l'ouest du Soudan, montre des signes élevés de malnutrition et de mortalité, accompagnés d'une détérioration rapide de la sécurité alimentaire. Ces résultats font craindre une prochaine famine.

L'enquête réalisée par MSF dans la région du Darfour révèle que 21,5 pourcent des enfants de moins de 5 ans dans les zones de Wadi Saleh et Mukjar souffrent déjà de malnutrition aiguë. Elle indique surtout que près de 5% des enfants de moins de 5 ans sont décédés ces 3 derniers mois, un taux supérieur aux seuils d'urgence. La plupart de ces enfants sont morts de faim, de diarrhée ou de paludisme. L'étude révèle également des taux élevés de mortalité des plus de 5 ans, parmi lesquels 60% des décès sont dus à des traumatismes liés à la guerre. Les autres décès en surnombre sont causés par le paludisme et les diarrhées. Les résultats de cette enquête montrent ainsi que les besoins des populations déplacées du Darfour sont extrêmes, et liés à la violence, la faim ou la vulnérabilité aux maladies.

L'enquête nutritionnelle montre clairement les signes d'une crise en cours, mais la situation peut se détériorer si une aide massive et urgente n'est pas apportée aux déplacés. Les systèmes de distribution d'eau, les récoltes et les ressources de nourriture ont été pillés ou détruits pendant les attaques des villages. Les populations ne sont pas en mesure de démarrer leur plantation et aucune récolte n'est ainsi attendue pour cette année. L'enquête montre également que l'ensemble des déplacés font face à un manque de nourriture et qu'une famine est à craindre si d'importantes distributions de nourriture ne sont pas organisées. Affaiblies par la malnutrition, les populations sont aussi plus vulnérables à la maladie. Le nombre de cas de paludisme et de diarrhées risque ainsi de s'accroître avec l'arrivée prochaine de la saison des pluies.

[Source: MSF, http://www.msf.fr/site/actu.nsf/actus/soudan250504?OpenDocument&loc=au]  

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COMITE DES DROITS DE L'ENFANT: Le comité tient sa 36ème session [événement]

Date: 17 mai - 4 juin 2004
Lieu: Genève, Suisse

[GENEVE, 17 mai 2004] - Le Comité des droits de l'enfant tiendra sa trente-sixième session du 17 mai au 4 juin 2004 au Palais Wilson à Genève, afin d'examiner la situation en ce qui concerne la promotion et la protection des droits de l'enfant dans les neuf pays suivants : El Salvador, Panama, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Libéria, Myanmar, Dominique, République populaire démocratique de Corée et France.

Une délégation de chacun de ces pays présentera un rapport, fournira des renseignements complémentaires sur l'application des dispositions de la Convention relative aux droits de l'enfant et répondra aux questions des membres du Comité. Un calendrier provisoire figure en annexe du présent communiqué.

Le Comité a été créé en 1991 en vertu de la Convention relative aux droits de l'enfant afin d'examiner les progrès accomplis par les États parties dans l'application des dispositions de cet instrument. Adoptée à l'unanimité par l'Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989, la Convention est entrée en vigueur le 2 septembre 1990. Aucun autre instrument international n'a été ratifié par un aussi grand nombre de pays, soit 192 à ce jour. Seuls les États-Unis et la Somalie n'ont pas encore ratifié la Convention.

Parmi les neuf pays dont les rapports seront examinés au cours de la session, six ont déjà présenté au Comité, lors de sessions antérieures, des rapports dont l'examen a donné lieu à l'adoption d'observations finales. Les trois autres pays - à savoir la Dominique, Sao Tomé-et-Principe et le Libéria - présenteront quant à eux leurs rapports initiaux.

Pour plus d'informations, visitez:
http://www.unog.ch/news2/documents/newsfr/crc04014f.htm  

Pour plus d'informations sur la 36ème session du comité des droits de l'enfant, y compris les rapports des états parties, et les conclusions du comité, visitez:
http://www.unhchr.ch/html/menu2/6/crc/doc/session36.htm  

Pour consulter les rapports alternatifs des ONG soumis au comité des droits de l'enfant pour la 36ème session, visitez le site du CRIN: http://www.crin.org/docs/resources/treaties/crc.25/annex-vi-crin.shtml  

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OUGANDA: La crise des personnes déplacées [nouvelle]

[KAMPALA, 25 mai 2004] - À l'occasion d'une visite de quatre jours en Ouganda, où un conflit fait rage depuis des mois, la Directrice générale de l'UNICEF Carol Bellamy a exhorté le gouvernement et l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) à protéger les enfants. Elle a fait valoir que le nombre de personnes déplacées par les combats a triplé au cours des 24 derniers mois.

"Le monde doit se réveiller et se rendre compte de l'énormité de la crise dans le Nord de l'Ouganda", a déclaré Mme Bellamy à son arrivée. "C'est l'une des urgences humanitaires les plus graves du monde". Elle a fait remarquer que le nombre de personnes déplacées par le conflit actuel dépasse à l'heure actuelle 1,6 million.

"Des centaines de milliers d'enfants vivent dans un climat de peur et de violence", a ajouté Mme Bellamy. "Ils sont privés de leurs droits fondamentaux à la santé, à la protection et à l'éducation. Nous devons redoubler d'efforts pour atténuer leurs souffrances".

Environ 80 pour cent des 1,6 million de personnes déplacées dans le Nord de l'Ouganda sont des femmes et des enfants. Sans abri et tentant de survivre à tout prix, un grand nombre d'entre elles sont victimes de violence sexuelle et d'autres formes d'exploitation.

La LRA aurait enlevé 12 000 jeunes depuis juin. Mme Bellamy a demandé à ses chefs de libérer immédiatement tous les enfants soldats et les victimes d'enlèvement qui sont encore présents dans ses rangs.

Quelque 44.000 enfants se déplacent de nuit entre les régions périphériques où ils vivent et les villes environnantes pour éviter d'être enlevés ou attaqués par la LRA. Ces enfants sont aussi exposés à la violence sexuelle.

"C'est au Gouvernement ougandais qu'il incombe de protéger ces enfants, mais le reste du monde doit jouer son rôle. Jusqu'ici, la réaction de la communauté internationale a été tout à fait inadéquate", a ajouté Mme Bellamy. "Les gouvernements n'ont fourni à ce jour que 20 % des 127 millions demandés par l'ONU cette année au titre de l'aide humanitaire pour la région".

[Source: UNICEF]
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COTE D'IVOIRE: Une solution pénale contre le travail des enfants [nouvelle]

[ABIDJAN, 29 Mai 2004] - Producteurs, industriels et consommateurs ont participé au séminaire sur la certification du 26 au 28 mai.

"No child labour", entendez "sans travail d'enfant". Telle est la mention obligatoire qui devra désormais figurer sur le certificat de provenance du cacao entrant aux Etats-Unis à partir du 1er juillet 2004. Les pays qui n'auront pas la certification qui atteste que leur cacao n'est pas le fait du travail d'enfants esclaves seront pénalisés. Leurs productions ne seront pas admises sur le marché américain. La Côte d'Ivoire est le principal pays visé par cette mesure.

Depuis lors, les autorités ont entrepris de retourner la situation en initiant un certain nombre d'actions.

C'est dans le but de faire le point de ces mesures et toutes les autres prises dans le sens de l'amélioration de la qualité du cacao qu'un séminaire a été organisé par la Primature du 26 au 28 mai 2004 à Grand-Bassam. Il s'est agi surtout de mettre en place une stratégie de lutte contre le travail des enfants dans le monde agricole.

Au terme des travaux, les participants ont recommandé que soit défini un cadre juridique du travail de l'enfant dans le secteur agricole et que soit pris un décret d'application du code du travail relatif à l'emploi des enfants dans le secteur de la cacaoculture. Ils veulent en outre la mise en place d'une politique pénale très hardie en matière de trafic et d'exploitation des enfants en s'appuyant sur les textes existants.

Autres résolutions, les participants au séminaire proposent que soit conçu un programme de prise en charge, de retrait et de réinsertion des enfants victimes de travail et de trafic.

Pour que les efforts consentis par la Côte d'Ivoire soient sus, le séminaire propose que l'on invite des leaders de pays consommateurs à visiter les plantations ivoiriennes. A ce propos, Mme Anne-Marie Konan-Payne, conseiller en communication à la Primature estime que "la certification est une opportunité formidable pour restaurer l'image de marque du cacao de Côte d'Ivoire". Elle propose la mise en place d'un système d'information dynamique interactif multimédia, le développement et la consolidation d'un réseau de partenaires capables d'influencer les opinions de cibles choisies, des campagnes d'information et de sensibilisation interne, et des campagnes de relations publiques institutionnelles de publicité thématique (lobbying).

[Source AllAfrica / Fraternité Matin: http://fr.allafrica.com/stories/200405310156.html ]

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INFORMATION: Forum international des dirigeants des ONG d'enfants [événement]

[MOSCOU, 7 mai 2004] - Suite à l'initiative de l'Union Internationale des ONG d'Enfants (UPO-FCO) en 2000, 36 représentants d'associations d'enfants venant de l'Azerbaidjan, du Royaume-Uni, de la Hongrie, de la Roumanie et de la Fédération Russe ont pu développer leur compréhension des situations respectives des enfants et des jeunes au niveau local, regional et mondial, lors d'un Forum qui s'est tenu à Budapest, du 4 au 11 avril 2004.

Parmi les questions abordées figuraient: le problème de la participation des jeunes, le racisme, les conditions de vie des minorités, la violence dans les media, etc

Les participants du Forum se sont accordés pour une plus ample coopération des ONG d'enfants et ont établi les priorités suivantes:

- favoriser l'échange d'information sur les différentes activités des ONG d'enfants
- favoriser le partenariat entre ONG d'enfants et organismes publics dans l'interêt des jeunes
- améliorer la coopération dans le cadre de programmes et projets spécifiques
- améliorer le dialogue entre les dirigeants des associations d'enfants et promouvoir l'apprentissage interculturel
- organiser des stages de formation pour les dirigeants d'ONG, avec un accent sur l'éhique et la psychologie de l'enfant
- multiplier les activités de commémoration des traditions antifascistes et activiser la lutte contre la xénophobie dans la société contemporaine grâce à des efforts en faveur de la tolérance et de la compréhension internationale

Les participants du Forum ont souligné la nécessité d'une coopération ouverte et constructive entre les ONG qui travaillent pour la réalisation de la Convention relative aux droits de l'enfant dans le but de contribuer au mouvement mondial de support des interêts de la jeune generation.

Pour plus d?informations sur le Forum de Budapest et sur le futur Forum 2005, veuillez contacter:
Vladimir Lobyntsev
Secrétaire International
"Forum" co-ordinator
UPO-FCO - International Union of Children's NGOs
Novaya Plostchad 6, 109012 Moscow, Fédération de Russie
Tel/Fax: + 7 (0)95 928 17 33
E-mail: [email protected]  
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Pour vous abonner à cette liste visiter le site internet: http://www.crin.org/email.

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