CRINMAIL 21

4 mai 2004 - CRINMAIL 21

 

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- ENFANTS-SOLDATS: Une résolution adoptée par le Conseil de Securité de l'ONU condamne le recrutement d'enfants-soldats [nouvelle]

- RWANDA: Dix ans après le génocide, les enfants du Rwanda souffrent encore [nouvelle]

- EDUCATION: A quel âge les enfants scolarisés peuvent-ils travailler, se marier et être jugés? [rapport]

- PAUVRETE: Actes du Cinquième Congrès international de l'OSDE sur l'enfant et la pauvreté [publication]

- EXPLOITATION SEXUELLE : Agenda pour l'action contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales [rapport]

- SANTE: La journée contre le paludisme au Sénégal mobilise les enfants [événement]

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ENFANTS-SOLDATS: Une résolution adoptée par le Conseil de Securité de l'ONU condamne le recrutement d'enfants-soldats [nouvelle]

[NEW YORK, 22 Avril 2004] - Le Conseil demande un mécanisme systématique et global de surveillance et de communication sur le recrutement d'enfants soldats (Communiqué de Presse SC/2662).

Rappelant sa volonté de se pencher sur le vaste effet des conflits armés sur les enfants, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité ce matin la résolution 1539 (2004) par laquelle il a condamné énergiquement le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats par les parties aux conflits armés en violation des obligations internationales qui les lient. Il prie le Secrétaire général de mettre au point d'urgence et de préférence d'ici à trois mois, un plan d'action pour un mécanisme systématique et global de surveillance et de communication de l'information afin de disposer de renseignements récents, objectifs et fiables sur le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats en violation du droit international applicable et sur d'autres violations et sévices commis contre les enfants touchés par les conflits armés. Le Conseil déclare son intention de prendre des mesures appropriées, y compris en envisageant des activités sous-régionales et transfrontalières, pour s'attaquer aux liens entre le commerce illicite de ressources naturelles et autres, le trafic d'armes légères et l'enlèvement et le recrutement transfrontières d'enfants, d'une part, et les conflits armés, de l'autre, et prie le Secrétaire général de proposer des mesures effectives pour réprimer ce commerce et ce trafic illicite.

Par ailleurs, toujours aux termes de la résolution, le Conseil invite toutes les parties intéressées à respecter les obligations internationales qui leur sont applicables s'agissant de la protection des enfants touchés par les conflits armés. Il prend note avec une vive inquiétude de la persistance du recrutement et de l'utilisation des enfants, par les belligérants visés dans le rapport du Secrétaire général sur la question, daté du 10 novembre. A cet égard il invite les parties à préparer, dans les trois mois, des plans d'action concrets pour arrêter le recrutement et l'utilisation d'enfants. Il exprime son intention d'envisager d'imposer des mesures ciblées et progressives, par le biais de résolutions visant tel ou tel pays comme, entre autre, l'interdiction d'exporter ou de livrer des armes légères et d'autres matériels militaires et de l'assistance militaire, à l'encontre des parties qui refusent le dialogue, n'établissent pas ce plan d'action ou n'honorent pas les engagements mentionnés dans leur plan d'action.

Le Conseil décide de continuer d'inclure des dispositifs spécifiques pour la protection des enfants dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Par ailleurs il prend note avec inquiétude de tous les cas d'exploitation sexuelle des femmes et des enfants en situation de crise humanitaire, y compris les cas impliquant des travailleurs humanitaires et des agents du maintien de la paix et prie les pays contributeurs de créer des mécanismes appropriés de discipline et de responsabilité.

[Source: Centre de Nouvelles de l'ONU, http://www.un.org/News/fr-press/docs/2004/CS2662.doc.htm]

Pour lire la résolution, cliquez sur le lien suivant: http://ods-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N04/318/64/PDF/N0431864.pdf?OpenElement  

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RWANDA: Dix ans après le génocide, les enfants du Rwanda souffrent encore [nouvelle]

[PARIS, 6 Avril 2004] - Alors que le monde commémore le dixième anniversaire du génocide au Rwanda, la vie des enfants de ce pays demeure marquée par les effets dévastateurs de ces atrocités. Le Rwanda a la plus forte proportion d'enfants à la tête des foyers.

Lorsque le génocide a pris fin en 1994, il avait fait 800.000 victimes - dont 300.000 enfants - et il avait rendu 95.000 enfants orphelins.

« Dix ans après, les enfants rwandais subissent encore les conséquences d'un conflit causé exclusivement par les adultes », indique la Directrice générale de l'UNICEF, Carol Bellamy. « Pour eux, le génocide n'est pas seulement un événement historique, il fait partie de leur vie de tous les jours ».

« Pratiquement tous les enfants rwandais ont été les témoins d'indicibles violences », dit Carol Bellamy. « Des milliers d'enfants ont été victimes de sévices et de viols, et beaucoup d'entre eux ont été obligés de commettre des atrocités. Des dizaines de milliers d'entre eux ont perdu leurs parents. On ne peut pas sous-estimer l'impact de cette tragédie. »

Aujourd'hui, les enfants du Rwanda connaissent une situation alarmante :
-On estime que 101.000 enfants dirigent environ 42.000 foyers. Ces enfants sont privés de leurs parents pour diverses raisons - un grand nombre de parents ont été tués au cours du génocide, certains sont morts du SIDA et d'autres se trouvent emprisonnés pour des crimes liés au génocide.
-2.000 femmes - dont un grand nombre ayant survécu à un viol - ont subi un test de dépistage du VIH au cours des cinq années qui ont suivi le génocide de 1994. Le test s'est révélé positif pour 80 % d'entre elles. Une bonne partie de ces femmes n'avaient pas d'activité sexuelle avant le génocide.
- En 2001, on estimait que 264.000 enfants avaient perdu leurs parents ou l'un d'entre eux en raison du SIDA - ce qui représente 43 % du nombre total d'orphelins.
- Plus de 400.000 enfants ne sont pas scolarisés.

Le taux de mortalité infantile du Rwanda est l'un des plus élevés du monde, un enfant rwandais sur cinq meurt avant d'avoir atteint son cinquième anniversaire.

Pour l'UNICEF, cet anniversaire doit être l'occasion d'exprimer notre soutien à tous ceux qui continuent de souffrir à cause du génocide. « Nous sommes encore tenus d'aider à la réconciliation et à la cicatrisation des plaies, et à veiller à ce que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais, » a déclaré Mme Bellamy.
« Plus jamais », cela signifie qu'il faut considérer comme responsables les auteurs de ces atrocités et rendre leur dignité aux victimes en rappelant ou en soulageant leurs souffrances. »

[Source: UNICEF, http://www.unicef.asso.fr/index.cfm?id=oi_pre_unicef_2494]

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EDUCATION: A quel âge les enfants scolarisés peuvent-ils travailler, se marier et être jugés ? [rapport]

[GENEVE, 20 Avril 2004] - Le droit des enfants à l'éducation est sérieusement menacé dans des dizaines de pays. Des lois contradictoires les autorisent à travailler, à se marier ou les déclarent pénalement responsables à un âge où ils sont légalement obligés d'aller à l'école, conclut un rapport présenté aujourd'hui à Genève (Suisse) par Droit à l'éducation et le Bureau international de l'éducation de l'UNESCO.

Le rapport [. . .] montre que la scolarité n'est pas obligatoire dans au moins 25 pays, dont dix en Afrique subsaharienne, six en Asie de l'Est et Pacifique, quatre dans les Etats arabes, trois en Asie du Sud et de l'Ouest, et deux en Amérique latine et dans les Caraïbes. Seuls 45 des 158 pays étudiés ont harmonisé l'âge de fin de scolarité et l'âge minimum du travail. Dans 36 pays, les enfants peuvent être employés à plein temps alors qu'ils sont encore obligés d'aller à l'école, également à plein temps. A l'autre bout de l'échelle, les enfants de 21 pays doivent attendre au moins une année, et parfois trois, après avoir achevé leur scolarité obligatoire, avant de pouvoir légalement travailler.

« Les objectifs d'éducation universelle et d'élimination du travail des enfants sont intimement liés », souligne le rapport. « Une éducation gratuite et obligatoire de bonne qualité, assurée jusqu'à l'âge minimal d'entrée dans le monde du travail, est un facteur primordial de la lutte contre l'exploitation économique des enfants, et le travail des enfants est un obstacle fondamental au développement et à la mise en oeuvre des stratégies d'enseignement obligatoire ».

Selon l'auteur, il n'y a pas d'âge minimal pour le mariage dans 38 pays, dont 15 font partie de l'Afrique subsaharienne, sept de l'Asie de l'Est et du Pacifique, six de l'Amérique latine et des Caraïbes, quatre de l'Asie du Sud et de l'Ouest, quatre des Etats arabes et deux de l'Amérique du Nord et de l'Europe de l'Ouest. Dans 44 autres pays, les filles peuvent se marier plus jeunes que les garçons. De plus, dans de nombreuses parties du monde, une fois mariées, les filles sont considérées comme majeures, ce qui signifie qu'elles perdent la protection prévue dans la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant (CDE).

Le rapport souligne aussi que dans de nombreux pays, des normes civiles, religieuses, coutumières et traditionnelles sur le mariage co-existent, sans hiérarchie entre elles. Dans de tels cas, note-t-il, l'âge minimum légal du mariage n'est qu'un élément parmi d'autres. « De plus, les mariages peuvent ne pas être enregistrés, ce qui laisse planer un doute sur l'application de la loi ».

L'article 40.3 de la CDE demande aux Etats de fixer un âge minimum « au dessous duquel les enfants seront présumés n'avoir pas la capacité d'enfreindre la loi pénale ». Le rapport montre qu'il n'y a pas d'âge minimal de responsabilité pénale dans six pays. Dans 32 autres, les enfants peuvent être tenus pénalement responsables à partir de 7 ans. De plus, la situation n'est pas claire dans beaucoup d'autres endroits.

[Source: UNESCO
Pour plus d'informations, contactez:
Sue Williams, Bureau de l'information du public, Section des Relations Presse
Tél. : +33 (0)1 45 68 17 06 - Email: [email protected]  
Pour lire la totalité du rapport en anglais, visitez www.right-to-education.org.
Pour plus d'informations sur la Semaine de l'Education pour tous, visitez : http://portal.unesco.org/fr/ev.php@URL_ID=15006&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html]

Pour plus d'informations sur le droit à l'éducation, consultez le rapport annuel rédigé par Mme Katarina Tomasevski, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l'éducation:
http://www.unhchr.ch/Huridocda/Huridoca.nsf/(Symbol)/E.CN.4.2004.45.En?Opendocument  

Pour plus d'informations sur la 60ème session de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, et pour lire les rapports de Mme Tomasevski sur la Colombie et la Chine, visitez:
http://www.crin.org/docs/resources/treaties/unchr.htm  

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PAUVRETE: Actes du Cinquième Congrès international de l'OSDE sur l'enfant et la pauvreté [rapport]

[MONTREAL, Avril 2004] - Les Actes du 5e Congrès international sur l'enfant, qui a eu lieu du 23 au 25 mai 2002 et avait pour thème "Les enfants et la pauvreté: l'impact des choix économiques, sociaux et politiques", sont maintenant disponibles. Ce recueil de textes regroupe les réflexions et interventions de nombreux chercheurs et experts réputés dans le domaine. Les conférenciers de marque ainsi que les nombreux hommes et femmes ayant présenté leurs idées, observations et résultats de recherche ont transmis aux participants du Congrès une quantité importante d'informations essentielles au travail des experts en droits de l'enfant.

Les conférenciers et participants s'étaient penchés sur la problématique des choix économiques, sociaux et politiques qui engendrent souvent des conditions perpétuant inévitablement la pauvreté chez les enfants.

[Source: Organisation pour la Sauvegarde des Droits des Enfants (OSDE).
Pour plus d'informations, et pour consulter
- la Déclaration de Montréal sur les enfants et la pauvreté
- l'Addendum à la Déclaration adoptés par les congressistes
- les Actes du Congrès
cliquez sur le lien suivant: http://www.osde.ca/pages/5econgres.htm ]

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EXPLOITATION SEXUELLE : Agenda pour l'action contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales [rapport]

[COTONOU, 22 Avril 2004] - Les écoles sont devenues dangeureuses pour les enfants. Les crimes sexuels commis par les enseignants contre leurs élèves se déroulent souvent en toute impunité, alors que les enfants sont davantage victimes de violence et d'exploitation sexuelle au sein du milieu scolaire. Pourtant, les autorités gouvernementales et scolaires n'arrivent toujours pas à assurer la protection des enfants à l'école.

Il s'agit là de l'une des conclusions du rapport annuel d'ECPAT International sur la mise en oeuvre de l'Agenda pour l'action contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, lancé à Cotonou au Bénin le 22 avril 2004 par ECPAT International, une organisation travaillant à la protection des enfants, ainsi que le groupe d'ECPAT au Bénin et l'ONG Enfants Solidaires d'Afrique et du Monde (ESAM). Le lancement a coïncidé avec la Deuxième Session de la Commission du Travail et des Affaires sociales de l'Union africaine, qui a également eu lieu au Bénin.

L'évaluation de la situation en Afrique présentée dans le rapport note que les écoles de l'ensemble du continent constituent un lieu central où l'exploitation sexuelle prend place. En Afrique sub-saharienne, par exemple, une croissance alarmante du nombre de crimes sexuels commis à l'école ou par les autorités scolaires a été enregistrée. Plusieurs viols et assauts sexuels commis à l'encontre d'élèves par des enseignants ou d'autres étudiants sont perpétrés au sein des enceintes scolaires ou ailleurs. Nombreux sont les rapports qui font état de cas où les enseignants utilisent leur position de confiance et leur autorité afin de leurrer des enfants dans un rapport sexuel en échange de meilleures notes, de cadeaux ou d'argent.

Une recherche réalisée au Tchad en collaboration avec ECPAT souligne que les jeunes filles qui entrent au collège n'ont généralement que 12 ou 13 ans, mais que « les professeurs prennent le relais des enseignants de l'école élémentaire en adoptant la même démarche qui est celle de leur promettre les notes fantaisistes contre leur satisfaction sexuelle. Les récalcitrantes sont sanctionnées. Pire encore, celles qui ont eu le courage de dénoncer les avances sexuelles de leur enseignant ont toujours été épiées et étiquetées, risquant des représailles par l'ensemble du corps professoral. » Trop souvent, les actions prises dans le but de poursuivre et de punir les enseignants qui exploitent sexuellement des étudiants sont insuffisantes - parfois même inexistantes. Ce manque de protection joue d'ailleurs un rôle direct dans l'abandon scolaire de certaines filles ou dans leur refus de s'inscrire à l'école.

La Directrice exécutive d'ECPAT International, Mme Carmen Madriñan, affirme que : « Il importe de comprendre que les enfants qui sont forcés par des adultes sous l'offre d'une certaine « récompense » ne sont pas des partenaires égaux dans la transaction. Ils sont plutôt les victimes d'une manipulation et d'une exploitation. La tendance à ne pas voir de tels enfants en tant que victimes d'exploitation a entraîné une indifférence quant à leur droit à la protection et une propension à punir et/ou blâmer les enfants impliqués. »

Le principe universel voulant que l'éducation soit un droit qui doit être accessible à tous les enfants ne se manifeste pourtant pas dans des mesures assurant un environnement sécuritaire propice à leur éducation. Autour du monde, l'idée fausse selon laquelle la sécurité des milieux scolaires soit inhérente est répandue, et peu de considérations sont accordées dans les prises de décision quant aux dangers à caractère sexuel auxquels les enfants sont confrontés à l'école. L'incapacité à reconnaître ce risque explique les actions insuffisantes prises contre ce problème et le manque de ressources allouées à la protection des écoles. Mme Madriñan exhorte « les organismes et forums internationaux ayant un impact direct sur l'agenda éducatif mondial à reconnaître le fait que les écoles ne sont pas des lieux sécuritaires inhérents, et que des actions concertées sont requises afin de protéger tous les enfants ».

[Source: ECPAT International
Pour lire la totalité du rapport, visitez:
http://www.ecpat.net/FR/FR_A4A/A4A.htm  
Pour plus d'informations, contactez :
Mme Carmen Madriñan ou M. Norbert Fanouu-Ako
Tél: (229)-305-237, (229)-382-490, (m) 851-895, (fax) 229-313-837
E-mail: [email protected] ou [email protected] ]

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SANTE: La journée contre le paludisme au Sénégal mobilise les enfants [événement]

[DAKAR, 26 Avril 2004] - Ce sont eux qui paient le plus lourd tribut dans les centaines de millions de morts que cause chaque année le paludisme. Ce sont également eux qui peuvent avoir les comportements qui, demain, pourraient atténuer les effets de la maladie. Alors on les a mis à l'avant-garde du combat.

Les enfants du Sénégal se sont engagés à Matam à lutter de toutes leurs forces contre le paludisme, à l'occasion de la célébration officielle de la quatrième Journée africaine consacrée à cette maladie (25 Avril). Le Sénégal a été choisi par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour abriter cette cérémonie, organisée autour du thème : «Pour un avenir sans paludisme» et avec pour slogan : «Les enfants font reculer le paludisme avec les enfants». La mortalité des enfants de moins de cinq ans au Sénégal est de 139 décès pour 1 000 naissances vivantes, et le paludisme représente la première cause de décès. En outre, un enfant meurt toutes les trente secondes, soit près de 3 000 enfants par jour, dont 90 % en Afrique subsaharienne.

En s'engageant à répondre à la sollicitation des adultes, les enfants ont réclamé une moustiquaire imprégnée pour chaque élève et une moustiquaire imprégnée pour chaque femme enceinte, avant de promettre de sensibiliser la population sur les méfaits de cette maladie. «Nous allons sensibiliser les habitants du village pour éliminer tout ce qui peut causer le paludisme, à savoir les flaques d'eau qui contribuent à la multiplication des larves de moustiques, les ordures qu'on laisse dans les maisons et dans les rues en plus de la sensibilisation sur l'utilisation des moustiquaires imprégnées», ont-ils indiqué. En répondant à cette sollicitation des enfants, les autorités, en particulier Mme Viviane Wade qui présidait la cérémonie, ont demandé aux partenaires d'apporter leur aide à cette couche vulnérable de la société.

Mme Rima Salah, la représentante de l'Unicef pour l'Afrique, a indiqué qu'elle ne doutait pas de l'effort que les autorités gouvernementales sénégalaises vont fournir pour capitaliser l'engagement des enfants. A la question des enfants de savoir «à quand la fin du paludisme», le représentant du directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, le Dr Yankalbé, a indiqué que leur rêve pour un avenir sans paludisme deviendra bientôt une réalité. «Je suis très confiant que nous parviendrons à atteindre notre but, qui est de diminuer le fardeau du paludisme d'ici à 2010», a-t-il notamment déclaré.

Le Sénégal a été choisi par l'OMS pour ses avancées «assez conséquentes en matière de lutte contre le paludisme» depuis le sommet de chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, tenu en avril 2000 à Abuja, au Nigeria. La Déclaration d'Abuja avait été adoptée par une quarantaine de chefs d'Etat africains qui s'étaient engagés à réduire de moitié les conséquences du paludisme d'ici à 2010. Après Abuja, le Sénégal a mis en place un plan stratégique sur cinq ans et a décidé de détaxer les moustiquaires et les produits d'imprégnation depuis 2002 pour qu'ils soient abordables pour la population.

[Source: AllAFrica, http://fr.allafrica.com/stories/200404260669.html ]
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