CRINMAIL 15

29 octobre 2003 - CRINMAIL 15

 

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Vos contributions seront les bienvenues si vous travaillez dans le domaine des droits de l'enfant. Pour nous les faire parvenir, envoyez un e-mail à [email protected].
Si vous ne recevez pas ce message en format HTML, vous ne verrez pas ses liens hypertextes. C'est pourquoi, à la fin de chaque article, nous avons inclu une adresse URL complète qui vous renvoie à une page web contenant de plus amples informations.

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- PAUVRETE : Une récente étude de l'Unicef indique qu'un milliard d'enfants souffrent des effets de la pauvreté [communiqué de presse]

- EDUCATION : Alternatives africaines [livre]

- CIRCULATION D?ARMES : Les droits humains à l'épreuve de la circulations des armes légères [nouvelle]

- PRIX NOBEL DE LA PAIX : Pour l'UNICEF, le Prix Nobel de la Paix cette année est un cadeau pour les enfants [communiqué de presse]

- ENFANTS SOLDATS : A l?est de la RDC, on enrôle toujours les enfants de force [nouvelle]

- SANTE MENTALE : Les bébés, les enfants et les adolescents dans la violence [communiqué de presse]

- MINES ANTIPERSONNEL : Le Soudan ratifie la Convention sur l?interdiction des mines antipersonnel [nouvelle]
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PAUVRETE : Une récente étude de l'Unicef indique qu'un milliard d'enfants souffrent des effets de la pauvreté [communiqué de presse]

[Londres, 21 octobre 2003] - Un nouveau rapport, effectué à l'initiative de l'UNICEF, constate que plus d'un milliard d?enfants souffrent cruellement des effets de la pauvreté.

Cette enquête, qui eut recours à une méthodologie entièrement nouvelle et qui se base sur près d'1,2 millions d?enfants provenant de 46 pays différents, mesure l?étendue de la pauvreté infantile. Cette étude évalue la pauvreté non seulement en termes de revenus, mais également de privatisation des droits de l?homme fondamentaux, tels que le logement, la nourriture, l'eau, l'assainissement, la santé, l'éducation et l'information.

Ce nouveau rapport, commandé par l'UNICEF, fut lancé à la Chambre des Communes de Londres ce 21 octobre et met en avant des résultats plutôt alarmants.

Carol Bellamy, Directrice générale de l'Unicef, a d'ailleurs déclaré « L'éradicition des pires aspects de la pauvreté ne constitue pas seulement un impératif moral, c'est une possibilité concrète et à notre portée, elle implique d'abord d'investir en faveur des enfants. Auncun effort ne permettra de reduire la pauvreté dans le monde si les enfants n'en bénificient pas les premiers. »

Les enfants touchés par la pauvreté peuvent en souffrir toute leur vie et transmettre cette pauvreté à la génération suivante. Cet engrenage entrave le développement global, économique et social d'un pays.

L'UNICEF est donc convaincu que l'éducation et les soins prodigués aux enfants constituent la pierre angulaire du progrès humain. Pour briser l?engrenage de la pauvreté, il semble donc nécessaire d'investir dans les droits de l'enfant.

Pour plus d?information, contactez:
Sarah Vincent, UNICEF UK Committee,
Africa House, 64-78 Kingsway, WC2B 6NB London, United Kingdom.
Tel: + 44(0)20 7405 5592, Email: [email protected].

Pour une copie du rapport, contactez : The Policy Press: +44 117 331 4054
Email: http://www.policypress.org.uk  

Visit: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=3756  

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EDUCATION : Alternatives africaines [livre]

Ce livre se veut à la fois un outil d'information et de formation. Les auteurs veulent, d'une part, offrir une visibilité à des pratiques alternatives d'éducation, valoriser les expériences que mènent, ici et là, nombre d'animateurs et d'enfants, sans grands moyens et avec de la réussite.

Leur souci est aussi de partager leur expérience avec tous ceux qui, comme eux, tentent d?apporter des réponses à la situation précaire de nombreux enfants et jeunes travailleurs (EJT) et des femmes des quartiers populaires ; ceux qui tentent de pallier les déficiences d'institutions scolaires souvent débordées; ceux qui luttent pour l'avancée des droits des enfants. Ces droits que les enfants et jeunes travailleurs ont fermement réaffirmés depuis Bouaké (Côte d?Ivoire) en 1994.

Leur souhait est de leur offrir quelques pistes, quelques outils susceptibles de les aider dans leur démarche. Ceux qui ont eu la chance de travailler ensemble - en réseau - savent combien l'échange est fructueux, combien il peut aider celui qui, au départ, « bricole » des solutions de son côté, avec son groupe, tâtonnant, incertain.

Ce livre s'adresse avant tout aux animateurs, aux moniteurs qui, rencontrant des difficultés similaires aux leur, choisissent d'éduquer autrement, en appréhendant au plus près les préoccupations des groupes auxquels ils sont confrontés.

C?est donc également une invitation à cheminer ensemble : le processus est en cours, il est ouvert, chacun peut y apporter sa contribution, la leur prend aujourd?hui la forme de ce livre? "un livre à lire comme un récit".

Pour ultérieurs informations écrire à Enda TM Jeunesse Action :
Email [email protected] ou [email protected]  
site : www.enda.sn/eja  

Visitez: http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=3725  

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CIRCULATION D'ARMES : Les droits humains à l'épreuve de la circulation des armes légères [nouvelle]

[Dakar, le 22 octobre 2003] - L'observation des événements laisse apercevoir que la circulation des armes légères crée une insécurité permanente dans les états africains. Cette circulation fait peser sur l'Afrique de terribles menaces et notamment la plus grave des injustices, c'est-à-dire, l'atteinte aux droits fondamentaux de l'homme, de la femme et de l'enfant.

La circulation illicite d'armes devient une plaie grave qui lèse les populations les plus pauvres. En effet, ces populations sont la proie des trafiquants qui importent des armes trop vite démodée en Occident. Les pays développés, qui se trouvent généralement incapable de fournir une aide financière à ces pays, leur procurent, cependant, du matériels militaires puissants qui engendrent de lourdes charges pour les pays en voie de développement.

Le premier remède pour enrayer ce problème ne serait-il pas d'opérer une réduction des armements des pays qui en possèdent le plus ? Ne pourrait-on pas également recourir à un contrôle international ?

Si de nombreuses organisations non-gouvernementales se battent afin d?éradiquer ce problème, combien de partis politiques ont-ils réellement inclus dans leur programme la dimension de la paix sans condition pour appuyer la défense des droits de l'homme.

Il ne suffit donc plus ici d'un discours mais d'actions concrètes. Il faut secouer l'apathie de l'opinion publique.

[ source : Le soleil. Pour lire l'entièreté de l'article, visitez : http://www.lesoleil.sn/opinions/article.CFM?articles__id=31538]

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PRIX NOBEL DE LA PAIX : Pour l'UNICEF, le Prix Nobel de la Paix cette année est un cadeau pour les enfants [communiqué de presse]

[New-York, le 10 octobre 2003] - Cette année le Prix Nobel de la Paix a été attribué à Shirin Ebadi, une avocate iranienne qui a lutté pendant des dizaines d'années pour les droits fondamentaux, et ceux des femmes et des enfants en particulier. Elle s'est toujours exprimée avec force sur les violations des droits de la femme et des enfants et est l'auteur de nombreux ouvrages sur le bien-être de l'enfant.

Au fil des ans, Mme Ebadi a organisé et présidé de nombreuses conférences en Iran sur les violences exercées à l'encontre des enfants. Dans son combat pour les droits de l'homme, cette femme a donc toujours donné la priorité aux enfants.

Mme Bellamy a d'ailleurs déclaré à ce sujet « Que le Comité Nobel ait choisi d'honorer Mme Ebadi est un cadeau pour les enfants du monde entier. Son engagement en faveur de la paix et de la dignité humaine mérite d'être salué et tous ceux qui se soucient des enfants doivent se rallier à son combat. »

[ source : UNICEF. Pour lire l'entièreté du communiqué, visitez : http://www.unicef.org/french/newsline/pr/2003/03pr80-fr.html]

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ENFANTS SOLDATS : A l'Est de la RDC, on enrôle toujours les enfants de force [nouvelle]

[Dakar, 24 octobre 2003] ? A l'est de la République Démocratique du Congo, les recrutements forcés de tous les jeunes enfants-soldats enlevés à leurs parents ont repris de plus belle ces derniers mois. Pourtant, officiellement, la guerrre est finie et les rebelles d'hier participent au gouvernement.

Un reportage risqué dans un de ces camps d?entraînement confirme l?existence de ces enfants-soldats.

Ombeni Safari a 15 ans et croule sous le poids d'une kalachnikov aussi haute que lui. Il a été capturé le 19 septembre dernier au quartier Chahi de Bukavu par le commandant Marius du Rassemblement congolais pour la démocratie (Rcd, une des factions rebelles qui participe au gouvernement de transition) alors qu'il revenait de l'école.

Le camp de Nyamunyunyi, à 36 km de Bukavu, sur la route qui mène à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo a été transformé, voici 5 ans, par le Rcd en camp d'entraînement militaire. Sa vocation n'a pas changé, mais aujourd'hui ce sont des enfants âgés de 8 à 16 ans qui y sont retenus sous la férule des instructeurs de l'Anc (la branche armée du Rcd), appuyés, selon certains soldats, par l'Armée patriotique rwandaise qui les nourrit et les équipe.

A l'ordre du jour de ces camps, on peut retrouver un entraînement physique et un apprentissage des techniques de combat. Les parents de ces enfants se battent constamment pour retrouver leur progéniture et reclament ces derniers auprès des autorités des ces camps. Toutefois, la réponse à leur requête se fait généralement attendre et quand la permission leur est accordée de fouiller le camp avec la Mission des Nations Unies au Congo ou des activistes des droits de l'enfant, ils ont pris soin de cacher ou d'envoyer les enfants dans un autre camp.

Malheureusement, ce camp n'est pas le seul. En effet, selon le récent rapport de l'Ogt qui a enquêté dans tout l'Est de la Rdc ainsi que dans les pays voisins, une nouvelle guerre, soutenue par les Rwandais, serait en cours de préparation. Il fait état de nombreux recrutements de soldats, de mouvements de troupes et de distributions d'armes.

Lors de la visite à Bukavu les 10 et 11 octobre du ministre de l'Information, Vital Kamerhe, la société civile a adressé au ministre un mémorandum signé par 137 personnes qui rappelle notamment la présence des milices à Kalehe, à Katana, à Mbobero, où l'on recrute toujours des mineurs d?âge. Un autre rapport du Réseau provincial des Ong des Droits humains au Congo (Reprodhoc/Sud-Kivu), daté du 13 octobre, exige de la Monuc, du gouvernement de transition et des organisations internationales «une libération pure et simple de tous les enfants détenus contre leur gré et contre la volonté de leurs parents dans des camps de misère».

[ source : All Africa. Pour lire l'entièreté de l'article, visitez : http://fr.allafrica.com/stories/200310240327.html]

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SANTE MENTALE : Les bébés, les enfants et les adolescents dans la violence [communiqué de presse]

[Le 27 octobre] - Quel tribut psychique les bébés, enfants, et adolescents paient-ils aux situations de violence organisée et à la guerre ? Comment intervenir alors que la situation de violence continue ?

Marie-Rose Moro, pedopsychiatre et co-auteur du livre « soigner malgré tout : bébés, enfants et adolescents dans la violence » nous explique les enjeux d'une prise en charge précoce du traumatisme chez l'enfant et d'une intervention dans des contextes où la violence perdure.

Les enfants et adolescents sont des populations particulièrement vulnérables en situation de guerre et de violence. Cependant, les traumatismes infantiles n'ont été pris en compte que récemment. Ce livre, écrit par des professionnels de terrain, est donc l'occasion de jeter un regard rétrospectif sur plus de dix années de pratique de soins psychiques dans le cadre de missions humanitaires.

En effet, si les enfants ne sont pas traités après un événement traumatique, ils deviennent de plus en plus vulnérables. Il semble donc insdispensable de diagnostiquer et de soigner ces blessures. Lorsque le diagnostique par le langage n?est pas possible, les arrêts de développement sont un bon indicateur. Certains font même un véritable retour en arrière. Le travail auprès des bébés va donc consister à leur donner des expériences de plaisir ainsi qu'à tenter d?établir un meilleur rappport mère ? enfant.

La répétition des événements traumatiques ne facilitent évidemment pas la prise en charge de ces enfants et peut parfois compromettre la guérison d'une personne. Néanmoins, cela ne justifie pas qu'on ne leur prodigue pas de soins car les soigner c?est leur permettre de trouver à l'intérieur d'eux-même les ressources nécessaires pour se reconstruire.

[source : Médecins sans frontière. Pour lire l'entièreté du communiqué, visitez : http://www.msf.fr/site/actu.nsf/actus/santementale271003?OpenDocument&loc=au]

Pour plus d?information concernant le livre :
Médecins Sans Frontières
8, rue Saint Sabin, 75011 Paris, France
Tel : +33 (0)1 40 21 29 29
Fax : +33 (0)1 48 06 68 68

Visitez : http://www.crin.org/resources/infoDetail.asp?ID=3763  

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MINES ANTIPERSONNEL : Le Soudan ratifie la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel [nouvelle]

[Genève, le 28 octobre 2003] - Le 13 octobre, le Soudan a déposé son instrument de ratification de la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (aussi appelé « traité d'Ottawa).

Le Soudan devient ainsi le 140e État à se joindre à l'action internationale visant à mettre un terme aux souffrances considérables provoquées par ces armes.

Le CICR félicite le gouvernement soudanais d'avoir franchi cette étape importante dans la lutte pour une interdiction mondiale des mines antipersonnel. Il remercie également diverses organisations gouvernementales et non gouvernementales, en particulier la Sudan Campaign to Ban Landmines, pour leur contribution active à ce succès.

Aux termes de la Convention, qui, pour le Soudan, entrera en vigueur le 1er avril 2004, le gouvernement soudanais est tenu de procéder à la destruction de tous ses stocks de mines antipersonnel avant le 1er avril 2008 et au déminage de toutes les zones minées avant le 1er avril 2014. En outre, il devra présenter au secrétaire général des Nations Unies, d'ici au 26 octobre 2004, un rapport sur les mesures qu'il a prises pour mettre en ?uvre la Convention.

Le CICR, qui a joué un rôle important dans la ratification de cette Convention, encourage vivement le Soudan à adhérer à d?autres traités de droit humanitaire auxquels il n'est pas encore partie.

[source : CICR. Pour lire l'entièreté de l'article, visitez : http://www.icrc.org/Web/fre/sitefre0.nsf/iwpList4/614CA05401E6E70DC1256DCD00314A99]
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