LA VIOLATION DES DROITS DE L'ENFANT : Pratiques néfastes fondées sur la tradition, la culture, la religion ou la superstition

Chaque année, des milliers d'enfants meurent dans le monde entier tandis que l’enfance et le développement de millions d'autres sont marqués par des pratiques préjudiciables perpétrées par des parents, des proches, des leaders religieux et communautaires et d'autres adultes.

Toutes les violations des droits des enfants peuvent légitimement être décrites comme des pratiques néfastes, mais la caractéristique commune des violations décrites dans ce rapport, c'est qu'elles sont fondées sur la tradition, la culture, la religion ou la superstition et sont perpétrées et ouvertement tolérées par les parents de l'enfant et les adultes important au sein de sa communauté. En effet, ces pratiques bénéficient souvent d'un soutien majoritaire au sein de communautés, voire d’États entiers.

De nombreuses pratiques parmi celles identifiées impliquent une discrimination flagrante et illégale contre des groupes d'enfants, y compris la discrimination entre les sexes, et en particulier la discrimination contre les enfants handicapés. Certaines sont basées sur la tradition et/ou la superstition, certaines sur des croyances religieuses, d'autres sur de fausses informations ou croyances quant au développement de l'enfant et à la santé. Beaucoup impliquent une extrême violence physique et une douleur entrainant, parfois intentionnellement, la mort ou des blessures graves. D'autres impliquent une violence psychologique. Toutes sont une atteinte à la dignité humaine de l'enfant et violent des normes internationales relatives aux droits de l’Homme universellement reconnues.

Le Conseil International des ONG sur la violence contre les enfants est convaincu que la légalité et l'acceptation sociale et culturelle persistantes d'une large panoplie de telles pratiques dans de nombreux États illustre un échec dévastateur des mécanismes internationaux et régionaux des droits de l'Homme à remettre en cause et provoquer l’interdiction et l'élimination de ces pratiques. Une analyse et une action complètes basées sur le droit des enfants sont désormais nécessaires. Par-dessus tout, il doit y avoir une affirmation de l'obligation immédiate de chaque Etat d'assurer à tous les enfants le droit au respect de leur dignité humaine et à l'intégrité physique.

 

Le rapport examine tout d'abord la définition et la portée des pratiques traditionnelles néfastes, culturelles et religieuses violant les droits des enfants. La section 3 décrit le contexte des droits de l’Homme pour leur interdiction et leur élimination. La section 4 évoque les pratiques identifiées par le biais de témoignages publiés par le Conseil International des ONG au début de 2012 et via une recherche documentaire supplémentaire. Il fournit également quelques exemples de mesures juridiques et autres déjà prises et visant à remettre en question et à éliminer ces pratiques. La section 5 fournit des recommandations concernant l'action d’États, de l'ONU et d’agences liées à l'ONU, d’ONGI, d’ONG, d’institutions nationales des droits de l'Homme et d'autres.

pdf: http://www.crin.org/docs/InCo_Report_15Oct-FR.pdf

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