La création du Conseil des Droits de l'Homme, une question quasi "existentielle", affirme Kofi Annan

Lors d'une rencontre avec la presse à New York, le Secrétaire général a engagé aujourd'hui les Etats-Unis à s'associer aux autres Etats Membres pour approuver le projet de conseil de droits de l'homme, avant que ne commence, au mois de mars, la prochaine session de la Commission discréditée.

« Les consultations se poursuivent et le président de l'Assemblée générale, Jan Eliasson, s'efforce de faire en sorte que les Etats Membres parviennent à un accord » pour approuver le texte de la résolution établissant un conseil des droits de l'homme, présenté le 23 février dernier, a déclaré aujourd'hui à la presse le Secrétaire général, en référence au texte.

 

 

« L'enjeu est très élevé. Il s'agit presque d'une question existentielle », a estimé Kofi Annan.

 

 

Le Secrétaire général a prévenu contre un « faux pas » qui pourrait « faire tomber le conseil des droits de l'homme » tout en maintenant la Commission des droits de l'homme, jugée discréditée.

 

 

« J'exhorte donc les Etats Membres à bien y réfléchir avant de prendre une décision. Le bien doit remplacer le mal, mais le mieux ne doit pas être l'ennemi du bien », a-t-il souligné.

 

 

Interrogé sur la position de rejet des Etats-Unis, qui leur donne « de facto un veto à l'Assemblée générale », Kofi Annan s'est dit « déçu », tout en soulignant qu'il ne fallait pas isoler les Etats-Unis des autres pays.

 

 

« L'action des Etats-Unis dans le domaine des droits de l'homme est très solide. Ils ont joué un rôle très important dans la création de l'appareil de défense des droits de l'homme des Nations Unies. Et sans les Etats-Unis, nous n'aurions sans doute pas la Déclaration universelle des droits de l'homme », a-t-il fait observer.

 

 

« Ils ont donc une autorité morale et un leadership dans ce domaine et j'espère qu'ils réussiront à s'associer aux autres Etats Membres », a-t-il ajouté.

 

 

Kofi Annan a réitéré son appel à ce qu'une décision soit prise le plus rapidement possible (dépêche du 27.02.2006).

 

 

Le président de l'Assemblée générale Jan Eliasson, chargé des négociations, avait affirmé mardi que l'heure était « grave » et que l'issue du débat mettait en jeu « l'âme des Nations Unies ».

 

 

Il avait déclaré avoir « des signaux positifs de l'Amérique latine, de l'Afrique, de l'Europe de l'Est, des pays d'Europe occidentale sous différentes formes et de l'Asie ».

« Jan Eliasson a salué l'appui apporté hier au projet par l'Union européenne », a affirmé par ailleurs aujourd'hui sa porte-parole, lors de son point de presse à New York.

pdf: http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=11954&Cr=conseil&Cr1=annan

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