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Summary: L'Expert indépendant chargé de l’étude des Nations Unies sur la violence contre les enfants s’adresse au Conseil
[GENEVE, 22 juin 2006] - M. Chairperson, Madame la Haut Commissaire, Excellences, messieurs les distingués délégués, chers collègues du système des Nations Unies et chers représentants des organisations non-gouvernementales: Antes de empezar felicito al embajador Luis Alfonso de Alba, por la presidencia en esta histórica reunión inaugural del Consejo de Derechos Humanos. Su enorme experiencia ciertamente garantiza la calidad necesaria para enfrentar los importantes desafíos que tenemos en este Consejo. Je suis également très reconnaissant de la contribution capitale de Madame la Haut Commissaire à cet évènement historique. Sa sagesse et son courage ont été d’une aide inestimable durant la phase de transition entre la Commission et le Conseil, non seulement pour ouvrir des chemins prometteurs, mais aussi pour s’assurer que les succès obtenus dans le passé soient complètement préservés. Comme dit le poète: Time past and time future Je suis très honoré de participer à la session d’aujourd’hui et je ressent cette opportunité comme le signe très clair de l’importance capitale que ce Conseil accordera aux procédures spéciales. Comme le Secrétaire Général l’a dit en ouverture, ces mécanismes constituent les "unités de front" que nous devons utiliser pour protéger les droits de l’homme. Je suis certain que les vents favorables qui nous ont amené à former ce nouvel organe nous permettront d’avancer plus loin encore. M. le Président: Il y a de cela trente ans, Hector Peterson, âgé de 13 ans, et un courageux groupe d’écoliers ont calmement manifesté dans les rues de Soweto contre l’apartheid en Afrique du Sud. Les autorités ont réagi par la force brutale. Lorsque les combats ont cessé, Hector et 151 autres enfants étaient morts. Fort heureusement cette tragédie n’a pas sombré dans le silence de la communauté internationale, mais au contraire entraîné une pression progressive d’où a résulté la démocratisation de l’Afrique du Sud. L’Etude du Secrétaire Général sur la Violence contre les Enfants, que je présenterai au cours de la prochaine Assemblée Générale, va appeler les Etats à agir dès à présent pour mettre en pratique leur engagement à assurer la protection des enfants de toute forme de violence. Dans chaque région du monde la violence contre les enfants persiste, la plupart du temps invisible, dans de nombreux cas autorisés par la loi et approuvé par la société. Aucun compromis ne peut être accepté dans la révocation de la violence contre les enfants. Le caractère unique des enfants - leur vulnérabilité et leur potentiel humains, leur dépendance vis-à-vis des adultes - doit clairement engager à augmenter leur protection contre la violence, et non la réduire. La violence contre les enfants a un impact à tous les niveaux de leur développement. Dans de nombreux pays, les vies des nouveaux-nés sont sauvées grâce à la réduction du taux de mortalité infantile pour être par la suite perdues dans les nombreux meurtres dont les adolescents sont victimes. Ces trois dernières années, les enfants et les adolescents du monde entier se sont directement adressés à moi pour exprimer l’urgence de prendre des engagements concrets pour stopper la violence dont ils sont victimes. Les Etats devraient réagir en prenant immédiatement des décisions pour lutter contre ce fléau. M. le Président: Le rapport que je prépare, entièrement basé sur le processus de participation des consultations régionales, sera axé sur l’action et proposera une série de recommandations dont l’objectif est de construire une stratégie compréhensive, préventive et réactive pour lutter contre la violence dont les enfants sont victimes. Etant donné que l’étude est fondée sur la Convention des Droits de l’Enfant et l’approche basée sur les droits, elle recommandera à chaque Etat de mettre en place un ensemble de lois et de politiques dans lesquelles toute forme de violence contre les enfants (et quelque soit le contexte) sera strictement défendue, incluant les pratiques traditionnelles douloureuses, la violence sexuelle et toute forme de châtiment corporel humiliant. La violence ne peut être considérée comme légale. Pour prévenir la violence efficacement, il est fondamental qu’une action de niveau nationale soit menée. Les politiques et programmes nationaux devraient être sensibles au sexe des enfants et porter une attention spéciale aux enfants particulièrement vulnérables. Et si nous souhaitons réellement mettre en oeuvre des politiques sensibles aux enfants, nous devons permettre et encourager la participation précieuse des enfants dans le développement d’un environnement protecteur. Le renforcement des capacités (parfois même la création de capacités) pour ceux qui travaillent avec les enfants est également requise et devrait être complétée par des campagnes d’éducation et l’aide aux familles élevant des enfants. La famille est la principale zone à cibler pour augmenter la protection des enfants, et certaines ont besoin d’être soutenues et renforcées. Les politiques efficaces doivent être basées sur des preuves concrètes. Cependant, le manque global de données fiables persiste à poser de sérieux problèmes. La recherche systématique et la récolte d’informations doivent être renforcées, en commençant par assurer certaines données importantes telles que l’enregistrement des dates de naissance et de mort universelles. Afin d’assurer le suivi international des questions soulevées par l’Etude, celle-ci recommandera aussi la création d'un poste de Défenseur des droits de l’enfant, se comptant sur l'aide collaborative entre les agences des Nations Unies, pour faciliter la réalisation des droits de l'enfant et suivre les recommandations de l'Etude. M. le Président: Les enfants victimes de violations des droits de l’homme dans le monde attendent certainement beaucoup de nous. Nous devons sortir de cette réunion remplis de conviction et de détermination renouvelées pour donner vie à nos belles paroles et pour exercer notre responsabilité de répondre à la situation critique de millions d’enfants. L’Etude sur la Violence contre les Enfants du Secrétaire Général doit être un catalyseur du changement durable et réel de la condition des enfants. Aucune violence n’est justifiable et toutes les violences peuvent être prévenues. Voilà le coeur du message que le rapport de l’Etude portera. Je voudrais donc saisir cette opportunité pour souligner à quel point il est fondamental de s’assurer que les droits de l’enfant restent à l’ordre du jour général de ce Conseil. Le Conseil des Droits de l’Homme aura d'excellentes opportunités de rappeler ce besoin urgent. J’espère que les voix des enfants seront toujours fortement entendues dans ces murs. Et j’espère que les enfants profiteront du travail de ce jeune organe international bien avant de devenit adultes. Merci. [1] - ELIOT , T.S. " Burnt Norton", dans Four Quartets, 1943
What might have been and what has been
Point to one end, which is always present [1]