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7 mai 2007 – Alors que l'insécurité alimentaire affecte au moins un septième de la population mondiale, et à la veille de la commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) déplore que le droit à l'alimentation reste « éclipsé par d'autres droits qui bénéficient d'un meilleur soutien public ou politique ». « Par droit à l'alimentation, on entend le droit de tout être humain à avoir un accès régulier à une nourriture suffisante, adéquate sur le plan nutritionnel et culturellement acceptable, pour mener une vie saine et active », indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié aujourd'hui à Rome. « Il s'agit du droit de subvenir dignement à ses besoins plutôt que de celui d'être nourri. 850 millions de personnes étant toujours privées d'une alimentation suffisante, le droit à l'alimentation, plus qu'un simple impératif économique, moral et politique, est avant tout une obligation juridiquement sanctionnée », précise le communiqué. Il faut rappeler que le premier des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) est la réduction de moitié de la faim avant 2015. « Le droit à l'alimentation n'est pas une utopie. Il peut devenir une réalité pour tous. Certains pays avancent dans le bon sens, mais cela dépend également de la contribution de chacun d'entre nous », selon Barbara Ekwall, Coordinatrice de l'Unité chargée du droit à l'alimentation. La FAO rappelle que le Sommet mondial de l'alimentation qui s'est tenu en 1996 a donné une impulsion pour la reconnaissance de ce droit fondamental de l'homme. Les gouvernements, ayant reconnu le droit à l'alimentation, ont le devoir de le respecter, de le protéger et de le satisfaire, souligne l'agence des Nations Unies. En juin 2002, le 'Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après' a décidé de développer des directives pour soutenir l'action des gouvernements visant à satisfaire le droit de chacun à une alimentation adéquate. En 2004, « après d'intensives négociations, les directives sur le droit à l'alimentation furent adoptées à l'unanimité par les membres de la FAO. Cette dernière mit en place une Unité chargée du droit à l'alimentation ayant pour but d'encourager les Etats membres à mettre ces directives en application ». Les directives sur le droit à l'alimentation constituent un instrument pratique pour aider les pays dans leur lutte contre la faim. Elles forment un ensemble de recommandations cohérentes portant, entre autres, sur le travail, la terre, l'eau, les ressources génétiques, la durabilité, les filets de sécurité ou encore l'éducation, le tout à l'échelle internationale, explique le communiqué. Ces directives encouragent par exemple l'allocation de ressources budgétaires à des programmes de lutte contre la faim et la pauvreté, tels que ceux actuellement entrepris au Brésil et au Mozambique.