La Violence contre les enfants dans le cyberespace

Summary: Ce rapport constitue une contribution à l’étude des Nations Unies sur la violence contre les enfants, et elle se veut un moyen de souligner tous les domaines dans lesquels les enfants nécessitent une protection contre la violence. Ce projet a impliqué la collaboration de plusieurs conseillers spécialisés et les inquiétudes soulevées ici sont intégralement reliées au travail mondial d’ECPAT pour combattre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales.

 

La violence contre les enfants est un phénomène diffus qui ne connaît aucune frontière ni politique, ni culturelle, ni économique, ni technologique. L’avancement des technologies de l’information et des communications (TIC) au cours des dernières décennies a créé de nouvelles façons d'établir et de maintenir des relations. Il s’agit là d’une réalité journalière devenue très normale pour beaucoup d'enfants et de jeunes, et d’un potentiel fascinant pour les autres. Comme dans le monde physique, il importe d’établir un cadre basé à même les droits de l’enfant et les droits de l'homme afin de protéger les enfants dans le cyberespace.

"La Violence contre les enfants dans le cyberespace" offre de nouvelles informations quant à la profondeur et à l'ampleur de la violence et les préjudices potentiels faits aux enfants à travers les TIC. Depuis l’entrée en scène de l’Internet, l’attention a porté sur la réduction de l’écart numérique, et ce rapport met aujourd’hui l’emphase sur le besoin simultané de mesures de protection intégrées, particulièrement pour les enfants et les jeunes.

Alors qu’il est établi que l'impact de nouvelles technologies est à la fois positif et considérable, et que ces dernières vont inévitablement continuer à se développer, ce rapport aide également à expliquer - en particulier aux non-initiés - les pièges existant tout en présentant quelques suggestions sur ce qui peut être fait.

Divers média et nouvelles technologies sont discutés, mais ce rapport traite plus particulièrement de l'Internet et des téléphones portables ainsi que la convergence entre les deux. Le rôle important des média de masse en ce qui a trait à la formation des attitudes sociales et culturelles, et tout particulièrement celles des enfants et des jeunes (incluant les attitudes face à la violence sexuelle et aux enfants) constitue un thème central.

Le rapport met également au défi le stéréotype comme quoi les enfants sans accès direct aux nouvelles technologies ne sont pas concernés par l’influence de celles-ci. Même si l'exposition aux nouvelles TIC est très différente à travers le monde, le rapport explique que les enfants courent des risques peu importe si leur communauté est à l'avant-garde du changement technologique ou pas.

Les réponses des État à elles seules ne seront jamais suffisantes. Une approche rapprochant un plus grand nombre d’acteurs impliqués dans le domaine est reconnue comme étant essentielle au maintien du droit des enfants à avoir accès à l'information, mais aussi du droit à la protection contre l’agression. Une telle approche souligne le besoin des grandes sociétés, des gouvernements et de la société civile de prendre leurs responsabilités au sérieux.

Tout comme les enfants et les jeunes qui adaptent leurs manières de communiquer et de répondre dans l’ère de l'information, les gouvernements et les systèmes doivent aussi trouver de nouveaux moyens. Généralement, les familles sont au premier plan de la protection des enfants et des jeunes. Or, étant donné que toutes les familles ne sont pas outillées de la même manière pour contrôler ce monde virtuel et que le risque posé est différent selon chaque enfant, les familles et les personnes-clefs dans l’entourage de l’enfant ont besoin d’aide spécifique pour les protéger.

La rapidité du changement technologique et de son assimilation constitue une barrière flagrante à une action plus opportune. Alors que l'industrie des TIC est particulièrement en avance sur les gouvernements et sur la plupart des communautés, beaucoup de parents trouvent difficile de rester aux aguets au sujet des derniers jeux en ligne auxquels participent leurs enfants, même s’ils n’en saisissent pas vraiment tous les détails.

Le fait que les enfants eux-mêmes soient souvent plus habiles et informés que les adultes chargés de les protéger devrait être reconnu comme un signal clair invitant la participation des enfants et des jeunes dans la recherche de solutions.

Beaucoup de choses peuvent maintenant être faites. Ce rapport novateur d’ECPAT apporte une perspective détaillée et mondiale au sujet des conséquences concrètes que les nouvelles TIC ont sur un nombre croissant d'enfants au niveau mondial. Il souligne la nécessité d'identifier et d’étudier par anticipation le potentiel des dommages plutôt que d’attendre de constater les impacts négatifs grandissant contre les enfants. Beaucoup le reconnaissent. Cependant, une action coordonnée est nécessaire pour abolir l'approche fragmentée prise jusqu'ici.

Ce rapport rejette toute excuse de la communauté mondiale, cette dernière ne pouvant plus dire "nous ne savions pas" ou "nous ne pouvions prévoir" que les nouvelles technologies de l'information et des communications seraient responsables d’une violence à la croissance exponentielle contre les enfants.

Offrir une telle excuse nous rendrait complice dans la violation des droits fondamentaux de tous les enfants à vivre à l’abri de la violence, notamment dans le monde virtuel.

 

Owner: Deborah Muir pdf: www.ecpat.net/eng/publications/PDF/ECPAT_Cyberspace_2005-FRE.pdf

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