Soumis par crinadmin le
Il est évidemment très difficile, sinon impossible de faire une synthèse d'une journée aussi riche en avis, opinions, exemples, propositions, même parfois provocatrices, défis, présentations, expériences diverses et si intéressantes. Journée rendue encore plus passionnante par la présence de plus de 30 enfants de 4 continents. Il a donc fallu effectuer un choix qui, comme tous les choix, provoque des frustrations pour les auditeurs, comme pour l’orateur. Le critère du choix de cette conclusion repose sur l’évocation des thèmes transversaux qui touchent le thème général de la journée de discussion générale (l’article 12 CDE) et les 2 thèmes particuliers retenus pour les groupes de travail (la parole de l’enfant dans les procédures ; la parole de l’enfant dans la vie publique). THEMES TRANSVERSAUX A. Signification de l’art 12 CDE L'article 12 (pris individuellement ou en relation avec les articles 13, 14, 15, 16 et 17, entre autres…) est le socle de la notion de participation ….; … mais il constitue surtout un droit, non négociable, car attaché à la personne de l'enfant. Parler de droit signifie qu'il est exigible et qu'il y a des débiteurs de ce droit : ce sont les Etats…. …qui ont l'obligation de mettre en place des mécanismes adaptés aux enfants et à leur développement progressif et d'aménager les espaces de parole nécessaires pour ce faire. Parler de droit est aussi … - passer d'une approche protectionnelle (certains disent paternaliste) à une approche basée sur le droit (rigths based approach) où il est reconnu que chaque enfant, peu importent son âge et sa situation, est titulaire de ce droit - et donc concevoir les rapports avec les enfants comme fondés sur cette approche nouvelle. B. Les Conditions Dans l'approche basée sur le droit, la considération que l'on accorde à la participation ne peut pas consister en un cadeau (je t'offre, avec bienveillance, de dire un mot…), une parole alibi ou prétexte (faire parler l'enfant, mais sans l'écouter, ni l'entendre) ou en une manipulation (utiliser l’enfant pour être le porte-voix de ce que l'on souhaite). Pour que la participation soit un exercice véritable, il faut le respect des conditions suivantes : C. Bénéfices Il ne fait de doute pour aucun d'entre nous que de reconnaître à l'enfant le droit d'exercer sa parole et de participer dans les différentes activités de la vie apporte un certain nombre de bénéfices : D. Responsabilités Il paraît, au moment de se quitter, que d'avoir ouvert ce débat débouche sur de nouvelles responsabilités : POUR TERMINER Parler, participer, décider. Ces trois verbes expriment bien le déroulement par étapes de l'exercice du droit de participation. Ceci d'un point de vue fonctionnel. Mais derrière le droit et sa fonction, il y a semble-t-il une autre conséquence pour notre monde du 3eme millénaire : Reconnaître aux enfants ce qui leur revient de droit en leur permettant de participer aux décisions de la société est certainement inaugurer un nouveau contrat social. Celui où les enfants sont devenus, enfin, des personnes à part entière, destinataires certes de prestations, de soins et de protection, mais avant tout détentrices de droits, dont celui de participer est le symbole. Donc des PARTENAIRES véritables.