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Violence à l’encontre des enfants
La violence domestique renvoie habituellement aux violences physiques et émotionnelles exercées par une personne sur une autre dans une relation (romantique). Bien que la plupart des réponses à la violence domestique vise des victimes adultes, une attention accrue est portée aux effets de cette violence sur les enfants. Par exemple, il est de plus en plus reconnu que les jeunes filles sont exposées à la violence de leurs maris. Selon l’étude de l’ONU sur la Violence contre les enfants (UNVC), une étude récente montre que quatre pour cent des jeunes filles âgées de 15 à 19 ans au Cambodge, 15,4 en République Dominicaine, 21 en Egypte, 25,4 à Haïti, 10,4 en Inde, 18,2 au Nicaragua et 33,3 pour cent d’entre elles en Zambie ont été victimes de violence conjugale au cours des douze derniers mois. Ce sont les femmes les plus jeunes et celles qui se marient jeunes qui comptent le plus grand nombre de cas de violence de leur partenaire intime (UNVC, 2006 : 58).
Les jeunes filles risquent d’être forcées physiquement ou menacées d’avoir un rapport sexuel contre leur gré, ou parce qu’elles redoutent ce que leurs maris leur feront si elles les rejettent, ou d’être forcées de faire quelque chose de sexuel qu’elles considèrent dégradant ou humiliant. Dans les sociétés où la norme culturelle donne aux hommes un accès sexuel illimité aux femmes une fois mariées, il est probable que les jeunes filles mariées se voient entrainées dans des initiations sexuelles forcées et traumatiques.
Exposition à la violence domestique
Même lorsque les enfants ne sont pas les victimes directes de violence, il est probable qu’ils soient profondément affectés par la violence dans la famille. Selon les informations sur la maltraitance et négligence à l’égard des enfants, publiées par le Centre d’échange national des Nation-Unies, les problèmes de l’enfance liés à une exposition à de la violence familiale peuvent être classés selon trois catégories principales :
Les troubles comportementaux, sociaux et émotifs – Niveaux d’agressivité plus élevés, colère, hostilité, comportement en opposition et désobéissance ; peur, anxiété, retrait et dépression ; difficultés relationnelles, avec leurs frères et sœurs ; petite estime de soi.
Les troubles cognitifs et d’attitude – Fonctionnement cognitif retardé, mauvais résultats scolaires, incapacités à résoudre les conflits, capacités limitées à résoudre les problèmes, attitude en faveur de la violence, croyance dans les stéréotypes sur la sexualité rigides liés au privilège du sexe fort.
Les troubles à long terme – Niveaux plus élevés de dépression adulte, symptômes traumatiques, tolérance accrue en faveur de la violence et recours à celle-ci dans les relations adultes (c-à-d que la violence domestique est un comportement acquis, les enfants qui la subissent ont plus de chance de la reproduire dans leurs propres relations). Ainsi, par exemple, une étude au Royaume-Uni a montré que les enfants qui sont témoins de violence domestique sont plus à même d’être victimes de persécution, tandis qu’une étude portant sur des collégiens et des lycéens en Italie a montré qu’un lien existe entre le fait d’être persécuté à l’école et celui d’être témoin de violences parentales à la maison, en particulier chez les filles (UNVC, 2006 : 65).
Comment lutter contre ?
Il existe des organisations dans de nombreux pays qui aident les survivants et les victimes. Par exemple, Women’s Aid, un groupe d’organisations à but non lucratif au Royaume-Uni, a produit un manuel de survie sur les enfants et la violence domestique, qui peut être consulté ici.
Le site internet, The Hide Out website, comprend des ressources audio et des informations sur, par exemple, les démarches à suivre pour emménager dans un refuge avec vos enfants. Cette organisation a même publié des pages Internet différenciées pour les enfants et pour les jeunes.
De plus, des services d’assistance téléphonique pour les enfants existent dorénavant dans de nombreux pays. CRIN en a dressé une liste à consulter ici.
Pour davantage de documentation sur la violence domestique, cliquez ici.
Références
National Clearinghouse on Child Abuse and Neglect Information (US DHHS). Accessible at: http://www.childwelfare.gov/
L’étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants (2006). Accessible ici : http://www.unviolencestudy.org/.