Formes de violence : **Châtiment corporel**

Quest-ce que le châtiment corporel

Le Comité sur les droits de lenfant donne la définition du châtiment « physique » ou « corporel » suivante :

« toute punition qui implique de la force physique ou dont lintention est de causer un certain degré de douleur ou de gêne, peu importe la perspective. La plupart comporte des coups (fessés, claques, gifles) à un enfant avec la main ou à laide dun objet. Mais cela peut également impliquer, par exemple, donner des coups de pieds, secouer ou jeter des enfants, égratigner, pincer, mordre, tirer les cheveux ou frapper les oreilles avec la main, forcer les enfants à rester dans une position inconfortable, brulures, ébouillanter ou ingestion forcée (par exemple, rincer la bouche des enfants avec du savon ou les forcer à avaler des épices fortes) (Observation générale No. 8 para. 11, 2006).

Pour beaucoup, lapprobation des châtiments corporels, quelles soient tacites ou autres, illustre lampleur de résistance contre les droits de lenfant. Il arrive que les défenseurs qui militent pour soutenir les enfants, notamment pour le droit dêtre à labri des abus sexuels, condamnent toutefois les « claques ». Cependant, tout châtiment corporel dun adulte ou dun enfant est une violation évidente des droits de lHomme. Apprenez-en davantage ici.

Les dernières statistiques publiées par lInitiative Globale pour mettre fin à toute punition corporelle denfant (Novembre 2010) montrent que les châtiments corporels sous toutes ses coutures et dans tous les contextes, y compris celui de la maison, ont été interdites dans 29 états, et à lécole, dans 109 pays. En revanche, 145 états doivent encore sengager dans la mise en place de linterdiction des châtiments corporels dans le cadre de la maison et presque 90 états nont entrepris aucune interdiction à ce sujet dans les écoles. Découvrez ces statistiques ici.

Toutefois, comme le note lEtude de lONU sur la violence contre les enfants (UNVC, 2006 : 28) relève/note :

« les lois interdisant les châtiments corporels ne sont pas appliquées assez efficacement, même dans des pays telles que la Chine elles existent depuis des années. Au Cameroun, une loi datant de 1998 interdit le châtiment corporel à lécole, cependant, une étude conduite sur quatre provinces du Cameroun, publiée deux ans après la mise en place de linterdiction, montre que des enseignants ne cachaient en aucune façon le fait quils y aient recours dans le cas de « deffronterie, de désobéissance ou de fautes académiques », 97 pour cent des élèves déclarent quils ont été victimes de punitions corporelles ».

Les châtiments corporels peuvent être arbitraires. Des cas de châtiments corporels ont été signalés, des punitions qui ont eu lieu pour des raisons en dehors du contrôle des enfants, tels que le fait que les parents manquent à payer les frais dinscriptions, pour un échec scolaire ou manquement à corriger un mauvais comportement (UNVC, 2006 : 29). Il nest pas toujours facile de distinguer ces deux motivations, dans de nombreuses situations. Des études conduites dans sept pays du Moyen Orient et de lAfrique du Nord démontrent quun tiers des élèves a été battu en raison du manque de bons résultats de leur classe ou de leur école aux examens.


Comment lutter contre ?

Pour beaucoup, linterdiction légale des châtiments corporels sur les enfants dans toutes les circonstances, dont celles infligées à la maison, est une étape phare dans lacheminement vers létablissement des droits des enfants. Le fait de laisser des enfants être battus saccommode mal avec le respect de la dignité de lenfant.

LInitiative globale pour mettre fin à toute forme de punition corporelle sur les enfants a publié un guide des réformes juridiques. Néanmoins, comme il la été suggéré ci-dessus, ces réformes juridiques ne constituent quun premier pas et devront être soutenues par des campagnes publiques et des programmes éducatifs qui présentent des alternatives au châtiment corporel. Le site internet de lInitiative globale inclut des guides sur lapplication dune discipline positive et sur les ressources de recherches.

Le comité sur le Droit de l'Enfant met sans cesse en garde les Etats du fait quils autorisent la pratique de châtiments corporels. Rendez-vous sur la page des Observations finales pour la France, le Royaume-Uni et le Honduras

Pour davantage de documentation sur les châtiments corporels, cliquez-ici.

 

Références

L’étude du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence contre les enfants (2006). Accessible ici : http://www.unviolencestudy.org/

pdf: http://www.crin.org/docs/Physical punishmentEN.doc

Web: 
http://www.crin.org/violence/search/closeup.asp?infoID=9331

Pays

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