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[TUNIS, 15 juin 2006] - Comme à l'accoutumée, la Tunisie célèbrera demain, vendredi, la Journée de l'enfant africain sous le signe "Le droit à la protection : mettre fin au phénomène de la violence contre les enfants". Dans une déclaration publiée à cette occasion, la Tunisie réaffirme sa volonté de définir des objectifs ambitieux en matière d'encadrement de l'enfance. Ce souci a trouvé son illustration dans le plan national arrêté pour la deuxième décennie en vue de renforcer le dispositif de protection de l'enfance. La déclaration ajoute que la Tunisie s'est employée à garantir les droits de l'enfant, à aiguiser son sens de la citoyenneté, à lui permettre de donner son avis, tout en l'habituant à la pratique démocratique et en l'initiant aux technologies modernes de la communication, partant du fait que tous ces choix représentent un des fondements de la république de demain et un élément stratégique de l'oeuvre de développement intégral. La Tunisie s'énorgueillit d'être un pays pionnier en matière d'adaptation aux principes fondamentaux énoncés dans la convention internationale des droits de l'enfant avec l'institution, en 1995, d'un Code de la protection de l'enfant en vertu duquel a été créée la fonction de délégué de la protection de l'enfance, de manière à lutter contre toutes les formes de violence et d'agression à l'encontre des enfants. Cette fonction a été généralisée dans tous les gouvernorats de la république au service de l'intérêt suprême de l'enfant. La Tunisie a également mis en place plusieurs mécanismes au profit de l'enfance à l'instar de l'observatoire d'information, de formation, de documentation et d'études pour la protection des droits de l'enfant. Le pays a aussi créé des établissements de protection de l'enfance sans soutien et ayant des besoins spécifiques, outre la constitution d'un conseil supérieur de l'enfance chargé du suivi des conditions des enfants, au niveau des plus hautes instances consultatives. La déclaration de Tunis relève que la violence contre l'enfant revêt des formes diverses et n'est l'apanage d'aucune société et que la lutte contre ce phénomène nécessite l'élaboration d'études permettant de mieux appréhender le phénomène et d'en analyser plus profondément les dimensions, en vue de mettre en place les programmes et stratégies à même de l'éradiquer. Le slogan des festivités de cette année "Le droit à la protection : halte à la violence contre les enfants", reflète le souci des pays africains d'assurer l'encadrement nécessaire à l'enfance menacée et un meilleur suivi des programmes mis en place à cet effet, de manière à consacrer le droit de l'enfant à la protection contre toutes les manifestations de violence, de ségrégation raciale et d'exploitation sexuelle. La Tunisie affirme que l'intérêt optimal de l'enfant exige, de la part de tous les pays du continent, la poursuite de l'action permettant de parachever leur dispositif préventif et d'éradiquer tout phénomène de nature à menacer l'enfant, notamment, en cette conjoncture mondiale marquée par des mutations profondes et accélérées. La déclaration recommande d'exploiter les volets positifs de la révolution technologique aux fins de promouvoir les capacités de l'enfant africain, de lui permettre d'adhérer efficacement à cette révolution, de dynamiser son rôle au sein des sociétés africaines et de l'associer à l'édification de l'avenir.