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Summary: Le Nigeria est paralysé par une troisième journée de grève générale. Le secteur pétrolier pourrait se joindre au mouvement qui, selon certains experts atteint une ampleur jamais vue depuis le début des années 90. Sur le front des violences religieuses, la situation est loin d'être apaisée les attaques attribuées aux islamistes continuent.
[Le 11 janvier 2012] - La grêve continue a être massivement suivie, en dépit de la menace du gouvernement d'arreter de payer les fontionnaires grévistes - qui représentent le noyau dur du mouvement ; le président Jonathan est également soumis à la pression d'une partie de la classe politique, qui souhaite l'ouverture de négociations avec les syndicats sur la question des subventions sur le carburant. C'est la levée de cette aide financière de l'Etat qui a provoqué la grêve. Les écoles, les administrations, les ports et les aéroports sont fermés - de même que des entreprises - victimes de l'arrêt général de l'activité économique. Les manifestations continuent à travers tout le pays, notamment dans les grandes villes que sont Lagos, Kano ou Abuja. Les syndicats affirment qu'ils n'ont pas l'intention de mettre fin au mouvement et l'organisation des travailleurs du secteur pétrolier menace de bloquer la production. Vidéo Alors que la contestation sociale ne semble pas faiblir, les attentats continuent : des hommes armées soupconnés d'appartenir à la secte islamiste Boko Haram ont attaqué un bar dans le nord du pays, tuant 8 personnes - dont un enfant de 7 ans et quatre policiers qui n'étaient pas en service. L'état de Kogi - où s'est produit l'attentat est pourtant soumis au couvre-feu - ce qui est aussi le cas de six grandes villes. Boko Haram a posté, pour la première fois, une vidéo sur internet dans laquelle le groupe défend ses récentes attaques contre des Chrétiens. S'adressant au président Jonathan et au président de l'association des chrétiens du Nigeria, le chef de Boko Haram déclare que la secte islamiste ne sera pas dissuadée par l'action des forces de sécurité.
Celui qui est actuellement, selon les spécialistes, le chef de la secte Abubakar Shekau, y affirme qu'il s'agit de représailles à la mort de Musulmans dans le nord du Nigeria.