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La cause des enfants a réuni mercredi à Paris neuf reines et "premières dames", dont Bernadette Chirac et Laura Bush. Suzanne Moubarak, les reines Paola de Belgique et Silvia de Suède ou encore Valentina Matvienko, gouverneur de Saint-Pétersbourg ont aussi tenu à mobiliser l'opinion internationale sur les problèmes de la disparition et de l'exploitation sexuelle des plus petits. Pour le président Chirac, il s'agit de "l'un des grands fléaux de notre temps". Toutes font partie du comité d'honneur du Centre international pour les enfants disparus ou exploités (ICMEC), créé en 1998 à Washington. Dans son intervention, la femme du président américain, Laura Bush, a fait remarquer que l'action des autorités de son pays avait permis de faire grimper la proportion d'enfants retrouvés de 62 à 94 pour cent entre 1990 et aujourd'hui. Environ 2.000 enfants disparaissent chaque année aux Etats-Unis, près de 200 au Canada et une centaine en France. Dans la plupart des cas, il s'agit de fugues mais certaines disparitions sont définitives. Cette conférence "répond à un appel urgent de la conscience'", a souligné l'écrivain et prix Nobel de la paix Elie Wiesel, pour qui "toute société se définit par son attitude envers les faibles". Les membres de l'ICMEC ont salué la mise en place d'un numéro unique en Europe pour les disparitions d'enfants, le 116 000. Ce numéro devrait être opérationnel en France d'ici deux mois et avant la fin du premier semestre pour l'ensemble des 27 Etats membres de l'Union européenne, a-t-on précisé à l'Elysée. Le Comité plaide pour un renforcement du rôle des médias dans la recherche des enfants disparus et le développement des moyens de protection des mineurs sur internet. Il encourage une plus grande implication des grandes instances internationales comme l'ONU, Interpol ou le Conseil de l'Europe en faveur de la cause des enfants.