Soumis par crinadmin le
A la veille de la rentrée scolaire et d’une campagne de distribution de vitamine A, l’Unicef a insisté pour que les deux parties en conflit s’accordent sur une chose : protéger les enfants. Au Népal, le 15 avril, c’est la rentrée scolaire. Et les 19 et 20 avril, ce sont les journées nationales de distribution de vitamine A et de tablettes de vermifuge. Tous les 6 mois au Népal, des capsules de vitamine A sont distribuées à quelque 3,3 millions d’enfants âgés de 6 mois à 5 ans. Quant aux tablettes, elles concernent 3,1 million d’autres, âgés de 1 à 5 ans et permettent de réduire le taux d’anémie. Pour cette distribution, 48 000 bénévoles de santé se mobiliseront. Chacune des circonscriptions des 75 districts du pays est concernée. C’est l’une des plus vastes opérations qui soient menées au Népal pour la survie et la santé des enfants. « Les capsules et les tablettes ont été livrées dans les bureaux de santé des districts, a annoncé le Dr Suomi Sakai, représentant de l’Unicef au Népal. Ce dont les enfants ont besoin maintenant c’est que les bénévoles de santé puissent les leur distribuer ». « La moitié des enfants népalais sont malnutris, ajoute-t-il. Beaucoup manquent aussi de vitamine A, qui est essentielle pour renforcer leur système immunitaire. On estime que la distribution de vitamine A peut sauver 12 000 enfants chaque année, le même nombre que celui des victimes tuées depuis le début du conflit en 1996. On considère que la vitamine A empêche également 2 000 cas de cécité ». Quels que soient les problèmes des adultes, il est une chose sur laquelle ils se sont accordés jusqu’à présent : que les enfants du Népal aient le droit à la vie et à la santé. « Même durant les périodes difficiles de ces dernières années, poursuit le Dr Sakai, les campagnes de vitamine A ont toujours touché plus de 90% des enfants concernés. Nous insistons auprès de tous les adultes pour que les enfants reçoivent ces produits cette année encore, notamment les enfants qui vivent dans les villes touchées par les grèves, les manifestations et les couvre-feux ». L’Unicef se sent également concerné par les conséquences que le conflit pourrait avoir sur la rentrée scolaire : « Nous comprenons que dans beaucoup d’écoles la question de savoir si l’ouverture sera possible ou non reste incertaine. D’autre part, il est question que des enseignants fassent grève et que des écoles restent fermées. Les enfants ont le droit d’aller en classe, et ils ont le droit d’y aller sans avoir peur. L’Unicef est de plus en plus concerné par les conséquences que le conflit a sur l’éducation des enfants népalais. Les adultes engagés dans le conflit ont besoin de se demander quel pays ils veulent avoir une fois que celui-ci sera terminé. Est-ce qu’ils veulent un Népal avec des enfants en bonne santé, sachant lire, écrire et compter, ou bien un Népal avec des enfants et des adolescents affaiblis, malades et illettrés ? Laissons aux adultes la responsabilité de s’entendre sur une chose la semaine prochaine : penser d’abord aux enfants, et donc les aider à recevoir leur vitamine A et leur tablettes, et les aider à aller à l’école en paix ».