Soumis par crinadmin le
[31 juillet 2007] - La violence armée est la principale menace à laquelle sont confrontés les Irakiens, mais la population connaît également un autre type de crise, d’une envergure et d’une gravité alarmante. Huit millions de personnes ont urgemment besoin d’une aide humanitaire. Ce chiffre inclut les plus de deux millions de personnes déplacées internes, ainsi que les plus de deux millions de réfugiés. Ils sont bien plus encore à vivre dans la pauvreté, privés des services de base et de plus en plus menacés par la maladie et la malnutrition. Malgré les contraintes imposées par la violence, le gouvernement irakien, les Nations unies et les donateurs internationaux peuvent faire plus pour fournir une assistance humanitaire afin de réduire ces souffrances inutiles. Si les besoins de base de la population ne sont pas pris en compte, cela ne fera que déstabiliser davantage le pays. Tandis qu’une terrible violence domine la vie de millions de personnes ordinaires dans toute l’Irak, une autre sorte de crise, issue elle aussi de la guerre, s’est petit à petit développée. Jusqu’à huit millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’une aide d’urgence. Ce chiffre comprend : Ce rapport décrit la situation humanitaire dans laquelle se trouvent les Irakiens ordinaires et soutient que, si la violence et l’incapacité à protéger les droits fondamentaux constituent les problèmes les plus graves en Irak, les besoins humanitaires tels que l’alimentation, le logement, l’eau et l’assainissement doivent bénéficier d’une plus grande attention. Même si la réponse à ces besoins s’avère une véritable gageure, étant donné l’insécurité et le manque d’institutions nationales compétentes, Oxfam et le Comité de coordination des ONG en Irak (NCCI) sont persuadés que l’on peut en faire davantage. Le gouvernement irakien pourrait élargir la distribution de colis alimentaires, étendre le champ des bénéficiaires d’allocations d’urgence, décentraliser la prise de décision et soutenir les groupes de la société civile qui fournissent une assistance humanitaire. Les pays donateurs et les agences des Nations unies pourraient intensifier leurs efforts pour coordonner, financer et distribuer l’aide d’urgence. De telles mesures ne bouleverseraient pas la situation dramatique dans laquelle vivent les Irakiens mais pourrait contribuer à atténuer leurs souffrances. Ce rapport porte surtout sur les besoins à l’intérieur du pays, qui sont moins visibles, et n’examine pas en détail la situation des réfugiés qui se trouvent dans les pays voisins.