Soumis par Louise le
[Le 14 juillet 2015] -
Le rapport de l'Unicef évoque le contraste entre l'actuel débat au Parlement du Brésil pour abaisser l'âge de la majorité pénale de 18 à 16 ans, et les 10.500 homicides de mineurs enregistrés en 2013.
Pour l'organisme de protection de l'enfance des Nations Unies, ‘’on observe un mouvement de la société qui veut responsabiliser les adolescents pour la violence, dans la mesure où les sentences de mort retombent tous les jours sur des adolescents, essentiellement des noirs, dans tout le pays”.
D’après l'Unicef, "Cette situation perturbante place le Brésil à la deuxième place des pays avec le plus grand nombre de meurtres de jeunes de 19 et moins, seulement derrière le Nigeria".
Le taux d'homicides comprenant des victimes de cette tranche d'âges parmi les Noirs majoritairement pauvres et qui vivent dans les banlieues des grandes agglomérations est de quatre fois supérieur à celui des Blancs: 36,9 contre 9,6 tués pour 100.000 dans chaque population.
Ce rapport, élaboré dans le cadre des 25 ans de l'adoption du statut de l'Enfant et de l'Adolescent, destiné à améliorer ses droits au Brésil indique par ailleurs qu'en général, les crimes restent impunis.
L'Unicef souligne que pendant ce quart de siècle, 60% des Brésiliens ont amélioré leurs revenus et 39 millions de personnes sont sorties de la pauvreté extrême, alors que l'économie brésilienne passait de la 13e à la 7e place mondiale.
Avec une population de 202 millions d'habitants dont 51,2% de Noirs ou de métis, le Brésil a aussi fait des efforts en matière d'éducation, de travail et de santé. Mais dans les communautés indigènes, les bébés ont encore deux fois plus de risques de mourir avant l'âge d'un an que le reste de la population.
En 2010, le pays comptait 59,7 millions d'enfants et d'adolescents soit 33% de la population totale.