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Près de 218 millions d’enfants et d’adolescents de 5 à 17 ans sont astreints au travail dans le monde, dont 126 aux pires formes d’exploitation. L’Unicef se mobilise à l’occasion de la journée internationale contre le travail des enfants le 12 juin. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 217,7 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 17 ans sont au travail dans le monde. 126,3 millions d’entre eux sont assujettis aux pires formes d’exploitation. 69 pour cent sont dans l’agriculture, 9 pour cent dans l’industrie et 22 pour cent dans les services. Le rapport de l’OIT – « La fin du travail des enfants : un objectif à notre portée » - indique cependant un recul du travail des enfants dans le monde et en particulier pour ses pires formes. La communauté des Etats semble avoir pris conscience des politiques à mettre en oeuvre et de l’aide à apporter aux pays pour les concrétiser. Ces pays ont mis en place des plans d’action assortis de délais. Un pays n’a pas à attendre qu’il soit riche pour éliminer le travail des enfants, affirme l’OIT : même si les progrès économiques sont un facteur important, mettre en place des politiques adéquates est une priorité. S’indigner de ce phénomène, aussi cruel soit-il, ne suffit pas. Il faut comprendre la diversité des situations : ainsi, aux côtés d’exploiteurs sans scrupules, il y a aussi les familles dont la survie dépend de cette contribution des enfants. L’Unicef et ses partenaires travaillent auprès des gouvernements pour établir des législations interdisant le travail des enfants et sensibilisent les acteurs politiques, économiques et sociaux afin que la loi soit appliquée. Comme alternative, pour les ménages touchés, l’Unicef soutient le démarrage d’activités génératrices de revenus (autour de l’élevage, par exemple). En matière d’incitation à la scolarisation, l’action de l’Unicef se double, du Burkina Faso au Bangladesh, pour les enfants restant astreints au travail, d’un soutien à une éducation non formelle. L’Unicef développe des réseaux de surveillance des abus, notamment pour les fillettes travaillant comme domestiques. Et ce ne sont que quelques exemples. Asie / Pacifique Le nombre d’enfants de 5 à 14 ans économiquement actifs est évalué à 122,3 millions. Les pires formes d’exploitation y sont représentées à travers la traite, la prostitution, les servitudes pour dettes, le travail domestique, les travaux dangereux, le recrutement dans les conflits armés (Afghanistan, Népal, Sri Lanka…) ou pour le trafic de stupéfiants. Focus: "Travail des enfants au Bangladesh, l'Unicef soutient une éducation de base". Accéder sur la page Inde au diaporama sur le partenariat Unicef-Ikea de prévention du travail des enfants en Inde Afrique 49,3 millions d’enfants de 5 à 14 ans sont économiquement actifs en Afrique sub-saharienne. C’est la zone la plus touchée au monde si l’on considère la proportion de la classe d’âge : 26% des 5-14 ans travaillent. Le cas des enfants soldats s’ajoute à l’exploitation dans les tâches domestiques et dans le secteur agricole : on estime qu’en Afrique 120 000 mineurs ont été recrutés de force comme soldats, porteurs, messagers, cuisiniers ou esclaves sexuels. Focus: "L'Unicef Burkina Faso sur tous les fronts de la protection de l'enfance". Accéder à la page sur les enfants soldats. Amérique latine et Caraïbes Il y a 5,7 millions d’enfants économiquement actifs dans cette zone. Les filles sont plutôt retenues pour des services domestiques et les garçons pour des travaux agricoles, dans lesquels ils sont menacés d’accidents et d’exposition à des produits pesticides. La lutte contre leur participation à la prostitution ou au trafic de stupéfiants est rendue problématique par la difficulté d’agir sur l’économie informelle. Europe et Asie centrale Ce sont surtout dans les économies en transition d’Europe de l’Est et d’Asie centrale que le problème est significatif, en raison de la vulnérabilité de nombreuses familles après le passage à l’économie de marché. Des enfants de zones rurales rejoignent notamment les réseaux de prostitution des centres urbains ou des pays plus riches. Etats arabes Les travaux agricoles saisonniers et le travail domestique sont en ligne de mire. Sont responsables du recours au travail des enfants les écarts de revenus, un système éducatif qui peine à retenir les enfants et un développement économique inégal (en faveur des villes). Il existe aussi une inégalité entre garçons et filles en terme d’analphabétisme, même si l’écart entre leurs taux de scolarisation se réduit. Tour du monde du travail des enfants