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Summary: Depuis le gel de l’aide internationale dans les Territoires palestiniens occupés, faisant suite à la victoire électorale du Hamas, la situation des enfants se détériore tous les jours davantage. L’Unicef vient de lancer un appel pour récolter 22,7 millions de dollars et venir en aide à 1,9 million d’enfants.
[PARIS, 20/06/2006] - Dans les Territoires palestiniens occupés, les enfants vivent dans une atmosphère où violence, couvre-feux et fermetures d’écoles sont leur lot quotidien. En réponse à la victoire électorale du Hamas, la communauté internationale (notamment l’Union européenne et les Etats-Unis) a décidé le gel de son aide et conditionné sa reprise à la reconnaissance, par le nouveau pouvoir, de l’Etat d’Israel. Ce conditionnement de l’aide humanitaire à des visées politiques a des conséquences lourdes sur la santé, déjà précaire, et la vie quotidienne des enfants. Les secteurs éducatif et sanitaire sont ainsi touchés de plein fouet, quantitativement et qualitativement. Le fonctionnement de la quasi totalité des écoles primaires et secondaires, des cliniques et des hôpitaux étant assuré par l’Autorité palestinienne, professeurs et agents de santé ne sont plus payés depuis 3 mois, ce qui compromet l'éducation, la santé et la nutrition de 1,9 million d’enfants. Un premier appel de 8,4 millions de dollars, lancé par l’Unicef en novembre 2005 - dont seulement la moitié (4,27) a été couvert par la communauté internationale -, vient d’être revu à la hausse : 22,7 millions de dollars au total. Il s’agit de sauver « au moins » 1,9 million d’enfants* en situation très précaire, dont 1,2 million ont besoin d’être re-scolarisés en septembre prochain. Tout manque : les médicaments, la nourriture, les carburants... Rien n’est simple : traverser les barrages pour aller à l’école ; jouer à l’abri des obus ou des mines (seuls 1 600 jeunes, sur les 30 000 qui en auraient besoin, fréquentent ces lieux sûrs que sont les clubs de jeunes) ; trouver un enseignant dans sa classe (barrages et insécurité sont responsables d’un absentéisme allant de 11 à 20 jours par mois !) ; être soutenu psychologiquement (dans ce climat de guerre, il faudrait des spécialistes dans 12 des 15 districts, comme le prévoit le plan d’action de l’Unicef). Sans une mobilisation forte aujourd’hui, des milliers d’enfants seront sacrifiés demain. C’est maintenant que l’Unicef veut agir. *La population palestinienne compte 3,8 millions de personnes, dont 2,2 millions de moins de 18 ans. Information supplémentaire
L’appel de L’Unicef de 22,7 millions de dollars est destiné à couvrir les frais de santé, d’éducation, de nutrition et de protection des enfants et des adolescents, et notamment :
pdf: http://www.unicef.fr/accueil/sur-le-terrain/pays/moyen-orient-et-afrique...