Conseil des Droits de l'Homme: Interventions durant the Segment de haut-niveau de représentants désignés par les ONG

M. ARNOLD TSUNGA a déclaré que la création d'un espace tel que le nouveau Conseil reflète l'esprit positif dans lequel les défenseurs des droits de l'homme œuvrent pour les droits de tous les hommes et toutes les femmes. Le travail normatif en matière de droits de l'homme ne peut être effectué par des États qui refusent d'assumer leurs engagements. Le défi reste donc celui de la mise en ouvre des droits de l'homme et le Conseil devra jouer un rôle pionnier dans ce domaine. L'application d'un mécanisme d'examen périodique efficace est important et le Conseil aurait intérêt à conserver les meilleurs mécanismes hérités de la Commission. Le Conseil doit s'inspirer des principes d'universalité et d'interdépendance entre tous les droits de l'homme, surtout quand certains auteurs des violations s'abritent derrière le prétexte de la défense d'autres droits, notamment les droits économiques, sociaux et culturels. Le Conseil doit aussi traiter le problème du VIH/sida, qui constitue un obstacle majeur à la réalisation des droits humains. Il doit aussi se prononcer fermement contre les violations massives des droits de l'homme, et prendre position face aux situations d'urgence. Le Conseil doit appuyer l'action des défenseurs des droits de l'homme sur le terrain, souvent en butte à des persécutions. Les droits de l'homme sont américains, asiatiques, africains, européens; ils n'appartiennent à aucun gouvernement et s'appliquent à tous sans distinction.

MME NATACHA KANDIC s'est félicitée des innovations du Conseil des droits de l'homme, et principalement du mécanisme de l'examen périodique universel. Mme Kandic a dit espérer que le Conseil aura un rôle plus actif dans certains domaines, et notamment dans la surveillance des situations post-conflit. Le Conseil doit également contribuer à la protection des défenseurs des droits de l'homme. Pour cela, la coopération entre le Conseil, les organisations non gouvernementales et les institutions qui se consacrent à la promotion des droits de l'homme est essentielle. Mme Kandic a enfin déclaré que les défenseurs des droits de l'homme apporteront également leur appui au Conseil qui doit innover dans ses méthodes de travail.

MME SUNILA ABEYSEKERA a salué de la création d'un Conseil des droits de l'homme et du fait qu'il soit principalement axé sur la question de la mise en œuvre de ces droits. Elle s'est également réjouie des engagements souscrits par les gouvernements d'Asie en matière de droits de l'homme, soulignant toutefois qu'il existait un écart important entre les promesses et la réalité sur le terrain, marquée par les souffrances des victimes des droits de l'homme. À cet égard, elle a appelé de ses vœux la mise en place de mécanismes régionaux permettant aux victimes de violations de leurs droits de l'homme d'exercer des recours et d'obtenir réparation. Elle s'est dite impatiente de travailler avec le nouveau Conseil pour relever les défis auxquels sont confrontés les pays de sa région en matière de droits de l'homme, tels que ceux de la traite des êtres humains, de la migration, de la discrimination ou encore, des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Elle a par ailleurs invité le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de créer les structures par lesquelles les contributions des défenseurs des droits de l'homme et les organisations nationales et régionales pourraient bénéficier au Conseil, notamment du point de vue de l'examen périodique universel.

MME MARTA OCAMPO DE VÁSQUEZ a évoqué la disparition d'une partie de sa famille, et notamment de sa fille, pendant la dictature militaire en Argentine, dans les années 1970, puis son action au sein du mouvement des «Mères de la Place de mai» et ensuite des «Grands-mères de la Place de mai», à la recherche de son petit-fils, également disparu. Le travail de ces associations est toujours aussi important, malgré le temps passé, et elles continueront de lutter jusqu'à l'adoption par les Nations Unies de la Convention internationale sur la disparition forcée. Les familles et les organisations non gouvernementales attachent aussi une grande importance à la lutte contre l'impunité qui est une caractéristique essentielle de ces disparitions forcées et c'est pourquoi les organisations non gouvernementales s'efforcent de faire appliquer pleinement la loi dans les pays concernés. Les familles touchées, qui refusent la vengeance et la violence, ne demandent que la justice et la paix, et souffrent de l'absence de tout recours juridique possible. C'est pourquoi cette Convention est tellement importante à leurs yeux et il est à espérer que les membres du Conseil s'attacheront à la concrétiser.

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