Soumis par crinadmin le
Summary: Le HCR a participé à une mission organisée par les autorités syriennes dans la ville syrienne de Jisr Al Shugour hier, près de la frontière avec la Turquie. La visite a été menée par des militaires syriens pour 150 personnes, des diplomates, des journalistes et des membres des agences des Nations Unies à Jisr al Shugour depuis Idlib dans l'est.
(Le 21 juin 2011) - Des membres du personnel du HCR ont rapporté que les villages étaient de plus en plus déserts depuis une distance d'environ 40 kilomètres de Jisr al Shugour. Il n'y avait aucun signe prouvant que les habitants étaient partis travailler dans les champs. La ville de Jisr al Shugour est presque déserte, la plupart des magasins étaient fermés. La mission avait pour objectif de montrer la scène du conflit et non les besoins humanitaires. Aucune population déplacée n'a été rencontrée, mais le fait que Jisr al Shugour et les villages environnants soient vides est la preuve d'un déplacement de population significatif. Le HCR a rencontré brièvement du personnel du Croissant-Rouge arabe syrien qui a fait état de pénuries de vivres et de médicaments dans la zone. A part cette discussion brève, la mission n'a pu mener d'autres évaluations de la situation humanitaire. Depuis le 7 juin, entre 500 et 1 000 personnes traversent chaque jour la frontière depuis la Syrie vers la Turquie. On compte désormais plus de 10 000 réfugiés syriens hébergés par les autorités turques dans quatre camps situés le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie. Une mission d'évaluation interagence menée dans le sud-est de la Turquie ce week-end a été encouragée par ce qu'elle a vu. Les efforts menés par les autorités turques et le Croissant-Rouge turc pour fournir protection et abri ainsi que répondre aux besoins des réfugiés syriens sont louables. Cependant, nous sommes préoccupés par le fait qu'un grand nombre d'arrivants sont profondément traumatisés, et que de nombreux groupes de personnes vulnérables ont besoin d'aide – en particulier les femmes seules avec leurs enfants, qui représentent 50% de la population. Des réfugiés syriens se sont entretenus avec notre équipe sur leurs peurs et leur traumatisme. Beaucoup d'entre eux ont perdu des membres de leur famille, dont ils ont dit qu'ils avaient été tués, qu'ils sont portés disparus ou qu'ils se cachent. Notre équipe a entendu des témoignages de meurtres, d'assassinats ciblés, d'attaques, de civils tués dans les feux croisés, de tortures et d'humiliation par les militaires. La plupart de ces personnes ont perdu quasiment toutes leurs possessions et leurs biens. Dans de nombreux cas, leur bétail a été tué, leurs champs ont été incendiés et leur maison et leur entreprise détruite ou confisquée. Le HCR se tient prêt à appuyer le Gouvernement turc dans le cadre de son expertise. Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez svp contacter
pdf: http://www.unhcr.fr/4e00ae69c.html