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Amnesty International demande à tous les États de renouveler leur engagement sur le VIH/sida en respectant une approche liée aux droits humains. Au moment où les gouvernements se réunissent à l’Assemblée générale des Nations unies, du 31 mai au 2 juin 2006, afin d’évaluer leurs progrès dans la mise en œuvre des objectifs et des engagements de 2001, Amnesty International demande à ces gouvernements de faire en sorte que la conception et la mise en œuvre des politiques relatives au VIH/sida soient éclairées par une compréhension réelle du lien qui existe entre le déni des droits humains et la propagation de l’épidémie. Les Directives internationales des Nations unies concernant le VIH/sida et les droits de l’homme fournissent des pistes concrètes aux États sur la manière de réagir de manière efficace, en se fondant sur les droits humains. Les violations des droits humains favorisent la pandémie du VIH/sida, et cette pandémie provoque des violations des droits humains. Ceci a été affirmé lors de la session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies, qui s’est réunie à New York en 2001. Selon la déclaration finale d’engagement sur le VIH/sida : « la réalisation pleine et universelle des droits de l’homme et des libertés fondamentales est un élément essentiel de l’action mondiale contre l’épidémie de VIH/sida, notamment dans les domaines de la prévention, des soins, de l’appui et du traitement, [...] elle réduit la vulnérabilité au VIH/sida et préserve de l’opprobre et de la discrimination qui en résulte à l’encontre des personnes atteintes du VIH/sida ou risquant de l’être. ». Vingt-cinq ans d’épidémie plus tard, 14 000 nouvelles infections et 8 000 décès se produisent chaque jour. Certains États ne parviennent pas à respecter les objectifs fixés pour la prévention, le traitement et le soin, notamment l’objectif de développement du Millénaire 6 : arrêter l’épidémie du VIH/sida, et amorcer sa régression. Les recherches d’Amnesty International, et de nombreuses autres organisations, ont souligné le lien fondamental entre le VIH/sida et les droits humains. Les violations des droits humains accroissent le risque d’infection du VIH. Souvent, les personnes dont les droits humains sont bafoués - les pauvres, les populations les plus marginalisées et les femmes - souffrent d’une vulnérabilité accrue au VIH/sida. En outre, les personnes affectées par le VIH/sida, et vivant avec, subissent souvent d’autres violations de leurs droits humains, notamment la discrimination sociale, au travail, et dans l’accès aux services de traitement, de soins et de soutien. Amnesty International craint que l’actuel projet de déclaration politique, devant être adopté par les États membres des Nations unies à la clôture de cette réunion, ne contienne que des dispositions insuffisantes en matière de droits humains. Amnesty International demande aux gouvernements de faire en sorte que la déclaration politique adoptée à la réunion comprenne des engagements forts et clairs pour la protection et la promotion efficace des droits humains pour tous, dans la lutte contre le VIH/sida. La déclaration doit notamment comporter des engagements en faveur du droit à la santé, de l’accès égal au traitement et à l’information, d’une garantie de confidentialité pour les personnes vivant avec le VIH/sida, et de protection des droits humains dans le cadre de la lutte globale contre le VIH/sida sur le plan national. Il faut mettre un terme à la violence sexiste et à toutes les formes de discrimination contre les femmes. Il faut également prendre en compte la participation des personnes les plus touchées, notamment celles qui vivent avec le VIH/sida, les femmes et les groupes marginalisés, dans tous les programmes, politiques et décisions budgétaires liés au VIH/sida. Informations supplémentaires
pdf: http://www.amnestyinternational.be/doc/article.php3?id_article=8074