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Summary: Malgré les progrès réalisés pour faire reculer cette pratique, trois millions de jeunes filles dans 28 pays du continent africain sont soumises chaque année, à l’excision/mutilation génitale féminine.
Les mutilations génitales féminines sont en recul. A l’occasion de la journée internationale annuelle consacrée à ce problème, la Directrice générale de l’Unicef, Ann M. Veneman, a déclaré « Nous sommes à un tournant de l’histoire » avant de préciser que « les méthodes les plus efficaces pour lutter contre cette pratique n’ont pas été de punir ceux qui la perpétuent, mais de proposer et de soutenir de saines alternatives ». L’Unicef travaille avec des partenaires suivant une stratégie qui consiste, entre autres, à encourager les déclarations publiques d’engagement des collectivités à renoncer à l’excision/mutilation génitale féminine, à sensibiliser les communautés aux dangers qu’elle représente et à diffuser des messages qui recommandent son abandon. Dans toute l’Afrique subsaharienne, en Égypte et au Soudan, un mouvement s’est constitué. Au cours des six dernières années, des milliers de villages en Afrique de l’Ouest ont organisé des cérémonies publiques en faveur de l’abandon, ce qui permet d’espérer la disparition de cette pratique en l’espace d’une génération. Pour autant, l’excision/mutilation génitale féminine est loin d’être éliminée. Chaque année, trois millions de jeunes filles dans 28 pays du continent africain sont soumises à cette pratique, ainsi que des milliers de filles des communautés d’immigrés en Europe, en Amérique du Nord et en Australie. Dans le monde, entre 100 et 140 millions de filles et de femmes ont été mutilées ou excisées. L’Unicef soutient des programmes qui visent à mettre fin à l’excision/mutilation génitale féminine dans 18 pays. Lire le Protocole de Maputo. Adopté le 11 juillet 2003, lors du second sommet de l'Union africaine à Maputo, au Mozambique, le Protocole exige des gouvernements africains l'élimination de toutes les formes de discrimination et de violence à l'égard des femmes en Afrique et la mise en œuvre d'une politique d'égalité entre hommes et femmes.