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Summary: Deux ans après le séisme meurtrier de janvier 2010 et la terrible crise de choléra qui a frappé l’île quelques mois plus tard, Terre des hommes continue son engagement auprès des haïtiens les plus défavorisés. Présente depuis plus de 20 ans en Haïti, la première organisation suisse d’aide à l’enfance poursuit de soutenir plus de 15’000 enfants vulnérables, séparés de leur famille, exposés à des risques d’abus et d’exploitation, souffrant de malnutrition ou n’ayant pas accès à de l’eau potable.
Deux ans après le séisme meurtrier de janvier 2010 et la terrible crise de choléra qui a frappé l’île quelques mois plus tard, Terre des hommes continue son engagement auprès des haïtiens les plus défavorisés. Présente depuis plus de 20 ans en Haïti, la première organisation suisse d’aide à l’enfance poursuit de soutenir plus de 15’000 enfants vulnérables, séparés de leur famille, exposés à des risques d’abus et d’exploitation, souffrant de malnutrition ou n’ayant pas accès à de l’eau potable. Soigner et prévenir En ce début 2012, alors que beaucoup d’organisations mettent un terme à leur présence dans le pays, Terre des hommes continue à œuvrer au développement du pays, en appuyant les autorités haïtiennes et les associations locales. Ces deux dernières années, Tdh a engagé la plus grosse opération humanitaire de son histoire, en apportant son aide aux victimes du tremblement de terre qui a détruit une partie du pays et causé la mort de près de 250’000 personnes en janvier 2010, ainsi qu’aux populations touchées par l’épidémie de choléra qui a frappé le pays quelques mois plus tard, contaminant à ce jours près d’un demi-million de personnes dans le pays. En collaboration avec d’autres organisations suisses et internationales, et avec le soutien des autorités sanitaires et la protection civile haïtienne, Tdh a œuvré à la mise en place de centres de santé pour la prise en charge des malades du choléra. L’organisation a remis savons, seaux et tablettes de chlore à près de 35’000 personnes pour qu’elles puissent mieux se protéger des risques de contamination. Des équipes mobiles de Tdh se sont rendues dans des villages reculés pour informer les populations sur les modes de transmission de la maladie, pour chlorer les points d’eau et désinfecter les espaces contaminés après l’identification de cas de choléra, afin de minimiser les risques pour les autres membres de la famille. Des équipes spécialisées dans l’eau et l’assainissement ont réhabilité des pompes à main et construit des latrines afin de ralentir la propagation de la bactérie. Aujourd’hui Tdh, continue d’informer et de prémunir les communautés contre cette épidémie qui semble désormais endémique dans le pays, aux dires des experts. Tdh poursuit également son intervention dans plus d’une quarantaine d’institutions pour enfants (crèches, orphelinats, internats) afin d’éviter que n’apparaissent de nouveaux foyers épidémiques. Cela fait plus de 20 ans que l’organisation suisse veille à la santé et la protection des enfants et de leurs familles dans ce pays, l’un des plus pauvre de la planète. Depuis le séisme du 12 janvier 2010, quelque 10’000 filles et garçons ont reçu une consultation nutritionnelle et, parmi eux, 2’600 ont fait l’objet de soins. Conseils, compléments alimentaires ou hospitalisation sont convenus en fonction du degré de dénutrition des enfants. Près de l’épicentre du séisme, une unité de stabilisation nutritionnelle construite par Tdh soigne chaque mois des dizaines d’enfants qui souffrent de malnutrition sévère avec complications. Dans le département du sud, une unité similaire gérée par Tdh prend en charge les enfants malades, en plus des six postes de santé locaux que soutient l’organisation. Les équipes de la Fondation, associées aux personnel du Ministère de la Santé, continuent dans le même temps d’informer les communautés sur les meilleures pratiques pour assurer leur santé: elles présentent aux mères de familles les meilleures pratiques pour assurer une alimentation équilibrée aux bébés et aux enfants et indiquent comment prévenir des diarrhées et d’autres maladies infantiles. Protéger et garantir le bien-être des enfants Pour des milliers d’enfants haïtiens livrés à eux-mêmes, vivant dans les rues, dans des institutions, abusés, exploités, forcés de travailler et privés d’éducation, les conditions de vie dans le pays ont toujours été particulièrement dramatiques. Mais suite au tremblement de terre, ces difficultés se sont accrues, touchant encore plus d’enfants. Séparés de leurs parents après le séisme, ils ont été des milliers, dans des camps de fortune ou réfugiés auprès de leurs proches, à subir des violences, à vivre dans la promiscuité, le manque d’hygiène, l’absence d’accès aux services de santé… D’autres vivent dans des institutions privées pour enfants, où plus d’un tiers des résidents attendent encore de retrouver leur famille. En collaboration directe avec le Ministère haïtien des Affaires sociales, Tdh s’attèle à faire ce travail et à veiller à ce que, entre-temps, les enfants placés soient bien traités: “Beaucoup endurent des carences affectives et risquent diverses formes d’abus; d’autres disparaissent sur le marché des adoptions internationales ou dans des filières de trafic”, déplore David Dandrès, responsable des programmes de Tdh en Haïti.“Nous nous efforçons de renouer les liens entre ces enfants ou adolescents et les membres de leur famille. Nos équipes ont déjà permis à plus de 380 enfants de retourner auprès de leurs proches, et 80 autres pourraient bientôt retrouver leur famille.” Tel est le cas de Rose qui nous explique dans cette vidéo (http://vimeo.com/34833263) ce qu’elle a enduré lorsque son père, ayant tout perdu et ne pouvant plus subvenir à ses besoins, s’est trouvé contraint de la placer dans une autre famille (extrait du film Comment protéger les enfants?). Tdh renforce également les mécanismes de protection de l’enfance, collectifs ou communautaires, afin de soutenir le dispositif étatique haïtien affaibli par le séisme et le manque chronique de moyens. En relation avec des centres de formation, des communautés, des clubs de sport ou de loisirs, Tdh apporte son aide, technique et matérielle, au personnel et aux animateurs afin que soient mieux protégés les jeunes qui s’y trouvent, par exemple en alertant et en prenant des mesures lors de cas de violences ou de maltraitances. Tdh aide les associations locales à s’organiser et agir, dans le but de renforcer la société civile haïtienne. Chaque semaine, 1’800 enfants prennent part à des animations et des activités psychosociales qui consolident leur estime de soi et leur confiance aux autres. En parallèle, les mamans sont informées sur l’importance de l’allaitement exclusif et sur la prévention de maladies; de jeunes mères célibataires trouvent les conseils et appuis nécessaires à la prise en charge de leur enfant. Tdh soutient directement les familles les plus vulnérables en mettant sur pied des activités générant des revenus afin qu’elles puissent envisager l’avenir avec plus de sérénité. “En raison de l’étendue des besoins, Terre des hommes est loin d’abandonner les Haïtiens”, conclut David Dandrès. Plus d’informations sur les interventions de Terre des hommes en Haïti sur www.tdh.ch