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Summary: Les enfants autochtones canadiens sont victimes de négligence et d’abus dû au non-respect par l’État de ses engagements en vertu de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, affirme un rapport soumis à l’ONU.
[Le 24 octobre 2011] - Le document, publié par la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières nations du Canada conjointement avec l’organisme KAIROS, dénonce notamment l’état déplorable de plusieurs écoles dans les réserves au pays. Des études montrent que le gouvernement fédéral néglige le financement des services destinés aux enfants autochtones de 22 % par rapport à ce que reçoivent les autres enfants au Canada. « Cette absence de parité semble indiquer que le Canada exerce une discrimination fondée sur la race et l’origine ethnique nationale, en ne fournissant pas aux enfants des Premières nations des services équitables et adaptés à leur culture », peut-on lire dans le rapport. De nombreux enfants autochtones manquent de tout, selon Cindy Blackstock, directrice générale de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières nations du Canada. « Les communautés (autochtones) n’ont pas accès à l’eau potable ni à des logements salubres et abordables. Et, dans certains cas, (les) conditions d’apprentissage sont déplorables », a indiqué Mme Blackstock lors d’une conférence de presse au Parlement fédéral, lundi. Moins de la moitié des écoles des Premières nations sont en bon état et on dit observer un ralentissement des efforts du gouvernement fédéral relatifs à la construction de nouvelles bâtisses scolaires en territoires autochtones. KAIROS et la Société de soutien suggèrent notamment que le Canada collabore avec les autochtones pour assurer le respect des droits éducatifs, linguistiques et culturels des enfants. Les auteurs du rapport souhaitent aussi la mise sur pied d’un plan d’action pour améliorer les logements des Amérindiens.