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Summary: Les Etats de l'Union doivent mettre en oeuvre sans tarder la législation européenne concernant la lutte contre le trafic d'êtres humains, a demandé la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström. Plus de 23.600 personnes, dont 68% de femmes et 15% d'enfants, ont été victimes ou sont supposées avoir été victimes de trafic d'êtres humains en Europe entre 2008 et 2010, a déploré Mme Malmström en présentant un rapport officiel de la Commission sur ce sujet.
[Le 15 avril 2013] - Les Etats de l'UE doivent mettre en oeuvre sans tarder la législation européenne concernant la lutte contre le trafic d'êtres humains, a demandé lundi la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström qui a menacé de sanctions les pays récalcitrants. Plus de 23.600 personnes, dont 68% de femmes et 15% d'enfants, ont été victimes ou sont supposées avoir été victimes de trafic d'êtres humains en Europe entre 2008 et 2010, a déploré Mme Malmström en présentant un rapport officiel de la Commission sur ce sujet. Asservis à des fins sexuelles La majorité des personnes victimes du trafic d'êtres humains (62%) sont asservies à des fins sexuelles tandis que 25% sont contraintes au travail forcé. Une majorité des victimes (61%) sont originaires d'Europe et notamment de Bulgarie ou de Roumanie. "Il est difficile d'imaginer que dans nos pays de l'UE libres et démocratiques des dizaines de milliers d'êtres humains peuvent être privés de liberté et exploités, vendus comme des marchandises à des fins lucratives. Mais c'est la triste vérité et la traite des êtres humains est tout autour de nous, plus proche que nous le pensons", a fait remarquer Mme Malmström au cours d'une conférence de presse à Bruxelles. 6 états sur 27 seulement ont une législation contre le trafic d'être humains L'UE s'est dotée d'une législation pour lutter contre ce fléau en 2011 mais, à ce jour, seuls six Etats sur vingt-sept (Finlande, Hongrie, Lettonie, Pologne, République tchèque et Suède) ont transposé cette législation dans leur droit national. Théoriquement, les Etats de l'Union avaient jusqu'au 6 avril pour transposer la directive européenne dans leur propre législation. "Aujourd'hui, les statistiques de la Commission européenne montrent combien il est urgent que chaque pays de l'UE mette en oeuvre la nouvelle loi (européenne) sur le trafic d'êtres humains et privilégie les enquêtes et les poursuites contre ces crimes", a souligné Mme Malmström. "Je m'attends à ce que tous les Etats membres s'acquittent de leurs obligations et transposent sans tarder la directive européenne dans leur droit national et je n'hésiterai pas à prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que cela sera fait", a-t-elle dit. La législation européenne adoptée en 2011 rend les crimes liés au trafic d'êtres humains répréhensibles de façon identique dans toutes les juridictions d'Europe. Elle vise à renforcer la coopération entre les Etats avec la constitution d'unités nationales spécialisées dans la traite des êtres humains et la création d'unités communes d'enquêtes pour les affaires transfrontalières.