Soumis par Crintern le
RĂ©sumĂ©: Ce rapport est un extrait des questions liĂ©es aux droits de lâenfant dans les rapports des organes de traitĂ©s et dans leurs procĂ©dures de suivi. Il nâinclut pas le ComitĂ© des droits de lâenfant qui est traitĂ© dans un lien sĂ©parĂ© sur notre site.
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·     ComitĂ© pour lâĂ©limination de la discrimination Ă lâĂ©gard des femmes (CEDAW)
·     Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR)
·     ComitĂ© des droits de lâhomme (CCPR)
·     Comité contre la torture (CAT)
·     ComitĂ© pour lâĂ©limination de la discrimination raciale (CERD)
·     Comité des travailleurs migrants (CMW)
·     Comité des droits des personnes handicapés (CRPD)
·    Comité des disparitions forcées (CED)
Le ComitĂ© pour lâĂ©limination de la discrimination Ă lâĂ©gard des femmes
Observations finales du rapport CEDAW/C/COD/CO/6-7 publiées le 30 juillet 2013
Conflit armé
Le ComitĂ© est extrĂȘmement prĂ©occupĂ© par le manque de centres fournissant un soutien mĂ©dical, judiciaire, psychologique et socioĂ©conomique aux femmes et aux filles victimes de la violence sexuelle dans les zones touchĂ©es par le conflit; (§9g)
Le ComitĂ© exhorte lâĂtat partie :
Ă sâassurer que les victimes puissent bĂ©nĂ©ficier dâun ensemble complet de traitements mĂ©dicaux, de soins de santĂ© mentale et de soutien psychologique dispensĂ©s par des professionnels de santĂ© formĂ©s pour dĂ©celer la violence sexuelle et en traiter les consĂ©quences et Ă faire en sorte que les femmes victimes aient gratuitement accĂšs aux dĂ©marches mĂ©dico-lĂ©gales; (§10f)
Ă garantir la mise en Ćuvre effective du plan dâaction national pour lâapplication de la rĂ©solution 1325 (2000) du Conseil de sĂ©curitĂ© et Ă Ă©laborer une politique nationale gĂ©nĂ©rale pour accorder une rĂ©paration appropriĂ©e aux victimes de crimes sexuels; (§10g)
Stéréotypes et pratiques dangereuses
Le ComitĂ© se dĂ©clare extrĂȘmement prĂ©occupĂ© face Ă la persistance de normes culturelles, de pratiques et de traditions prĂ©judiciables ainsi que dâattitudes patriarcales et de stĂ©rĂ©otypes fortement enracinĂ©s concernant les rĂŽles et les responsabilitĂ©s des femmes et des hommes au sein de la famille et dans la sociĂ©tĂ©. Il relĂšve que les stĂ©rĂ©otypes contribuent Ă perpĂ©tuer la violence Ă lâĂ©gard des femmes et les pratiques prĂ©judiciables. Le ComitĂ© juge particuliĂšrement prĂ©occupant que lâĂtat partie nâait pas pris suffisamment dâinitiatives systĂ©matiques, dans la durĂ©e, pour faire disparaĂźtre les stĂ©rĂ©otypes, les valeurs culturelles nĂ©fastes et les pratiques prĂ©judiciables. (§19)
Le ComitĂ© exhorte lâĂtat partie :
a) Ă mettre en place, sans dĂ©lai, une stratĂ©gie globale, conformĂ©ment aux dispositions des articles 2 f) et 5 a) de la Convention, en vue dâĂ©liminer les stĂ©rĂ©otypes et les pratiques dangereuses qui entraĂźnent une discrimination Ă lâĂ©gard des femmes, notamment en menant des initiatives concertĂ©es, selon un Ă©chĂ©ancier, en collaboration avec le parlement, la sociĂ©tĂ© civile, le systĂšme scolaire, les professionnels de santĂ©, les organes dâinformation et les chefs traditionnels, visant Ă Ă©duquer et sensibiliser au sujet des stĂ©rĂ©otypes sexistes nĂ©gatifs et sâadressant aux femmes et aux filles ainsi quâaux hommes et aux garçons de tous les secteurs de la sociĂ©tĂ©;
b) Ă adopter des dispositions lĂ©gislatives pour interdire la polygamie, les mariages prĂ©coces, les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines et le lĂ©virat, Ă prĂ©voir des peines appropriĂ©es en cas de violation de ces dispositions et Ă veiller Ă ce quâelles soient appliquĂ©es. (§20)
Violence Ă lâĂ©gard des femmes
Le ComitĂ© est profondĂ©ment prĂ©occupĂ© par a) le nombre Ă©levĂ© de cas de viol et autres formes de violence sexuelle, dâinceste, de harcĂšlement sexuel et de violence au foyer, y compris dans les zones non touchĂ©es par le conflit, dâactes de torture et autres mauvais traitements Ă lâĂ©gard des femmes et des filles soupçonnĂ©es de sorcellerie, et dâactes de violence sexuelle Ă lâencontre de dĂ©tenues, y compris par les membres de la police nationale congolaise; b) Le fait que la loi de 2006 sur la violence sexuelle, la stratĂ©gie nationale de 2009 de lutte contre la violence sexiste et la politique de tolĂ©rance zĂ©ro en matiĂšre de violence sexuelle ne sont pas rĂ©ellement mises en Ćuvre; (§21)
Le ComitĂ© exhorte lâEtat partie :
a) Ă garantir la mise en Ćuvre effective, notamment en dĂ©gageant des ressources suffisantes Ă cette fin, de la loi de 2006 sur la violence sexuelle, de la stratĂ©gie nationale 2009-2013 de lutte contre la violence sexiste, et de la politique de tolĂ©rance zĂ©ro;
b) Ă engager des poursuites pour tous les actes de violence Ă lâĂ©gard des femmes, sur plainte de la victime ou dâoffice, Ă punir comme il convient les auteurs de ces actes, y compris lorsquâil sâagit de membres de la police nationale congolaise, et Ă veiller Ă ce que les dĂ©cisions de justice soient exĂ©cutĂ©es, notamment lorsque ces dĂ©cisions impliquent que les personnes condamnĂ©es purgent effectivement la peine fixĂ©e et que des indemnitĂ©s soient versĂ©es aux victimes;
c) Ă donner rĂ©paration aux victimes de la violence et Ă leur fournir des services dâassistance et de rĂ©adaptation en mettant en place un systĂšme complet de soins pour les victimes de la violence sexiste qui comprenne des mesures permettant aux victimes dâaccĂ©der gratuitement Ă une aide juridictionnelle, Ă un soutien mĂ©dical et psychologique et Ă des services dâaccueil, de conseil et de rĂ©adaptation sur lâensemble du territoire de lâĂtat partie;
d) Ă prĂ©venir la violence Ă lâĂ©gard des femmes et des enfants soupçonnĂ©s de sorcellerie ainsi quâĂ lâĂ©gard des femmes en dĂ©tention, et Ă poursuivre et punir les auteurs de cette violence, y compris lorsquâil sâagit de membres de la police nationale congolaise;
Traite et exploitation des ĂȘtres humains Ă des fins de prostitution
Le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© par le retard pris dans la rĂ©alisation dâune Ă©tude sur lâampleur et les causes de la traite des ĂȘtres humains et la prostitution forcĂ©e dans lâĂtat partie et par lâabsence de loi et de stratĂ©gie complĂštes visant Ă lutter contre la traite des ĂȘtres humains. Il est Ă©galement prĂ©occupĂ© par le nombre Ă©levĂ© de cas de prostitution dans lâĂtat partie, y compris de prostitution forcĂ©e et de prostitution des adolescents. (§23)
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie :
a) De mener sans dĂ©lai une Ă©tude explorant lâampleur et les causes de la traite des ĂȘtres humains et de la prostitution forcĂ©e, en particulier des femmes et des filles, y compris en recueillant et analysant des donnĂ©es sur la traite et lâexploitation des femmes Ă des fins de prostitution;
b) Dâadopter une loi et une stratĂ©gie de lutte contre la traite des ĂȘtres humains et de mettre en place les mĂ©canismes dâenquĂȘte, de poursuites et de rĂ©pression des trafiquants;
c) Dâintensifier la coopĂ©ration internationale, rĂ©gionale et bilatĂ©rale avec les pays dâorigine, de transit et de destination afin de prĂ©venir la traite, par lâĂ©change dâinformations, et dâharmoniser les procĂ©dures judiciaires pour la poursuite et la rĂ©pression des trafiquants;
d) De sâattaquer aux causes profondes de la prostitution des femmes et des filles, notamment Ă la pauvretĂ©, afin quâelles soient moins vulnĂ©rables Ă lâexploitation sexuelle et Ă la traite, et de veiller Ă la rĂ©adaptation et Ă la rĂ©insertion sociale des victimes. (§24)
Ăducation
Tout en se rĂ©jouissant quâil existe une politique en faveur dâun enseignement primaire gratuit et obligatoire et en prenant note des difficultĂ©s quâĂ©prouve lâĂtat partie pour pourvoir Ă lâĂ©ducation dans les zones rurales et les zones touchĂ©es par les conflits, le ComitĂ© demeure prĂ©occupĂ© par :
a) Lâinsuffisance des infrastructures et des fonds consacrĂ©s Ă lâĂ©ducation;
b) Les carences dans la mise en Ćuvre de la politique en faveur de lâenseignement primaire gratuit et obligatoire;
c) Le faible taux dâinscription des femmes et des filles Ă tous les niveaux dâenseignement dĂ» Ă lâabsence dâĂ©coles de proximitĂ©, aux frais de scolaritĂ© et aux obstacles Ă©conomiques et culturels auxquels se heurtent les femmes et les filles, et le taux Ă©levĂ© dâanalphabĂ©tisme qui en rĂ©sulte parmi les femmes;
d) Le taux dâabandon scolaire Ă©levĂ© chez les filles, dĂ» notamment aux mariages et aux grossesses prĂ©coces;
e) Les stĂ©rĂ©otypes quant aux rĂŽles et responsabilitĂ©s des femmes et des hommes, vĂ©hiculĂ©s par les manuels scolaires, les programmes scolaires et lâenseignement dispensĂ©;
f) Le nombre Ă©levĂ© de cas de violence et de harcĂšlement sexuel Ă lâencontre des filles sur le chemin de lâĂ©cole et de lâuniversitĂ© et sur place, dans les Ă©tablissements.
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie :
a) Dâallouer le financement voulu Ă lâĂ©ducation de façon Ă augmenter le nombre dâĂ©coles et dâenseignants et Ă amĂ©liorer la qualitĂ© de lâenseignement dispensĂ© et des infrastructures scolaires;
b) Dâassurer de facto aux filles et aux jeunes femmes lâĂ©galitĂ© dâaccĂšs Ă tous les niveaux de lâenseignement, et de promouvoir la poursuite par les filles de leurs Ă©tudes, notamment en Ă©liminant les coĂ»ts indirects de scolaritĂ©, en mettant fin Ă la pratique du mariage prĂ©coce, en permettant aux jeunes femmes de poursuivre leur scolaritĂ© pendant la grossesse et de retourner Ă lâĂ©cole aprĂšs lâaccouchement, en accordant des avantages aux parents pour les inciter Ă envoyer leur fille Ă lâĂ©cole, et en Ă©quipant tous les Ă©tablissements scolaires, anciens et nouveaux, dâinstallations sanitaires appropriĂ©es;
c) De sensibiliser les communautĂ©s, les familles, les Ă©tudiants, les enseignants et les responsables, en particulier les hommes, Ă lâimportance de lâĂ©ducation des femmes et des filles;
d) Dâentreprendre une rĂ©vision des manuels scolaires afin de les dĂ©barrasser des stĂ©rĂ©otypes sexistes;
e) De renforcer les programmes dâalphabĂ©tisation des adultes, en particulier pour les femmes vivant en milieu rural;
f) Dâappliquer une politique de tolĂ©rance zĂ©ro Ă lâĂ©gard de la violence et du harcĂšlement sexuels dans les Ă©coles et de veiller à ce que les auteurs de tels actes soient dĂ»ment punis.
Travail des enfants
Le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© par la persistance de la discrimination Ă lâĂ©gard des femmes sur le marchĂ© du travail, sâagissant en particulier de lâexploitation des femmes et des filles par le travail dans le secteur minier; (§29a)
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie de protĂ©ger les femmes et les filles qui travaillent dans le secteur minier de toute exploitation par le travail; (§30a)
Santé
Le Comité demeure préoccupé par :
a) Le taux élevé de mortalité maternelle et le fait que la stratégie nationale de lutte contre la mortalité maternelle et infantile ne soit pas véritablement appliquée;
b) Le nombre élevé de cas de fistules vésico-vaginales;
c) LâaccĂšs restreint des femmes aux services mĂ©dicaux de base, dont les soins obstĂ©tricaux primaires, notamment pour les femmes des zones rurales;
d) Le taux Ă©levĂ© de grossesses prĂ©coces, lâinsuffisance et la difficultĂ© dâaccĂšs Ă des services offrant une information complĂšte sur la santĂ© sexuelle et procrĂ©ative, sur les droits en la matiĂšre et la planification de la famille, et le faible recours Ă la contraception;
e) La rĂ©pression pĂ©nale de lâavortement qui sâaccompagne de lâapplication de graves sanctions pour avortement, malgrĂ© le grand nombre de grossesses non dĂ©sirĂ©es liĂ©es aux viols;
f) La forte prĂ©valence du VIH/sida chez les femmes et par consĂ©quent de la transmission du VIH de la mĂšre Ă lâenfant, ainsi que lâinsuffisance des services spĂ©cialisĂ©s dans la lutte contre le VIH/sida et la difficultĂ© dây avoir accĂšs, notamment au traitement antirĂ©troviral, en particulier dans les zones rurales. (§31)
ConformĂ©ment Ă sa recommandation gĂ©nĂ©rale n° 24 (1999) sur les femmes et la santĂ©, le ComitĂ© engage lâĂtat partie :
a) Ă veiller Ă ce que la stratĂ©gie nationale de lutte contre la mortalitĂ© maternelle et infantile soit vĂ©ritablement mise en Ćuvre;
b) à prévenir les risques de fistule vésico-vaginale et apporter un soutien médical aux femmes qui sont touchées;
c) Ă amĂ©liorer les possibilitĂ©s dâaccĂšs des femmes et des filles, en particulier dans les zones rurales, aux services mĂ©dicaux de base, notamment en augmentant les ressources allouĂ©es aux soins de santĂ©, le nombre de centres sanitaires et le nombre de soignants qualifiĂ©s;
d) Ă sâatteler au problĂšme des grossesses prĂ©coces en intĂ©grant dans les programmes scolaires, en fonction de lâĂąge, un enseignement sur la santĂ© et les droits en matiĂšre de sexualitĂ© et de procrĂ©ation, Ă sâemployer Ă dĂ©velopper largement lâinformation sur la santĂ© et les droits en matiĂšre de sexualitĂ© et de procrĂ©ation, notamment en lançant des campagnes de sensibilisation Ă grande Ă©chelle sur les mĂ©thodes de contraception disponibles, Ă rendre plus aisĂ©ment accessibles les services de contraceptions sĂ»rs et peu coĂ»teux et Ă faire en sorte que les femmes et les filles ne rencontrent pas dâobstacles pour obtenir des informations sur la planification familiale;
e) Ă supprimer les sanctions pĂ©nales imposĂ©es aux femmes qui subissent un avortement, conformĂ©ment Ă la recommandation gĂ©nĂ©rale no 24 (1999), notamment lorsque la grossesse met en pĂ©ril la vie et la santĂ© de la mĂšre et dans les cas dâinceste et de viol, plus particuliĂšrement dans les cas de viols perpĂ©trĂ©s en pĂ©riode de conflit;
f) Ă abaisser le taux Ă©levĂ© de VIH/sida chez les femmes, Ă prendre en main le problĂšme de la transmission mĂšre-enfant, Ă accroĂźtre le nombre de services sâoccupant du VIH/sida et Ă en faciliter lâaccĂšs, y compris aux traitements antirĂ©troviraux, notamment dans les zones reculĂ©es. (§32)
Femmes appartenant à des catégories défavorisées
Le ComitĂ© dĂ©plore quâil nâexiste pas de protection ni dâassistance satisfaisantes pour les femmes appartenant Ă des catĂ©gories dĂ©favorisĂ©es, par exemple les femmes rĂ©fugiĂ©es, les femmes albinos, les filles vivant dans la rue, les femmes ĂągĂ©es et les handicapĂ©es. (§35c)
Le ComitĂ© recommande Ă lâEtat partie dâoffrir une protection et une aide aux autres femmes qui sont en butte Ă de nombreuses formes de discrimination, notamment les femmes dĂ©placĂ©es, les rĂ©fugiĂ©es, les femmes albinos, les filles vivant dans la rue, les femmes ĂągĂ©es et les handicapĂ©es, et de garantir Ă ces femmes un accĂšs, sans discrimination, aux soins de santĂ©, Ă lâĂ©ducation, Ă lâeau potable, Ă des installations sanitaires et Ă des activitĂ©s gĂ©nĂ©ratrices de revenus; (§36b)
Mariages précoces
Le Comité est préoccupé par :
a) Les dispositions discriminatoires qui se trouvent dans le Code de la famille de 1987, dont celles concernant lâobligation pour les femmes dâobtenir le consentement de leur Ă©poux pour tout acte juridique (art. 448-450), lâĂ©poux Ă©tant le chef de famille (art. 353); le choix du lieu de rĂ©sidence par lâĂ©poux (art. 454); lâapplication dâune dĂ©finition plus Ă©tendue du dĂ©lit dâadultĂšre pour les femmes que pour les hommes (art. 467); lâobligation pour la femme dâobĂ©ir Ă son Ă©poux (art. 444); la dĂ©tention du livret de famille par lâĂ©poux (art. 148 1) et 150); et la diffĂ©rence entre lâĂąge minimum du mariage pour les filles et les garçons (art. 352).
b) Le Comité est également préoccupé par la persistance de pratiques telles que le mariage précoce, la polygamie et le lévirat, et par les pratiques coutumiÚres discriminatoires en ce qui concerne le legs de biens fonciers.
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie :
a) Dâabolir les dispositions discriminatoires du Code de la famille de 1987, dont celles concernant lâobligation pour les femmes dâobtenir le consentement de leur Ă©poux pour tout acte juridique (art. 448-450), lâĂ©poux Ă©tant le chef de famille (art. 353); le choix du lieu de rĂ©sidence par lâĂ©poux (art. 454); lâapplication dâune dĂ©finition plus Ă©tendue du dĂ©lit dâadultĂšre pour les femmes que pour les hommes (art. 467); lâobligation pour la femme dâobĂ©ir Ă son Ă©poux (art. 444); la dĂ©tention du livret de famille par lâĂ©poux (art. 148 1) et 150); et la diffĂ©rence entre lâĂąge minimum du mariage pour les filles et les garçons (art. 352);
b) De porter lâĂąge lĂ©gal du mariage Ă 18 ans pour les filles;
c) De sensibiliser les chefs traditionnels à la nécessité de supprimer les pratiques discriminatoires telles que le mariage précoce, la polygamie et le lévirat, ainsi que la pratique coutumiÚre qui défavorise les femmes en matiÚre de legs de biens fonciers.
Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels
Observations finales du rapport E/C.12/COD/CO/4 publiées le 16 décembre 2009
Personnes Handicapées
Tout en notant les nouvelles dispositions du Code du travail concernant les personnes handicapĂ©es, le ComitĂ© regrette que le rapport de lâĂtat partie ne contienne pas dâinformations suffisantes sur la situation concrĂšte des personnes handicapĂ©es ni sur le rĂ©gime juridique qui leur est applicable, notamment les mesures contre la maltraitance et la nĂ©gligence. Il note avec prĂ©occupation quâen lâabsence de services sociaux appropriĂ©s la plupart des adultes handicapĂ©s ont recours Ă la mendicitĂ© et que leurs enfants nâont pas accĂšs Ă lâĂ©ducation et Ă la santĂ© (art. 2.2).
Le ComitĂ© attire lâattention sur son Observation gĂ©nĂ©rale n° 5 (1994) sur les personnes souffrant dâun handicap et demande instamment Ă lâĂtat partie dâadopter une lĂ©gislation complĂšte contre la discrimination en relation avec le handicap; cette lĂ©gislation doit prĂ©voir en faveur des personnes handicapĂ©es des recours judiciaires dans toute la mesure possible et autant que de besoin, et des programmes sociaux qui leur permettent de mener une vie intĂ©grĂ©e, autonome et indĂ©pendante. Le ComitĂ© demande Ă©galement instamment Ă lâĂtat partie dâenvisager de ratifier la Convention relative aux droits des personnes handicapĂ©es et le Protocole facultatif sây rapportant. LâĂtat partie est invitĂ© Ă fournir, dans son prochain rapport pĂ©riodique, des informations dĂ©taillĂ©es sur les personnes handicapĂ©es, y compris les femmes et les enfants, en ce qui concerne la jouissance de leurs droits Ă©conomiques, sociaux et culturels. (§18)
Traite dâĂȘtres humains
Le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© de ce que la traite et la vente dâenfants aussi de ce que des hommes, des femmes et des enfants continuent dâĂȘtre rĂ©guliĂšrement enlevĂ©s par des groupes armĂ©s, y compris les FARDC, et dĂ©tenus dans lâĂtat partie ou transportĂ©s de force dans des pays voisins aux fins de travail forcĂ© ou dâesclavage sexuel. Il est Ă©galement prĂ©occupĂ© par le fait que les lois existantes nâinterdisent pas toutes les formes de traite et que lâĂtat partie nâa toujours pas adoptĂ© de mesures pour combattre la traite (art. 10.3).
Le ComitĂ© invite instamment lâĂtat partie Ă criminaliser toutes les formes de traite dâĂȘtres humains, Ă condamner les responsables, Ă adopter des mesures efficaces contre la traite et lâexploitation sexuelle et commerciale des femmes et des enfants et Ă assurer aux victimes des mesures de rĂ©adaptation physique et psychologique et de rĂ©insertion sociale, en leur fournissant notamment un abri, une prise en charge psychosociale et des soins mĂ©dicaux. (§26)
Enfants soldats
Le ComitĂ© se dit vivement prĂ©occupĂ© par le fait que toutes les parties au conflit, y compris les FARDC, recrutent toujours des enfants dans leurs rangs et que des milliers dâenfants sont actuellement impliquĂ©s dans des conflits armĂ©s et victimes dâatrocitĂ©s commises par des groupes militaires. Il note en outre avec prĂ©occupation lâinsuffisance des efforts faits pour poursuivre en justice les personnes qui ont Ă©tĂ© identifiĂ©es comme se livrant au recrutement et Ă lâemploi dâenfants soldats, et pour prĂ©voir Ă lâintention des enfants, et en particulier des filles, des programmes de protection et de rĂ©insertion dans la communautĂ© (art. 10.3).
Le ComitĂ© invite instamment lâĂtat partie Ă libĂ©rer immĂ©diatement tous les enfants qui servent dans les FARDC et sont dĂ©tenus dans des installations militaires et Ă traduire en justice tous les membres des FARDC qui ont recrutĂ©, utilisĂ© et dĂ©tenu des enfants soldats. Il demande Ă©galement Ă lâĂtat partie de sâacquitter de ses obligations en ce qui concerne la fourniture dâune assistance appropriĂ©e aux garçons et aux filles dĂ©mobilisĂ©s pour assurer leur rĂ©adaptation physique et psychologique et leur rĂ©insertion sociale. (§27)
Violences faites aux enfants
Le ComitĂ© se dit vivement prĂ©occupĂ© par les niveaux Ă©levĂ©s de violence, y compris la violence sexuelle dont sont victimes les enfants dans lâĂtat partie, en particulier les filles, les enfants des rues, les enfants accusĂ©s de sorcellerie, les albinos, les orphelins, les enfants handicapĂ©s, les enfants autochtones et les enfants placĂ©s en dĂ©tention. Il se dit Ă©galement vivement prĂ©occupĂ© par le fait que des enfants sont victimes dâexploitation sexuelle et Ă©conomique dans lâensemble du pays Ă grande Ă©chelle (art. 10.3).
Le ComitĂ© invite instamment lâĂtat partie Ă ne plus tolĂ©rer la violence Ă lâĂ©gard des enfants et Ă appliquer pleinement le Code de la protection de lâenfance adoptĂ© en janvier 2009. Il recommande que soient adoptĂ©es des mesures concrĂštes pour identifier et protĂ©ger les enfants les plus vulnĂ©rables et marginalisĂ©s. Il recommande en outre Ă lâĂtat partie de continuer de solliciter lâaide du Fonds des Nations Unies pour lâenfance (UNICEF) et de lâOIT Ă cet Ă©gard. (§28)
Santé
Le ComitĂ© constate avec une vive prĂ©occupation que 4 millions de personnes ont perdu la vie depuis le dĂ©but du conflit et que la plupart des dĂ©cĂšs Ă©taient consĂ©cutifs Ă des maladies que lâon pouvait prĂ©venir ou traiter. Il est vivement prĂ©occupĂ© de ce que la plupart des postes de santĂ© ne fonctionnent plus, ce qui fait que 37 % de la population reste totalement privĂ©e de toute forme de soins de santĂ©. Le ComitĂ© est Ă©galement prĂ©occupĂ© par le fait que, lĂ oĂč des infrastructures existent, les frais Ă acquitter rendent les soins de santĂ© difficilement accessibles, dâoĂč des taux inquiĂ©tants de mortalitĂ© infantile, de mortalitĂ© des enfants de moins de 5 ans et de mortalitĂ© maternelle ainsi quâune faible couverture vaccinale (art. 12).
Le ComitĂ© demande instamment Ă lâĂtat partie dâhonorer son engagement dâallouer 15 % de son budget Ă la mise en place dâun systĂšme de santĂ© durable, comme annoncĂ© dans son rapport au ComitĂ©. Il demande Ă©galement instamment Ă lâĂtat partie de fournir, dans son rapport pĂ©riodique, des informations dĂ©taillĂ©es sur les rĂ©sultats concrets obtenus grĂące aux programmes que lâĂtat partie a commencĂ© Ă mettre en Ćuvre. (§34)
Education
Le ComitĂ© constate avec prĂ©occupation que malgrĂ© lâaugmentation notable des crĂ©dits budgĂ©taires allouĂ©s Ă lâĂ©ducation, lâaccĂšs aux Ă©coles primaires reste payant et, par consĂ©quent, hors de la portĂ©e de nombreux Congolais. Il note Ă©galement avec prĂ©occupation que la scolarisation des enfants, en particulier des filles, demeure Ă un niveau extrĂȘmement faible, et que le faible niveau de lâenregistrement des naissances dans lâĂtat partie continue dâĂȘtre un des principaux obstacles Ă lâexercice du droit Ă lâĂ©ducation. Il est en outre prĂ©occupĂ© par le fait que seule une faible portion des ressources budgĂ©taires allouĂ©es Ă lâĂ©ducation est rĂ©ellement dĂ©pensĂ©e, en particulier dans des domaines prioritaires comme lâinfrastructure scolaire et la rĂ©munĂ©ration correcte du corps enseignant.
Ă la lumiĂšre de son Observation gĂ©nĂ©rale no 11 (1999) sur les plans dâaction pour lâenseignement primaire (art. 14), le ComitĂ© rappelle Ă lâĂtat partie que lâarticle 14 du Pacte exige de tout Ătat partie qui nâa pas encore pu assurer le caractĂšre obligatoire et la gratuitĂ© de lâenseignement primaire quâil sâengage Ă Ă©tablir et Ă adopter, dans un dĂ©lai de deux ans, un plan dĂ©taillĂ© des mesures nĂ©cessaires pour rĂ©aliser progressivement, dans un nombre raisonnable dâannĂ©es fixĂ© par ce plan, la pleine application du principe de lâenseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous. Le ComitĂ© exhorte Ă©galement lâĂtat partie Ă prendre toutes les mesures voulues pour faire en sorte que les naissances soient enregistrĂ©es sur tout son territoire et que les fonds allouĂ©s Ă lâĂ©ducation soient effectivement dĂ©pensĂ©s dans des domaines prioritaires comme les infrastructures Ă©ducatives et le corps enseignant. Le ComitĂ© demande Ă lâĂtat partie de fournir, dans son prochain rapport pĂ©riodique, des informations prĂ©cises sur les mesures quâil aura prises pour assurer un enseignement primaire gratuit et obligatoire pour tous les enfants. (§35)
Le ComitĂ© des droits de lâhomme
Observations finales du rapport CCPR/C/COD/CO/3 publiée le 25 avril 2006
Violences sexuelles
Tout en notant lâarticle 15 de la Constitution qui dispose que les pouvoirs publics doivent veiller Ă lâĂ©limination des violences sexuelles, le ComitĂ© sâinquiĂšte du nombre dâactes de violence exacerbĂ©e, y inclus de violences sexuelles et de trĂšs nombreuses instances de viol, dont sont victimes les femmes et les enfants dans les zones de conflit armĂ©. Il note Ă©galement les informations selon lesquelles des membres de lâopĂ©ration de maintien de la paix en RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo (MONUC) auraient commis des violences sexuelles (articles 3, 6 et 7 du Pacte).
LâEtat partie devrait prendre toutes les mesures nĂ©cessaires pour renforcer sa capacitĂ© Ă assurer la protection des populations civiles dans les zones de conflit armĂ©, et notamment celle des femmes et des enfants. Des directives pertinentes en ce sens devraient ĂȘtre mises Ă la disposition de tous les membres des forces armĂ©es , et une formation en matiĂšre de droits de lâhomme devrait devenir obligatoire pour tous les membres des forces armĂ©es de lâEtat partie. LâEtat partie devrait insister Ă ce que les Etats contribuant Ă la MONUC, dont sont originaires des personnes soupçonnĂ©es dâavoir commis des violences sexuelles,  diligentent des enquĂȘtes et prennent les mesures appropriĂ©es. (§13)
Mortalité matenelle et infantile
Le ComitĂ© demeure prĂ©occupĂ© par le trĂšs fort taux de mortalitĂ© maternelle et infantile au RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo (paragraphes 71 et 72 du rapport), dĂ» en particulier au faible niveau dâaccĂšs aux services de santĂ© et de planning familial, et au faible niveau dâĂ©ducation (article 6 du Pacte).
LâEtat partie devrait renforcer son action, en particulier en matiĂšre dâaccĂšs aux services de santĂ©. LâEtat partie devrait assurer une meilleure formation du personnel de santĂ©. (§14)
Trafic dâenfants et enfants soldats
Tout en notant les observations de la dĂ©lĂ©gation sur le sujet, le ComitĂ© demeure prĂ©occupĂ© par le trafic dâenfants, surtout Ă des fins dâexploitation sexuelle ou Ă©conomique, ainsi que le recrutement forcĂ© de nombreux enfants dans les milices armĂ©es et, bien que dans une moindre proportion, dans lâarmĂ©e rĂ©guliĂšre (article 8 du Pacte).
LâEtat partie devrait poursuivre ses efforts en vue de lâĂ©radication de ces phĂ©nomĂšnes. Des informations sur les mesures prises par les autoritĂ©s aux fins de poursuivre les auteurs du trafic dâenfants, pour mettre fin au recrutement forcĂ© des mineurs dans les forces armĂ©es et pour la rĂ©habilitation et la protection des victimes, entre autres par le renforcement des activitĂ©s de la Commission Nationale pour la DĂ©mobilisation et la RĂ©insertion des Enfants Soldats (CONADER), devraient ĂȘtre fournis dans le prochain rapport pĂ©riodique. (§18)
Enfants de la rue
Le ComitĂ© sâinquiĂšte du sort de milliers dâenfants de la rue, dont les parents sont dĂ©cĂ©dĂ©s soit dans le contexte du conflit armĂ©, soit des consĂ©quences du SIDA. Ces enfants sont souvent victimes dâexactions de la part de membres de la police, ou sont exploitĂ©s Ă des fins sexuelles (article 24 du Pacte).
LâEtat partie devrait dĂ©velopper et renforcer le programme de prise en charge des mineurs sans famille mentionnĂ© au paragraphe 273 du rapport, notamment par les organismes publics. Il devrait également sanctionner de maniĂšre appropriĂ©e tout agent reconnu coupable de sĂ©vices envers ces mineurs et mineures. (§24)
Enregistrement des naissances
Le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© par lâefficacitĂ© trĂšs limitĂ©e du systĂšme de registres dâĂ©tat civil de lâĂ©tat partie et parfois mĂȘme par lâinexistence de registres dâĂ©tat civil dans certaines localitĂ©s (articles 16, 24, paragraphe 2, et 25(b) du Pacte.).
LâEtat partie devrait continuer Ă prendre des mesures appropriĂ©es pour lâamĂ©lioration ou lâĂ©tablissement, selon les cas, dâun systĂšme de registres dâĂ©tat civil efficace , y inclus pour les adultes et les enfants plus ĂągĂ©s qui nâont pas Ă©tĂ© enregistrĂ©s Ă leur naissance. (§25)
Le Comité contre la torture
Observations finales du rapport CAT/C/DRC/CO/1 publiées le 1 avril 2006
Conditions de détention
Le ComitĂ© a notĂ© les conditions de dĂ©tention prĂ©occupantes qui rĂšgnent en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. Les problĂšmes les plus courants sont le surpeuplement, une nourriture insuffisante, les mauvaises conditions dâhygiĂšne et le manque de ressources matĂ©rielles, humaines et financiĂšres. Le traitement des prisonniers reste un sujet de prĂ©occupation pour le ComitĂ©. Des cas de chĂątiments corporels pour faute disciplinaire sont signalĂ©s. La mise au secret et la privation de nourriture sont aussi utilisĂ©es Ă titre de mesure disciplinaire. Il est frĂ©quent que des mineurs et des femmes ne soient pas sĂ©parĂ©s des adultes et des hommes.
LâĂtat partie devrait mettre fin aux pratiques contraires Ă lâEnsemble de rĂšgles minima des Nations Unies pour le traitement des dĂ©tenus. Il devrait Ă©galement prendre immĂ©diatement des mesures pour rĂ©duire la surpopulation dans les prisons ainsi que le nombre de personnes placĂ©es en dĂ©tention provisoire, tout en garantissant que les mineurs et les femmes soient sĂ©parĂ©s des adultes et des hommes. (§11)
Enfants abandonnés
Le Comité est préoccupé par la situation de vulnérabilité générale dans laquelle se trouvent les enfants abandonnés face à la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, en particulier les enfants utilisés comme combattants par les groupes armés qui agissent sur le territoire de la République démocratique du Congo.
LâĂtat partie devrait adopter et appliquer des mesures lĂ©gislatives et administratives dâurgence pour protĂ©ger les enfants, en particulier les enfants abandonnĂ©s, des violences sexuelles et assurer leur rĂ©habilitation et rĂ©insertion. Le ComitĂ©, en outre, recommande Ă lâĂtat partie de prendre toutes les mesures possibles pour que tous les enfants soldats soient dĂ©mobilisĂ©s, ainsi que de veiller Ă leur rĂ©adaptation et rĂ©insertion sociale. (§14)
Le ComitĂ© pour lâĂ©limination de la discrimination raciale
Observations finales publiées le 17 août 2007
Pas de référence spécifique liée aux enfants
Le Comité des travailleurs migrants
Convention ni signée ni ratifiée.
Le Comité des droits des personnes handicapés
Convention ni signée ni ratifiée.
Le Comité des disparitions forcées
Convention ni signée non ratifiée