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Protection de lâenfance Lâutilisation dâimages dâenfants ou dâadolescents est devenue un sujet particuliĂšrement inquiĂ©tant ces derniĂšres annĂ©es. Il a Ă©tĂ© sous entendu que de telles images peuvent ĂȘtre utilisĂ©es de façon inappropriĂ©e, ou pour atteindre les enfants ou les adolescents photographiĂ©s. Ce problĂšme sâest davantage compliquĂ© avec lâavancement de la technologie internet et des images et des informations beaucoup plus faciles Ă obtenir et Ă diffuser. Pourtant, la publicitĂ© peut aussi avoir des intĂ©rĂȘts : Les mĂ©dias fournissent des outils puissants pour mener des campagnes afin de donner aux enfants le droit dâexprimer leurs opinions et de participer aux dĂ©cisions qui les concernent. Est-ce que ces intĂ©rĂȘts mĂ©ritent de prendre les risques encourus? Est- ce que ces risques peuvent ĂȘtre minimisĂ©s en gardant lâidentitĂ© de ces enfants confidentielle, par exemple en utilisant de faux noms et en ne divulguant pas dâinformation qui pourrait permettre de les identifier ? Les jeunes enfants ne sont pas en capacitĂ© de donner leur consentement sans lâaide dâun parent ou de la personne responsable de lâenfant quand Ă lâutilisation de leurs photographies. Obtenir le consentement dâun enfant ne suffit pas pour justifier de lâexposer Ă un risque. Les parents ou personnes responsables doivent donner leur consentement libre et Ă©clairĂ© pour autoriser la publication de tout support, ceci aprĂšs que les risques et les intĂ©rĂȘts leur aient Ă©tĂ© expliquĂ©s. Des contreparties ne doivent pas ĂȘtre proposĂ©es pour solliciter le consentement si celui-ci pourrait faire du tord Ă lâenfant En tant quâadultes, nous devons protĂ©ger les enfants qui auraient techniquement « donner leur consentement » mais qui manquent de maturitĂ© pour comprendre les consĂ©quences de la publicitĂ© nĂ©gative sur le long terme. Nous pouvons dĂ©cider (si possible avec lâaccord de lâenfant) dâutiliser des faux noms, des images brouillĂ©es, etc. MĂȘme si lâautorisation est donnĂ©e, les organisateurs dâun Ă©vĂšnement peuvent se rĂ©server le droit de refuser dâĂ©changer des informations, des histoires et des images sâils pensent que ce refus est dans le meilleur intĂ©rĂȘt de lâenfant. Tout le monde prend des photos Les appareils photo des tĂ©lĂ©phones portables sont omniprĂ©sents et prendre des photos est maintenant Ă la portĂ©e de tous. Il est plus difficile de contrĂŽler les prises de photo, et par consĂ©quent tout « code de conduite » concernant des groupes dâenfants doit inclure lâutilisation respectueuse et avertie des photos. Directive sur  le code de conduite pour les photos : [Source: Childrenâs Rights Centre & Childline South Africa] La question de la protection de lâenfance doit toujours ĂȘtre mise au premier plan dans la dĂ©cision de publier une image dâenfant. NĂ©anmoins, ces derniĂšres annĂ©es, il y a eu une rĂ©flexion croissante sur le dĂ©fi Ă©thique posĂ© par lâutilisation des photos dâenfants par les ONG. Par exemple, les images dâenfants africains maigres, affamĂ©s et malades frĂ©quemment utilisĂ©es pour aider Ă collecter des fonds pour des ONG internationales, ont soulevĂ© la question de savoir si de telles photos montrent une image juste et objective de la vie dans les autres pays, et si elles aident Ă promouvoir les droits de lâenfant sur le long terme. En effet, beaucoup ont demandĂ© si certaines des reprĂ©sentations dâhorreurs mondiales des ONG nâauraient pas mis en avant lâĂ©motion au dĂ©triment de lâinformation, un phĂ©nomĂšne parfois appelĂ© « aide Ă la pornographie ». Cette question a Ă©tĂ© posĂ©e lors dâune confĂ©rence sur les reprĂ©sentations des enfants dans les mĂ©dias. Par exemple, la photographe Ariadne Van de Ven a dĂ©plorĂ© lâapproche unidimensionnelle des conditions sociales complexes dans la majeure partie des pays du monde : « Les conditions dans lesquelles ils vivent sont historiquement, politiquement et socialement trĂšs complexes, mais nous, les Occidentaux, nous courrons le risque de nous comporter comme une horde de sensibilitĂ© scandalisĂ©e qui voyons seulement « LA  PAUVRETE » et par consĂ©quent de ne rĂ©duire les individus quâa leur statut Ă©conomique. » Dâun autre cotĂ©, des spĂ©cialistes ont aussi critiquĂ© lâutilisation de « la photo de la jeune africaine qui sourit » - qui fait parti du nouveau « code des ONG » et dont le but est dâĂ©viter la reprĂ©sentation de souffrance ou la rĂ©pĂ©tition de discours stĂ©rĂ©otypĂ©s. Karen Wells, de lâUniversitĂ© de Londres, dit que ces reprĂ©sentations de souffrance peuvent « susciter lâenvie de rĂ©agir », bien quâelles « doivent aussi dâĂȘtre politique, plutĂŽt que juste faire appel aux sentiments. Ces sentiments peuvent faire pleurer, ressentir de la pitiĂ©, donner de lâargent, mais ne suscite aucune mobilisation politique. » De tels dilemmes peuvent crĂ©er des conflits entre les mĂ©dias des ONG, leurs objectifs de dons et leurs responsabilitĂ©s Ă©thiques dans leur domaine opĂ©rationnel.
La publicitĂ© pour enfants peut leur permettre de sâaffirmer et de prendre conscience de leur valeur en tant qu'ĂȘtre humains ayant des opinions qui mĂ©ritent dâĂȘtre entendu.
Les photos et les articles peuvent sensibiliser le public aux besoins des enfants en général, ou aider à collecter des fonds pour une bonne cause.
Le consentement libre et éclairé est impératif
Lâutilisation dâimages dâenfants par des ONG