Soumis par Crintern le
RĂ©sumĂ©: Ce rapport est un extrait des questions liĂ©es aux droits de lâenfant dans les rapports des organes de traitĂ©s et dans leurs procĂ©dures de suivi. Il nâinclut pas le ComitĂ© des droits de lâenfant qui est traitĂ© dans un lien sĂ©parĂ© sur notre site.
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- Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR)
- Comité contre la torture (CAT)
- ComitĂ© pour lâĂ©limination de la discrimination Ă lâĂ©gard des femmes (CEDAW)
- ComitĂ© des droits de lâhomme (CCPR)
- ComitĂ© pour lâĂ©limination de la discrimination raciale (CERD)
- Comité des disparitions forcées (CED)
- Comité des travailleurs migrants (CMW)
- Comité des droits des personnes handicapées (CRPD)
Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels
Observations finales du rapport E/C.12/GAB/CO/1 publiées le 27 décembre 2013
Discrimination
Le ComitĂ© regrette la discrimination et la stigmatisation dont sont victimes lâensemble des personnes ou groupes de personnes de condition modeste ou marginalisĂ©s, dont les femmes, les personnes handicapĂ©es, les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT), les enfants nĂ©s hors mariage, les travailleurs migrants et leurs familles, et les communautĂ©s pygmĂ©es (art. 2, par. 2 ). (§12)
Pratiques néfastes
Le ComitĂ© est particuliĂšrement prĂ©occupĂ© par les pratiques nĂ©fastes aux femmes et aux filles en vigueur dans lâĂtat partie, telles que le mariage prĂ©coce et le mariage forcĂ©, la polygamie, les pratiques relatives au veuvage et le lĂ©virat, les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines, ainsi que la persistance de stĂ©rĂ©otypes qui sont discriminatoires Ă lâĂ©gard des femmes et portent atteinte Ă leurs droits fondamentaux au regard du Pacte (art. 2, par. 2, et art. 3).
Le ComitĂ© engage lâĂtat partie Ă redoubler dâefforts dans sa lutte contre toutes les pratiques nĂ©fastes envers les femmes, notamment en agissant sur la base dâĂ©tudes, corroborĂ©es par des donnĂ©es empiriques, sur les causes profondes de ces pratiques, portant lâattention voulue Ă leurs diffĂ©rentes expressions selon les ethnies et les coutumes, et en menant une campagne de sensibilisation continue contre ces pratiques. (§14)
Travail des enfants
Le ComitĂ© constate avec prĂ©occupation que, malgrĂ© les efforts de lâĂtat partie en la matiĂšre, le travail des enfants est toujours largement rĂ©pandu, en particulier dans lâagriculture et le secteur informel. Le ComitĂ© observe avec prĂ©occupation que le cadre juridique ne reflĂšte pas pleinement les normes juridiques internationales en vigueur dans le domaine du travail des enfants, en particulier eu Ă©gard Ă la dĂ©finition des catĂ©gories de travaux dangereux (art. 10, par. 3).
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie de redoubler dâefforts pour lutter contre toutes les formes de travail des enfants, notamment:
a) En menant des inspections du travail dans lâagriculture et le secteur informel;
b) En veillant Ă ce que les employeurs qui exploitent le travail des enfants soient poursuivis;
c) En renforçant le cadre juridique national en conformitĂ© avec le Pacte et dâautres normes juridiques internationales applicables, notamment la Convention no 182 (1999) de lâOIT sur les pires formes de travail des enfants;
d) En assurant que les enfants victimes de cette exploitation et leurs familles bĂ©nĂ©ficient systĂ©matiquement dâun accompagnement et dâun programme de rĂ©adaptation adaptĂ© rĂ©pondant Ă leurs besoins spĂ©cifiques. (§24)
Santé
Le ComitĂ© note que, malgrĂ© les efforts de lâĂtat partie, les ressources affectĂ©es au secteur sanitaire restent insuffisantes. En ce sens, le ComitĂ© relĂšve le manque de ressources humaines et dâinfrastructures sanitaires adĂ©quates, le coĂ»t Ă©levĂ© des soins de santĂ©, ainsi que lâampleur des problĂšmes de santĂ© publique tels que le paludisme, les maladies diarrhĂ©iques, la malnutrition, ou encore la mortalitĂ© infantile et maternelle (art. 12).
Le ComitĂ© engage lâĂtat partie Ă augmenter les ressources allouĂ©es Ă la mise en Ćuvre de la Politique nationale de santĂ© et Ă Ă©tablir un calendrier pour atteindre lâobjectif de la DĂ©claration dâAbuja. Le ComitĂ© recommande Ă©galement Ă lâĂtat partie de veiller Ă ce que cette politique soit mise en Ćuvre en prenant les mesures nĂ©cessaires pour pallier les problĂšmes de santĂ© publique. Le ComitĂ© renvoie lâĂtat partie Ă son observation gĂ©nĂ©rale no 14 (2000) sur le droit au meilleur Ă©tat de santĂ© susceptible dâĂȘtre atteint. (§28)
Education
Le ComitĂ© observe avec prĂ©occupation les taux Ă©levĂ©s dâanalphabĂ©tisme, dâabandon scolaire et de redoublement dans lâĂtat partie. Le ComitĂ© est Ă©galement inquiet de ce que le systĂšme Ă©ducatif se caractĂ©rise, entre autres, par le manque crucial dâenseignants formĂ©s et lâinsuffisance des programmes dâenseignement (art. 13 et 14).
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie dâallouer les ressources nĂ©cessaires Ă la rĂ©alisation du droit Ă lâĂ©ducation pour tous et de sâattaquer aux causes profondes de lâabandon scolaire et du redoublement. Il recommande Ă©galement Ă lâĂtat partie dâadopter une politique dâalphabĂ©tisation et dâĂ©ducation non formelle, et de poursuivre ses efforts pour que les droits humains soient enseignĂ©s Ă tous les niveaux du systĂšme Ă©ducatif. Le ComitĂ© appelle lâattention de lâĂtat partie sur son observation gĂ©nĂ©rale no 13 (1999) sur le droit Ă lâĂ©ducation.(§30)
Le Comité contre la torture
Observations finales du rapport CAT/C/GAB/CO/1 publiées le 17 janvier 2013.
Justice pour mineurs
Tout en prenant note que lâĂtat partie a adoptĂ© un nouveau rĂ©gime juridique pour mineurs (par le biais de la loi no 39/2010 du 25 novembre 2010 portant rĂ©gime judiciaire de protection du mineur, et promulguĂ©e par le dĂ©cret no 0806/PR du 25 novembre 2010 qui institue un rĂ©gime dĂ©rogatoire de droit commun, notamment en matiĂšre de dĂ©tention prĂ©ventive et de minoritĂ©Â pĂ©nale, le ComitĂ© regrette que cette rĂ©forme de la lĂ©gislation nâait pas inclus un rĂ©gime de peines alternatives Ă la privation de libertĂ© pour les mineurs. (art. 2, 10 et 16).
LâĂtat partie devrait :
a) Mettre au point sa législation en y insérant des mesures alternatives dans le systÚme de justice de mineurs en conflit avec la loi ;
b) Veiller Ă ce que la dĂ©tention des mineurs ne se fasse quâen dernier ressort et pour la pĂ©riode la plus courte possible ;
c) Veiller Ă©galement Ă ce que les mineurs privĂ©s de libertĂ© jouissent de toutes les garanties juridiques et que la sĂ©paration soit garantie entre les mineurs condamnĂ©s et les adultes, les hommes et les femmes et les prĂ©venus et les condamnĂ©s, satisfaisant lâEnsemble des rĂšgles minima des Nations Unies concernant lâadministration de la justice pour mineurs (RĂšgles de Beijing), adoptĂ© par lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale dans sa rĂ©solution 40/33 du 29 novembre 1985, et les principes directeurs des Nations Unies pour la prĂ©vention de la dĂ©linquance juvĂ©nile (RĂšgles de Riyad) adoptĂ©s par lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale dans sa rĂ©solution 45/112 du 14 dĂ©cembre 1990.
LâĂtat partie devrait Ă©galement former un personnel suffisant et compĂ©tent pour traiter des affaires relevant de la justice des mineurs. (§18)
Traite des personnes
Le ComitĂ© prend note des nombreuses mesures lĂ©gislatives, institutionnelles et de sensibilisation adoptĂ©es par lâĂtat partie pour prĂ©venir et combattre la traite des personnes. Cependant, le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© par la persistance de la traite des personnes dans lâĂtat partie, y compris celle des enfants (30,6 %), Ă des fins dâexploitation de travail et sexuelle. Le ComitĂ© est Ă©galement prĂ©occupĂ© par les insuffisances dans les mesures de lutte contre la traite, notamment la non-pĂ©nalisation par la loi no 09/2004 de toutes formes de traite des personnes et le fait quâelle ne pĂ©nalise pas la traite au-delĂ de 18 ans ; lâabsence de donnĂ©es prĂ©cises sur lâampleur du phĂ©nomĂšne de la traite, lâabsence de rĂ©glementation en faveur des victimes, le manque de compĂ©tences des enquĂȘteurs, lâabsence dâinformations sur les plaintes dĂ©posĂ©es et leur rĂ©sultat, lâabsence de moyens financiers suffisants pour les centres dâaccueil et une certaine impunitĂ© des responsables (art. 2, 12, 13, 14,16 ).
LâĂtat partie devrait :
a) Veiller Ă lâapplication effective, en pleine conformitĂ© avec la Convention, de la lĂ©gislation existante pour lutter contre la traite des personnes ;
b) RĂ©viser la loi no 09/2004 afin de pĂ©naliser Ă©galement la traite des personnes au-delĂ de lâĂąge de 18 ans ainsi que toutes les formes de traite, notamment Ă des fins dâexploitation sexuelle ou de servitude ;
c) Conduire une Ă©tude sur lâampleur rĂ©elle de la traite des personnes dans lâĂtat partie et ses causes ;
d) Mettre fin Ă lâimpunitĂ© en enquĂȘtant de maniĂšre systĂ©matique sur les allĂ©gations de traite, en engageant des poursuites contre les auteurs et en les sanctionnant de maniĂšre appropriĂ©e ;
e) Offrir une protection aux victimes, y compris une indemnisation adéquate et une réhabilitation si nécessaire, et renforcer ses campagnes de sensibilisation ;
f) Former les enquĂȘteurs et le personnel en contact avec les victimes de la traite, y compris les services dâimmigration, et doter les centres dâaccueil de ressources suffisantes. (§19)
Crimes rituels
Le ComitĂ© prend note des informations fournies par lâĂtat partie sur les mesures prises afin de lutter contre les crimes rituels. Cependant, le ComitĂ© reste prĂ©occupĂ© par la persistance dans lâĂtat partie des crimes rituels impliquant des enfants. Le ComitĂ© est Ă©galement prĂ©occupĂ© par lâabsence dâinformations prĂ©cises et dĂ©taillĂ©es sur lâampleur de ce phĂ©nomĂšne, sur les enquĂȘtes menĂ©es, les poursuites engagĂ©es, les procĂšs et les sanctions imposĂ©es aux coupables, la rĂ©paration offerte ainsi que des mesures de sensibilisation (art. 2, 12, 13, 14 16).
LâĂtat partie devrait de toute urgence prendre des mesures de prĂ©vention et de protection contre les crimes rituels. Il devrait mener une Ă©tude sur lâampleur du problĂšme et renforcer la sensibilisation de la population Ă ce sujet. LâĂtat partie devrait continuer dâenquĂȘter, de poursuivre, de traduire en justice et de punir les coupables et informer le ComitĂ© de la suite judiciaire des cas en instance. En outre, il devrait prendre des mesures de rĂ©paration, de compensation ou de rĂ©habilitation des victimes. (§20)
Mutilations génitales féminines
Tout en notant les mesures prises par lâĂtat partie, en particulier la loi no 0038/2008 du 29 janvier 2009 relative Ă la lutte et Ă la prĂ©vention contre les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines, ainsi que les informations fournies par la dĂ©lĂ©gation de lâĂtat partie sur les causes de ces pratiques, le ComitĂ© reste prĂ©occupĂ© par la persistance dans lâĂtat partie de la pratique de mutilations gĂ©nitales fĂ©minines affectant les jeunes filles. Il est Ă©galement prĂ©occupĂ© par lâabsence dâinformations prĂ©cises sur les plaintes dĂ©posĂ©es et les enquĂȘtes menĂ©es, les poursuites engagĂ©es et les sanctions dĂ©cidĂ©es contre les responsables de ces pratiques (arts. 2, 12, 13, 14 et 16).
LâĂtat partie devrait renforcer la lĂ©gislation et les autres mesures visant Ă prĂ©venir et Ă©liminer la pratique de mutilations gĂ©nitales fĂ©minines, notamment en veillant Ă une application effective de sa lĂ©gislation sur ce sujet, en conformitĂ© avec la Convention, notamment en facilitant le dĂ©pĂŽt de plaintes par les victimes, en menant des enquĂȘtes et en poursuivant et punissant les responsables par des sanctions appropriĂ©es, et en fournissant une rĂ©paration adĂ©quate, une indemnisation ou une rĂ©habilitation aux victimes. Il devrait Ă©galement renforcer lâĂ©tendue des campagnes de sensibilisation, en particulier auprĂšs des familles, sur les effets nĂ©fastes de cette pratique. (§21)
Chùtiments corporels infligés aux enfants
Tout en prenant note des informations fournies par la dĂ©lĂ©gation de lâĂtat partie selon lesquelles les enfants sont protĂ©gĂ©s par le Code de protection de lâenfance et de la loi spĂ©cifique pĂ©nalisant les violences domestiques, scolaires et institutionnelles, et les campagnes de sensibilisation menĂ©es Ă Libreville, Owendo, Makokou et Oyem sur les pires formes de chĂątiments corporels infligĂ©s aux enfants en milieu scolaire, le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© par des rapports faisant Ă©tat de persistance de chĂątiments corporels dans les milieux familial et scolaire (art. 16).
LâĂtat partie devrait prendre des mesures pour une application effective de sa lĂ©gislation afin de sâassurer que les chĂątiments corporels ne soient plus pratiquĂ©s en aucune circonstance. Il devrait Ă©galement renforcer ses campagnes de sensibilisation sur les effets nĂ©fastes des chĂątiments corporels et leur interdiction. (§25)
Collecte de données
Le ComitĂ© regrette de ne pas disposer de donnĂ©es complĂštes et fiables sur les plaintes, les enquĂȘtes, les poursuites et les condamnations portant sur des actes de torture ou des mauvais traitements infligĂ©s par les forces de lâordre et le personnel pĂ©nitentiaire. Il regrette Ă©galement de ne pas disposer de ces mĂȘmes informations en ce qui concerne la traite des personnes, la justice des mineurs, les chĂątiments corporels, les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines, ainsi que les indemnisations reçues par les victimes et leur rĂ©habilitation.
LâĂtat partie devrait rassembler des donnĂ©es statistiques permettant dâĂ©valuer la mise en Ćuvre de la Convention Ă lâĂ©chelon national, telles que des donnĂ©es sur les plaintes dĂ©posĂ©es, les enquĂȘtes menĂ©es, les poursuites engagĂ©es et les condamnations prononcĂ©es dans des affaires de torture ou de mauvais traitements, en relation avec les forces de police, le personnel pĂ©nitentiaire, la traite des personnes, la justice des mineurs, les chĂątiments corporels, les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines ainsi que la rĂ©paration offerte, sous forme dâindemnisation, et les moyens de rĂ©adaptation. (§26)
Le ComitĂ© pour lâĂ©limination de la discrimination Ă lâĂ©gard des femmes
Observations finales du rapport A/60/38(SUPP) (par.220-255) publiées le 22 juillet 2005.
Mariage précoce
Le ComitĂ© constate avec prĂ©occupation la prĂ©valence de coutumes et de traditions prĂ©judiciables profondĂ©ment ancrĂ©es, notamment le mariage prĂ©coce et le mariage forcĂ©, la polygamie, les pratiques relatives au veuvage et le lĂ©virat, ainsi que la persistance de stĂ©rĂ©otypes qui sont discriminatoires Ă lâĂ©gard des femmes et portent atteinte Ă leurs droits fondamentaux au regard de la Convention. Il est particuliĂšrement prĂ©occupĂ© par le fait que lâĂtat partie fait peu dâefforts pour sâattaquer directement Ă ces pratiques et Ă ces stĂ©rĂ©otypes discriminatoires et que, de lâavis de lâĂtat partie, il serait impossible, en raison de lâadhĂ©sion gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă ces pratiques, dâimposer des mesures lĂ©gislatives visant Ă les Ă©liminer. (§239)
Le ComitĂ© exhorte lâĂtat partie Ă prendre sans dĂ©lai des mesures, y compris des dispositions lĂ©gislatives, visant Ă modifier ou Ă abroger les coutumes et pratiques culturelles et traditionnelles discriminatoires Ă lâĂ©gard des femmes, afin dâaider celles-ci Ă exercer pleinement leurs droits fondamentaux, conformĂ©ment aux dispositions Ă©noncĂ©es aux articles 2 f) et 5 a) de la Convention. Il engage lâĂtat partie Ă concevoir et Ă lancer des campagnes de formation et de sensibilisation, afin de faciliter lâacceptation du principe de lâĂ©galitĂ© entre femmes et hommes et de remettre en question les traditions culturelles et les attitudes stĂ©rĂ©otypĂ©es concernant les rĂŽles et les responsabilitĂ©s des femmes au sein de la famille et de la sociĂ©tĂ©. Le ComitĂ© recommande que cette action soit orientĂ©e vers les femmes et les hommes, dans tous les secteurs de la sociĂ©tĂ©, y compris les fonctionnaires Ă tous les niveaux de lâĂtat, les responsables des communautĂ©s et les chefs traditionnels, ainsi que les employeurs et le grand public. Il encourage lâĂtat partie Ă mener cette action en collaboration avec les organisations de la sociĂ©tĂ© civile, les organisations de femmes et les organisations de dĂ©fense des droits de lâhomme et Ă engager une coopĂ©ration effective avec les mĂ©dias, notamment la radio et la presse Ă©crite. Il engage Ă©galement lâĂtat partie Ă tirer un meilleur parti de lâenseignement scolaire, notamment en procĂ©dant Ă une rĂ©vision des programmes et des manuels scolaires, pour appuyer son action.(§240)
Violence
Compte tenu de sa recommandation gĂ©nĂ©rale no 19, le ComitĂ© prie instamment lâĂtat partie dâaccorder un rang de prioritĂ© Ă©levĂ© Ă lâadoption de mesures de toutes sortes visant Ă lutter contre toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles et de reconnaĂźtre que cette violence constitue une violation des droits fondamentaux reconnus aux femmes par la Convention. Le ComitĂ© invite lâĂtat partie Ă promulguer, aussitĂŽt que possible, une lĂ©gislation sur la violence faite aux femmes, y compris la violence dans la famille, et Ă veiller Ă ce que la violence Ă lâĂ©gard des femmes soit Ă©rigĂ©e en infraction pĂ©nale, que les femmes et les filles qui sont victimes de violence puissent accĂ©der immĂ©diatement Ă une protection et Ă des voies de recours et que les auteurs de ces dĂ©lits soient poursuivis et sanctionnĂ©s. Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie de former et de sensibiliser les fonctionnaires chargĂ©s de lâapplication des lois, le personnel judiciaire, les prestataires de soins de santĂ©, les travailleurs sociaux, les responsables des communautĂ©s et le grand public, en leur faisant bien comprendre le caractĂšre inacceptable de toutes les formes de violence Ă lâĂ©gard des femmes. Le ComitĂ© recommande Ă©galement lâadoption de mesures destinĂ©es Ă offrir aux victimes de la violence une aide mĂ©dicale, psychologique et juridique. (§236)
Traite des personnes
Tout en se fĂ©licitant de lâadoption dâune loi destinĂ©e Ă prĂ©venir et Ă combattre le trafic des enfants, le ComitĂ© constate avec prĂ©occupation que des mesures similaires nâont pas Ă©tĂ© prises en ce qui concerne la traite des femmes. (§237)
Le ComitĂ© prie instamment lâĂtat partie de redoubler dâefforts pour combattre la traite des femmes et des filles, notamment en adoptant et en appliquant une stratĂ©gie globale de prĂ©vention de la traite, punissant les auteurs et assurant la protection et la rĂ©habilitation des victimes (§238)
Education
Le ComitĂ© constate avec prĂ©occupation que, bien que lâĂ©ducation soit obligatoire pour tous les enfants ĂągĂ©s de 6 Ă 16 ans, en vertu de la loi no 16/66 du 10 aoĂ»t 1966, plus le niveau dâĂ©tudes est Ă©levĂ©, plus le taux de frĂ©quentation scolaire des filles est bas. Ce taux est de 39,94 % au premier cycle du secondaire et de 7,20 % au second cycle. Il est Ă©galement prĂ©occupant de constater que le taux de frĂ©quentation des filles tombe Ă 2,63 % dans lâenseignement supĂ©rieur. (§241)
Le ComitĂ© prie instamment lâĂtat partie de mieux informer lâopinion sur lâimportance de lâĂ©ducation, qui est un droit humain essentiel et le fondement de lâautonomisation des femmes. Il recommande que lâĂtat partie place parmi ses premiĂšres prioritĂ©s lâaction visant Ă assurer aux filles et aux jeunes femmes un accĂšs Ă tous les niveaux dâĂ©ducation, Ă relever leurs taux de scolarisation et de persĂ©vĂ©rance scolaire, y compris en adoptant, conformĂ©ment aux dispositions du paragraphe 1 de lâarticle 4 de la Convention et de la recommandation gĂ©nĂ©rale no 25 du ComitĂ© sur les mesures temporaires spĂ©ciales, des mesures temporaires, notamment en accordant des primes aux parents et des bourses dâĂ©tudes aux filles. Il encourage lâĂtat partie Ă utiliser systĂ©matiquement ses systĂšmes dâĂ©ducation et de formation pour amĂ©liorer la connaissance de la Convention et du droit des femmes Ă lâĂ©galitĂ© et Ă la non-discrimination. (§242)
Le ComitĂ© des droits de lâhomme
Observations finales du rapport CCPR/CO/70/GAB publiées le 10 novembre 2000
Justice pour mineurs
Le ComitĂ© note l'information fournie par la dĂ©lĂ©gation que les personnes dĂ©tenues dans les prisons sont sĂ©parĂ©es selon leur qualitĂ© de prĂ©venu ou de condamnĂ©, de jeune ou d'adulte. Pourtant, il se prĂ©occupe des informations selon lesquelles il y a des prisons rurales oĂč la sĂ©paration n'est pas effectuĂ©e. En outre, si le ComitĂ© constate que depuis l'examen du dernier rapport, le Gabon a dĂ©ployĂ© des efforts de restructuration et a construit deux nouvelles prisons, il est toujours prĂ©occupĂ© par l'Ă©tat de dĂ©labrement dans lequel se trouvent les vieilles prisons, de la surpopulation, ainsi que du manque d'hygiĂšne.
L'Ătat partie doit prendre des dispositions pour que les conditions dans les prisons soient conformes Ă l'article 10 du Pacte ainsi qu'Ă l'Ensemble de rĂšgles minima de l'ONU pour le traitement des dĂ©tenus et pour que lesdites rĂšgles soient accessibles Ă la police, aux forces armĂ©es, au personnel pĂ©nitentiaire, Ă toute autre personne chargĂ©e de mener des interrogatoires, ainsi qu'aux personnes privĂ©es de libertĂ©. (§14)
Exploitation
Le Comité se préoccupe de l'exploitation des enfants, notamment des enfants étrangers. Il note que la conférence de Libreville qui s'est tenue en février 2000 a montré qu'il s'agissait d'un véritable fléau.
L'Ătat partie doit prendre toutes les mesures nĂ©cessaires afin de garantir une protection spĂ©ciale des enfants conformĂ©ment Ă ses obligations au titre de l'article 24 du Pacte. (§18)
Le ComitĂ© pour lâĂ©limination de la discrimination raciale
Observations finales du rapport CERD/C/304/Add.58 publiées le 10 février 1999
Pas de mention spĂ©cifique aux droits de lâenfant
Le Comité des disparitions forcées
Convention signĂ©e en 2011. Nâa pas fait lâobjet de rapport.
Le Comité des travailleurs migrants
Convention signée en 2004 mais non ratifiée.
Le Comité des droits des personnes handicapées
Convention ratifiĂ©e en 2007. Nâa pas fait lâobjet de rapport.