Soumis par crinadmin le
Summary: Environ 800 000 enfants ne vont plus Ă lâĂ©cole depuis plusieurs mois.
(Le 7 mars 2011) - Lâimpasse post-Ă©lectorale Ă©puise les rĂ©serves de vivres des familles, prive les enfants dâune annĂ©e scolaire, et rĂ©duit un systĂšme de santĂ© dĂ©jĂ en difficultĂ© Ă un Ă©tat proche de lâeffondrement, selon un rapport publiĂ© par lâEquipe humanitaire nationale des Nations Unies en CĂŽte dâIvoire. « MĂȘme ceux qui ont pu Ă©conomiser un peu dâargent, ils ne peuvent pas le toucher, [Ă cause de] la fermeture des banques⊠», a dĂ©clarĂ© un habitant de Yopougon. « On est complĂštement bloquĂ© ». Lâorganisation non gouvernementale (ONG) Cavoequiva (« unissons-nous » en gouro) aide les enfants des rues, notamment en leur fournissant des mĂ©dicaments. « Mais les mĂ©dicaments et lâargent sont fini », a dit Ă IRIN IriĂ© Bi Tra ClĂ©ment, fondateur de lâONG. « Jâai dĂ©jĂ vu des cas de dĂ©cĂšs dus au manque de mĂ©dicaments. Si ça continue pour deux ou trois semaines encore, je vous dis [que] plein dâautres vont mourir ». « Ce nâest pas une vie quâon mĂšne ici â ce quâon fait en CĂŽte dâIvoire aujourdâhui, ce nâest pas vivre. Et ce nâest pas question dâun camp ou dâun autre - tout le monde souffre ». Voici quelques-unes des conclusions du rapport publiĂ© par lâEquipe humanitaire nationale des Nations Unies : - De nombreux centres mĂ©dicaux ont fermĂ© dans le nord et dans lâouest ; - Le systĂšme public dâapprovisionnement en mĂ©dicaments risque de sâeffondrer ; - Environ 800 000 enfants ne vont plus Ă lâĂ©cole depuis plusieurs mois, et lâon ignore quand ils pourront y retourner ; - Dans lâouest, oĂč des milliers de personnes sont dĂ©placĂ©es, les rĂ©serves de vivres dâun grand nombre de familles, issues de la rĂ©colte de novembre-janvier, leur dureront environ deux ou trois mois, selon les estimations actuelles, contre cinq Ă sept en temps normal ; - Les ordures sâamoncĂšlent dans lâensemble du pays, exposant les populations au risque de contracter, entre autres, le cholĂ©ra, la typhoĂŻde ou la fiĂšvre jaune ; - Les programmes de prĂ©vention et de traitement du VIH/SIDA ont Ă©tĂ© gravement perturbĂ©s, ce qui risque de compromettre les progrĂšs rĂ©alisĂ©s par le pays au cours des cinq derniĂšres annĂ©es.   Plus d'informations:
pdf: http://www.crin.org/docs/Cote_d_Ivoire_vulnerable_groups.pdf