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Résumé: Ce rapport mentionne des extraits des questions relatives aux droits des enfants dans les rapports des organes de traités des Nations Unies. Cela ne comprend pas les observations finales du Comité des Nations Unies relative aux droits de l'enfant traitées séparement.
Comité pour l'élimination de la discrimination raciale
Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes
Comité sur les droits économiques, sociaux et culturels
Comité des droits de l'homme
Comité contre la torture
Comité des droits des travailleurs migrants
Comité des droits des personnes handicapées
Comité des disparitions forcées
Comité pour l'élimination de la discrimination raciale
Observation finales du rapport CERD/C/CMR/CO/19-2 publiées le 26 septembre 2014
Minorités et peuples autochtones
Le ComitĂ© demande Ă lâĂtat partie dâinclure dans son prochain rapport des informations dĂ©taillĂ©es sur la situation des femmes et des filles appartenant aux groupes minoritaires et aux populations autochtones identifiĂ©es et sur les mesures prises et envisagĂ©es afin dâassurer quâelles puissent exercer tous leurs droits, y compris le droit Ă lâĂ©galitĂ© et Ă la non-discrimination (§14 c))
AccĂšs Ă lâĂ©ducation
Le ComitĂ© reconnaĂźt les efforts de lâĂtat partie en vue dâamĂ©liorer lâaccĂšs des enfants autochtones Ă lâĂ©ducation, notamment en Ă©laborant des mesures spĂ©cifiques liĂ©es Ă lâadaptation du systĂšme scolaire Ă la culture des populations autochtones, et ceux en vue de favoriser lâaccĂšs Ă lâĂ©ducation pour les filles appartenant Ă ces groupes et ce au mĂȘme titre que les garçons. Cependant, le ComitĂ© demeure prĂ©occupĂ© par les nombreux obstacles qui subsistent Ă la rĂ©alisation pleine et effective du droit Ă lâĂ©ducation pour les minoritĂ©s et les peuples autochtones. (§15)
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie de renforcer ses efforts visant Ă prĂ©venir et Ă Ă©liminer la discrimination que subissent les enfants autochtones et membres de groupes minoritaires dans lâexercice de leur droit Ă lâĂ©ducation. Le ComitĂ© recommande en outre Ă lâĂtat partie de: Garantir Ă ces enfants lâaccĂšs Ă tous les niveaux et Ă toutes les formes dâenseignement public, sans discrimination, notamment en leur garantissant un accĂšs totalement gratuit Ă lâĂ©cole primaire et lâobtention dâactes de naissance indispensables Ă leur inscription (§15)
Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes
Observations finales du rapport CEDAW/C/CMR/CO/4-5 publiées le 28 février 2014
Stéréotypes et pratiques préjudiciables
Le ComitĂ© se dĂ©clare profondĂ©ment prĂ©occupĂ© de ce que lâĂtat partie nâait pas pris suffisamment dâinitiatives systĂ©matiques, dans la durĂ©e, pour faire disparaĂźtre les stĂ©rĂ©otypes et les pratiques prĂ©judiciables qui entraĂźnent une discrimination Ă lâĂ©gard des femmes, comme : les mariages dâenfants et les mariages forcĂ©s; les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines; le repassage des seins; la stigmatisation des veuves et les rites de veuvage; et lâenlĂšvement dâenfants, en particulier de trĂšs jeunes filles, pour la vente dâorganes ou pour sâadonner Ă des pratiques magico-religieuses. Le ComitĂ© sâinquiĂšte Ă©galement de lâabsence de dispositions juridiques Ă©rigeant expressĂ©ment en infraction les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines et le repassage des seins, et de la portĂ©e limitĂ©e des campagnes de sensibilisation menĂ©es par lâĂtat partie pour rĂ©duire les pratiques prĂ©judiciables. (§15)
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie : a) De mettre en place, sans dĂ©lai et selon un calendrier Ă©tabli, une stratĂ©gie globale, conformĂ©ment aux articles 2 f) et 5 a) de la Convention, en vue dâĂ©liminer les stĂ©rĂ©otypes et les pratiques prĂ©judiciables qui entraĂźnent une discrimination Ă lâĂ©gard des femmes, comme : les mariages dâenfants et les mariages forcĂ©s; les mutilations gĂ©nitales fĂ©minines; le repassage des seins; la stigmatisation des veuves et les rites de veuvage; et lâenlĂšvement dâenfants, en particulier de trĂšs jeunes filles, pour la vente dâorganes ou pour sâadonner Ă des pratiques magico-religieuses; et de mener, en collaboration avec la sociĂ©tĂ© civile, les mĂ©dias, les secteurs de la santĂ©, de lâĂ©ducation et de lâaction sociale, et dâautres groupes professionnels intĂ©ressĂ©s, et les chefs traditionnels, des campagnes de sensibilisation Ă la question des pratiques prĂ©judiciables, Ă lâintention des femmes et des filles ainsi que des hommes et des garçons de tous les secteurs de la sociĂ©tĂ©; (§ 17a) ) ; DâarrĂȘter, de traduire en justice et de condamner les auteurs dâenlĂšvements dâenfants, y compris de trĂšs jeunes filles, pour la vente dâorganes ou pour sâadonner Ă des pratiques magico-religieuses. (§17d))
Nationalité
Le ComitĂ© sâinquiĂšte de ce que de nombreuses filles ne sont pas enregistrĂ©es Ă la naissance, en particulier dans la rĂ©gion de Bakassi, en raison de la mĂ©connaissance des rĂšgles de droit Ă©lĂ©mentaires, des contraintes financiĂšres et des longues distances qui doivent ĂȘtre parcourues pour se rendre aux bureaux de lâĂ©tat civil, ce qui empĂȘche les filles : i) dâobtenir des documents personnels; ii) dâaccĂ©der Ă la sĂ©curitĂ© sociale, aux soins de santĂ©, Ă lâĂ©ducation et, Ă terme, Ă un emploi dans le secteur formel; iii) de voir leur Ăąge vĂ©rifiĂ© avec prĂ©cision en vue de prĂ©venir le mariage dâenfants (§24b))
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie De faire en sorte que les femmes et les filles dans les rĂ©gions rurales et reculĂ©es, notamment la rĂ©gion de Bakassi, connaissent les procĂ©dures et prescriptions relatives Ă lâenregistrement des naissances et ne se heurtent pas, dans le cadre de lâenregistrement des naissances, Ă des obstacles financiers et autres. (§25b))
Ăducation
Le ComitĂ© se fĂ©licite de lâaugmentation du taux de scolarisation des filles dans le primaire ainsi que des mesures prises par lâĂtat partie pour promouvoir lâĂ©ducation des filles, rĂ©duire le taux dâabandon scolaire chez les filles, amĂ©liorer les compĂ©tences des enseignants et dĂ©velopper son systĂšme dâenseignement non scolaire, mais est prĂ©occupĂ© par : a) Le taux Ă©levĂ© dâanalphabĂ©tisme chez les femmes ; b) Le fait que les taux de scolarisation des filles restent faibles Ă tous les niveaux dâenseignement et par les disparitĂ©s rĂ©gionales en la matiĂšre, qui tiennent aux obstacles Ă©conomiques et culturels Ă lâaccĂšs des femmes et des filles Ă lâĂ©ducation, tels que les frais de scolaritĂ©, le manque dâinfrastructures, les tĂąches mĂ©nagĂšres quâelles assument et les traditions culturelles et religieuses; c) Le taux dâabandon scolaire Ă©levĂ© chez les filles, qui sâexplique notamment par le mariage dâenfants et les grossesses prĂ©coces; d) Le manque de structures Ă©ducatives et de professionnels de lâenseignement qualifiĂ©s, en particulier dans les rĂ©gions rurales; e) Les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les garçons et les filles autochtones en matiĂšre de scolarisation, qui tiennent au fait que le systĂšme scolaire nâest pas suffisamment souple pour sâadapter Ă la culture autochtone en gĂ©nĂ©ral, et Ă la culture nomade en particulier. (§26)
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie : a) De renforcer les programmes dâalphabĂ©tisation des adultes, en particulier des femmes vivant dans les rĂ©gions rurales; b) Dâassurer dans les faits lâĂ©galitĂ© dâaccĂšs des filles et des jeunes femmes Ă tous les niveaux dâenseignement et leur maintien dans la scolaritĂ©, notamment en supprimant les frais de scolaritĂ© directs et indirects, en Ă©liminant le mariage dâenfants, en permettant aux jeunes femmes de retourner Ă lâĂ©cole aprĂšs quâelles ont accouchĂ©, en accordant des avantages aux parents pour les inciter Ă envoyer leurs filles Ă lâĂ©cole et en Ă©quipant les Ă©tablissements scolaires existants et les nouveaux Ă©tablissements dâinstallations sanitaires adĂ©quates; c) De sensibiliser les communautĂ©s, les familles, les Ă©tudiants, les enseignants et les dĂ©cideurs, en particulier les hommes, Ă lâimportance que revĂȘt lâinstruction des femmes et des filles ; d) Dâaffecter des ressources suffisantes Ă lâĂ©ducation pour accroĂźtre le nombre dâenseignants, amĂ©liorer la qualitĂ© de la formation des enseignants et amĂ©liorer les installations scolaires, en particulier les installations dans les rĂ©gions rurales et celles destinĂ©es aux enfants autochtones; e) De continuer de sâemployer Ă mettre au point des projets Ă©ducatifs spĂ©ciaux Ă lâintention des filles autochtones, y compris les filles nomades, prĂ©voyant notamment lâadoption de calendriers scolaires adaptĂ©s, lâenseignement en langues autochtones et lâenseignement de ces langues (§27)
Emploi
Le ComitĂ© est profondĂ©ment prĂ©occupĂ© par les conditions dans lesquelles travaillent les femmes et les filles dans les plantations et le secteur minier, qui relĂšvent de lâexploitation et sont dangereuses; (§30 a)) ; Lâexploitation de filles dans le cadre dâarrangements portant sur un placement familial (§30d))
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie de protĂ©ger les femmes et les filles qui travaillent dans les plantations ou dans le secteur minier, ainsi que les femmes employĂ©es comme domestiques, contre les conditions de travail relevant de lâexploitation et dangereuses, par la rĂ©glementation et le contrĂŽle de leurs conditions de travail, lâaugmentation du nombre dâinspections et lâimposition dâamendes aux employeurs concernĂ©s; (§31a)) ; De sensibiliser le public aux consĂ©quences nĂ©fastes de lâexploitation des filles dans le cadre dâarrangements portant sur un placement familial et de punir les auteurs de tels faits. (§31d))
Santé
ConformĂ©ment Ă sa recommandation gĂ©nĂ©rale n°24 sur les femmes et la santĂ©, le ComitĂ© engage lâĂtat partie à amĂ©liorer lâaccĂšs des femmes et des filles, en particulier des femmes rurales, aux services de santĂ© de base, notamment en augmentant les ressources allouĂ©es aux soins de santĂ©, le nombre des Ă©tablissements de soins et le nombre des soignants qualifiĂ©s; (§33b)) Ă rendre plus aisĂ©ment accessibles des services de contraception fiables et peu coĂ»teux sur tout son territoire et Ă veiller Ă ce que les femmes et les filles nâĂ©prouvent pas de difficultĂ©s Ă accĂ©der aux informations sur la planification de la famille; (§33d))
Femmes appartenant à des groupes défavorisés
Le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© par lâabsence de protection et dâassistance suffisantes pour les femmes appartenant aux groupes dĂ©favorisĂ©s, notamment Les femmes albinos, les filles vivant dans la rue, les femmes plus ĂągĂ©es et les femmes handicapĂ©es qui sont victimes de stigmatisation (§36b))
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie de garantir aux femmes qui sont victimes de diverses formes de discrimination un accĂšs non discriminatoire aux services de base, y compris la santĂ©, lâĂ©ducation et les services adĂ©quats dâapprovisionnement en eau et dâassainissement, et lâengage en particulier : Ă sensibiliser la population en vue de faire disparaĂźtre la stigmatisation des femmes albinos, des filles vivant dans la rue, des femmes plus ĂągĂ©es et des femmes handicapĂ©es et Ă veiller Ă ce que ces derniĂšres aient accĂšs, sans discrimination, aux services dâappui des activitĂ©s rĂ©munĂ©ratrices; (§37b))
Mariage et relations familiales
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie dâabroger toutes les dispositions discriminatoires relatives au mariage et aux relations familiales, y compris celles qui consacrent la polygamie, le rĂŽle du mari en tant que chef de famille (art. 213 du Code civil), le choix de la rĂ©sidence par le mari (art. 215), lâadministration des biens de la famille et de lâĂ©pouse par le mari (art. 1 421 et 1 428) et un Ăąge minimum du mariage plus bas pour les femmes que pour les hommes; et dâĂ©lever lâĂąge minimum lĂ©gal du mariage Ă 18 ans pour les filles, comme câest le cas pour les garçons; (§38a))
Comité des droits sociaux, économiques et culturels
Observations finales du rapport E/C.12/CMR/CO/2-3 publiées le 23 janvier 2012
Travail des enfants
Le ComitĂ© constate avec prĂ©occupation que lâĂąge minimum de travail dans lâĂtat partie est de 14 ans. Le ComitĂ© juge en outre prĂ©occupant que des enfants ĂągĂ©s de moins de 15 ans travaillent dans les plantations et chez les particuliers. Le ComitĂ© sâinterroge aussi sur lâefficacitĂ© des mesures prises par lâĂtat partie pour lutter contre le travail des enfants Ă en juger par le petit nombre dâenfants pris en charge par les institutions publiques (art. 10).
Le ComitĂ© engage instamment lâĂtat partie Ă mettre sa lĂ©gislation en conformitĂ© avec les normes internationales relatives au travail des enfants, en particulier eu Ă©gard Ă lâĂąge minimum et aux diffĂ©rentes catĂ©gories de travaux dangereux.
En outre, le ComitĂ© recommande vivement Ă lâĂtat partie de prendre toutes les mesures nĂ©cessaires, y compris lâaugmentation du nombre des inspections du travail, pour faire respecter la lĂ©gislation nationale interdisant le travail des enfants et veiller Ă ce que les personnes qui ont recours Ă la main-dâĆuvre enfantine illĂ©gale soient poursuivies. Le ComitĂ© demande Ă lâĂtat partie dâinclure dans son prochain rapport pĂ©riodique des renseignements sur les poursuites engagĂ©es et les condamnations prononcĂ©es Ă cet Ă©gard. (§19)
Pauvreté
Le ComitĂ© reste prĂ©occupĂ© du fait quâen dĂ©pit des efforts dĂ©ployĂ©s par lâĂtat partie, qui ont permis de rĂ©duire la pauvretĂ© dans les villes, celle-ci sâest aggravĂ©e dans les zones rurales et dans les rĂ©gions dâAdamaoua, lâEst, le Nord et lâExtrĂȘme Nord. (art. 11).
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie dâintensifier sa lutte contre la pauvretĂ©, en particulier dans les zones rurales et dans les rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es et marginalisĂ©es. Le ComitĂ© recommande Ă©galement Ă lâĂtat partie de sâattacher particuliĂšrement aux droits des plus dĂ©munis, notamment des femmes et des enfants, ainsi que des autres groupes dĂ©favorisĂ©s et marginalisĂ©s. Ă cet effet, il renvoie lâĂtat partie Ă sa dĂ©claration sur la pauvretĂ© et le Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques, sociaux et culturels (E/C.12/2001/10). Le ComitĂ© prie lâĂtat partie de lui fournir, dans le prochain rapport pĂ©riodique, des informations sur la part du budget public investi dans la lutte contre la pauvretĂ© dans les rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es ainsi que des donnĂ©es comparatives et ventilĂ©es par sexe, rĂ©gion et zone urbaine/rurale sur le taux dâincidence de la pauvretĂ©. (§21)
AccĂšs Ă lâeau
Tout en prenant note de lâamĂ©lioration de lâaccĂšs Ă lâeau potable dans lâĂtat partie et du programme dâadduction dâeau et dâĂ©lectrification en cours dans les zones rurales, le ComitĂ© constate avec prĂ©occupation quâune grande proportion de la population rurale nâen bĂ©nĂ©ficie toujours pas. Le ComitĂ© relĂšve Ă©galement le coĂ»t Ă©levĂ© de lâeau et de lâinstallation dâun branchement individuel au rĂ©seau public ainsi que la proportion Ă©levĂ©e dâenfants contraints de participer Ă la collecte dâeau potable. (art. 11, 10).
Le ComitĂ© exhorte lâĂtat partie Ă redoubler dâefforts pour amĂ©liorer lâaccĂšs Ă lâeau potable, particuliĂšrement dans les zones rurales. Il recommande en outre Ă lâĂtat partie de prendre les mesures nĂ©cessaires pour amĂ©liorer lâapprovisionnement en eau dans les logements ainsi que de veiller Ă ce que les 70 000 branchements sociaux prĂ©vus bĂ©nĂ©ficient aux groupes les plus dĂ©favorisĂ©s. Le ComitĂ© appelle lâattention de lâĂtat partie sur son observation gĂ©nĂ©rale n° 15 (2002) sur le droit Ă lâeau. Il recommande Ă©galement Ă lâĂtat partie de sensibiliser la population au fait que les enfants compromettent gravement leur santĂ© en transportant des grandes cruches dâeau. (§25)
VIH
Le ComitĂ© juge prĂ©occupant le taux Ă©levĂ© de sĂ©roprĂ©valence du VIH dans lâĂtat partie, en dĂ©pit de la baisse de ce taux tout au long de ces derniĂšres annĂ©es suite aux mesures prises (art. 12).
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie de poursuivre ses efforts en vue dâamĂ©liorer lâaccĂšs, la disponibilitĂ© et la qualitĂ© des services de prĂ©vention du sida tout en dĂ©veloppant les services de traitement, surtout dans les zones rurales, et en prĂȘtant une attention particuliĂšre aux groupes vulnĂ©rables, tels que les femmes, les jeunes et les enfants, ainsi quâaux groupes Ă risque, comme les travailleuses du sexe et les dĂ©tenus. Le ComitĂ© demande Ă©galement Ă lâĂtat partie de sensibiliser les personnes vivant avec le VIH/sida Ă leurs droits humains et aux lois qui les protĂšgent. (§30)
Education
En dĂ©pit de lâintroduction de la gratuitĂ© de lâenseignement public fondamental, le ComitĂ© est inquiet devant le montant Ă©levĂ© des frais annexes dâĂ©ducation que doivent acquitter les parents au moment de lâinscription des Ă©lĂšves, notamment les frais de lâAssociation des parents dâĂ©lĂšves. Le ComitĂ© est Ă©galement inquiet de lâinĂ©galitĂ© dâaccĂšs Ă lâĂ©ducation primaire dans les rĂ©gions dâAdamaoua, de lâExtrĂȘme Nord et du Nord, oĂč les filles sont moins scolarisĂ©es. Par ailleurs, le ComitĂ© relĂšve que mĂȘme si lâĂtat partie a amĂ©liorĂ© le taux de scolarisation des enfants, les taux faibles de rĂ©tention dans lâenseignement fondamental et dans lâenseignement de transition Ă lâenseignement secondaire restent au cĆur du problĂšme du travail des enfants. Le ComitĂ© relĂšve en outre que seulement 5 pour cent de la population accĂšde Ă lâenseignement supĂ©rieur (art. 13 Ă 14).
Le ComitĂ© recommande Ă lâĂtat partie de veiller Ă ce que lâĂ©ducation soit gratuite et accessible Ă tous dans des conditions dâĂ©galitĂ©. Il recommande Ă lâĂtat partie dâaccorder aux familles Ă faible revenu une aide financiĂšre qui couvre les dĂ©penses associĂ©es Ă lâĂ©ducation. Le ComitĂ© souligne Ă©galement le besoin de renforcer les mesures visant Ă rĂ©duire le taux dâabandon scolaire. En outre, il exhorte lâĂtat partie Ă dĂ©velopper lâaccĂšs Ă lâenseignement supĂ©rieur afin dâapporter au marchĂ© du travail les capacitĂ©s nĂ©cessaires Ă la croissance du pays. Le ComitĂ© rappelle Ă lâĂtat partie son observation gĂ©nĂ©rale nÂș 13 (1999) sur le droit Ă lâĂ©ducation. (§32)
Ratification
Le ComitĂ© encourage lâĂtat partie Ă envisager de ratifier le Protocole facultatif se rapportant Ă la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradant, le Protocole facultatif Ă la Convention relative aux droits de lâenfant, concernant la vente dâenfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scĂšne des enfants, de mĂȘme que le Protocole facultatif Ă la Convention relative aux droits de lâenfant, concernant lâimplication dâenfants dans les conflits armĂ©s, la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, la Convention relative aux droits des personnes handicapĂ©es et le Protocole facultatif sây rapportant, et la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcĂ©es. Le ComitĂ© invite Ă©galement lâĂtat partie Ă signer et Ă ratifier le deuxiĂšme Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant Ă abolir la peine de mort. (§35)
ComitĂ© des droits de lâhomme
Observations finales du rapport CCPR/C/CMR/CO/4 publiées le 4 août 2010
Général
Le ComitĂ© salue lâadhĂ©sion de lâEtat partie Ă la Convention des Nations Unies contre la criminalitĂ© transnationale organisĂ©e ainsi que de deux de ses trois protocoles: le Protocole visant Ă prĂ©venir, rĂ©primer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, et le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer. (§ 4)âšâšLe ComitĂ© salue Ă©galement les mesures prises par lâEtat partie pour renforcer le cadre juridique de la protection contre la traite des personnes et lâesclavage, au moyen de la loi no 2005/15 du 29 dĂ©cembre 2005 contre lâesclavage et la traite des enfants. (§ 5(b))
Mariage dâenfants
Selon les informations reçues, des filles sont mariĂ©es dĂšs lâĂąge de 12 ans. Le Comite regrette que lâĂtat partie nâait pas pris de mesures pour corriger la diffĂ©rence entre lâĂąge minimum au mariage des filles et celui des garçons qui sont respectivement de 15 et 18 ans. (§ 9)
LâĂtat partie devrait modifier sa lĂ©gislation pour la rendre conforme au Pacte, en interdisant la pratique de la polygamie et en alignant lâĂąge minimum lĂ©gal du mariage des filles sur celui des garçons. Il faudrait Ă©galement prendre des mesures adĂ©quates, en organisant notamment des campagnes de sensibilisation, pour protĂ©ger les filles contre le mariage prĂ©coce.
Mutilation génitale feminine
Le ComitĂ© reste prĂ©occupĂ© par les cas de mutilation gĂ©nitale fĂ©minine et par lâabsence dâinterdiction explicite de cette pratique dans la loi. (§ 10)
LâĂtat partie devrait introduire une lĂ©gislation spĂ©cifique interdisant la mutilation gĂ©nitale fĂ©minine et devrait redoubler dâefforts pour sensibiliser davantage lâopinion Ă la nĂ©cessitĂ© de mettre fin Ă cette pratique.
La dĂ©tention dâenfants
Le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© par le fait que les mineurs soient toujours dĂ©tenus avec les adultes. Il considĂšre quâune surveillance renforcĂ©e des conditions de dĂ©tention et du traitement des prisonniers est nĂ©cessaire. (§21)
LâĂtat partie devrait veiller Ă ce que les conditions de dĂ©tention soient conformes au Pacte et Ă lâEnsemble de rĂšgles minima des Nations Unies pour le traitement des dĂ©tenus. LâEtat partie devrait prendre des mesures pour faire en sorte que, dans les prisons, les mineurs soient sĂ©parĂ©s des adultes.
Comité contre la torture
Observations finales du rapport CAT/C/CMR/CO/4 publiées le 17 mai 2010
Ratification
Le ComitĂ© accueille avec satisfaction la ratification par lâĂtat partie de la Convention des Nations Unies contre la criminalitĂ© transnationale organisĂ©e et de deux de ses trois Protocoles, celui visant Ă prĂ©venir, rĂ©primer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants et celui contre le trafic illicite des migrants par terre, air et mer.
DĂ©tention provisoire
Le ComitĂ© sâinquiĂšte du recours Ă la contrainte par corps, en vertu de laquelle les personnes, y compris les mineurs, ayant purgĂ© leur peine sont maintenues en dĂ©tention pour une pĂ©riode de 20 jours Ă cinq ans, en fonction de la somme due.
Le ComitĂ© recommande Ă lâEtat partie de veiller Ă ce que la dĂ©tention ne soit utilisĂ©e quâen dernier recours. (§ 15)
SĂ©paration des mineurs et des adultes
Le ComitĂ© est Ă©galement prĂ©occupĂ© par les informations faisant Ă©tat de lâabsence de sĂ©paration systĂ©matique entre mineurs et adultes, et du fait que les femmes peuvent ĂȘtre gardĂ©es par du personnel masculin. Il recommande au Cameroun de rĂ©organiser ses prisons de maniĂšre Ă amĂ©liorer les conditions de dĂ©tention des mineurs et Ă sâassurer quâils soient toujours dĂ©tenus Ă Â lâĂ©cart des adultes, et finalement de dĂ©velopper davantage les centres pour la dĂ©tention des mineurs en dehors de la prison. (§ 15).
Violence
Le ComitĂ© est prĂ©occupĂ© par le nombre Ă©levĂ© de cas de violences faites aux femmes et aux filles, notamment la violence familiale gĂ©nĂ©ralisĂ©e qui reste impunie. Par ailleurs, il rĂ©itĂšre sa recommandation prĂ©cĂ©dente, dans laquelle il a encouragĂ© lâĂtat partie Ă modifier sa lĂ©gislation, en vue de mettre fin Ă lâexemption de peine de lâauteur dâun viol si celui-ci se marie avec la victime, qui Ă©tait mineure lors de la commission du crime.âšâšLe ComitĂ© recommande que lâĂtat partie sensibilise la population, au moyen de programmes dâinformation et dâĂ©ducation, au fait que toute forme de violence Ă lâĂ©gard des femmes et filles constitue une violation de la Convention. Le ComitĂ© demande Ă lâĂtat partie de veiller Ă ce que la violence Ă lâĂ©gard des femmes et des filles, soient Ă©rigĂ©s en infraction pĂ©nale, que les auteurs soient poursuivis et punis et les victimes rĂ©habilitĂ©es, et que les femmes et les filles victimes de violence aient immĂ©diatement accĂšs Ă des voies de recours, des moyens de protection et Ă la compensation. Tous les obstacles qui empĂȘchent les femmes et les filles dâavoir accĂšs Ă la justice doivent disparaitre et les victimes de violence doivent pouvoir bĂ©nĂ©ficier dâune aide juridictionnelle. Le ComitĂ© rĂ©itĂšre sa recommandation prĂ©cĂ©dente relative Ă la rĂ©vision de la lĂ©gislation en ce qui concerne lâexemption de peine dâun auteur qui se marie avec la victime de viol. Le ComitĂ© suggĂšre que la lĂ©gislation en ce qui concerne lâexemption de peine dâun auteur qui se marie avec la victime de viol soit rĂ©visĂ©e. (§30)
Collecte de données
Le rapport ne fait pas mention de donnĂ©es ventilĂ©es sur la violence Ă lâĂ©gard des femmes et des enfants ou des rĂ©sultats des poursuites entamĂ©es.âšLâĂtat partie devrait mettre en place un systĂšme efficace pour recueillir toutes les donnĂ©es statistiques pertinentes pour le suivi de la mise en Ćuvre de la Convention, et devrait les incorporer dans le rapport suivant. (§ 31)
Comité des droits des travailleurs migrants
Convention signée en 2009. Non ratifiée.
Comité des droits des personnes handicapées
Convention signée en 2008. Non ratifiée.
Comité des disparitions forcées
Convention signée en 2007. Non ratifiée.
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